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La Corogne – PSG 4-3, 07/03/01, Ligue des Champions 00-01

Pierre Ducrocq

Mercredi 07.03.2001, Ligue des Champions, 2ème phase, Groupe B, 5e journée (4e place) à La Corogne, au Stade Riazor :
R.C. DEPORTIVO LA COROGNE (Esp.) – PARIS ST-GERMAIN F.C.  4:3 (0:2)
– 33 000 spectateurs environ. Buts : Augustine Okocha, 29′, Laurent Leroy, 43′ ; Laurent Leroy, 55′, Pandiani, 57′, Tristán, 60′, Pandiani, 76′, Pandiani, 84′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Aliou Cissé, Frédéric Déhu, Sylvain Distin, Bernard Mendy – Jimmy Algérino, Pierre Ducrocq, Ali Benarbia (Éric Rabésandratana, 62′), Mikel Arteta (Pierre Luccin, 56′) – Laurent Leroy, Augustine Okocha (Igor Yanovski, 74′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Jimmy Algérino et Laurent Leroy.


Maillot utilisé (à manches longues, en version Europe) :

Maillot domicile 2000-01 (collection http://maillotspsg.wordpress.com)

Maillot domicile 2000-01 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programmes :


Fanion :


Photos du match :

Augustine Okocha

Augustine Okocha ouvrira le score pour le PSG… (Ch. Gavelle)

... imité par Laurent Leroy à deux reprises

… imité par Laurent Leroy à deux reprises

La joie des parisiens, qui mènent 3-0 chez le champion d'Espagne

La joie des parisiens, qui mènent 3-0 chez le champion d’Espagne (Ch. Gavelle)

Peter Luccin

Peter Luccin

Ali Benarbia

Ali Benarbia (Ch. Gavelle)

Pierre Ducrocq

Pierre Ducrocq

Luis Fernandez et Mikel Arteta

Luis Fernandez et Mikel Arteta (Ch. Gavelle)

Igor Yanovski abattu

Igor Yanovski abattu (Ch. Gavelle)


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Le pire des scénarios

Un PSG magique a illuminé la première heure de cette rencontre, où le doublé de Leroy et le but d’Okocha lui ont permis de rêver à une jolie fin de deuxième phase et de championnat prometteuses. Et puis, Patatras ! Entrés en jeu au bout de l’heure, Walter Pandiani et Diego Tristan ne le voyaient pas ainsi: coup du chapeau pour le premier, le quatrième but pour le second, qui ont permis aux Espagnols de s’approcher des quarts de finale. Tandis que Paris jouera pour l’honneur, la semaine prochaine, face à Galatasaray.

Paris n’a pas à rougir. Mercredi soir au Riazor, il a vécu le pire des scénarios. Alors qu’on l’a longtemps cru à l’abri après une première heure de jeu où il a su parfaitement s’organiser face au système mis en place par Irureta, les hommes de Fernandez ont fini par craquer devant les assauts répétés des Galiciens. Paris tourne ici définitivement sa première page européenne du nouveau millénaire. Mais sincèrement, les raisons d’espérer sont nombreuses. Et on aurait tort de ne pas y croire après cette fabuleuse heure de jeu.

Reste que l’on a longtemps cru que la pluie ne viendrait pas gâcher cette belle journée ensoleillée. Les vents ont tourné. La mer nous a apporté de gros nuages noir juste avant le coup d’envoi, et du coup les vingt-deux acteurs de la rencontre ont oublié le round d’observation. Mieux que prévu, la rencontre a démarré sur les chapeaux de roues. La Corogne, condamnée à faire le jeu, s’est empressée de porter le danger sur le but de Lionel Letizi. Parfait.

Mendy et Algérino, particulièrement inspirés ont profité de couloirs – de boulevards par moments – pour vite remonter le ballon et porter le danger sur le but de Molina. Ainsi, après un grand pont sur Donato, Mendy sert Leroy au bout d’une belle accélération, mais l’avant-centre parisien est rattrapé in extremis par Naybet (5e). Les compagnons de Frédéric Déhu ont bien compris que la lenteur des défenseurs espagnols est un atout indéniable si on l’oppose à la vivacité d’un Leroy ou d’un Okocha.

Pour autant, la rencontre n’est pas à sens unique. Les pointures que sont Victor, Makaay, Emerson ou Djalminha ont de beaux arguments à faire valoir. Makaay justement, est une première fois contré (12e) avant d’avoir l’occasion d’ouvrir le score, bien servi par Victor (16e). La Corogne use et abuse de ses individualités techniques sans pour autant trouver le bon filon. Il faut dire, ou redire, qu’ils ont en face d’eux le meilleur gardien actuel du championnat de France. Que dire encore sans trop s’extasier, sur cette main gauche ferme que le portier international lève sur une frappe à bout portant de Fran (24e) ?

 » Leroy ! Leroy ! »

Entre temps, Laurent Leroy a collé une bonne tête plongeante à droite des montants défendus par Molina, histoire de lui montrer de quoi il est capable (19e). Mais les couloirs parisiens vont avoir la faveur des pronostics. C’est bel et bien par eux que le danger arrive. Jimmy Algérino, bien en jambes, s’offre de grands raids sur son boulevard. L’un d’eux, évidemment destiné à Lolo Leroy est une première fois repoussé par Molina. Okocha file profiter de l’offrande et l’expédie comme elle est venue hors de portée du gardien galicien, avec la complicié d’un petit tibia local (28e).

Comme face à Toulouse, le milieu de terrain international est le détonateur du feu d’artifice parisien. L’artiste nigérian ne va pas s’arrêter là. Sur un corner côté gauche, repoussé après avoir été mis dans le paquet par Arteta, Ducrocq cadre parfaitement son tir, mais Molina s’envole dans le ciel de Riazor pour repousser cette balle de 2-0. Mais cette avance justement, le PSG va l’obtenir juste avant le repos.

Sur un nouveau ballon bien remonté par la défense parisienne, Laurent Leroy se retrouve en lutte aérienne avec Donato. Au sprint, Lolo est le plus rapide. Un petit pont plus loin, Leroy s’échappe, crochète Manuel Pablo de l’extérieur du droit pour rentrer puis loge de l’intérieur une frappe… chirurgicale, juste sous la lucarne (43e). Enorme. Et le mot est faible.

 » Pandiani ! Pandiani ! Pandiani !  »

A la pause, on se dit que ce PSG-là est intouchable. Que ce soir, rien ne pourra lui arriver. Que nenni. Il y a bien ce troisième but, sur un nouveau déboulé d’Algerino qui trouve un Leroy esseulé dans l’axe et face à un but vide, Molina étant resté près de son premier poteau (55e). A 3-0, on croit la cause entendue, mais c’est trop mal connaître la fierté les champions d’Espagne en titre.Il y a d’abord Pandiani qui profite d’une confusion générale (Aliou Cissé est trop court et Letizi ne sort pas) pour inscrire le premier but des « Bianquiazules.»

Deux minutes plus tard, alors que la température est monté de quelques crans dans les travées du Riazor, Tristan, qui a remplacé le capitaine Fran, reprend de la tête le corner de Djalminha (60e). La rencontre se maintient devient folle, le Depor’ y croit de nouveau. Et Paris s’inquiète. Cette rencontre est complètement folle. Une vraie rencontre de Coupe. Luis Fernandez fait appel à des joueurs à vocation défensive (Rabesandratana, Luccin et Yanovski). Mais ce n’est pas suffisant face à la vague blanche et bleue.

Les compagnons de Djalminha, soutenus par un stade en effervescence, égalisent à l’entame du dernier quart d’heure. Encore une fois, c’est le remplaçant qui trouve la formule. Un ballon venu de la gauche atterrit au deuxième poteau pour Makaay esseulé. Le Batave cherche le sommet du crâne de Pandiani, qui remet les pendules à l’heure (77e). Pandiani, ce soir, plus qu’un remplaçant de luxe.

A cinq minutes de la fin des haricots, sur corner, il profite de faux appels de ses coéquipiers vers le premier poteau – qui embarquent quelques défenseurs parisiens – pour crucifier Paris de la tête. En moins d’une demi-heure, La Corogne a renversé une situation qui semblait insurmontable. Menés de trois buts, les hommes de Irureta arrachent une victoire qui leur permet de croire aux quarts de finale, tandis que Paris,est officiellement éliminé de la coupe d’Europe. C’est le pire des scénarios. Et le mot est faible.

Réactions :

Laurent Leroy (Attaquant et double buteur du PSG)
« Nous avons fait un bon match durant près d’une heure, avant de souffrir au niveau des coups de pieds arrêtés puisque nous avons encaissés trois buts sur ces phases statiques. A la mi-temps, on savait qu’ils pouvaient revenir à tous moments, comme ils l’avaient fait auparavant contre le Real en Liga (NDLR : menés 0-2, les Galiciens avaient recollé à 2-2). Mais tout de même…Surtout que Milan a perdu et que cela nous ouvrait un petit peu plus les portes en cas de victoire sur Galatasaray au Parc, mardi prochain. Je suis vraiment déçu. C’est rageant, d’autant que l’on menait 3-0 ! J’y croyais alors… On a vraiment la poisse. Je suis dégoûté. »

Mikel Arteta (Milieu de terrain du PSG)
« C’est très dur à encaisser. On avait le match en main et La Corogne a réussi à retourner la situation en sa faveur. Il faut l’accepter, qu’est ce que l’on peut faire d’autre ? Je n’arrive pas à analyser le pourquoi de ce renversement, même si le Depor avait le monopole du ballon. Il a joué alors son football, avec des centres et des buts de la tête. Mais ce n’est pas étonnant de sa part dans son antre du Riazor. Aujourd’hui, je ne veux pas parler du foot espagnol qui est décidément très bon. Non, je suis vraiment trop énervé d’avoir perdu ce match avec le PSG. »

Jay-Jay Okocha (Milieu de terrain du PSG)
« C’est triste mais le football est ainsi fait. Nous avons bien joué une heure, puis nous avons été moins bon au marquage individuel en deuxième période. Les changements tactique en deuxième mi-temps leur ont permis de jouer plus en profondeur et de nous mettre plus vite la pression dès qu’ils avaient le ballon. Mais ce soir, c’est l’équipe entière qui a perdu. Un match n’est jamais fini avait le coup de sifflet final, mais c’est vrai que nous n’imaginions pas ça à 3-0. »


Le stade :

Le Riazor

Le Riazor


Loic
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