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Auxerre – PSG 0-1, 16/08/85, Division 1 85-86

Dominique Rocheteau

Vendredi 16.08.1985, Championnat de France, Division 1, 7e journée (1re place) à Auxerre, au Stade de l’Abbé-Deschamps :
A.J. AUXERRE – PARIS SAINT-GERMAIN F.C.  0:1 (0:0)
– 14 000 spectateurs environ. But : Fabrice Poullain, 60′.
L’Équipe du PSG : Joёl Bats – Michel Bibard, Jean-Marc Pilorget, Philippe Jeannol, Claude Lowitz – Fabrice Poullain, Luis Fernandez, Safet Sušić, Pierre Vermeulen (Jean-Claude Lemoult, 88′) – Robert Jacques (Oumar Sène, 81′), Dominique Rocheteau. Entraîneur : Gérard Houllier.


Maillot utilisé :

Maillot extérieur 1985-86

Maillot extérieur 1985-86


Programme :


Photos du match :

Dominique Rocheteau

Dominique Rocheteau

Luis Fernandez (Presse Sports)

Joël Bats gardera ses cages inviolées

Basket ou football? Rocheteau semble circonspect...

Basket ou football? Rocheteau semble circonspect…

Duel aérien

Duel aérien

Safet Susic

Safet Susic

A nouveau Rocheteau, serré de près

A nouveau Rocheteau, serré de près

La joie de Claude Lowitz et de Joël Bats à la fin du match

La joie de Claude Lowitz et de Joël Bats au coup de sifflet final

Joël Bats en conversation avec Ferreri, son ancien partenaire, à la fin du match

Joël Bats en conversation avec Ferreri, son ancien partenaire, à la fin du match

Le supporters parisiens (mouvement ultra)

Le supporters parisiens (mouvement ultra)


Vidéo :


Compte-rendu (F. Balédent/A. Leiblang) :

Les « hooligans » sont parmi nous. Déjà avant le match à Laval, ces pseudo-supporters parisiens s’étaient manifestés mais sans causer de gros dégâts. Cette fois, ils frappent fort au stade de l’Abbé-Deschamps. Barbouillant d’inscriptions menaçantes et guerrières les murs du stade, saccageant les locaux dans la nuit qui précède la rencontre. Le climat est lourd au moment du coup d’envoi et les forces de police nombreuses autour du terrain. Mais tout va se passer normalement et le match s’engage comme on pouvait s’y attendre. Avec des Bourguignons très « saignants » qui bousculent le leader. Joël Bats a fort à faire pour enrayer les multiples tentatives de ses ex-partenaires auxerrois. Citons en vrac ce tir de Ferreri au ras du poteau, cette tête à bout portant de Garande que le portier du P.S.G. bloque sur sa ligne, ce ballon de Ferrer qu’il dévie sur le poteau. Mais surtout, occasion des occasions, à la 36e minute la reprise de la tête de Roger Boli. Le frère de Basile a le but grand ouvert devant lui et on se demande encore comment il s’y prend pour expédier la balle au-dessus de la transversale. Secouée comme un cocotier, l’équipe parisienne est toute heureuse d’atteindre le repos sur ce 0-0 véritablement tombé du ciel. D’autant plus heureuse que la suite des événements se présente sous un jour nouveau. La partie s’équilibre et au fil des minutes le milieu de terrain du P.S.G. va prendre l’ascendant sur son vis-à-vis qui baisse de pied. Comme une sorte de symbole, c’est d’ailleurs l’un des éléments moteurs de l’entrejeu parisien qui va signer le seul but du match, celui de la victoire. A la 60e minute, après avoir dépossédé Danio du ballon en le taclant rageusement au milieu du terrain, Poullain s’appuie sur Susic et file tromper Martini d’un tir croisé d’une quinzaine de mètres. C’est le premier but sous le maillot de l’ex-Canari nantais. Et il vaut de l’or.

Réactions :

G. HOULLIER « Je pense que tout le monde voulait faire un beau cadeau à Joël (Bats) et qu’ils ne pouvaient pas faire meilleur cadeau. Là on a découvert un truc que l’équipe n’avait pas encore montré, c’est qu’elle est capable de résister avant de s’imposer. Souvent elle s’imposait parce qu’elle était brillante, mais n’avait pas montré cette qualité. C’était aussi l’intégration progressive de Pierre Vermeulen et de son rôle décisif dans l’équipe et dans ce match. Un peu perturbé quand même par cette histoire des Hooligans ».

LOWITZ : « La photo ci-dessus est très significative, cela montre qu’après avoir lutté contre les Auxerrois, on a quand même arraché la victoire et elle était méritée. C’est le moment ou l’on décompresse et on laisse éclater la joie ».

ROCHETEAU : « J’ai été marqué à la culotte durant 90 min, mais ça c’est le football, cela fait dix ans que cela dure, j’ai pas le choix, que j’aime ou pas c’est comme cela. C’est aussi mon jeu qui veut cela, je joue près de l’adversaire mais il y a des joueurs qui sont corrects et d’autres qui le sont moins. A Auxerre pour Basile c’était plus facile qu’au Parc des Princes où le terrain est grand, il y a de l’espace, l’attaquant peut plus facilement s’y libérer, mais là c’était un petit terrain et il était en permanence derrière moi et en faisant beaucoup de fautes, pas méchantes, mais plutôt d’anti-jeu. Il faut défendre le beau football, en sanctionnant très sévèrement toutes les fautes et agressions ; c’est une solution qu’il faut appliquer très rapidement ».

SÉNE : « C’est vrai que cela me rappelle un bon moment, parce que Paris en faisant un bon match s’était imposé à Auxerre. Cela ne s’était pas trop mal passé puisque j’étais rentré en deuxième mi-temps, et au moment de rentrer dans l’équipe, elle était très bien et mena au score ensuite. C’était extraordinaire ».

BATS : « La photo, c’est à l’issue du match, j’ai été parler à Jean-Marc Ferreri, pour lui dire de s’accrocher. A ce moment de la compétition, ils étaient en milieu de tableau, après ils sont sortis de l’ornière grâce aux grands matchs de coupe d’Europe qu’ils ont fait contre Milan, je pense que cela a été le déclic, ils ont repris confiance en eux ».


Le stade :

Vue aérienne du Stade de l'Abbé-Deschamps

Vue aérienne du Stade de l’Abbé-Deschamps


 

Loic
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