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Caen – PSG 1-2, 24/01/71, Division 2 70-71

Dimanche 24.01.1971, Championnat de France National (D2), Groupe Centre, 18e journée (1re place)
à Caen, au Stade de Venoix :
S.M. CAEN – PARIS SAINT-GERMAIN F.C.  1:2 (0:2)
– 3 010 spectateurs. Buts : Jean-Claude Bras, 8′, Michel Prost, 34′ ; Lecanu, 83′. Arbitre : M. Bacou.
L’équipe du PSG : Camille ChoquierJean-Pierre Destrumelle (puis Jean-Claude Fitte-Duval), Daniel Guicci, Roland Mitoraj, Fernando CruzBernard Guignedoux, Bernard BéreauJean-Louis Brost, Michel Prost, Jacques Rémond, Jean-Claude Bras. Entraîneur : Pierre Phélipon.
L’équipe de Caen : Robin – Lunel, Guesdon, Madeleine, Moulinet – Brouard, Guégaden – Bigeon, Sorgic (Lecanu, ?’), Lecampion, Gaucher. Entraîneur : Olivier.
Expulsion : Daniel Guicci, 15′.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1970-71


Photos du match :

Jacques Rémond à la lutte avec Gesdon et Brouard (archives S. Bride)


Compte-rendu :

– La liberté de la Vallée de la Seine :

Paris Saint-Germain vainqueur à Caen se détache dans le groupe centre

Les Caennais n’ont pu vaincre l’ogre san-germanois, mais ils sont passés près de l’exploit après que Lecanu eut réduit la marque à 2-1 à 7 minutes de la fin.

Bras s’infiltre et marque

[Le match] débuta bien pour Paris-St-Germain : à la 7′ minute Bras en regain de forme, avait marqué un but très facile, bien amené par Prost. Les 3.500 spectateurs avaient beau encourager Bigeon, Sorgic, Gaucher, la défense de St-Germain fut intraitable. Guicci ayant voulu se faire justice sur Sorgic, fut expulsé à la 13′ minute par l’arbitre.

10 Parisiens supérieurs à 11 Caennais

Sorgic, blessé fut remplacé par Lecanu, mais la physionornie de la partie ne changea pas. Guignedoux et Béréau faisaient la loi au milieu du terrain et les attaquants parisiens furent plusieurs fois dangereux pour l’excellent gardien caennais Robin. Cette domination parisienne fut concrétisée à la 33′ minute par un beau but de Prost bien servi par Brost très à l’aise à l’aile gauche. Les Malherbistes réagirent et inquiétèrent plusieurs fois Choquier par Bigeon l’attaquant le plus percutant.

Un but, mais trop tard

A la reprise les Parisiens, forts de leur avance firent circuler le ballon, se créant de nombreuses occasions par Bras et Prost, mais Robin s’interposait avec brio et quelquefois avec chance. Alors que l’on ne s’y attendait plus, Caen marqua par Lecanu qui frappa le ballon à travers une forêt de jambes. Ce but donna des ailes aux Caennais qui acculèrent les visiteurs sur leurs buts et faillirent concéder le match nul.

Meilleurs joueurs : à Paris-St Germain, Béréau, Brost, Choquier et Mitoraj ; à Caen, Bigeon, Robin et Lecanu.

– Le Courrier Républicain :

Bras et Prost marquent, Paris St-Germain bat Caen.

Le Paris-St-Germain semble se complaire dans les victoires difficiles. On ne saurait lui en tenir rigueur, surtout après son match difficile du dimanche précédent, et surtout après la performance de Caen à Brest… tenu chez lui en échec 3-3 ! Cette victoire vaut aux Parisiens de mener seule la danse devant Caen [note : en fait Rouen] qui n’a point « ployé » à Montluçon… mené 1-2 à une minute de la fin ! Les Rouennais sont décidément coriaces. Ils sont du reste imités par Quevilly, cet autre Normand, qui semble désormais ne plus faire de faux pas. Paris-St-Germain, Rouen, Quevilly, tel est actuellement le trio majeur de ces matches retour du chanpionnat national groupe centre.

Mais venons en sans plus tarder au choc Caen-Paris-St-Germain. Celui-ci eut le mérite d’attaquer d’entrée et surtout d’ouvrir la marque grâce à une passe en or de Michel Prost reprise par J.-C. Bras. C’était déjà premier coup de poignard. Ce même Michel Prost se chargea vers la 35e minute d’en asséner un second : sa reprise laissa le gardien Robin impuissant… Mais savez-vous que ce deuxième but fut marqué alors que les Parisiens jouaient à dix ? (Guici ayant été expulsé à la 15e minute à la suite d’un choc dont fut victime Sorjic, remplacé par Lecanu). Dès la reprise on pouvait donc s’attendre au pire. Les Caennais se ruèrent littéralement dans la bataille essayant (maladroitement) de combler leur lourd handicap. Ils n’y parvinrent qu’à moitié… avec précisément Lecanu dont le tir ricocha sur le montant avant de pénétrer dans les fileta de Choquier. Nous en étions à la 83e minute et bien entendu… c’était trop tard, la défense parisienne se laissant surprendre aune fois… mais pas deux !

Cette victoire bien qu’acquise aux dépens d’une formation du bas de tableau vaut, à nos yeux, quatre points. Elle permet en tout cas aux Parisiens-Sangermanois de reprendre la place de leader et de conserver à l’issue de leur 19e journée (ou 18e match) leur longueur d’avance sur Rouen. Car comment ne pas faire de nos Parisiens les favoris de la rencontre qui les opposera dimanche prochain à Jean-Bouin au F.C. Lorient ? Une longueur d’avance… et pas deux… car comment ne pas faire aussi de Rouen le vainqueur de Bourges ? Le suspense continue… C’est aussi ça le football.


Le stade :

Vue aérienne du stade de Venoix

Vue aérienne du stade de Venoix


Loic
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