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Bordeaux – PSG 3-0, 11/05/04, Ligue 1 03-04

Pedro Pauleta de retour à Lescure (Ch. Gavelle)

Mardi 11.05.2004, Championnat de France, Ligue 1, 36e journée (3e place) à Bordeaux, au Stade Jacques-Chaban-Delmas (Parc Lescure) :
F.C. GIRONDINS DE BORDEAUX – PARIS ST-GERMAIN F.C.  3:0 (1:0)
– 30 489 spectateurs. Buts : P.Feindouno, 22′ ; P.Feindouno, 51′, Chamakh, 74′.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Bernard Mendy, Talal El-Karkouri, Frédéric Déhu, Gabriel Heinze – Fabrice Fiorèse (Selim Benachour, 77′), Lorik Cana, Modeste M’Bami (Daniel Ljuboja, 57′), Branko Bošković (Romain Rocchi, 57′) – Reinaldo da Cruz, Pedro Pauleta. Entraîneur : Vahid Halilhodžić.
Avertissements à Selim Benachour et Lorik Cana.


Maillot utilisé :

Maillot extérieur 2003-04 (collection MaillotsPSG)

Maillot extérieur 2003-04 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Photos du match :

Reinaldo balle au pied (Ch. Gavelle)

Reinaldo balle au pied (Ch. Gavelle)

Fabrice Fiorèse (Ch. Gavelle)

Fabrice Fiorèse (Ch. Gavelle)

Ramé stoppe le penalty de Dehu. Il en sortira deux ce soir là (Ch. Gavelle)

Ramé stoppe le penalty de Dehu. Il en sortira deux ce soir là (Ch. Gavelle)

Branko Boskovic (Ch. Gavelle)

Branko Boskovic (Ch. Gavelle)

Pedro Pauleta de retour à Lescure (Ch. Gavelle)

Pedro Pauleta de retour à Lescure (Ch. Gavelle)


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Bordeaux, bourreau, bobos

Il y a d’abord eu Feindouno, éternel bourreau des Parisiens. Puis Ramé qui détourne deux penalties. Mais surtout un Paris dans un jour sans. Un Paris perdu qui a encaissé sa plus lourde défaite de la saison au plus mauvais moment. Et comment comprendre ce désaccord entre Reinaldo et Ljuboja au moment de s’élancer face à Ramé ? Vraiment, un jour sans.

Dans la confusion née entre Reinaldo et Ljuboja pour savoir qui allait tirer le deuxième penalty parisien de la soirée. Comme dans celle qui a régenté l’organisation d’une équipe qui n’a pas su trouver la solution, on peut se dire que ce déplacement à Bordeaux est désastreux.

Bien entendu, il n’efface pas tous les bonheurs qui ont précédé. Mais comme tout échec, il prend une toute autre dimension puisqu’il renvoie Paris à des rêves moins désirables que ceux d’un titre de champion, et d’un doublé historique.

Et même s’il est toujours plus facile de le dire après, très vite quelques signes avant- coureur montrent que Paris n’est pas dans un bon soir.
La première tentative de Eduardo Costa donne le ton (3e, au-dessus), Bordeaux a des envies d’encore après sa dernière bonne prestation face aux Lyonnais (1-1). Et Paris qui a bien lu la copie rendue par les hommes de Paul Le Guen, a opté pour un dispositif tactique différent. Pas de Ljuboja mais trois hommes (Boskovic, Reinaldo et Fiorèse) chargés de pourvoir Pauleta en bons ballons.
Fiorèse est le premier à ouvrir son pied vers Reinaldo. Le Brésilien remet instantanément le ballon dans la course de Pauleta dont la volée file tout juste à droite des buts de Ramé (9e). D’un côté comme de l’autre, le « la » est donné.
Le couloir droit des Bordelais occupé par Jemmali offre de jolies possibilités aux locaux puisque Boskovic ne semble pas très à l’aise, face à ce remuant adversaire libéré de toute pression de résultat. Pourtant, c’est par l’autre aile que Bordeaux va vivre son premier bonheur. La patte gauche de Jurietti trouve l’éternel bourreau des Parisiens, l’international guinéen Feindouno. En retard au marquage, Boskovic ne peut empêcher le Bordelais de tromper Alonzo d’une jolie volée (21e).

Deux fois Ramé

Cet avantage au tableau d’affichage n’est pas un handicap pour Paris, on l’a vu se sortir de situations bien pires. Et si après que le même Feindouno, sur un service de Jemmali, n’a pu cadrer convenablement sa frappe, c’est au tour du couloir droit des Parisiens de s’animer. Mendy trouve Pauleta qui glisse à Reinaldo qui a pu s’échapper des griffes de Jemmali. Le défenseur bordelais commet une faute dans sa surface, Monsieur Poulat n’hésite pas une seconde. Pauleta qui n’a pas oublié qu’au match aller Ramé lui avait ôté le plaisir de capitaliser, c’est donc Déhu qui a été désigné. Le capitaine parisien s’élance, mais le résultat est le même : Ramé repousse (45e).
Un sale coup car Paris avait l’occasion de revenir au vestiaire dans des conditions idéales. A contrario, c’est Bordeaux qui double son capital aussitôt la deuxième période entamée. Une longue ouverture vers Feindouno, et revoilà l’attaquant bordelais qui passe devant Déhu et Mendy, et qui place Paris dans une situation nouvelle : celle d’être mené 2-0 dans une rencontre de championnat (50e). Du jamais vu cette saison.

Plus que quiconque, Vahid Halilhodzic a dû sentir que ses hommes n’étaient pas dans des dispositions habituelles. Il change Boskovic pour Rocchi et M’Bami pour Ljuboja. Deux minutes après son entrée en jeu, Ljuboja se voit offrir le deuxième penalty de la soirée. La faute est cette fois sur Pauleta (Caneira), mais l’international portugais du PSG n’est pas plus chargé de finir le travail. Normalement, c’est à Ljuboja d’y aller mais Reinaldo en décide autrement. La petite explication que se livrent les deux hommes rend Paris plus fébrile encore. Bien entendu, dans de telles conditions Reinaldo butte sur Ramé, et la suite est une succession d’incohérences. Le coup-franc de Francia conclut un peu dans la confusion par Chamakh noircit un peu plus le tableau (75e). Paris est passé à côté de son match, ce qui ne lui était plus arrivé depuis longtemps. Tout cela ne peut effacer les huit mois qui l’ont conduit à s’inscrire sur le tableau d’honneur. Tiens, c’est aussi d’honneur dont il sera question la prochaine fois au Parc, et lorsqu’il est salit, rien de mieux que de le laver en famille.

Réactions :

Vahid Halilhodzic (Entraîneur du PSG)
« C’est très simple, on a complètement raté notre match et c’est une véritable désillusion, difficilement explicable. C’est un jour sans en même temps qu’une victoire tout à fait méritée pour Bordeaux. Nous n’avons pas été capables de marquer, et je me pose des questions. Si nous égalisons à 1-1 à la mi-temps, c’est un tournant. Bordeaux est toujours inspiré contre les grosses équipes. Le PSG c’est quelque chose d’autre. Pas mal de choses ne m’ont pas plu. Paris aurait dû avoir plus envie que Bordeaux, et c’est l’inverse qui s’est produit : nous avons été dominés techniquement et tactiquement. Il va donc falloir que l’on ait des explications, ensemble, demain (lire mercredi, nda). Il faut préparer au mieux la venue de Lyon, pour le dernier match de la saison au Parc, devant notre public. »

Frédéric Déhu (Défenseur et capitaine du PSG)
« C’est une large et logique défaite. Bordeaux a été conquérant, volontaire et solidaire. Nous, nous n’avons pas joué notre jeu en mouvement. Il y a eu un relâchement collectif. C’est aussi un naufrage collectif, nous avons été inexistants, catastrophiques. Ce soir nous n’avons pas eu de réussite, nous allons essayer de remédier à cela avant la venue de Lyon. En ratant le premier penalty, j’ai compromis les chances de l’équipe. Nous avions décidé qu’au cas où il y aurait un deuxième penalty en notre faveur, c’était à Danijel (Ljuboja) de le tirer. Reinaldo a voulu s’en charger, on ne va pas en faire un fromage.»

Michel Pavon (Entraîneur de Bordeaux)
« Depuis le match de Bastia, le contenu de notre football est intéressant. Ce soir nous avons eu beaucoup de réussite et il n’y a pas eu photo. C’est l’équipe qui a produit le plus beau football qui a gagné. Contre Lyon (1-1), nous méritions la victoire mais Lyon a plus d’expérience, et a été plus patient que Paris. Le PSG a été dominé, et je pense que ce soir Bordeaux a été bon. »

Ulrich Ramé (Gardien de but et capitaine de Bordeaux)
« On a beaucoup tenté, et on a fait un très bon match du début à la fin. On a produit du jeu, eu de la réussite contrairement au match contre Lyon (1-1). Paris a eu peu d’occasions hormis les deux penalties. Ces deux penalties arrêtés resteront un fait marquant mais c’est une péripétie du match. Ils ont permis à l’équipe de gagner. »


Le stade  :

Le Stade Jacques-Chaban-Delmas


Loic
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