PSG – Angoulême 3-2, 09/09/73, Division 2 73-74

Dimanche 09.09.1973, Championnat de France, Division 2, Groupe B, 4e journée (1re place) à Saint-Germain, au Stade Georges-Lefèvre :
PARIS SAINT-GERMAIN F.C. – A.S. ANGOULÊME  3:2 (2:0)
– 2 191 spectateurs. Buts : Jean-Pierre Dogliani, 12′, Jean-Louis Brost, 30′ ; Christian André, 57′, Kérvarec, 78′, Bečirbašić, 87′. Arbitre : M. Cauchy.
L’équipe du PSG : Camille Choquier – Éric Renaut, Jacky Bade, Jean-Louis Léonetti, Louis Cardiet – Bernard Dumot, Jean Deloffre, Jean-Pierre Dogliani – Jean-Louis Brost, Christian André, Othniel Dossevi. Entraîneurs : Just Fontaine et Robert Vicot.
L’équipe d’Angoulême : Palma – Baly, Desremeaux, Buffat, Chaffard – Marchetti, Latour – Baptiste, Kervarrec, Becirbasic, Verdonk (Tejedor, 27′). Entraîneur : Goujon.

Maillot utilisé (en version été, à manches courtes et col échancré) :

Maillot domicile 1972-73

Programme :

(collection MK)

Photos du match :

Jacky Bade face à l’Angoumoisin Kervarrec

Louis Cardiet devance Marchetti

Camille Choquier sort sur le Yougoslave d’Angoulême Becirbasic sous les yeux de Jean-Louis Brost et Tejedor

La joie de Christian André après le 3ème but (archives O. Esnard)

Othniel Dossevi balle au pied face à Desremeaux

Sur le banc, Robert Vicot en discussion avec Just Fontaine, tandis que Daniel Hechter allume sa cigarette…

Autre vue du banc avec Béréau, le soigneur, le duo d’entraîneurs et le président…

Compte-rendu :

Premier avec trois victoire en trois matchs, le Paris-SG accueille au Camp des Loges l’AS Angoulême, au bilan parfaitement équilibré (une victoire, un nul et une défaite). Et le scénario du match va être conforme à la forme du moment des protagonistes : Jean-Pierre Dogliani , servi par Jean-Louis Brost, ouvre le score dans le premier quart d’heure, avant que le passeur ne se mue en buteur à la demi-heure. Le troisième but, synonyme d’un point de bonus, sera marqué par Christian André. Les parisiens se relâcheront en fin de match, encaissant deux buts, finalement sans conséquence…

– Presse (merci à Stéphane Grandvalet) :

Le bon tour de Paris-S.-G.

Pour la formation de Paris Saint-Germain vaincre Angoulême représentait au minimum une marge de deux points d’avance sur ses principaux rivaux, à savoir Toulouse et le Red Star.

Cette victoire, c’est encore et toujours, avec le bonus qu’ils l’ont acquise et, par là même confirmé et consolidé leur place de leader au-delà de toute espérance. Mais il y a quelque chose de cassé dans cette équipe sans qu’on puisse vraiment déceler la faille. Il est anormal que la formation sangermanoise n’ait pu maîtriser le jeu en fin de seconde mi-temps alors qu’elle menait par 2-0.

Les Sangermanois opérèrent par des attaques tranchantes et dangereuses en élaborant un jeu constructif qui fut sanctionné fort logiquement par un premier but de Dogliani (12e) Brost et André récidivant (30e) pour le premier nommé et 57e pour le second. Donc, en cette première mi-temps Paris Saint-Germain pratiquait un football basé sur des accélérations de jeu, sur la précision des passes, la permutation et les jaillissements des avants ainsi que l’habileté des arrières permettant de malmener une formation angoumoisine intelligemment et avec beaucoup d à-propos, mais qui ne put jamais assurer sa dernière passe. Bode, Renaut et Cardiet en défense faisant preuve d’une constante vigilance, notamment les deux premiers nommés qui effectuèrent une grande partie alors qu’en milieu de terrain Léonetti et Dumot pratiquaient une circulation de balle intelligente et productrice. Il fallut tout le brio de Palma pour que l’addition ne devienne plus lourde, les multiples tirs des avants locaux échouant de peu.

La seconde période menée toujours avec autant de détermination baissa quelque peu de rythme. L’avance de trois buts d’écart pour Paris Saint-Germain pouvait expliquer cette baisse de régime, mais ils accusèrent fortement le coup lorsque les hommes d’Yvon Goujou se montrèrent menaçants et plus percutants. Emmenés par Kervarrec, Bercibaci, Latour, ils allèrent, à l’aide d’une meilleure organisation défensive, jouer en évitant de perdre le ballon grâce aux qualités techniques d’hommes comme Verdoncq. Marchetti, Buffat. La maîtrise d’Angoulême s’est affirmée et au cours d’une superbe flambée de Bercibasic, réduisait par deux fois la marque.

En conclusion, c’est la meilleure équipe sur le terrain qui a remporté fort justement le gain du match, Paris Saint-Germain ayant effectué un jeu simple, toujours en mouvement sans gestes superflus. Chez les Angoumoisins, rien n’est à leur reprocher sinon qu’ils ont perdu le moral trop tôt.

– La Liberté de la Vallée de la Seine :

3e « bonus » de Paris-St-Germain devant Angoulême

Quatre victoires sur quatre matches joués, 11 points sur un maximum de 12 (c’est-à-dire trois « bonus » sur quatre). C’est le bilan plus que satisfaisant que l’on peut établir après un mois de compétition pour le Paris-S.G. nouvelle formule.

Trois points d’avance sur Toulouse et le Red-Star, avouez que cela est un peu extraordinaire et pourtant les hommes de Vicot et Fontaine avaient un rival particulièrement dangereux ce dimanche après-midi : Angoulême.

Ancien club de 1ère division, l’A.S. Angoulême toujours entraînée par Goujon n’était pas venue à Saint-Germain pour faire de la figuration, mais au contraire pour empocher les deux points de la victoire.

Dès la 12e minute, les Charentais comprirent que ce serait difficile lorsque le stratège san-germanois Dogliani trompa pour la première fois l’excellent gardien Palma à la suite d’une lumineuse ouverture de Brost.

Evoluant sur un rythme nettement supérieur, les jeunes san-gerrnanois, soutenus par un très nombreux public (2.500 personnes) affolèrent la défense angoumoisine qui concéda un second but après une demi-heure de jeu grâce au tandem Dossevi-Brost (ce dernier trompant finalement Palma).

Dopés par l’attrait du « Bonus » les San-germanois se lancèrent à l’assaut des buts d’Angoulême qui de tint bon jusqu’à la 57′ minute ou me l’opportuniste avant-centre André exploita au mieux un merveilleux échange Deloffre-Dogliani. A partir de cet instant, les joueurs de de Paris S.G. semblèrent s’endormir quelque peu, ce qui permit à Angoulême de refaire surface. Sous l’action du rapide Tejedor, les Charentais qui dominaient incontestablement réduisirent l’écart par l’avant-centre Kervarec (78′), puis grâce au Yougoslave Becirbasic (87′). Il restait trois minutes à jouer et Paris-S.G. conservait une victoire largement méritée…

– Le Courrier Républicain :

DIVISION II PARIS SAINT-GERMAIN VOLE DE SUCCES EN SUCCES

P.S.G. bat Angoulême 3-2 (2-0). Terrain bon état, beau temps. Recette : 17.516,95 pour 2191 spectateurs payants. Arbitrage de M. Caucy.

Buts : Dogliani (12e), Brost (30e), André (57e) pour Paris-S.-G. Kervarrec (78e) ; Bercibasic (87e) pour Angoulême. A la 27e minute, Baptiste fut remplacé par Tejedor pour Angoulême.

Après quatre journées de championnat, Paris-S.-G. fait place nette, puisque le voici toujours unique leader dans le groupe B de seconde division mais avec une marge de sécurité de 3 points sur ses poursuivants immédiats. La victoire sangermanoise est méritée, les hommes du duo Vicot-Fontaine ayant joué parfaitement le coup et ils s’assurèrent même une certaine suprématie dans le jeu.

Un football vif, marqué par la vitesse d’exécution, par les accélérations des avants locaux qui témoignèrent une grande aptitude à se dégager élégamment en évitant de perdre le ballon, mais ils se montrèrent surtout excellents dans la récupération de celui-ci.

Ce fut une rencontre dont le départ ne se fit pas attendre, Angoulême faisant preuve de détermination dès les premiers échanges de balles. Mais immédiatement on vit Bade et Renaut vigilants, Cardiet n’hésitant pas à venir soutenir les attaquants pour relancer le jeu dans le camp adverse. Dumot et Leonetti effectuant un gros travail dans la récupération du ballon et pour accélérer tour à tour l’allure afin de jouer davantage devant.

La maitrise de Paris-S.-G. fut bénéfique étant donné que Dogliani à la 12e minute ouvrait la marque à la grande joie des 2000 spectateurs présents. Puis coup sur coup Dossevi et Deloffre adressèrent deux tirs percutants qui mirent l’excellent Palma à forte contribution. A la trentième minute, Dossevi sur l’aile droite effaçait Verdonet, adressait une ouverture merveilleuse à Brost dont le tir à ras de terre faisait mouche. 2 à 0. Le match paraissait joué mais c’était sans compter sur les Angoumoisins qui ne baissèrent jamais les bras.

La deuxième mi-temps débuta sur un ton inférieur à la première, mais elle offrit un spectacle de tous les instants, les combinaisons offensives, les tirs aux buts se succédant à une cadence régulière.

Puis à la 57e minute, le stade explosait lorsque André, sur une déviation de Deloffre, prenait de volée un ballon qui prit Palma à contre-pied. Le bonus était acquis, c’était suffisant pour passionner le public qui vécut même une fin de seconde mi-temps éprouvante, Kervarrec et Bercibasic pour Angoulême réduisant en deux occasions le score, une cassure s’étant produite dans les rangs sangermanois.

Mais au coup de sifflet final de l’arbitre, la meilleure formation l’avait emporté. Cette victoire du Paris-S.-G. justifie son excellent classement. Ils ont su élever la cadence, imposer leur fond technique ainsi que leur impressionnante condition physique.

En lever de rideau, la première B du P.S.G. recevait La Celle Saint-Cloud. Ce fut un match agréable, vivement joué, dominé de la tête et des épaules par les Sangermanois en très bonne condition. Il est vrai qu’évoluent dans cette équipe réserve les Laposte, Marella, Ledunois, Lambert, Zbinden et les autres nouvelles recrues qui ont pour nom Bajoc et Nosibor (Martiniquais) et le Bré-silien Monteiro. Des joueurs qui démontrèrent un talent certain avec pour dernier rempart Blanchard, ex-gardien de formation de Blois. Une belle réserve qui devrait effectuer un championnat tonitruant et pouvoir pallier défections éventuelles dans l’équipe fanion.

Réactions :

Just Fontaine (entraîneur du PSG) : « Les joueurs ont fait preuve d’une trop grande décontraction. On a pas été assez vigilant et on a perdu des ballons faciles. Nous devons déceler la faille, mais quoi qu’il en soit, ne faisons pas la fine bouche après ce succès ! »

Stade :

Vue aérienne du Stade Georges-Lefèvre