PSG – Bastia 1-0, 27/10/01, Division 1 01-02
Samedi 27.10.2001, Championnat de France, Division 1, 12e journée (7e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – S.C. BASTIA 1:0 (1:0)
– 40 879 spectateurs. But : José Aloísio, 27′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Cristóbal Parralo, Frédéric Déhu, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Mikel Arteta, Hugo Leal, Édouard Cissé – José Aloísio (Alex Dias, 69′), Ronaldinho Gaùcho (Francis Llacer, 90′), Nicolas Anelka. Entraîneur : Luis Fernandez.
Maillot utilisé (en version à manches longues) :
Billet :
Programme :
Photos du match :
Vidéo :
Compte-rendu (psgmag) :
Luis Fernandez considérait cette rencontre comme la première d’une série devant offrir au PSG de rejoindre le groupe de tête avant la trêve. Quant aux Bastiais, la confiance vraisemblablement entamée par deux défaites piètrement concédées, ils ambitionnaient de démentir les statistiques qui les condamnaient d’avance (13 défaites au Parc pour leurs 13 dernières visites). Il ne faut pas longtemps pour comprendre que la rupture du PSG avec ses célèbres errements de début de partie n’est pas pour ce soir. Il est vrai que la double ligne bastiaise (cinq défenseurs et quatre milieux, dont le plus porté vers l’offensive n’est autre que le récupérateur patenté Cyril Jeunechamp) semble faire de l’hermétisme son credo. Les Bastiais se trouvent bien mieux, et la première frappe du match est le fait de Tony Vairelles au terme d’un jeu de redoublement avec Fabrice Jau : Lionel Letizi se couche pour la forme (4ème). A la sixième minute, les premiers sifflets descendent des tribunes du Parc. Nicolas Anelka réplique sur un rush interrompu par un tacle supérieur de Bernard Lambourde.
Les coup-francs de Mikel Arteta s’avèrent les seuls pourvoyeurs d’occasions parisiennes. Le premier trouve Jose Aloisio, dont la remise en direction d’Anelka est interceptée (9ème). Le second met Lionel Potillon sur orbite côté gauche, la tentative de l’ex-Stéphanois est souverainement écartée par Nicolas Penneteau (13ème). La première frappe des hommes de Fernandez, signée Hugo Leal décalé à l’entrée de la surface de réparation par Aloisio, sanctionne un regain de participation aux débats de la part des défensifs (24ème). C’est pourtant à son trio offensif que le PSG va devoir d’ouvrir le score : Ronaldinho transmet à Anelka dans l’axe, qui remet presque aussitôt vers Aloisio. Seul face à Penneteau, l’attaquant conclu d’une frappe à ras de terre freinée par le gardien bastiais (1-0, 27ème). Ce but est loin de donner lieu au débridement de la rencontre: les Bastiais ne dérogent pas à leur option ultra-défensive. Les Parisiens, dont les attaquants, Anelka en tête, sont éternellement convaincus de hors-jeu, ne se démènent pas autrement. Pas grand chose à signaler, donc : la vigilance de Penneteau est favorablement testée lorsqu’il lui faut sortir au devant d’Anelka, alerté par Aloisio (40ème), avant que Lilian Nalis, profitant de l’engluement de Letizi dans une mêlée confuse, expédie une tête mal cadrée à la réception d’un corner (43ème).
Atonie parisienne, impuissance bastiaise : dix minutes après la reprise, impossible d’isoler le moindre fait de jeu digne d’être rapporté. Les supporters parisiens soutiennent mécaniquement leurs encouragements, ils ont bien du mérite. Enfin, Ronaldinho adresse de l’extérieur du pied droit une passe cadeau pour Hugo Leal, démarqué sur le côté droit. La reprise de ce dernier pêche par imprécision (55ème). Mais Paris échoue à prendre l’emprise sur le match et c’est à Bastia que revient l’occasion suivante : lancé en profondeur, Vairelles, de la tête, remet en retrait pour Mickaël Essien, qui exécute en ciseau une volée nettement au-dessus (59ème). Puis, le nouvel entrant Patrick Beneforti, servi comme de juste par Vairelles, inquiète Letizi d’une frappe tendue depuis l’entrée de la surface de réparation (67ème). Robert Nouzaret lui-même s’enhardit, et finit par daigner soulager la solitude chronique de Vairelles en lançant à ses côtés Damian Manso (72ème). Paris tangue de plus belle, et c’est un miracle si la tentative d’Essien, après qu’un centre de Christophe Deguérville a transpercé une défense spectatrice, n’aboutit pas à l’égalisation (77ème). A dix minutes de la fin, le rideau paraît tombé sur la rencontre, et l’on s’attend à une fin de mi-temps calquée sur son début. On ne se trompe pas vraiment, même si une reprise puissante d’Édouard Cissé, depuis une vingtaine de mètres à droite, met Penneteau à contribution (87ème). Après cinq minutes d’arrêts de jeu, la victoire parisienne est entérinée. Un Champion de France est supposé faire la différence par sa capacité à remporter les parties qu’il ne maîtrise pas. Il faudra peut-être compter avec Paris cette saison.
Réactions :
Luis Fernandez : « Je suis content pour mes joueurs. C’est vrai que l’on n’a pas fait un match de grande qualité, mais j’ai vu une très bonne première période. Ensuite, en seconde, nous avons su défendre le résultat. C’était important d’enchaîner les bons résultats, et l’on a su le faire. On ne peut pas toujours bien jouer, mais j’ai vu de l’envie et de la volonté et c’est bien là l’essentiel. C’est Lionel lui même qui a demandé à jouer parce qu’après quinze jours de repos, il se sentait bien. »
Robert Nouzaret : « Nous avons joué trop bas, même si en deuxième mi-temps, avec un peu plus de réussite, on aurait pu espérer mieux. Paris n’a pas eu beaucoup d’occasions et j’estime que nous leur avons un peu donné le but. Mais, nous connaissions la force de cette équipe. Le jour où ils seront capables de faire la différence, ils ne seront pas loin d’être imbattables. »
Frédéric Déhu : « L’essentiel est acquis et confirme nos bons résultats du moment, même si nous n’avons pas été très bons. Nous avons réussi à nous créer des opportunités avec difficulté car Bastia jouait avec un milieu de terrain très dense. Tous ces bons résultats, ces bonnes performances sont parfaits pour la confiance. J’espère que cela va continuer longtemps. Après Sedan et Bastia, nous avons fait deux bons pas en avant vers les premières places, mais il ne faut pas brûler les étapes. »
Édouard Cissé : « On se devait de confirmer en gagnant ce soir. A ce niveau, on met de côté la manière et l’on prend les points pour ne pas se laisser décrocher. Tant que l’on prendra ces trois points, on restera dans la course au titre. »
José Aloisio : « Je suis content d’avoir marqué mon cinquième but, d’autant que c’est un but important pour le groupe. Nico a fait un super match, et j’espère qu’il sera appelé en équipe de France dès le prochain match. Nous nous parlons beaucoup entre attaquants et les automatismes viennent petit à petit. Il y a peu, nous étions fatigués, mais nous sommes de nouveau bien physiquement et psychologiquement. Ces deux victoires vont nous faire encore plus de bien. Quant à ma blessure, j’ai quatre points de suture et une belle bosse, mais ça va aller. »
Les notes du Parisien :
Letizi (6). Après quinze jours d’absence pour une tendinite à la cheville, l’international a retrouvé sa place hier. Une première période très tranquille, malgré une sortie mal négociée (45ème). Une seconde plus animée mais maîtrisée sans problème. Un bon retour.
Cristobal (6). Latéral droit, il a rendu une copie très propre. Difficile de le prendre en défaut. En tout cas, ce ne sont pas les Bastiais qui ont réussi à l’inquiéter dans son couloir.
Déhu (6). Avec un seul véritable attaquant bastiais à surveiller, en la personne de Vairelles, le capitaine parisien n’a pas été très sollicité en première période. Sous la pression bastiaise du dernier quart d’heure, il n’a pas démérité. Une belle présence et une couverture efficace dans son rôle défensif.
Heinze (6,5). Une santé de fer. Joueur parisien le plus sollicité depuis le début de saison, il s’est encore une fois montré très fringant hier. Des interventions justes et décisives. Il a efficacement suppléé son capitaine lorsque cela était nécessaire.
Potillon (6). Sur son côté gauche, il n’a pas jamais été débordé. Face à Jau, puis plus tard devant Jeunechamp, l’ancien Stéphanois a serré les rangs dans les moments chauds.
Arteta (6). La plaque tournante. Milieu récupérateur axial, le jeune Espagnol est la rampe de lancement préférée du PSG. Il voit juste. Une simplicité qui n’empêche pas l’efficacité ni un certain tempérament.
Cissé (6). Une activité constante (et précieuse) au milieu de terrain. Il forme avec Arteta un duo d’envergure. Doit encore prendre davantage confiance en lui pour porter le danger devant le but adverse.
Hugo Leal (5). Milieu offensif côté gauche, le Portugais possède une certaine facilité pour éliminer son vis-à-vis. Il a cependant gâché quelques ballons de relance et a eu du mal à trouver ses attaquants. Il est à l’origine de l’ouverture du score sur une transversale à destination de Ronaldinho.
Ronaldinho (5,5). Excentré sur le côté droit du milieu de terrain, le Brésilien a repiqué au centre dès qu’il en a eu l’occasion. Sa technique en mouvement lui a valu un marquage serré. Gourmand balle au pied, il s’est parfois compliqué la tâche en oubliant ses partenaires. Remplacé par Llacer dans les arrêts de jeu.
Aloisio (6). Il a moins pesé qu’à l’accoutumée à la pointe de l’attaque mais a réussi l’essentiel : un petit pointu pour son cinquième but. Remplacé par Alex (69ème) qui n’a pas eu l’occasion de s’exprimer balle au pied.
Anelka (6). Disponible et volontaire sur tout le front de l’attaque, il a malheureusement été pris trop souvent au piège du hors-jeu. Il n’a pas ménagé sa peine, sans trouver le chemin du but. Passeur décisif malgré tout sur le but du PSG.
Le stade :
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