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Lyon – PSG 4-4, 13/09/74, Division 1 74-75

Vendredi 13.09.1974, Championnat de France, Division 1, 8e journée (15e place) à Lyon, au Stade de Gerland :
OLYMPIQUE LYONNAIS – PARIS ST-GERMAIN F.C.  4:4 (0:3)
– 9 126 spectateurs. Buts : A. Domenech, 3′ contre son camp, Mustapha Dahleb, 32′, Jacques Novi, 36′ ; François M’Pelé, 65′, Lacombe, 68′, Mariot, 72′, R. Domenech, 74′, Lacombe, 79′. Arbitre : M. Helies.
L’équipe du PSG : Ilja PantelićDenis Bauda, Jacques Novi, Éric Renaut, Louis CardietJean Deloffre, Jacky Laposte, Jean-Pierre DoglianiLouis Floch, François M’Pelé, Mustapha Dahleb. Entraîneurs : Just Fontaine et Robert Vicot.
L’équipe de Lyon : Chauveau – R. Domenech, Mihajlovic, Valette, A. Domenech – Caccioni, Maneiro – Bernard, Lacombe, Di Nallo, Mariot. Entraîneur : Mignot.


Maillot probablement utilisé (avec RTL) :

Maillot dom 1974-75


Programme :


Compte-rendu (L’Equipe) :

Paris-S.G. s’envole, Lyon revient

La tactique de la défense en ligne utilisée, comme on sait, par les Parisiens, a donné à cette rencontre son image de marque et… ses émotions non sans susciter des discussions et des contestations portant sur des hors-jeu signalés et sifflés à tort, ou a raison.

Mais, il convient de préciser, sans plus attendre, que le rôle des ailiers de la capitale, à savoir Floch et Dahleb, fréquemment sollicités était déterminant, ce qui mit automatiquement en évidence le travail des deux arrières latéraux lyonnais, Raymond et Albert Domenech. Ce dernier fut d’ailleurs, dès la troisième minute, à la base du premier coup de théâtre de la soirée, en expédiant, dans sa précipitation, la balle au fond des filets de son propre gardien.

Marqués sur ce coup du sort, les hommes de Mignot semblaient avoir manqué de sang-froid, d’autant plus que leurs adversaires ne se contentèrent pas de vivre sur leur avance mais ils cherchèrent même à porter le danger à proximite de Chauveau.

Les efforts des Rhodaniens étaient d’autant plus aisément voués à l’insuccès que la tactique appliquée avec clairvoyance par les Parisiens les gênait considérablement et que le gardien Pantelic se montra à la hauteur de la situation. Il s’en est fallit de peu pour que le Paris-Saint-Germain inscrivit, à la 19e minute, un second but quand Floch, fort bien placé, rata d’extrême justesse un très beau centre de Dahleb.

Peut-être inspiré par l’exempte d’Albert Domenech qui avait, comme on sait, ouvert le score, l’arrière parisien Bauda était à son tour bien près de battre son portier. Mais, fort heureusement pour Pantelic, la balle echoua en corner. L’O.L. venait de passer de très près à côté de l’égalisation.

Pourtant, on pensait vers la fin du second quart d’heure, que l’O.L. allait enfin arriver à refaire son retard grâce à Raymond Domenech qui remonta tout le terrain à longues enjambées. Arrivé à bonne distance de Pantelic, il servit, dans de bonnes conditions Bernad qui manqua sa reprise.

Paris S.-G. impressionnant

Les Parisiens, dont le football collectif ne laissa pas sans impressionner, réussirent, a la 32′ minute, in fort joli deuxième but qui fut le résultat d’une remarquable combinaison entre Floch et Dahleb.

Le premier, dans ce style ultra-rapide qui le caractérise, prit toute la défense lyonnaise de vitesse et servit, comme sur un plateau, le second qui, avec un beau sang-froid, trompa Chauveau livré à lui-même.

Mais, au lieu de freiner la cadence, les hommes de Fontaine mirent, au contraire. la « surmultipliée » et dominèrent une formation lyonnaise paniquée en attaque et désorganisée en défense. Aussi, l’astucieux Novi profita-t-il du désarroi général de l’OL pour ajouter, à la 36, minute, un troisième but que le public applaudit très sportivement.

Est-il besoin de préciser que revenant sur le terrain pour entamer les opérations avec la seconde mi-temps, l’assistance, justement déçue, siffla copieusement ses favoris ?

Mais, à la décharge des joueurs lyonnais, il faut dire que, en dépit des rires du public, ils réagirent, parfois vigoureusement, grâce surtout à l’élan de leur ailier gauche Mariot. Mais, en raison de leur manque de promptitude et de force de pénétration, ils échouèrent devant Pantelic, fort, bien épaulé par ces défenseurs massivement regroupés devant lui. Mais, c’est plutôt à la suite d’une contre-attaque que les Parisiens réussirent, à la 65e minute, un quatrième but par M’Pelé qui — complètement démarqué — avait été alerté par Dogliani qui fut, hier soir, un excellent chef d’orchestre.

Trois minutes étaient à peine écoulées lorsque Lacombe parvint enfin à traduire l’ascendant lyonnais en lobant Pantelic. Ce but transfoma les Rhodaniens qui retrouvèrent leur public et qui accomplirent le tour de force de marquer deux autres buts en deux minutes, le premier par Marmot et le second par Raymond Domenech. Inévitablement, le dernier quart d’heure devait, contre toute attente, s’annoncer palpitant.

Le dernier quart d’heure de ce match, fertile en émotions-choc et au cours duquel l’O.L. a joué avec le feu, était bien sûr rhodanien et devant une formation parisienne qui donna subitement des signes de grave défaillance tactique et d’essoufflement, Lacombe réussit, à 11 minutes du coup de sifflet final une égalisation à laquelle pourtant personne ne croyait : 4-4.

Malgré leur fléchissement en fin de partie, les Parisiens ont néanmoins agréablement surpris. Mais il faut accorder une mention spéciale à M’Pelé, à Dogliani, à Deloffre et aux deux ailiers percutants Floch et Dahleb. Chez les Lyonnais. dont la flambée en fin de rencontre était stupéfiante, il faut citer Mariot, à la base du redressement de sou équipe, Lacombe, auteur de deux buts décisifs, Raymond Domenech, Cacchionni et Bernard pour sa bonne volonté.


Le stade :

Le stade de Gerland

Le stade de Gerland


 

Loic
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