Béziers – PSG 1-4, 19/08/73, Division 2 73-74
Dimanche 19.08.1973, Championnat de France, Division 2, Groupe B, 1re journée (1re place) à Béziers, au Stade de Sauclières :
A.S. BÉZIERS – PARIS SAINT-GERMAIN F.C. 1:4 (0:2)
– 1 968 spectateurs. Buts : Othniel Dossevi, 43′, Christian André, 45′ ; Christian André, 68′, Bait, 69′, Jean-Louis Brost, 88′. Arbitre : M. Vigliani.
L’équipe du PSG : Camille Choquier – Didier Ledunois, Éric Renaut, Jacky Bade, Louis Cardiet – Jean-Louis Léonetti, Michel Marella, Jean-Pierre Dogliani – Jean-Louis Brost, Christian André, Othniel Dossevi. Entraîneurs : Just Fontaine et Robert Vicot.
L’équipe de Béziers : Wolf – Azum, Daure, Glyczinski, Carrion – Pavkovic (Bait, 65′), Fernandez – Garcia, Martinez, Albert, De Oliveira. Entraîneur : Couronne.
Maillot utilisé :
Photos du match :
Compte-rendu :
Duel de promus à Béziers, pour l’ouverture de la saison de 2ème Division. En effet, la saison précédente, l’AS Béziers a terminé en tête du groupe Sud-Est de Division 3, ne devançant Menton que d’un petit but au goal average.
– La Liberté de la Vallée de la Seine :
Paris-Saint-Germain s’impose irrésistiblement à BÉZIERS
Supérieurs en technique individuelle et collective, les joueurs de Saint-Germain ont créé une belle surprise samedi soir en s’imposant à Béziers sur le score très net de 4 buts à. 1. Empochant le point du bonus, l’équipe du président Patrelie confirme donc tout le bien que l’on pensait d’elle avant le début de la saison. Renforcée par les professionnels Leonetti, Cardiet, Dogliani, l’équipe san-germanoise a fait excellente impression aux 2 000 spectateurs biterrois qui attendaient pourtant une victoire de leurs protégés.
Equilibrée pendant près de 40 minutes, la rencontre bascula 2 minutes avant la mi-temps en faveur du Paris-S.G. A la 43e minute Dossevi, très actif, expédia un tir d’une violence inouïe qui laissa l’excellent gardien biterrois sans réaction. Quelques secondes avant la pause, l’excellent centre-avant André donnait un avantage décisif à son équipe.
A la 68e minute, te même André inscrivait un 3e but, immédiatement suivi de celui marqué par le Bitterois Balt. Le match était enfin relancé et malgré le forcing bitterois Paris-Saint-Germain très à l’aise parvint à conserver le gain du match et même à augmenter son avance grâce à un magnifique but de t’ailier J.-L. Brost.
Magnifique victoire donc de Paris-S.-G. qui prend un départ particulièrement intéressant.
– presse inconnue (merci à Stéphane Grandvalet) :
Le PSG sans pitié
Plus homogènes et dans l’ensemble supérieurs en technique, l’équipe parisienne a remporté une victoire méritée sur un adversaire qui accusait de graves faiblesses en défense. Cependant, le facteur principal du succès des hommes de Vicot et été sans doute la vitesse de course et la précision de tir des avants de pointe André et Dossevi.
Durant presque toute la première mi-temps, Béziers s’était bien comporté et c’est avec une certaine chance que le gardien Choquier, souvent impuissant à bloquer les tirs d’Albert et de Martinez, n’avait pas été battu.
Aussi, le premier but parisien dû à un tir fulgurant de Dossevi pouvait-il paraitre contre le cours du jeu. Mais un deuxième survint aussitôt qui arrêta les supporters entrain d’ergoter et sapa le moral de l’équipe.
Le but du bonus fut immédiatement suivi de celui du Bitterois Bait enfin entré sur le terrain. Mais deux minutes avant la fin, les Sangermanois obtinrent un quatrième but signé Brost.
L’escadron noir du Paris-S.-G.
Réellement on ne voyait qu’eux : ces jambes et ces visages que les maillots blancs faisaient paraître plus noirs encore, passaient et repassaient sous les yeux des spectateurs étonnés, avec une rapidité fulgurante : deux d’entre eux (les avants André et Dossevi) semaient la panique dans la défense bitteroise, où, il est vrai, les arrières latéraux étaient… un remplaçant et un spécialiste du milieu du terrain. On arrivait presque au repos et pourtant les Bitterois pouvaient se dire qu’en définitive ils avaient eu les meilleures occasions, mais en deux minutes, l’affaire allait être pratiquement réglée. La marée noire (avec Bade, le troisième) avait fait sauter les digues. Il ne restait à l’équipe locale que l’espoir d’une défaite limitée.
Mais d’où pouvait venir cette consolation, sinon du joueur porteur du dossard numéro douze, que le public réclamait depuis le coup d’envoi ? Un frère de couleur du trio noir de Paris, Félix Bait, dont la rapidité de course et de puissance de tir sont de la même qualité. Mais Bait resta sur la touche jusqu’à la soixante-cinquième minute. Quand il fit son entrée ce fut à la place et au détriment de Paskovic qui avait été loin de se montrer le plus mauvais (du banc de presse on voyait même en lui l’un des meilleurs joueurs locaux) et le public lui fit une ovation à sa rentrée forcée au vestiaire. Bait lui, justifia la faveur du public en marquant un but splendide, mais il était trop tard pour que Béziers pût éviter une sévère défaite. Les Biterrois sont appelés à se racheter prochainement pour récompenser un public que depuis longtemps on n’avait vu aussi fourni.
Réactions :
Just Fontaine (entraîneur) : « Ne nous emballons pas, je l’ai déjà dit : cette saison devrait être une saison de transition ».
Un dirigeant parisien : « Le quatrième but a fait plus plaisir à nos joueurs que le troisième, qui était pourtant celui du bonus. C’est qu’ils avaient promis à Just Fontaine de fêter son quarantième anniversaire, un pour chaque dizaine d’année ».
Le stade :
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