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Besançon – PSG 0-1 ap, 05/01/03, Coupe de France 02-03

Sans doute le tourant du match : le penalty non transformé par Frédéric Dehu à la 70ème (Ch. Gavelle)

Dimanche 05.01.2003, Coupe de France, 1/32 de finale à Montbéliard, au Stade Auguste-Bonal :
BESANÇON R.C. (Nat.) – PARIS ST-GERMAIN F.C.  0:1  après prolongations (0:0, 0:0)
– 11 220 spectateurs. But : Lionel Potillon, 113′.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Talal El-Karkouri, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Fabrice Fiorèse, Frédéric Déhu, Felipe Teixeira (Romain Rocchi, 114′), Jérôme Leroy – Bartholomew Ogbeche (Alioune Touré, 78′), Laurent Leroy (Hugo Leal, 64′). Entraîneur : Luis Fernandez.


Maillot utilisé (à manche longues, avec sponsors)  :

Maillot domicile Coupe de France 2002-2004 (collection http://maillotspsg.wordpress.com)

Maillot domicile Coupe de France 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Photos du match :

Talal El-Karkouri (Ch. Gavelle)

Talal El-Karkouri (Ch. Gavelle)

Felipe Texeira (Ch. Gavelle)

Felipe Texeira (Ch. Gavelle)

Fabrice Fiorese (Ch. Gavelle)

Fabrice Fiorese (Ch. Gavelle)

Sans doute le tourant du match : le penalty non transformé par Frédéric Dehu à la 70ème (Ch. Gavelle)

Sans doute le tourant du match : le penalty non transformé par Frédéric Dehu à la 70ème (Ch. Gavelle)

Laurent Leroy au duel (Ch. Gavelle)

Laurent Leroy au duel (Ch. Gavelle)

Le parcage parisien

Le parcage parisien


Résumé vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Paris rallume sa flamme

Le PSG ne s’attendait pas un match facile face au leader du National, mais sans doute pas non plus à devoir attendre la 112e minute pour s’octroyer la victoire en même temps que son billet pour les seizièmes de finale. Neuf équipes de L1 sont ainsi passées à la trappe ce week-end, mais Paris a su éviter ce piège, tout en renouant avec la victoire.

C’est peut-être le type de rencontre dont le PSG a besoin en ce moment. Un combat acharné où rien n’est facile mais où la fin est heureuse. En attendant de connaître le réel bienfait d’une telle performance, les Parisiens se sont qualifiés pour les seizièmes de finale de la coupe de France, et c’était bien le minimum que l’on attendait d’eux. Pour le reste, nous verrons plus tard.

Un match de Coupe mais de nombreux absents, un froid glacial, un terrain enneigé aux trois quart et un ballon orange, bref, toutes les conditions étaient réunies pour aborder de la meilleure des façons ce retour à la compétition. Luis Fernandez avait demandé à ses joueurs dans la semaine, de montrer un esprit un peu plus guerrier lors des six prochains mois, c’est exactement cela dont auront sans doute besoin les Rouge et Bleu pour passer ce tour. Après avoir éliminé Gueugnon au tour précédent, les Bisontins savent ce qu’évoque le manager parisien, et ce n’est pas étonnant de les voir entrer les premiers dans la partie.

Une première mi-temps bisontine

Les dix premières minutes de la rencontre voient en effet Besançon monopoliser le ballon et se montrer les plus dangereux. Par trois fois, Georges Ba fait passer des sueurs froides dans le dos de la défense parisienne, et il est même tout prêt d’ouvrir le score sur une frappe en pivot du gauche, mais Alonzo repousse sur son montant (12e). Cette peur passée, les Rouge et Bleu tentent de repartir et opposent une maîtrise un peu plus conforme à leur standing. Sur le premier corner parisien, le ballon rebondit sur la cuisse d’un défenseur et se dirige vers la lucarne. Cappone sort alors sa plus belle détente pour préserver ses coéquipiers de la douche froide (13e).

Un quart d’heure d’attaque à tout-va donc, puis, le match s’équilibre enfin. Sur une pelouse qui commence déjà à ressembler à un champ de labeur, les deux équipes s’observent et approchent difficilement le but adverse. On tombe dans ce que l’on a coutume d’appeler une  » bataille du milieu de terrain « . Frédéric Machado (ex-Lille), le meilleur buteur du National, décide donc de tenter sa chance des vingt-cinq mètres, mais Jérôme Alonzo veille, et retire le cuir de sa lucarne droite (37e). Paradoxalement, le PSG semble attendre un adversaire qui lui est normalement inférieur… Le charme de la Coupe sans doute. Toujours est-il que Monsieur Kalt renvoie tout le monde au vestiaire sur ce 0-0 qui voit pour l’instant Besançon, l’emporter aux points.

A la reprise, le scénario est identique à celui de la première période. Besançon démarre fort et se rue à l’assaut du but d’Alonzo, mais le portier estampillé  » coupes  » du PSG n’est pas inquiété. Cinq petites minutes plus tard, puis les Diables Rouges reculent. Laurent Leroy essaie même une frappe dans la surface bisontine mais Cappone repousse sur Teixeira qui ne peut cadrer sa reprise (49e). Il semble bien que les consignes distillées à la mi-temps par Stéphane Paille soient claires : on bétonne, on attend, et on joue les contres à fond. Sur un coup-franc obtenu pour une vilaine faute d’Ogbeche, Golliard place une bonne tête mais Alonzo se détend à l’horizontal et sort un ballon qui file tout droit vers son petit filet (56e).

Potillon libère les siens

Luis Fernandez décide ensuite de modifier quelques peu son schéma. Hugo Leal remplace Laurent Leroy, et de trois, le PSG passe à deux attaquants (Ogbeche et Fiorèse). Cela semble d’ailleurs bien fonctionner puisque Teixeira bute une première fois seul face à Cappone bien sorti (67e). Dans la minute suivante, Fiorèse s’enfonce dans la surface, à la lutte avec deux défenseurs, il s’effondre. Trois semaines après PSG-Bordeaux et cette 85e très controversée qui lui vaut une convocation par la commission de l’éthique dans dix jours, le doute emplit le stade Bonal. Monsieur Kalt désigne en tout cas le point de penalty avant de s’informer auprès de son assistant, et de confirmer son choix. Frédéric Déhu s’élance… mais sa frappe écrasée passe à droite du but de Besançon (69e). Décidément, l’exercice n’est pas un gage de réussite à Paris…

Des  » mouillez le maillot !  » descendent alors de la tribune  » visiteurs  » garnie d’une
centaine d’amoureux du PSG. C’est vrai que ce match entre une équipe de Ligue 1 et une autre de National est plutôt équilibrée ! Les vingt dernières minutes n’y changeront rien, nous voilà quitte pour trente minutes supplémentaires. Sur un rectangle plus marron et blanc (de boue et de neige) que vert, la moindre erreur sera sans doute fatale à l’une ou l’autre des deux formations. Alioune Touré centre dans la surface pour Jérôme Leroy, seul face à Cappone. Le milieu de terrain contrôle de la poitrine à deux mètres du but, et permet ainsi au portier bisontin de repousser (96e).

Le doute, encore le doute !

Alioune Touré est ensuite lancé dans l’axe par Hugo Leal, mais Cappone encore une fois bien sorti s’interpose in-extremis (101e). Le PSG parait enfin imposer son jeu. Le leader du National sait ce qu’il lui reste à faire : faire bloc et attendre l’aléatoire séance des tirs au but. Mais ce n’est peut-être pas la bonne tactique, car à trop reculer, on finit souvent pas céder. Sur un corner de Jérôme Leroy, Déhu cafouille sa reprise avant de mettre en retrait à l’entrée de la surface pour Potillon. La frappe du droit de l’ancien stéphanois trompe Cappone (112e, 0-1).  » Pot’  » se précipite alors vers les bras de Fernandez.

Besançon n’a plus qu’à faire le siège du but de Jérôme Alonzo. Mais plus rien ne changera. Peu à peu, le stade s’est vidé, dans la déception car les supporters des Diables Rouges sont bien conscients que leur équipe est passée tout près d’un bel exploit. Le PSG lui, rentre au bercail le sentiment du devoir accompli. Cette victoire a eu au moins le mérite de réchauffer la caravane des courageux venue suivre ce Paris encore bien pâle.

Réactions :

Luis Fernandez (Entraîneur-manager du PSG)
 » C’est un premier tour de coupe de France, face à un adversaire qui joue la montée en L2. Besançon a bien joué et essayé d’entreprendre avec deux-trois éléments très durs à prendre et qui en feront pleurer plus d’un. Tout le monde a répondu présent dans ce match où nous avons été parfois malmenés. Le terrain ne nous a pas aidé non plus. Les consignes ont été appliquées. Tout cela est de bon augure avant notre prochain déplacement difficile à Ajaccio, et avant la venue du Havre au Parc. Si nous faisons preuve de la même détermination…  »

Mauricio Pochettino (Défenseur et capitaine du PSG)
 » Ce soir, il faut rendre hommage à Besançon. Nous sommes tombés sur une très bonne équipe en même que temps que sur un terrain difficile. Toutes ces conditions ont équilibré la rencontre. Nous n’avons jamais eu peur même après le penalty manqué par Fred (Déhu). Le PSG a réalisé ce soir un match sérieux, et c’est toujours bon pour le moral de débuter l’année par une victoire.  »

Lionel Potillon (Défenseur et buteur du PSG)
 » Les premiers tours de coupe de France sont toujours des matches difficiles. Si Besançon est premier en National, ce n’est pas un hasard. La piètre qualité du terrain a nivelé les valeurs des deux formations. Pour nous, l’important était de se qualifier. Mon but est d’autant plus important qu’il arrive après le penalty manqué par Fred, et je suis d’ailleurs content que ce soit lui qui me donne le ballon en retrait.  »

Les notes du Parisien :

Alonzo (8). L’homme du match pour le PSG. Ses exploits pour maintenir son équipe à flot ne se comptent plus. Il sort notamment, d’une incroyable détente, une frappe de Ba (12e), détourne des deux mains un tir plongeant de Machado (38e), s’envole sur un coup franc de Chafni (47e) puis sur une tête de Golliard (56e)…
El Karkouri (4,5). Arrière latéral droit, il a connu une rencontre délicate. Pris de vitesse sur les offensives bisontines, ses relances ont régulièrement atterri dans les pieds adverses. Deux mauvaises touches en prime.

Pochettino (5). Sur le côté droit de la défense parisienne, il ne s’est pas économisé pour colmater les brèches. Ses multiples interventions ont toutefois coûté plusieurs fautes au PSG.

Heinze (6). Il ne change pas. Toujours aussi actif, il s’est révélé précieux dans les moments chauds et il y en a eu…

Potillon (6,5). Le libérateur. Son but récompense une partie très sérieuse aussi bien comme latéral gauche que comme latéral droit durant la prolongation. L’ancien Stéphanois connaissait sans doute les pièges d’une pelouse aussi difficile.

Déhu (5,5). Devant la défense, il a longtemps été le premier rempart face à la puissance de Ba. Très sollicité de la tête, il a dégagé beaucoup de ballons. Malheureusement pour lui, il a manqué le penalty (70e). Cet incident l’a déstabilisé jusqu’à sa passe décisive pour Potillon.

Fiorèse (5). En accentuant grossièrement le tirage de maillot à l’origine du penalty, il n’a pas vraiment oeuvré pour améliorer sa réputation de simulateur et l’image du club. En jambes sur son côté droit, il n’a pourtant eu aucune occasion, même après son passage en attaque.

Texeira (4,5). Milieu récupérateur, il a beaucoup couru. Son acharnement, louable, n’a toutefois que peu apporté au jeu. Remplacé par Rocchi (104e).

J. Leroy (5,5). Actif, il a longtemps été dépositaire du jeu parisien. Mais au cours de la seconde période, il a baissé de rythme en restant toutefois dangereux sur les phases offensives. Il s’offre une balle de match mais Cappone s’interpose (96e).

Ogbèche (4). Ailier gauche, il est vite apparu à cours de compétition. Passes pour personne, mauvais contrôles, il n’était pas dans son assiette. Remplacé par Touré (78e) qui aura une occasion de but (87e).

L. Leroy (4,5). Attaquant de pointe, il s’est battu mais s’est procuré peu d’occasions. Une tête à côté (45e) et surtout un duel finalement remporté par Cappone (49e) resteront ses seules actions. Remplacé par Hugo Leal (64e), auteur d’une rentrée appliquée.


Le stade :

Le stade Auguste-Bonal

Le stade Auguste-Bonal


 

Loic
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