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Blois – PSG 2-5, 31/10/70, Division 2 70-71

Samedi 31.10.1970, Championnat de France National (D2), Groupe Centre, 10e journée (5e place) à Saint-Gervais-la-Forêt, au Stade de Vienne :
A.A.J. BLOIS – PARIS ST-GERMAIN F.C.  2:5 (1:2)
– 6 177 spectateurs. Buts : Collin, 5′, Bernard Béreau, 10′, Jean-Claude Bras, 20′ ; Bernard Béreau, 65′, Piat, 69′, Jean Djorkaeff, 87′, Jacques Rémond, 88′. Arbitre : M. Rives.
L’équipe du PSG : Patrice PyJean Djorkaeff, Daniel Guicci, Roland Mitoraj, Fernando CruzJean-Pierre Destrumelle, Bernard BéreauJean-Louis Brost (puis Jacques Rémond), Michel Prost, Bernard Guignedoux, Jean-Claude Bras. Entraîneur : Pierre Phélipon.
L’équipe de Blois : Peigne – Traoré, Sausset, Boussa, Sbaiz – Collin, Chevat – Menoury, Piat, Touré, Gassert. Entraîneur : Meerseman.


Maillot utilisé (peut-être à manches courtes et col échancré) :

Réédition maillot domicile 1970-72, version hiver (collection MaillotsPSG)

Réédition maillot domicile 1970-71 (collection MaillotsPSG)


Photos du mach :

Les blésois avant le coup d'envoi (archives Jean-Claude Collin, 1er buteur du match, debout, 3ème en partant de la gauche)

Les Blésois avant le coup d’envoi (archives Jean-Claude Collin, 1er buteur du match, debout, 3ème en partant de la gauche)

Jean-Claude Bras, Bernard Béréau et Jacques Rémond à l’issue du match (archives O. Esnard)


Compte-rendu :

Pour cette 10ème journée, c’est un sommet qui attend les parisiens avec un déplacement chez le leader du championnat, l’AAJ Blois.

Ils sont d’ailleurs cueillis à froid dès la 5ème minute par un but de Jean-Claude Collin, qui trompe Patrice Py, remplaçant de Camille Choquier pour le match. Les joueurs de la capitale vont cependant revenir au score et même prendre les devants avant le retour aux vestiaires, par Bernard Bérau puis Jean-Claude Bras, tous deux de la tête.

En seconde mi-temps, les rouges vont accroitre leur avance, à nouveau par Bérau, avant que Blois ne revienne dans la partie grâce à Piat. S’en suivra une période de domination des locaux qui tenteront d’égaliser mais qui se feront prendre contre, Djorkaeff logeant une superbe reprise des 18 mètres dans la lucarne opposée, à la 87ème minute. C’est Rémond qui clora finalement le score pour les visiteurs. Les 6.000 spectateurs blésois auront vu pas moins de 7 buts, et assisté à une fort belle rencontre…

Les joueurs du Paris-SG signent là leur premier succès à l’extérieur de la saison et entament une série de victoires qui les mènera à la 1ère place quelques semaines plus tard.

– La Liberté de la Vallée de la Seine :

Le Paris – St-Germain écrase Blois 5 – 2

6.180 spectateurs — un record dans un stade qui est fait pour n’en contenir que la moitié. 5 buts pour l’attaque du Paris-St-Germain qui n’en avait jamais marqué tant en une seule fois et dont c’est la première victoire à l’extérieur. 2 buts pour les Blésois qui, malgré leurs brillants éléments en attaque, n’en avaient jusqu’à présent jamais obtenu plus d’un par match. Tous ces faits se passent de commentaires ; la rencontre tout simplement combla tous ceux qui en furent les témoins.

Piqué au vif par sa première défaite, le Paris-St-Germain a donc fort bien réagi en interrompant par une victoire sa série de matches nuls obtenus à l’extérieur avec une régularité de métronome. Les matches se suivent et ne se ressemblent plus. C’en est plus exaltant.

Sous le signe de l’offensive

Blois, malgré le score en sa défaveur, fit un très beau match. Collin au milieu du terrain, Toure, Gassert, et aussi Menoury, surtout en début de rencontre lorsque par deux fois il expédia au-dessus de la barre des tirs qui auraient pu connaître un meilleur sort, furent excellents. A la 52 minute, Collin ouvrit le score, reprenant de volée un centre en retrait de Piat.

Mais la réussite était du côté des visiteurs, qui frappèrent deux fois en première mi-temps, et trois fois en seconde. Ce fut d’abord, à la 10e minute Béréau marqua de la tête. Puis, à la 20e,Bras reprit d’une tête victorieuse un centre de Prost qui concluait un splendide départ à l’aile droite.

A la 65e minute, Béréau, de la tête encore, porta l’avantage à 3 buts à 1. Il avait été servi par Guignedoux, lequel affirma de royale manière tout au long de la rencontre, sa présence ai milieu de terrain. Blois revint un peu, marquant 4 minutes plus tard par Piat, puis accentua sa pression. Mais Paris-St-Germain tint bon, et porta l’estocade par deux buts en deux minutes. A la 87e,
Prost de la droite servit Djorkaeff parti en fer de lance, qui marqua. A la 88e, Guignedoux adressa un puissant centre-tir
que Peigné repoussa, et que Rémond, côtoyant Bras, reprit victorieusement de la tête, la quatrième à faire mouche ce jour-là. Ce fut aussi la journée des têtes.

– Le Courrier Républicain :

Paris – St-Germain écrase Blois (5-2) dans son fief

En estoquant l’A.A.J. Blois chez elle par le score éloquent de 5 – 2, Paris-Saint-Germain a réalisé le plus beau coup d’éclat de cette dixième journée de championnat national. Tout d’abord parce qu’il a infligé 5 buts une formation qui en avait encaissé 4 seulement au cours des 9 premières journées, ensuite parce que cette 10e journée marquait le premier tiers du championnat lui a été particulièrement bénéfique : lesParisiens, en effet, effacent brillamment leur contre-performance de Châteauroux mais voient avec stupéfaction et… plaisir que Rouen et Limoges, tenus en échec chez eux par Brest et Quevilly rétrogradent au classement perdant en somme 3 points sur les Parisiens vainqueurs à l’extérieur. Ce n’est pas tout : Lorient n’a pu faire qu’un mini-match nul à Laval. On s’aperçoit alors que toutes les équipes de tête ont eut leur « off-day » et ce qui, était désastre hier est aujourd’hui un tout petit accident sans conséquence…

Les Parisiens ont donc été les grands bénéficiaires de cette journée puisque les voilà de nouveau en tête au classement virtuel avec + 5 à égalité avec Brest et suivis de Rouen (+ 4), Lorient, Le Mans et Bois (+ 3), Limoges (+ 2) et enfin de Quevilly (+1).

Nous étions loin de nous attendre à une telle renversée, bien qu’après avoir pris connaissance de la composition de l’équipe profondément modifiée avec Béréau à un tout autre poste qu’à l’arrière, Guignedoux occupant le milieu de terrain et Guici effectuant sa rentrée, la surprise de la journée nous parût possible… Mais ne croyons surtout pas que le retentissant succès fut servi sur un plateau… Les Blésois partis en trombe ouvraient la marque dès la 6e minute par Collin, puis pensant sans doute à rééditer l’exploit de leurs « collègues » castelroussins essayèrent mais en vain de creuser le trou… C’est alors que l’on vit du grand Paris-Saint-Germain : sur passe de Destrumelle Béréau égalisait la tête 5 minutes plus tard, et Bras sur centre de M. Prost portait après seulement 20 minutes de jeu, la marque à 2-1 ! Béréau sur passe de Guignedoux donnait l’estocade à la 65e minute, d’une nouvelle tête… Les leaders de la Ligue du Centre eurent beau ramener la marque à 3-2 à la 70e minute par Plat sur un tir de Collin détourné sur la barre par Py, rien n’y fit : à la 80e minute Michel Prost passait… à Djorkaeff et c’était le 4e but, presque immédiatement suivi d’un 5e de Rémond sur centre de Guignedoux… Comme à la parade… C’était là, en vérité, la déroute complète dans les rangs blésois… Le Paris-Saint-Germain F. C., venait de donner une cuisante, une très cuisante leçon…


Le stade :

Vue aérienne du stade de Vienne

Vue aérienne du stade de Vienne


Loic
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