Lens – PSG 1-2, 29/03/08, Coupe de la Ligue 07-08
Samedi 29.03.2008, Coupe de la Ligue, La Finale à Saint-Denis, au Stade de France :
R.C. LENS – PARIS SAINT-GERMAIN F.C. 1:2 (0:1)
– 78 741 spectateurs. Buts : Pedro Pauleta, 19′ ; Carrière, 51′, Bernard Mendy, 93′ sur penalty.
L’Équipe du PSG : Mickaёl Landreau – Marcos Ceará, Zoumana Camara, Mamadou Sakho, Sylvain Armand – Clément Chantôme (Bernard Mendy, 64′), Grégory Bourillon, Jérémy Clément, Jérôme Rothen – Amara Diané, Pedro Pauleta (Péguy Luyindula, 66′). Entraîneur : Paul Le Guen.
Avertissement à Clément Chantôme.
Maillot utilisé :

Maillot extérieur 2007-08, version Coupe de la Ligue (collection MaillotsPSG)
Billet :
Photos du match :

Les parisiens avant le coup d’envoi : Camara, Pauleta (cap), Clément, Diané, Bourillon, Sakho, Cearà, Landreau, Armand, Rothen et Chantôme (Ch. Gavelle)

La fameuse banderole, bien plus inoffensive voire plus drôle que beaucoup d’autres ayant fleuri et fleurissant encore dans les tribunes de France, qui, sortie de son contexte, « choqua » la France entière, valant à ses auteurs d’être traités plus sévèrement que des braqueurs de banque ou des détrousseurs de personnes âgées…
Vidéo :
Compte-rendu (psg1970) :
» Sur le fil ! »
« Pédophiles, chômeurs, consanguins : Bienvenue chez les Ch’tis ». C’est en substance ce que la France du football retiendra de cette 14ème finale de la Coupe de la Ligue. Ce message est l’œuvre d’une banderole déployée en fin de rencontre dans le virage parisien à l’encontre de leurs homologues lensois. Quasi invisible à l’écran lors de la retransmission télévisée, ce qui sera nommé « la banderole de la honte » va être largement médiatisé et dénoncé dans la semaine suivante. Outre les plaintes déposées par le RC Lens, le Conseil Général du Nord, le Paris Saint Germain, la ville de Lens, l’association « Agir Ensemble contre le Chômage » et quelques habitants du Nord-Pas de Calais, ce sont tous les acteurs du monde sportif et politique qui vont s’émouvoir et monter au créneau afin de demander des sanctions exemplaires à l’encontre des auteurs…mais aussi du Paris Saint Germain.
Sinon à part cela, le Paris Saint Germain a remporté dans l’indifférence générale sa troisième Coupe de la Ligue dans un match qui sentait la poudre. Respectivement 17 ème et 18 ème avant la rencontre, le RC Lens et le club parisien vivent tous deux une saison tourmentée. Dans ce contexte ultra tendu, une victoire en Coupe de la Ligue assurant une place qualificative en Coupe UEFA aurait pour effet de relancer la machine sur le plan mental en vue d’une fin de saison qui s’annonce sanglante pour les deux clubs.
Si côté lensois seul le serbe Bisevac manque à l’appel, le PSG doit compter sans Mario Yepes et composer avec la fébrilité physique de Pedro Pauleta, longtemps incertain pour la rencontre ainsi qu’avec l’inexpérience de Mamadou Sakho (18 ans) en lieu et place du Colombien.
Contrairement à la crainte générale, le match est débridé et d’une intensité rare. D’entrée de jeu les parisiens mettent le pied sur le ballon et gagnent les duels au milieu de terrain.
Dès la 6 ème minute, Amara Diané, côté droit, sert Pedro Pauleta dans l’axe dont la frappe est contrée par Adama Coulibaly. Malgré le manque de concrétisation offensive on perçoit un PSG plus affuté. Malmenés, les Lensois doivent faire face à un premier coup dur suite à la blessure du jeune attaquant Loïc Remy dès la 10 ème minute.
19ème minute, la domination parisienne est logiquement concrétisée. Pedro Pauleta décale Clément Chantôme dont la frappe mole à l’entrée de la surface est contrée par un défenseur lensois. Le buteur portugais bien placé reçoit le cuir dans les pieds et lob Le Crom d’une pichenette audacieuse à l’aveugle dont lui seul a le secret. 1-0. L’aigle des Açores vient une fois de plus planer devant le virage parisien qui exulte.
A 1-0, les joueurs parisiens lâchent du terrain au profit de leurs homologues nordistes. Il faut alors un excellent Mickaël Landreau pour conserver le score.
Le portier international malmené depuis quelques semaines est décisif dans les airs à la 25 ème minute face à Toifilou Maoulida. Le portier parisien réitère quelques minutes plus tard par une superbe parade suite une frappe enroulée « Henryesque » du même Maoulida qui allait se nicher droit dans la lucarne gauche.
Quelques minutes avant la pause, Jérôme Rothen côté gauche trouve Amara Diané dont la tête totalement devisée à bout portant ne trouve pas le cadre.
Probablement requinqués par le duo Papin-Leclercq, les lensois entament cette deuxième période pied au plancher. Il faut encore un grand Mickaël Landreau pour préserver le score aux 47 et 51èmes minutes. Mais le gardien parisien va plier une minute plus tard sur une énième offensive lensoise et devant la frappe pure à raz de terre d’Eric Carrière suite à un beau mouvement avec Maoulida. (1-1). 68 ème minute, les Artésiens manquent de peu de doubler la marque lorsqu’Olivier Monterrubio trouve l’équerre de Mickaël Landreau sur une frappe lourde en pleine course coté gauche.
Si la première période était globalement parisienne, la deuxième mi-temps est incontestablement Lensoise. Atterrés dans leur moitié de terrain, les hommes de Paul Le Guen restent malgré tout solides.
64ème minute, touché en première periode, Clément Chantôme, auteur d’un bon match cède sa place à Bernard Mendy. Deux minutes plus tard, c’est le buteur Pedro Pauleta qui sort pour Peguy Luyindula.
En fin de rencontre, les franciliens reprennent du poil de la bête. Tout d’abord par Amara Diané dont la frappe est stoppée par Ronan Le Crom (83 ème). On se dirige vers une prolongation qui ne semble arranger aucune des deux équipes en proie au doute en championnat et dont les jambes risquent de peser lourd pour les matches décisifs à venir.
Le temps réglementaire est terminé. L’arbitre assistant annonce quatre minutes de temps additionnel. Les lensois tentent le tout pour le tout, et sur une belle frappe de Demont, Mickaël Landreau est obligé de s’employer et de claquer le cuir en…six mètres. Petite erreur de jugement de l’arbitre qui ne siffle pas corner. Une faute d’arbitrage qui sera lourde de conséquences pour le club nordiste car sur la contre attaque suivante, Diané lance Luyindula qui devance de justesse Vitorino Hilton. Le combat est âpre entre les deux hommes mais tourne à l’avantage du parisien. Légèrement déséquilibré par le brésilien, Luyindula s’effondre dans la surface. Penalty ! Litigieux certes mais penalty quand même.
L’euphorie générale dans le virage parisien tranche avec la consternation lensoise d’en face. Contrairement à toute attente c’est Bernard Mendy qui s’apprête à tirer. Sûr de lui, le défenseur parisien replacé milieu de terrain pour cette fin de saison s’élance, marque un léger temps d’arrêt dans sa course et prend Le Crom à contre pied sur une frappe mole côté droit. (2-1, 92 ème). L’interessé avouera ensuite avoir songé à faire une Panenka avant de se raviser.
Coaching payant pour Paul Le Guen dont les deux changements se sont averés décisifs.
Monsieur Duhamel siffle le coup de sifflet final quelques secondes plus tard et offre la victoire aux Parisiens. Joie intense pour les hommes de Paul Le Guen à l’image des larmes de Péguy Luyindula.
» C’est scandaleux ! » déclarera Jean-Pierre Papin à l’issue de la rencontre concernant un penalty qui fera couler beaucoup d’encre avant de laisser la place à la consternation générale de « l’affaire de la banderole ». Guy Delcourt, maire de Lens ira même jusqu’à demander à faire rejouer la finale. En vain…
Le stade :
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