Ajaccio – PSG 1-0, 15/09/73, Division 2 73-74
Samedi 15.09.1973, Championnat de France, Division 2, Groupe B, 5e journée (1re place) à Ajaccio, au Stade Timizzolo :
A.C. AJACCIO – PARIS SAINT-GERMAIN F.C. 1:0 (1:0)
– 1 399 spectateurs. But : Othniel Dossevi, 18′ contre son camp. Arbitre : M. Rancelli.
L’équipe du PSG : Camille Choquier – Éric Renaut, Jacky Bade, Jean-Louis Léonetti, Louis Cardiet (Michel Llodra, 70′) – Jean Deloffre, Bernard Dumot, Jean-Pierre Dogliani – Jean-Louis Brost, Christian André, Othniel Dossevi. Entraîneurs : Just Fontaine et Robert Vicot.
L’équipe d’Ajaccio : Vukcevic – Martinetti, Cau, Dubreucq, Léandri – Albaladejo, Mosa – Natouri, M’Pelé, Castellan, Gentili. Entraîneur : Hon.
Maillot utilisé (de la saison précédente) :
Photos du match :
Vidéo :
Ajaccio – PSG 1973/74 résumé
Merci Alexis D.Publiée par Video PSG sur Vendredi 26 juin 2020
Compte-rendu :
Pour la 5ème journée, une montagne attend les promus du PSG : une déplacement sur l’Ile de Beauté pour y affronter L’AC Ajaccio, tout juste relégué de première division. Et les craintes parisiennes vont se matérialiser par un but contre son camp de Dossevi, pressé par le futur parisien M’Pelé. Malgré quelques occasions, les parisiens ne reviendront jamais au score.
– presse (merci à Stéphane Grandvalet) :
Le « cadeau » de Dossevi
On s’est beaucoup bousculé samedi soir à la sortie du stade de Timizzolo, où l’observateur neutre qui serait arrivé sur ces entrefaites en aurait naturellement déduit que l’équipe corse venait d’être battue au grand désappointement de ses supporters.
Et pourtant, ce match Ajaccio-Paris Saint-Germain ne ressembla jamais à un règlement de comptes, bien au contraire. Les Corses ayant finalement enlevé le morceau sans avoir recouru pour autant à des procédés contestables. De ce match qui fut loin de tenir ses promesses pour la bonne raison que le festival attendu des deux attaques ne se produisit à aucun moment, on peut dire qu’il a été un bonne opération pour les Corses puisque aussi bien ces derniers auraient d’ores et déjà perdu toutes chances de participer à la lutte pour l’accession en cas d’échec.
Mais en ce qui concerne les hommes de Fontaine et de Vicot, on ne peut pas dire que ce soit une catastrophe puisqu’ils demeurent confortablement installés en tête du Groupe B et que, comme l’a si bien dit le président Hechter « ce sera à présent au tour des concurrents du P.S.G. de se rendre à Timizzolo, où tout le monde laissera des plumes… »
Malgré la carence subite d’une attaque qui avait brillé jusqu’alors, en dépit même des incidents d’après-match, les Parisiens, avec cet esprit sportif qui les caractérise ont fort bien accepté leur premier échec. Pourtant, tout le monde était conscient que si le
P.S.G. avait été battu, c’était d’abord à lui-même qu’il devait s’en prendre et pour cause : au manque de pénétration de ses attaquants — notamment d’André — s’ajouta le fait (crucial) que l’équipe banlieusarde inscrivit elle-même le but qui allait précipiter sa défaite. Cela se passa à la 18e minute lorsque sur un coup-franc « en cloche » de M’Pelé, l’ailier gauche Dossevi, qui n’avait rien à faire dans les parages se précipita de manière telle qu’il souffla le ballon à son propre gardien Choquier et le détourna du même coup au fond des filets.
Ce coup de massue fut d’autant plus accusé par les Parisiens que de toute évidence, ils ne sont pas encore assez mûrs pour redresser la barre quand les événements leur sont contraires. En effet, habitués jusqu’alors à mener à la marque, ils parurent cette fois déconcertés d’être en retard au tableau d’affichage et c’est ainsi que les attaquants parurent y perdre tout leur latin. Heureusement pour Paris, les avants ajacciens n’étaient pas mieux disposés, M’Pelé en tête que l’on n’avait vu rarement aussi discret. Et puis, au sein de l’arrière-garde parisienne, il y avait un Léonetti impérial et décidément inusable, un Bade qui promet déjà beaucoup et un Cardiet qui apporte le poids précieux de son expérience. Dommage seulement que Cardiet se soit blessé (tout seul) et qu’il risque de devoir observer un long repos. Son absence sera lourdement ressentie.
– La Liberté de la Vallée de la Seine :
Première défaite du Paris-St-Germain à Ajaccio 1 à 0
A défaut d’assister à un match d’une grande pureté technique, les spectateurs corses qui ceinturaient le stade Timizzolo à Ajaccio ont passé tout de même une excellente soirée puisque leurs protégés sont parvenus à infliger sa première défaite au leader du groupe, Paris-S.G.
Ce ne fut pas en effet un grand match, mais la faute en revient principalement aux défenseurs qui prirent trop souvent le pas sur des attaquants un peu trop réservés à l’image des deux avants-centre de couleur, André pour Paris-S.G. et M’Pelé pour Ajaccio.
Paris S.G. provoqua lui-même sa perte puisque le seul but de la rencontre fut inscrit à la 18′ minute par son ailier Dossevi qui, sautant inconsidérément, gêna son propre gardien.
Après ce coup du sort, Paris-S.G. se rua à l’assaut des buts ajacciens, mais le fameux gardien yougoslave Vukcevic faisait bonne garde et les tirs expédiés souvent par les défenseurs san-germanois (en particulier Leonetti) ne parvinrent jamais à finir leur course au fond des filets corses.
Ajaccio qui avait un besoin urgent de points, n’a pas « volé » sa victoire, mais l’attaque Corse avec M’Pelé, Castellan, Natouri a beaucoup déçu, tant les spectateurs que les dirigeants, qui attendent certainement beaucoup mieux.
– Le Courrier Républicain :
PARIS S. -G. : escale malchanceuse à Ajaccio
Se déplacer en terre ajaccienne, dans I’antre du stade Timizzolo n’est pas une partie de plaisir pour les clubs les plus huppés de France, et nombreux sont ceux qui en repartirent bredouilles à quelques rares exceptions.
Paris S.G., leader du groupe B de seconde division abordait un virage dangereux en allant affronter l’A.C. Ajaccio qui ambitionne, à juste raison, un retour immédiat en 1ère division.
Attendu de pied ferme, le leader a chuté face au pic Corse hérissé de nombreux obstacles qu’il arbore avec malice. Et pourtant, Paris S.G. aurait largement mérité de glaner le point du match nul, si le malchanceux attaquant sangermanois en la personne de Dossevi, n’avait pas inscrit l’unique but de la rencontre contre son camp. Mais qui donc pourrait en vouloir à ce remarquable joueur du P.S.G. si brillant en ce début de saison et, qui témoigne une forme époustouflante.
Paris S.G. est reparti avec la musette vide certes mais il apparaît bien plus important aux yeux de tous qu’il ait joué en véritable leader, pratiquant un football toujours cohérent, un football enlevé, témoignage de ce grand début de saison et ce sera là l’enseignement majeur de cette rencontre. Laquelle fût jouée sur un ton vif, les attaquants menant de parts et d’autres des attaques plaisantes dans leurs styles habituels, en se créant de franches occasions de marquer, notamment par Dumot, Dossevi, Dogliani, André, Brost pour le P.S.G., M’Pelé, Natouri, Castellan, Leandri pour Ajaccio.
Mais le tournant du match eut lieu à la onzième minute, sur un coup franc tiré par M’Pelé, Dossevi déviait le ballon dans son but. Voilà qui illustrait bien le manque de réussite des sangermanois qui mirent tout leur coeur à l’ouvrage pour obtenir l’égalisation. Mais comme le gardien Choquier du P.S.G., Vurkovic, dernier rempart d’Ajaccio, allait multiplier les prodiges, notamment dans ses sorties et dans ses déplacements.
La pression de Paris Saint-Germain fut alors extrêmement violente dans le dernier quart d’heure, les Ajacciens malmenés vivant des minutes pénibles, bref, ils connurent même par instants l’impression d’une équipe à la dérive, sentant le vent de l’égalisation planer sur elle. Mais le P.S.G. ne parvint pas à égaliser et finalement Ajaccio bat le Paris S.G. 1-0, mais il figure toujours sur la plus haute marche du classement de division II.
Réactions :
Just Fontaine (entraîneur du PSG) : « C’est un simple péché de jeunesse. Mon équipe, mené rapidement au score, ne s’est pas comportée comme lors des précédentes rencontres. Il va falloir revoir certaines données, mais au fond, tout cela n’est pas bien grave… »
Le stade :
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