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Nancy – PSG 1-2, 02/03/74, Coupe de France 73-74

Samedi 02.03.1974, Coupe de France, 1/16 de finale, match aller à Nancy, au Stade Marcel-Picot :
A.S. NANCY-LORRAINE (D1) – PARIS ST-GERMAIN F.C.  1:2 (0:2)
– 6 628 spectateurs. Buts : Christian André, 14′, François M’Pelé, 17′ ; C.Curbelo, 70′. Arbitre : M. Peauger.
L’équipe du PSG : Jacques Planchard – Éric Renaut, Jacky Bade, Jean-Louis Léonetti, Louis Cardiet – Jacky Laposte, Jean Deloffre, Jean-Pierre Dogliani – Christian André (puis Michel Marella), François M’Pelé, Mordechaï Spiegler. Entraîneurs : Just Fontaine et Robert Vicot.
L’équipe de Nancy : Fouché – Palka, Lopez, Curbello, Villeminey – Chenevotot, Bauda – Di Caro, Castronovo, Platini, Herbet. Entr. : Redin


Maillot utilisé :

Maillot domicile Coupe de France 1973-74


Programme :


Photos du match :

Intervention de Jacques Planchard devant Platini (archives P. Lanfranchi)


Compte-rendu (presse, merci à Stéphane Grandvalet) :

Paris-Saint-Germain s’est imposé Nancy.

Pour ceux qui ont vu, samedi soir, le match aller de ce seizième de Coupe, le « retour » ne devrait pas manquer de piquant et attirer, dimanche prochain, au Parc, la foule des grands jours.

A croire que les deux équipes avaient monté un scénario pour permettre à la seconde édition de conserver tout son attrait.

Que vit-on, en effet, au stade Marcel-Picot? Tout d’abord une équipe parisienne très brillante, faisant par moments, une véritable démonstration de football collectif et manquant d’un rien d’infliger un retentissant K.-0. à un adversaire nancéien complètement désemparé, car, cette fois, les attaquants de Fontaine et de Vicot surent trouver le chemin des filets adverses.

Les deux buts du Paris – S. – G. turent remarquables. Le premier, intervenu à la 14′ minute, fut le fruit d’un mouvement collectif qui vit cinq joueurs parisiens toucher la balle — sans qu’un Nancéien puisse intervenir — et permit à André, dernier possesseur, d’adresser dans la lucarne et dans l’angle fermé un tir vrillé qui surprit Fouché.

Le second, obtenu trois minutes, plus tard, vit Cardiet au départ de l’action, puis un « une-deux » entre Spiegler et Deloffre et enfin un centre de l’ex-Angevin que M’Pelé transforma d’une superbe reprise de la tête.

C’est alors que Nancy frisa le K.-0. En effet, dans la minute suivante, les Parisiens obtinrent un coup franc que Deloffre transforma magistralement d’un superbe tir brossé, mais André s’étant élancé et se retrouvant en position de hors jeu derrière le « mur » nancéien, l’arbitre refusa le point.

Les Parisiens venaient de nous offrir un quart d’heure de rêve, un football digne des meilleures équipes de Division 1, grâce, pour une large part, au trio de la mi-terrain : Laporte-Deloffre-Dogliani, remarquables constructeurs de jeu en raison de leur habileté technique et de leur clairvoyance.

Les Nancéiens avaient bien ouvert le score à la 12′ minute par Castronovo, mais ce but, largement hors jeu, ne compta pas. Après quoi, ils durent subir la loi de l’adversaire. L’avance des Parisiens à la mi-temps était méritée. Fin du premier acte.

Le réveil de Nancy

Changement de décor après le repos. Les Lorrains. dûment chapitrés, jouèrent nettement plus vite, coordonnèrent mieux leurs mouvements et privèrent à leur tour les joueurs du Paris-S.-G. de balle. Au fil des minutes, le danger devenait plus pressant pour la défense parisienne. Celle-ci pouvait cependant compter sur un Bade étonnant d’aisance et de sang-froid et sur un gardien « volant » qui effectua quelques arrêts décisifs, Planchard.

Nancy domina nettement, mais parfois avec trop de précipitation et pas assez de discernement. Si bien que la formation lorraine dut attendre la 70m minute pour voir Curbello — très offensif toute la second mi-temps — tromper Planchard d’un tir en pleine foulée, après un relais de balle avec Platini.

Cinq minutes plus tard, au terme d’une mêlée confuse, un but fut refusé aux Nancéiens. On imagine combien le dernier quart d’heure fut pénible pour une équipe parisienne qui ne parvenait pratiquement plus à garder la balle et devait, dans les dernières minutes, subir une terrible pression.

Il reste que le meilleur football a été pratiqué par le Paris-S.-G. et, de ce point de vue, sa victoire n’est pas usurpée, même si Nancy aurait mérité d’égaliser en fin de match. Les uns et les autres ayant montré leurs forces et leurs faiblesses, chaque camp va fourbir ses armes en conséquence pour la bataille du Parc. Cela promet !

Les Parisiens sont à féliciter en bloc pour leur première mi-temps. Ont joué un ton au-dessus de leurs partenaires : Planchard (après le repos), Bade, Cardiet, Dogliani, Deloffre, Laposte et M’Pelé.

A Nancy, très bon match de Curbello, « l’attaquant » le plus dangereux avec Herbet, ce dernier particulièrement incisif. On peut aussi citer Palka pour ses montées offensives et ses centres, Castronovo pour sa combativité et Platini joueur de classe.

Réactions :

Fontaine : « On a joué au ballon »

Transports de joie dans le camp Parisien après la victoire. Tandis que le gardien Planchard était chaudement félicité pour sa seconde mi-temps, Fontaine déclarait : « Je pense que nous avons montré que nous étions capables de bien jouer au ballon. Il y a eu de très belles actions et pas seulement les deux buts. » Chez les Nancéiens, Redin reconnaissait que les Parisiens avaient bien joué le coup et croyait dans le redressement de son équipe après le repos, beaucoup mieux qu’une promesse…


Le stade :

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Vue aérienne du stade Marcel-Picot

 


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