Sélectionner une page

Le Mans – PSG 0-0, 18/10/70, Division 2 70-71

Dimanche 18.10.1970, Championnat de France National (D2), Groupe Centre, 8e journée (3e place) au Mans, au Stade Léon-Bollée :
U.S. LE MANS – PARIS SAINT-GERMAIN F.C.  0:0 (0:0)
– 5 863 spectateurs. Arbitre : M. Guesdon.
L’équipe du PSG : Patrice PyJean-Claude Fitte-Duval, Pierre Phélipon, Roland Mitoraj, Fernando CruzJean-Pierre Destrumelle, Bernard BéreauJean-Louis Brost, Michel Prost, Bernard Guignedoux, Jean-Claude Bras. Entraîneur : Pierre Phélipon.
L’équipe du Mans : Deschamps – Leseignoux, Perli, Cholet, Renou – Talarczyk, Smerecki – Pascalou, Prandin, Bouffandeau, Marchi. Entraîneur : Dereuddre.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1970-71


Photos du match :

Jean-Claude Fitte-Duval ne peut que regarder Bouffandeau adresser un tir que Partice Py détournera sur la transversale (P. Bilheux, archives HAC Foot Archives)

Roland Mitoraj face à Bouffandeau, sous les yeux de Jean-Pierre Destrumelle (P. Bilheux, archives HAC Foot Archives)

Patrice Py, bousculé par l’intenable Bouffandeau, marquera contre son camp un but qui sera justement refusé (P. Bilheux, archives HAC Foot Archives)

Patrice Py s’impose encore devant Bouffandeau, image symbolique de ce match où les défenses triomphèrent des attaques (archives O. Esnard)

Le portier manceaux, Deschamp, surveillant Jean-Claude Bras et Michel Prost


Vidéo :

Le Mans 0-0 PSG 1970/71 résumé

Le Mans 0-0 PSG 1970/71 résumé
Merci C.Houel

Publiée par Video PSG sur Mardi 16 juin 2020


Compte-rendu :

– La Liberté de la Vallée de la Seine :

Paris – St-Germain reste invaincu au Mans 0-0

Pour jouer contre Le Mans, Choquier, Djorkaeff et Guicci étaient indisponibles pour blessures. La défense du Paris-St-Germain se présenta donc dans une composition inédite, Py jouant dans les buts, avec Phelipon, Fitte-Duval, Béreau, Cruz à l’arrière.

Cette défense se trouva d’emblée mise à rude contribution par une équipe mancelle entreprenante, et encouragée par près de 6.000 spectateurs. Beréau et Phelipon furent excellents et Py, à la 5e minute détourna sur la barre un dangereux tir de l’attaquant manceau Bouffandeau.

Paris – St-Germain en deuxième mi-temps se montra plus dangereux, On remarqua en particulier Bras, Phelipon et… Prost lequel se vit, comme la semaine précédente Bourges, refuser un but, à la 60e minute. Mais faisons confiance à Michel, il n’en restera pas là.

Voilà donc Paris-Saint-Germain qui a obtenu son cinquième match nul (0 à 0), pour sa cinquième rencontre à l’extérieur. Il reste la seule équipe invaincue dans le groupe Centre, Lorient ayant succombé à Limoges, où bien d’autres encore d’ailleurs, trébucheront cette saison.

Dimanche prochain aux Logos, l’équipe recevra Châteauroux qui vient de marquer 4 buts contre Brest. Un beau match en perspective.

– Le Courrier Républicain :

5e match nul à l’extérieur pour Paris Saint-Germain

Savez-vous ce qui s’est passé en cette 8e journée en championnat national ? Incroyable mais vrai… Tout en ne réglisant qu’un match nul devant Le Mans – match nul que nous avions d’ailleurs pronostiqué… avec l’espoir Ce nous tromper ! – le Paris-St-Germain a, d’une manière indirecte, tiré un immense profit de cette importante journée. Lorient, Quevilly, Brest ont en effet été bel et bien battus ! Ainsi, alors que nous pensions que les Parisiens avaient réellement perdu un point, nous constatons, en vérité, qu’ils en ont gagné un sur des formations dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles tiennent actuellement la vedette de ce championnat national en groupe Centre-Ouest ! Pour le prouver il nous suffira d’indiquer, à notre fameuse table la position actuelle des clubs : 1. Paris-St-Germain +5 ; 2. Lorient et Brest + 4 ; 4. Blois + 3 ; 5. Le Mans et Limoges + 2… ce qui n’empêche pas les Limousins d’occuper le poste de leader ! 6. Quevilly 0 ; 7. Montluçon — 1 … pour ne parler, bien sûr, que des équipes capables d’accéder à la division 1.

Le match nul Le Mans – Paris-S.-G. peut se résumer en deux mots : les Manceaux eurent l’occasion en début de partie d’ouvrir la marque par leur avant-centre Bouffandeau dont le tir très puissant fut superbement détourné par l’excellent gardien Py, remplaçant in extremis Choquier ; les Parisiens eurent eux aussi, mais à un moment crucial, la victoire au bout du pied quand M. Prost, recevant un centre de Phelipon, catapulta la balle que Deschamps avait préalablement détournée…

Tout cela pour affirmer aussi que si le Paris-S.-G. F.C. « n’éclate » pas à l’extérieur, il n’en demeure pas moins le seul club invaincu du groupe. C’est là en vérité un très bon signe en attendant qu’un jour il fasse mieux… ou pire ! Pour l’instant ce « mini » ou « maxi » match nul du Mans – choisissez selon que vous êtes pour ou contre le P.S.G. ! – place dans une très confortable position d’où sera très difficile de le déloger… et voyons ce qui va se passer au Camp des Loges, dimanche 25 octobre où le calendrier prévoit la rencontre Paris-St-G. – Châteauroux. Le match est de taille ; le « morceau » castelroussin n’est pas aussi tendre qu’on le prévoyait : les hommes de Strappe ne viennent-ils pas d’obtenir aux dépens de Brest une surprenante mais brillante victoire par 4-0 ?

Résultats de la 8e journée : Le Mans et .Paris-St-Germain 0-0 ; Limoges bat Poitiers 3-1 ; Rouen bat Caen 2-1 ; Blois bat Lorient 1-0 ; Châteauroux bat Brest 4-0 ; Montluçon bat Le Havre 6-3 ; Laval bat Quevilly 3-1 Quimper bat Bourges 1-0.

– Ouest France :

Un nul… et des regrets

Le F.C. Paris-Saint-Germain sera peut-être champion du groupe Centre. C’est du moins son ambition avouée chaque semaine. Eh bien, s’il parvient à ses fins sans avoir modifié sa manière, ce sera tant pis pour le football. Car s’il est permis de s’économiser et de viser seulement le résultat quand on évolue è l’extérieur, il y a tout de même des limites à ne pas dépasser.

Autant nous avions applaudi le nul entre Le Mans et Lorient il y a quinze jours, autant nous devons nous montrer déçu après le même score d’équité qui sanctionna cette rencontre de samedi. Car entre les Lorientais et les Parisiens – qui rappelons-le, n’ont pas réussi à se départager eux non plus – la différence était grande. Et si l’on se rappelle que Guillas et ses hommes avaient quitté le stade municipal sous les ovations de la foule, on n’oubliera pas que le Paris F.C. (sic) ne s’attira que des sifflets.

Le seul objectif de Paris : détruire.

Il nous faut regretter que les visiteurs aient refusé de se livrer pour jouer dès le départ un résultat nul qui les combla. Bien sûr, on nous rétorquera que Djorkaeff et Guicci étaient absents et que dans ces conditions il importait de ne pas prendre de risques. Néamoins quand on possède dans son équipe des hommes de la classe de Bras, Cruz, Mitoraj ou Destrumelle, pour ne citer qu’eux, on ne devrait pas hésiter à jouer le jeu.

Le système du Paris-Saint-Germain doit être remis en question. Les joueurs ne nous contrediront d’ailleurs pas et leurs réactions d’après match sont symptomatiques. Plutôt que d’être considérés comme des numéros, nous pensons qu’ils préféreraient être traités en individus et qu’on leur laisse la possibilité d’épanouir leur personnalité.

Or, le milieu de terrain, constitué pourtant par deux excellents joueurs professionnels, en l’occurence Mitoraj et Destrumelle, nous semble ne recevoir comme consigne que la destruction systématique, au même titre que les défenseurs, bien emmenés dans ce sens, il est vrai, par l’entraîneur Phelippon.

Tout juste vit-on cette équipe empoigner le match pendant cinq minutes à la reprise afin de réussir le K.O. Comme elle n’y parvint pas, elle se replia sur elle-même afin de préserver le nul. Cinq minutes de jeu réel sur quatre-vingt-dix, avouez que c’est bien peu pour satisfaire le public.

On a bien tenté de nous expliquer que les absences de Djorkaeff et de Guicci avait nui au rendement collectif, que l’organisation était axée sur ces deux hommes et que quand ils n’étaient pas là, il fallait essayer de sauver la face de quelques façons que ce fût. Mais franchement, ce que nous avons vu samedi nous semble bien insuffisant pour partir à la conquête de la capitale qui a vu beaucoup mieux en matière de football il y a quelques années.

Un tir sur la barre de Bouffandeau.

Le Mans a donc dominé sans trop peiner une formation décidée à subir la loi de son adversaire pour mieux le contrer. Mais dans la technique du contre, Paris a affiché certaines lacunes et seuls Bras et Prost créèrent quelque danger à leurs opposants.

Ah, bien sûr, si Bouffandeau n’avait pas vu un de ses tirs repoussé par le gardien Py sur la barre dès la 4ème, la physionomie de la rencontre se serait trouvée modifiée, c’est indéniable. Et là, on est de nouveau dans le chapitre des regrets, du côté manceau, cette fois.

On peut reprocher à l’USM de n’avoir pas su passer la vitesse supérieure et de n’avoir pas cru d’avantage en ses chances. Cependant, on doit reconnaître que les Usmites bénéficièrent d’occasions plus nettes, surtout en première mi-temps, au moment où, il est vrai, Paris-Saint-Germain n’avait pas encore porté sa défens à huit voire neuf éléments.

Pour forcer un tel barrage, il fallait passer par les ailes. Or, dominant sans contestation possible au milieu de terrain, les Manceaux vomirent l’erreur de trop axer leur jeu sur le centre. Un peu oubliés, les milliers eurent tendance à repiquer vers les 18 mètres adverses. Ils facilitèrent ainsi la tâche de leurs adversaires, destructeurs aveuglent dégageant délibérément en touche ou en corner.

Pour la petit histoire, signalons que deux buts furent marqués et refusés par l’arbitre, M. Guesdon, assez hésitant et pointilleux au demeurant. Le premier fût l’oeuvre de Prost, à la 60ème. Mais l’avant-centre était hors-jeu. Le second fut inscrit par Py lui-même contre son camp suite à un corner. Toutefois, le gardien avait été bousculé par Bouffandeau.

Les Parisiens, harcelés durant les dix dernières minutes, tinrent bon. Ils parvinrent à leurs fins et remportèrent un point. Mais ils furent bien les seuls à se montrer satisfaits d’un tel résultat.

– France Football :

Manceaux et Parisiens : une belle bataille

Djorkaef et Guicci, blessés, n’avaient fait le déplacement, Choquier, en s’échauffant, souffrit encore de ses reins et préféra laisser sa place à Py, dans les buts parisiens et l’entraîneur Phelipon dut reprendre le maillot. Si l’on ajoute que Cruz était fatigué, que Guignedoux n’était pas en grande fraîcheur athlétique, on peut dire que Paris S.G. avait de solides raisons pour être inquiet.

Il n’avait pas tort, puisque durant toute la première mi-temps, Le Mans domina, sinon de façon écrasante, mais pour le moins suffisamment pour se créer des occasions de buts que Bouffandeau, Marchi, Prandin, ne purent concrétiser. Il a manqué aux hommes de Dereuddre ce rien, ce culot, cette autorité qui font la grande équipe. Il leur a manqué aussi d’obtenir ce but psychologique qui les aurait décontractés.

Le travail d’un Prandin, en chef de milieu de terrain, celui du jeune Smerecki, méritaient bien une concrétisation qui traduirait la supériorité de l’équipe mancelle.

Paris S.G. qui craignait, comme à l’habitude, de trouver un adversaire recroquevillé devant son but, n’a pas eu à pâtir de cette tactique négative, bien mieux, ou pis, c’est lui qui fut contraint à se défendre. Il le fit avec courage, un cran énorme, nous croyons même que ce match, ardent, correct, sérieux et très rapide, aura beaucoup servi aux hommes de Phelipon. C’était un match où il fallait se battre sans cesse, montrer d’autres facettes qu’un subtil maniement du ballon.

Cela les Parisiens l’ont fait de façon farouche, avec un esprit de corps qui ne se démentit jamais, pour cela ils ont plu et ce match, difficile, leur aura été utile en enseignements divers.

Car, lorsque Prandin, blessé, fut moins entreprenant, Smerecki et le blond Talarczyk eurent plus de soucis et Prost, tout comme Bras, et même Phelipon, en débordement, inquiétèrent Deschamp, protégé d’excellente manière par Chollet. Paris S.G. eut pour lui le cinquième quart d’heure, au cours duquel il aurait pu inscrire un but officiel (celui marqué par Prost fut refusé, comme devait l’être celui de Bouffandeau, un plus plus tard). Il eût fallu un Guignedoux plus entreprenant, un Brost plus pénétrant et surtout un soutien permanent en milieu de terrain. Ah, si Paris S.G. avait un grand patron au milieu de son équipe !

Bien sûr Mitoraj fut bon, Destrumelle très utile, mais il n’y a pas ce rayonnement, cette plate-forme de lancement de toutes les attaques.

En revanche, Le Mans semble posséder tout cela. Bien sûr à l’état brut, en devenir. Mais quand Dereuddre aura persuadé ses Manceaux, qu’il faut tirer et encore tirer (et cela est valable pour Phelipon et ses Parisiens) alors le voyage dans la Sarthe deviendra encore plus dangereux pour n’importe quelle vedette du groupe.


Le stade :

Vue aérienne du stade Léon-Bollée

Vue aérienne du stade Léon-Bollée


 

Loic
Suivez-moi
Les derniers articles par Loic (tout voir)