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Nancy – PSG 1-2, 16/01/77, Division 1 76-77

Dimanche 16.01.1977, Championnat de France, Division 1, 21e journée (6e place)
à Nancy, au Stade Marcel-Picot :
A.S. NANCY-LORRAINE – PARIS ST-GERMAIN F.C.  1:2 (0:1)
– 13 302 spectateurs. Buts : Dominique Lokoli, 17′ ; Mustapha Dahleb, 75′, O.Rouyer, 90′.
L’Équipe du PSG : Ilja Pantelić – Jean-Marc Pilorget, Jacques Novi, Éric Renaut, Dominique Lokoli – Lionel Justier, Jacky Laposte, Francis Piasecki – Philippe Redon, Jean-Pierre Tokoto, Mustapha Dahleb. Entraîneur : Vélibor Vasović.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1976-77


Programme :


Photos du match :

Sous les yeux de Rouyer, Dussier a pris le meilleur sur la défense parisienne (Ilija Pantelic, Dominique Lokoli et Jean-Marc Pilorget), mais il ne parviendra pas à cadrer (C. Bardot, archives J.-Y. Dupré)


Compte-rendu (France Football) :

Paris S.-G. est décidément la bête noire de Nancy, battu sur son terrain par une équipe parisienne pourtant privée de M’Pelé. Nul doute d’ailleurs que la présence de l’avant centre aurait compliqué davantage encore Ia tâche des Nancéiens. C’est Lokoli qui ouvrit le score de façon surprenante et heureuse en convertissant directement en but ce qui était un centre, Moutier étant lobé. Dahleb augmenta l’addition à un quart d’heure de la fin après s’être emparé du ballon à trente mètres des buts et avoir dribblé quatre adversaires dont Moutier. Le public nancéien salua cet exploit fantastique avant d’applaudir aussi celui inscrit par Rouyer de la tête à la dernière minute. Mais il était trop tard pour Nancy.

Platini et sa malédiction

Les matches entre Nancy et Paris Saint-Germain sont toujours fertiles en émotion, surtout pour les Lorrains qui n’en sortent jamais indemnes.

Sans doute cette malédiction qui veut que Paris fasse toujours des misères à i’A.S.N.-L., chère à Claude Cuny, et qui s’est encore vérifiée dimanche dernier, a-t-elle pesé sur les esprits de Michel Platini et de ses camarades. « Platine » l’avait craint avant le coup d’envoi : « Avec eux, disait-il, -parlant du P. S.-G., nous allons encore perdre… »

Cela signifiait que ni lui ni ses coéquipiers n’étaient rassurés. Et pour tout arranger, voilà qu’après dix-sept minutes de jeu, la formation parisienne avait déjà pris l’avantage d’un but, sur un débordement de son arrière droit Lokoli que celui-ci termina par un centre tir tirbouchonné et voltigeant que personne n’avait pressenti victorieux (pas même son auteur), mais qui n’en trompa pas moins le gardien lorrain Moutier, à la stupéfaction générale

À partir de ce moment, sans doute, la défaite nancéienne fut consommée. Car énervés, angoissés même, Platini et ses camarades ne parvinrent plus ensuite à redresser la barre, même si pendant une demi heure en seconde mi-temps, ils allaient rater de quelques cheveux l’égalisation.

Et c’est selon la coutume, au terme de cette période chaude, que les Nancéiens, dominant, reçurent en contre et comme un coup de poignard, un second but meurtrier marqué par Dahleb, grâce à un exploit assez unique en son genre qui vit son auteur dribbler on slalom trois défenseurs adverses, puis le gardien Moutier venu à sa rencontre, avant d’expédier le ballon dans la cage vide.

Un exploit qui fit se dresser Roger Piantoni (un connaisseur) et aussi tous les spectateurs nancéiens, dont on connaît la sportivité et la connaissance du sujet !

Ainsi, malgré un ultime sursaut et un but de dernière seconde (tête de Rouyer), Nancy perdait ce match des outsiders et devait rentrer un peu dans le rang.

C’était la première défaite subie cette saison par les Lorrains sur leur terrain. Elle appelle bien sûr d’autres commentaires que les raisons morales et psychologiques (jeunesse, appréhension, nervosité) invoquées fort Justement par Claude Cuny. Il reste aussi que les Nancéiens ont péché par maladresse technique (trop do passes imprécises, trop de relances hasardeuses) et par défaillance technique (jeu parfois trop long, mauvaise contribution des demis, absence d’un véritable avant centre pesant sur la défense adverse).

Ajoutons à cela le problème que posa l’obstiné et sobre Laposte à Michel Plalini, incapable d’évoluer en liberté et de remuer un doigt de pied. C’est la rançon, de la gloire pour le meneur de jeu et buteur nancéien, qui doit désormais s’attendre à de tels régimes de faveur. Car cela ne fait que commencer.

Il n’en reste pas moins vrai que ce Paris Saint-Germain, sage et sérieux, mais habile et séduisant, continue à gravir les écheloris du classement en même temps que les marches de la renommée.

Il lui suffit maintenant de terminer jan-vier par deux victoires au Parc, devant Laval et Nîmes (équipes pièges, attention !), pour se retrouver aux toutes premières loges, ce qui ne s’est pas vu è Paris depuis bien longtemps. Restera ensuite à franchir l’obstacle périlleux d’un mois de février plein de traitrise, avec des voyages à Bastia, à Reims et à Saint-Etienne.

Mais l’équipe de Vasovic, qui a pris confiance au fil des succès, n’a peut-être pas fini d’étonner…


Le stade :

Vue aérienne du stade Marcel-Picot

Vue aérienne du stade Marcel-Picot


Loic
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