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Martigues – PSG 0-1, 04/02/95, Coupe de France 94-95

Pascal Nouma balle au pied

Samedi 04.02.1995, Coupe de France, 1/16 de finale à Martigues, au Stade Francis-Turcan :
F.C. MARTIGUES – PARIS SAINT-GERMAIN F.C.  0:1 (0:1)
– 6 000 spectateurs environ. But : Valdo Filho, 41′.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – Antoine Kombouaré, Ricardo Gomes, Alain Roche, Patrick Colleter – Paul Le Guen, Vincent Guérin, Valdo Filho (Daniel Bravo, 82′) – Raï Oliveira, George Weah, Pascal Nouma (Francis Llacer, 65′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Vincent Guérin, Paul Le Guen et Raï Oliveira.


Maillot utilisé (en version à manches longues, floqué RTL) :

Maillot domicile Adidas 1994-98 (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile Adidas 1994-85 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Photos du match :

Charge de Francis Llacer

Charge de Francis Llacer

George Weah à la lutte

George Weah à la lutte

Pascal Nouma balle au pied

Pascal Nouma balle au pied

Antoine Kombouaré met la pression sur un adversaire

Antoine Kombouaré met la pression sur un adversaire

Vincent Guérin

Vincent Guérin

En seconde mi-temps, Bernard Lama aura eu fort à faire avec les supporters locaux...

En seconde mi-temps, Bernard Lama aura eu fort à faire avec les supporters locaux…


Résumé vidéo :


Compte-rendu (Paris GO) :

Le tirage au sort aurait pu être plus clément pour les joueurs de la Capitale. Non pas que le FC MARTIGUES soit un foudre de guerre, mais vue la courte distance séparant la « Venise de Provence » de Marseille, personne ne pouvait réellement croire à une ambiance champêtre et dans la bonne humeur, du moins en ce qui concerne les tribunes. C’est en effet avec en mémoire les incidents du 5 novembre dernier que la délégation parisienne se présenta au stade Francis Turcan. Stade de division 1 qui n’en a que le nom…

Outre le fait que les dirigeants du club francilien aient déconseillé à ses supporters de se déplacer (18 se sont tout de même rendus dans le Sud), Luis FERNANDEZ avait également décidé de laisser en région parisienne son attaquant international David GINOLA, trop souvent pris pour cible (insultes, jets d’objets) par les supporters (sic) du Sud de la France. Chacun interprétera cela comme il l’entend…

C’est donc devant un peu plus de 4 000 personnes vraisemblablement passionnées de ballon rond, mais également avides de pouvoir s’extérioriser face à la « vermine » rouge et bleue, que les 22 acteurs partirent en quête d’une place en huitièmes de finale de la Coupe de France. Après Sue MAZZONCINI ait manqué de peu sa reprise de la tête à la neuvième minute, la machine parisienne se mit en marche et les spectateurs eurent droit à une avalanche d’occasions.

Emmené par un RAI des grands soirs, le onze de Luis allait sérieusement inquiété les buts d’Eric DURAND, tout d’abord par l’intermédiaire de son numéro 11 brésilien qui, à la 13ème minute, ne parvenait pas à cadrer sa reprise, puis tour à tour par George WEAH (20ème, 26ème et 31ème), Paul LE GUEN sur coup franc (33ème), Pascal NOUMA (35ème) et enfin VALDO qui à cinq minutes de la pause obligeait le portier martégal à effectuer un superbe arrêt.

Entre-temps, Bernard LAMA pouvait remercier sa transversale de l’avoir sauvé d’une magnifique reprise de volée de Maurice BOUQUET. MARTIGUES venait de louper le coche et ce d’autant plus, qu’à la 41ème, Filho Candida VALDO bien servi côté gauche par Paul LE GUEN réussissait à tromper DURAND… d’une jolie tête plongeante. 173 centimètres de talent qui permettent à ses coéquipiers de regagner les vestiaires avec un but d’avance et aussi, sains et saufs !

Le début de la seconde période ne sera malheureusement pas aussi « calme ».

Bernard LAMA qui avait passé les 45 premières minutes adossé à une tribune quasi-vide, se retrouva juste devant les supporters les plus virulents et ce qui était à craindre se produisit, le portier guyanais devint la cible de ces abrutis. S’ensuivirent alors des jets de pierres, de boulons, de pièces, de bananes et d’oranges qui retardèrent finalement le match d’une bonne dizaine de minutes. Et lorsque la rencontre put enfin reprendre, bis repetita avec le lancement d’un fumigène sur la pelouse. Nouvel arrêt de jeu.

Après que ces empêcheurs de jouer au ballon rond aient épuisé leurs projectiles, le foot reprit son droit et MARTIGUES se rua vers les buts parisiens. LAMA, qui déclara à l’issue des 90 minutes avoir été encore plus motivé par l’enjeu, allait alors tout faire pour préserver ses cages inviolées.

Ce qu’il réussit à faire de manière éblouissante dès l’heure de jeu en détournant un pénalty de Didier THOLOT suite à un double contact d’Alain ROCHE et d’Antoine KOMBOUARE sur l’attaquant local. Un des tournants du match même si la qualification était encore loin d’être assurée.

Elle aurait pourtant pu l’être définitivement à deux reprises si, d’une part, VALDO n’avait vu son tir bien stoppé par DURAND, à la 81ème minute, et d’autre part, si la pichenette de Mister George n’était passée de peu à côté du montant droit. Mais comme l’on ne fait pas un match avec des si, la qualification en huitièmes de finale allait finalement être acquise par l’imperturbable gardien parisien, réussissant une magistrale claquette à la dernière minute. Du grand Art !

Paris pouvait alors savourer sa victoire et reprendre le chemin d’une contrée plus amicale.

Réactions :

LAMA (suite au jet du fumigène en seconde mi-temps) : « J’avais vraiment envie de le balancer à mon tour. Je sais que cela aurait été inadmissible mais cela devient dur d’être toujours au-dessus de tout cela. On en arrive à mettre notre vie en jeu. Cette hostilité imbécile est pénible. Il faudrait vraiment que cela cesse. Sinon les incidents graves vont se multiplier. Ces comportements me motivent encore plus et me permettent de me concentrer encore davantage. »

FERNANDEZ : « Mes joueurs ont confirmé leur réveil. Je voulais que l’on continue à aller de l’avant. Leur mission a été difficile et ils ont réalisé un très bon match. Gagner ici dans un tel contexte m’incite à être satisfait. »

ROCHE : « De grosses équipes sont tombées ce soir. A nous d’en profiter. La Coupe est désormais notre objectif essentiel. Nous avons fait une très bonne première mi-temps. En seconde, Martigues nous a pressé mais pour une fois, nous avons résisté et nous avons enfin su gagner ici. »

VALDO : « Je crois que nous allons de mieux en mieux. Maintenant, il faut se dire que rien n’est impossible. Même en championnat. On doit juste s’accrocher derrière Nantes. Tout peut arriver. »

Les notes :

LAMA : 16/20. Le gardien tricolore, malgré l’environnement difficile, a réalisé un sans faute, arrêtant un pénalty et sauvant une balle de prolongation à la dernière minute. Une éblouissante prestation.
KOMBOUARE : 11/20. A alterné le bon et le moins bon. Le bon en intervenant souvent à propos face aux attaques martégales; le moins bon en relançant approximativement.
RICARDO : 11/20. L’international brésilien a un peu peiné dans la relance mais sa présence suffit amplement à rassurer ces coéquipiers.
ROCHE : 11/20. Quelques hésitations inhabituelles pour le capitaine parisien vite oubliées par des jaillissements décisifs.
COLLETER : 13/20. Patrick a une fois de plus effectué un gros travail de sape en se livrant sur tous les ballons passant à sa portée. Le bosseur type.
LE GUEN : 12/20. Il est apparu moins à l’aise qu’à l’accoutumée mais est néanmoins à l’origine du but de VALDO.
GUERIN : 13/20. A l’image de son compère COLLETER, il a réalisé une prestation impressionnante avec un apport offensif primordial. VALDO : 14/20. Le petit brésilien a réalisé un, match parfait. Brillant balle au pied et buteur de la tête, il revient fort… A été remplacé par BRAVO à la 83ème minute.


Le stade :

Vue aérienne du stade Francis-Turcan

Vue aérienne du stade Francis-Turcan


 

Loic
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