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Mulhouse – PSG 1-1, 20/02/83, Division 1 82-83

Dimanche 20.02.1983, Championnat de France, Division 1, 25e journée (3e place) à Mulhouse, au Stade de l’Îll :
F.C. MULHOUSE – PARIS ST-GERMAIN F.C.  1:1 (1:1)
– 10 000 spectateurs environ. Buts : Pfertzel, 12′, Dominique Rocheteau, 34′. Arbitre : M. Ferrary.
L’Équipe du PSG : Dominique Baratelli – Philippe Col, Thierry Morin, Jean-Marc Pilorget, Thierry Bacconnier – Jean-Claude Lemoult, Yannick Guillochon, Mustapha Dahleb – Dominique Rocheteau, Kees Kist, Safet Sušić. Entraîneur : Georges Peyroche.
L’Équipe de Mulhouse : Palu – Krug, Pfertzel, Guillou, Jouanne – Barthel, Fabiani, Ehrlacher, Assad – Ibanez, Sanchez. Entraîneur : Guillou.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1981-83 (collection MaillotsPSG)


Photos du match :

Thierry Bacconnier et Jean-Claude Lemoult tentent de contenir Ibanez


Programme :


Compte-rendu (France Football) :

Bonne affaire pour les Parisiens que ce match nul, à tous les points de vue. Bien sûr, Mulhouse quitte la dernière place mais aurait préféré que ses efforts soient récompensés par les deux points de la victoire.

Les Mulhousiens se rassureront peut-être en se souvenant qu’ils ont souvent mis au supplice des Parisiens qui se situent, eux, beaucoup plus haut au classement.

Belle affiche que ce match ! Une bonne odeur de buts et de sensations. Des Parisiens alléchés par les résultats de la veille, des Mulhousiens résolus à inverser le sort, qui partent à fond et en tirent le bénéfice dès la 12e minute, illustration du désarroi parisien. Pfertzel, libero et capitaine du FCM, part de son camp et fonce tout droit ; comme personne ne juge utile de s’intéresser à lui, à 25 mètres de Baratelli, tir du gauche, une balle tendue et plongeante qui atterrit derrière la ligne près du poteau droit de Baratelli.

Juste avant le match, il y avait cavalcade dans le centre-ville de Mulhouse. Cela s’est prolongé sur la pelouse pendant une demi-heure, les joueurs du coin essayant d’étouffer les Parisiens en jouant le plus large possible et plongeant à cinq ou six vers les buts parisiens. Jusqu’aux 25 mètres, cela marchait, très bien même puisque les Dahleb, Susic et autres Rocheteau ne voyaient pas le jour. Mais il aurait fallu qu’un deuxième but vienne récompenser les efforts des coéquipiers de Guillou car aux alentours de la 30e minute, on sentit bien que Mulhouse commençait à s’essouffler.

Pourtant Assad à la 33e minute débordait sur la droite et centrait en retrait, tout près des buts de Baratelli. Trop fort, ou manque d’attention de Sanchez, en tout cas, les Parisiens écartaient le danger et allaient même égaliser dans la foulée à la suite d’un mouvement collectif, le premier de leur part. Susic alertait Kist sur la droite, lequel centrait pour Rocheteau qui, en deux temps, trompait Palu (34e).

C’était tout Mulhouse et tout Paris, cela. Les premiers avaient fait le jeu, s’étaient assuré l’avantage, les seconds avaient été pratiquement inexistants, et à leur première véritable occasion ils marquaient.

En fait, à la mi-temps, on était un peu déçu, car Paris SG n’avait pas pratiqué un jeu à la hauteur de ses ambitions, mais payant néanmoins comme l’a déjà dit Michel Hidalgo, les Parisiens ont un style mais pas de fonds de jeu.

L’art de la rapine

Pendant le premier quart d’heure de la seconde mi-temps, il ne s’est rien passé. Rien de notable en tout cas. Mulhouse avait repris sa cavalcade, mais toujours avec le même résultat, des offensives bien ciselées jusqu’aux 18 mètres de Baratelli, et puis des maladresses, des centres arrivant ailleurs, des approximations. Et puis, sans que l’on sache pourquoi, les débats ont pris de l’intensité. Cela devenait plus précis des deux côtés. Mulhouse jouait encore plus vite et Paris sentait que l’audace de ses rivaux pourrait leur fournir de bonnes occasions de contre. Alors, à la 65e minute, Susic alertait Kist, lequel tirait à côté, et une minute plus tard, Assad, qui avait pratiquement tout raté jusque-là, maraudait aux 30 mètres, donnait à Ibanez sur la gauche qui lui rendait au premier poteau, mais l’international algérien expédiait le ballon juste au-dessus des buts parisiens.

Paris jouait mieux, arrivait à aligner trois ou quatre passes de suite et s’assurait une très belle occasion à la 68e minute. La défense de Mulhouse n’arrivait pas à dégager le ballon près de ses buts et Rocheteau s’en emparait. Tête-à-tête avec Palu, mais ce dernier arrivait à renvoyer… sur Kist, l’envoi de ce dernier passant à côté des buts mulhousiens.

Paris SG devait pourtant le plus souvent parer au plus pressé. En essayant de pratiquer l’art de la rapine avec de plus en plus de bonheur à l’approche de la fin, tout du moins dans la conception.

C’est ainsi que Rocheteau tirait de la gauche tout juste à côté (80e). Lemoult alertait Kist dans l’axe et ce dernier, en pivotant comme il sait le faire, tirait mais au-dessus.

Et Rocheteau, sur la droite, ce coup-ci, tentait de lober Palu et était bien près de réussir (83e).

C’est donc Paris qui finissait le mieux. Sans faire grosse impression toutefois. Mais le petit pont du nul n’a pas de prix, et il se l’octroyait finalement.

Les joueurs :

Pfertzel, l’animateur de Mulhouse

Les Parisiens répondront aux critiques qu’un point est un point et qu’à l’extérieur„ il est toujours bienvenu. Mais mis à part les vingt dernières minutes de la rencontre, il faut bien dire que c’est Mulhouse qui a fait le jeu. Normal pour une équipe qui joue à domicile ? Peut-être, mais alors il faut se dire que l’écart entre le dernier du classement et le 4e est minime. A Mulhouse, PFERTZEL a été le plus en vue, animant de nombreuses attaques de son équipe. BARTHEL fut également omniprésent au milieu. Par contre, les attaquants ont manqué de clairvoyance. A Paris, DAHLEB a été celui qui a tenté constamment d’ordonner le jeu de son équipe et ROCHETEAU a fait preuve de persévérance devant. Quant à SUSIC, il n’a livré que très rarement des échantillons de sa classe.

Réactions :

Jean-Marc Guillou : « Ce résultat est satis-faisant dans la mesure où Mulhouse a fait preuve d’agressivité et a été très entreprenante. J’espère qu’il en sera de même à Brest, parce que si, jusqu’à présent, nous n’avons pas connu de problèmes chez nous, il serait temps en revanche de rapporter quelques points de nos déplacements. »

Georges Peyroche : « Nos rivaux directs qui jouaient à domicile n’ayant pas gagné, il faut considérer ce point pris à l’extérieur comme une bonne opération. Il est dommage que le terrain ait été très gênant pour les acteurs qui devaient toujours avoir le ballon sous contrôle. Mais comme à Waterschei, nous risquons de trouver le même genre de terrain, disons qu’il s’agissait d’une bonne préparation.»


Le stade :

Le stade de l'Ill

Le stade de l’Ill


 

Loic
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