Le Havre – PSG 0-0 (3-4 tab), 08/03/95, Coupe de France 94-95
Mercredi 08.03.1995, Coupe de France, 1/8 de finale, match en retard au Havre, au Stade Jules-Deschaseaux :
LE HAVRE A.C. – PARIS SAINT-GERMAIN F.C. 0:0 après prolongations (0:0, 0:0, 0:0)
4 tirs au but à 3 pour le Paris Saint-Germain FC
– 14 477 spectateurs.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – Francis Llacer, Oumar Dieng, Alain Roche, José Cobos – Daniel Bravo, Jean-Philippe Séchet, Valdo Filho (Raí Oliveira, 75′) – Bernard Allou, Patrick Mboma (George Weah, 69′), Pascal Nouma. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Daniel Bravo et Oumar Dieng.
Maillot utilisé:
Billet :
Programme :
Photos du match :
Résumé vidéo :
Compte-rendu (par Xavier Cotentin, Paris GO) :
« On joue ou on ne joue pas ? » Telle fut la question posée depuis le 17 Février. Initialement prévu ce jour-là, le huitième de finale opposant le HAVRE ATHLETIC CLUB au PARIS SAINT-GERMAIN fut une première fois reporté au dimanche 19 en raison des fortes pluies tombant sur la Normandie puis, le terrain n’étant toujours pas praticable, une seconde fois au jeudi 9 Mars. Vraisemblablement prévenue un peu tardivement de cette nouvelle date, la direction des sports de FRANCE 2 s’apercevant que le soir même du patinage artistique était retransmis chez sa consœur FRANCE 3, demanda expressément à la F.F.F. d’avancer de 24 heures la rencontre ce que cette dernière accepta (les avis des deux équipes étant ici secondaires…). Seulement voilà, la chaîne publique ayant eu vent des désirs de Luis FERNANDEZ de laisser au repos certaines pointures telles Patrick COLLETER, Paul LE GUEN, Antoine KOMBOUARE ou encore George WEAH, celle-ci prit la décision de ne pas retransmettre le dit-match. Tout a été dit sur cette « affaire », nous n’en rajouterons pas une couche supplémentaire même si cela démange…
Intéressons-nous plutôt à ce qui s’est déroulé sur le terrain, enfin devrions-nous dire sur un semblant de terrain, tant la pelouse du stade Jules Deschaseaux ressemblait à une parcelle du Marais Poitevin! Les jardiniers du HAC ont eu beau faire le nécessaire, la partie promettait quelques « best-of » quant aux contrôles de balles. Et bien détrompez-vous, le niveau de jeu a été excellent. D’ailleurs, à ce propos, ceux qui pensaient voir « l’équipe B » du PSG y réfléchiront à deux fois avant de dénigrer ceux n’ayant pas la possibilité de toujours s’exprimer. C’est donc sur une « pelouse » gorgée d’eau et sablée par endroits, que les 22 acteurs démarrèrent la rencontre avec à la clé un déplacement à Nancy pour les quarts de finale. Dès la 2ème minute de jeu, Paris annonçait la couleur en se procurant une superbe occasion par l’intermédiaire de NOUMA qui, après avoir repris une frappe de VALDO détournée par REVAULT, envoyait le ballon sur le poteau droit. Pas de rounds d’observation donc.
Galvanisées par l’enjeu, les deux formations pratiquèrent un joli football et après un bel arrêt du gardien parisien consécutif à une frappe de Teddy BERTIN, le PSG allait se procurer une seconde occasion toute aussi belle par l’intermédiaire de Bernard ALLOU, titularisé à la place de RAI, qui, lui aussi, voyait sa frappe renvoyée par le montant gauche des buts havrais! A la 21ème minute, c’était au tour de COBOS de tenter un rush vers les lignes de défense normande mais juste avant de frapper, FICHAUX lui subtilisait le ballon.
Entre une équipe parisienne dirigeant la manœuvre et un onze havrais profitant de la moindre occasion de contre, la partie n’en devint que plus passionnante. Illustration à la demi-heure de jeu passée où, après que REVAULT eut repoussé du poing une reprise de SECHET, les joueurs du HAC allaient, a leur tour, toucher du bois à la 35éme minute suite à une percée du buteur maison, CAVEGLIA, l’ancien Sochalien dribblant LAMA avant de trouver la transversale. Impossible de bâiller ou cours de cette première période!
Ceux qui comptaient s’assoupir en deuxième mi-temps avaient décidément mol choisi l’endroit puisque, même si le rythme baissa légèrement, l’enthousiasme d’un public rêvant de plus en plus à l’Europe, lui, ne cessait de s’accroître.
La qualité du terrain se dégradant petit à petit, c’est un euphémisme, les quelques actions dangereuses trouvaient leur origine sur des coups de pieds arrêtés, du moins côté parisien. Ainsi, à la 58ème minute, sur un coup franc tiré par VALDO, ALLOU fut une nouvelle fois tout prêt d’ouvrir le score, sa reprise de la tête étant stoppée sur la ligne par REVAULT qui, à la 72ème minute, était également sur la trajectoire d’un coup franc de VALDO. Entre temps, LAMA s’était une nouvelle fois interposé face à un tir de LAGRANGE et avaient fait leur apparition, à la place de MBOMA, Mister Djodge, et de celle de VALDO, RAI. Tout pour l’attaque!
Malgré ces deux changements, les quatre-vingt-dix minutes accouchèrent d’un score vierge et les deux équipes repartirent pour trente minutes de prolongation. Prolongation dominée par les hommes de Luis FERNANDEZ mais toujours sans but à la clé, grâce à la valeur du jeune gardien normand auteur d’un nouveau sauvetage sur une tête de RAI (100ème) et d’un dégagement de PASCUAL sur sa ligne après un tir de WEAH (118ème). La qualification allait donc s’en remettre à l’épreuve cruelle des tirs au but et ce, dans une ambiance de folie.
Avec un gardien en confiance, comme le fut RENAULT tout au long de la partie, les 150 supporters franciliens pouvaient craindre le pire, mais CAVEGLIA et BERTIN ayant raté le cadre, LLACER ne loupait pas l’occasion et permettait ainsi à ses coéquipiers de passer le cap.
S’ensuivit une scène de délire comme la Coupe de France nous en réserve souvent, et des gestes que les inconditionnels du club parisien en déplacement considèrent comme la satisfaction principale (après la victoire, il s’entend…); c’est-à-dire une communion entre joueurs et supporters. Merci Messieurs!
Le stade :
Lien :
Présentation du maillot du match sur maillotspsg.wordpress.com
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