Sélectionner une page

Le Havre – PSG 0-2, 15/01/80, match amical 79-80

7980_LeHavre_PSG_amical_AlvesvsDifferdingMardi 15.01.1980, match amical au Havre, au Stade Jules-Deschaseaux :
LE HAVRE A.C. (D2) – PARIS ST-GERMAIN F.C. 0:2 (0:0)
– 2 000 spectateurs environ. Buts : Sarr Boubacar, 75′, Sarr Boubacar, 76′.
L’Équipe du PSG : Dominique Baratelli – Bernard Bureau, Pierre Bajoc, Abel Braga, Philippe Col (Éric Renaut, 33′) – Dominique Bathenay, Luis Fernandez, João Alvez (Jean-Claude Lemoult, 46′), Sarr Boubacar – Jean-François Beltramini, Gilles Cardinet. Entraîneur : Georges Peyroche.


Maillot utilisé :

Maillot extérieur 1979-80 (collection MaillotsPSG)


Photos du match :

7980_LeHavre_PSG_amical_AbelvsPolo

Abel Braga tente de contrer un tentative de Polo

7980_LeHavre_PSG_amical_Boubacar

Sarr Boubacar, le double-buteur du soir

7980_LeHavre_PSG_amical_AlvesvsDifferding

João Alves à la poursuite de Differding


Compte-rendu (Le Havre Libre) :

Le H.A.C. se hisse au niveau du Paris S.G. mais Boubacar trouve deux fois l’ouverture (0-2)…

Le PSG présentait son équipe type, et remplissait ainsi son contrat mais nous n’en dirons pas autant du public qui le s’était pas déplace en grand nombre au stade Deschaseaux. Dommage, même si l’on veut bien admettre que les spectateurs havrais sont extrêmement sollicités actuellement…

Le premier tir de fa rencontre était à mettre à l’actif de Fernandez (3′) mais les 22 acteurs testaient surtout le terrain. Deux minutes plus tard, Bansaye, de la tête, alertait Polo, lequel prenait le meilleur sur. Abel, mais Baratelli stoppait bien. Poursuivant sur leur lancée, les locaux entraient dans le match et Polo (encore lui), sur un centre de Ba, reprenait juste devant Baratelli, mais frappait au-dessus.

A la 11′ minute, un centre de Ba trouvait Yvinec à l’affût, mais une fois de plus Baratelli était plus prompt que le Havrais. Après un début à l’avantage des Parisiens, le HAC parvenait à se tisser au niveau de ses adversaires. Les deux équipes pratiquaient un football agréable, basé sur le jeu collectif et les passes courtes et redoublées. Il est vrai que sur un tel terrain, il n’y avait pas beaucoup d’autres possibilités. Baratelli était plus souvent à l’ouvrage que Ettore, et sur un contre, il s’en sortait encore à son avantage (19′). Alves, dans le camp parisien, ne prenait aucun risque, se contentant de distribuer le jeu pour ses partenaires. A n’en pas douter, l’appréhension n’a pas disparu, mais comment pourrait-il en être autrement ?

Creignon manque… l’immanquable

Alors que la rencontre se déroulait dans le meilleur esprit, on notait un accrochage entre Garnier et Fernandez (29′). Le rythme de la rencontre s’élevait et cela d’autant plus que quelques contacts n’étaient pas sanctionnés par l’arbitre. Bansaye échouait de peu (30′) alors que Garnier faisait des siennes, Alves lui demandait d’ailleurs de se calmer. La meilleure occasion de cette première période revenait à Craignou sur un centre de la gauche, mais à un mètre de le ligne, il manquait la reprise (31′). Dans la même temps d’ailleurs Col, blessé, sortait du terrain.

Les Havrais déchaînés attaquaient et Polo, de la tête, à la suite d’un centre de Bansaye, obligeait encore Baratelli à une belle parade (33′). Le gardien parisien devait dans la minute suivante plonger dans les pieds de Desclairs, après une belle feinte de corps de Garnier.

Vierge à la mi-temps

Les Parisiens, quelque peu débordés, tentaient bien de calmer le jeu mais sans succès. Quant au public, il sifflait, on ne sait trop pourquoi, les mauvaises passes du P.S.G. ou les tirs manqués. Un état d’esprit qu’il faudra, à notre avis, changer, sous peine de laisser croire qu’il ne connaît pas le football. Les professionnels seraient-ils des surhommes qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur ?

Le HAC poursuivait sous l’impulsion d’un milieu de terrain omniprésent et d’une défense solide, et si le repos était sifflé sur ce score vierge, les Havrais menaient aux points. Qu’allait nous réserver la seconde période ?

Comme prévu, Léonce Lavagne faisait entrer plusieurs joueurs à la mi-temps. C’est ainsi que Gaye, Besnet, Wesoly et Regal succédaient à Polo, Differding, Yvinec et Bourdon. C’était bien la preuve que l’entraîneur local pensait surtout au match de championnat de samedi, plutôt qu’à une victoire de prestige face au PSG. Comme on le comprend ! Du côté parisien, et là aussi c’était prévu, Lemoult remplaçait Alves. Les joueurs de Peyroche semblaient animés d’intentions plus offensives, mais c’était Besnet (52′) qui, profitant d’une erreur de Renault, frappait de peu à côté.

Boubacar par deux fois

Alors que le match semblait baisser d’un ton, il était relancé par un tir de Desclairs que Baratelli devait sauver au pied (63′). On notait pourtant un excellent tir de Bathenay (66′) qui passait au ras du poteau. Il faut quand même souligner le peu de présence de ce joueur, international en puissance pourtant. Une belle action Gaye-Besnet, mais Bathenay était plus rapide que Garnier (70′). Bansaye, boitillant, laissait sa place à Augustine alors qu’il restait 20 minutes à jouer.

Sur une contre-attaque rondement menée, les Parisiens allaient ouvrir le score. Cardinet centrait sur la tête de Boubacar qui plaçait le ballon dans la lucarne d’Ettore (75′). Libéré, le Paris SG attaquait et Boubacar, encore lui, à la suite d’un excellent tir du pied gauche, trompait encore la vigilance d’Ettore. Le HAC était battu, mais il faut dire à sa décharge qu’au cours de la seconde période, il jouait avec de nombreux remplaçants. Il fallait bien que certains jeunes participent à un tel match, afin qu’ils se rendent compte de la différence qui peut exister entre un bon joueur et un joueur de niveau élevé.

Alors qu’il restait 6 minutes à jouer, Lavagne faisait entrer son dernier remplaçant, le jeune Lartisien, qui prenait la place de Douis. Le HAC terminait donc cette rencontre avec une équipe très jeune, mais il n’en donnait pas moins une bonne réplique à un adversaire qui avait su attendre son heure.

Les Havrais, au cours de la fin de la rencontre, tentaient de sauver l’honneur ; Garnier échouait de peu à la 87′ minute. D’ailleurs, il est juste de dire que les locaux auraient largement mérité d’inscrire un but, mais Baratelli veillait au grain. Celui-ci prouvait une nouvelle fois qu’il se plaçait encore dans le peloton de tête à ce poste ! Les locaux, bien que battus 2 à 0, nous semblent en pleine possession de leurs moyen pour la reprise du championnat samedi contre Angoulême.


Le stade :

LeHavre_JulesDeschaseaux_1985

Le stade Jules-Deschaseaux (la tribune derrière les buts à droite n’était pas encore finie à la date du match)


 

Loic
Suivez-moi
Les derniers articles par Loic (tout voir)