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PSG – Bastia 3-0, 08/02/95, Division 1 94-95

Mercredi 08.02.1995, Championnat de France, Division 1, 25e journée (2e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – S.C. BASTIA  3:0 (2:0)
– 35 406 spectateurs. Buts : David Ginola, 10′, Ricardo Gomes, 25′ ; David Ginola, 61′.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – José Cobos, Ricardo Gomes (Oumar Dieng, 55′), Alain Roche – Daniel Bravo, Paul Le Guen, Vincent Guérin (Jean-Philippe Séchet, 69′), Valdo Filho – Raï Oliveira, George Weah, David Ginola. Entraîneur : Luis Fernandez.


Maillot utilisé (en version à manches longues) :

dom9495

Maillot domicile 1994-95 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Daniel Bravo

Daniel Bravo

George Weah balle au pied

George Weah balle au pied

Tacle sur Ginola

Tacle sur Ginola

Raï malmené

Raï malmené

But de David Ginola!

But de David Ginola!

Contrôle de Paul Le Guen

Contrôle de Paul Le Guen

Rai

David Ginola et Valencony échangent leurs impressions à la fin du match

David Ginola et Valencony échangent leurs impressions à la fin du match

Les supporters de la tribune A souhaitent la bienvenue aux corses à leur façon

Les supporters de la tribune A souhaitent la bienvenue aux corses à leur façon


Vidéo :


Compte-rendu (Xavier Dodier, Paris GO) :

Une addition corsée!

Parti d’une île déserte nantaise, le PARIS SG a conquis I’île de beauté. Du jeu, bien sûr. Trois buts, trois points, à trois semaines du Barça, la preuve par trois que rien n’est perdu. Surtout que le duel à distance était à l’avantage des Parisiens ce soir-là, avec un gain de deux points sur le maillot jaune. Seule ombre au tableau, la perte (pour plusieurs semaines) de RICARDO.

Voilà une victoire qui tombe àpic et qui aura permis au PSG de se « reconcilier » avec un public qui en aura vu de toutes les couleurs depuis le début de l’année. Ce match aura fait du bien aux hommes de Luis FERNANDEZ et aura été l’occasion de rapprocher à huits unités des Canaris toujours leaders. Il fallait que cette 25ème journée soit un exemple, les 35 406 spectateurs en ont été témoins.

Opposés à une formation bastiaise qui a obtenu jusqu’alors 66 % de ses points sur le continent, éliminée le FC NANTES en Coupe de la Ligue et qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe de France, les joueurs de la Capitale pouvaient entretenir quelques inquiétudes qui seront vite gommées. Après que l’arbitre du match, Mr SARS, ait donné le coup d’envoi, le PSG donna le ton par l’intermédiaire de David GINOLA, virevoltant sur son aile droite. Cependant, la première occasion allait être à l’actif des insulaires, Pascal CAMADINI reprenant un centre de Pierre LAURENT et sa volée passant au-dessus des buts de Bernard LAMA.

Petite alerte qui ne bouleversa pas la domination des Rouges et Bleus qui allait être récompensés à la 10ème minute. Frédéric DARRAS se voyait subtiliser la balle par VALDO qui s’avançait à l’entrée de la surface de réparation et, de l’extérieur du droit, centrait pour GINOLA démarqué au point de pénalty. Le talent d’El Magnifico faisait le reste et, d’une magnifique reprise de volée, ouvrait le score. le nom de l’attaquant parisien pouvait dès lors résonner dans l’enceinte des Princes.

Sans forcer leur talent, les Parisiens continuèrent à imposer leur pressing et un quart d’heure après l’aventure du score inscrivirent un second but par l’intermédiaire de RICARDO. Le défenseur brésilien coupant la trajectoire du coup franc tiré par VALDO, coup-franc faisant suite à une faute (une de plus…) sur David GINOLA. 2-0 au compteur et nouvelle déferlante en Boulogne rouge ! Le match parait plié mais toujours faut-il rester attentif, illustration à la 26ème minute où Anton DROBNJAK plaça un coup de tête passant de peu à côté du cadre. Il n’en reste pas moins que le ballon est propriété des loueurs parisiens et par deux fois vont le rappeler aux défenseurs du Sporting. Une première fois par l’intermédiaire de George WEAH, plaçant, lui aussi, une tête au ras du poteau, une seconde fois par RAI, ne parvenant pas à convertir une superbe action du tandem GINOLA—WEAH (38è). 45 minutes à sens unique ponctuées par deux buts, voilà qui resserre les liens…

Le début de la seconde période sera à l’image de la première, Bastia se procurant une occasion de but une nouvelle fois par LAURENT, l’attaquant corse trouvant sur son chemin le félin parisien. Sur le renvoi de Bernard LAMA, Mister George allait déployer ses ailes et se faire lever les quelques 35 000 personnes en réalisant une longue course le long du couloir droit, faisant au passage un grand pont sur DEWILDER, avant de centrer pour son compère GINOLA, isolé à l’entrée de la surface. Le plus dur semblait être fait mais cela doit lui arriver une fois sur un million, le numéro 11 ne parvenait pas à contrôler le caviar. Dans les secondes qui suivirent cette occasion, la poisse allait s’en prendre au défenseur brésilien, obligé de laisser ses coéquipiers suite à un nouveau claquage à la cuisse droite. Oumar DIENG prenait le relais et il s’en fallait d’un superbe réflexe de Bruno VALENCONY pour que l’ancien Lillois ne marque son premier but en championnat cette saison.

D’ailleurs, le troisième chauffait de plus en plus et à l’heure de jeu, suite à un centre de GUERIN prolongé de la tête par RAI, David GINOLA ne laissait aucune chance au portier corse. Second doublé cette saison, le premier ayant été réussi à… Furiani. Le Parc pouvait alors faire la fête et s’improviser plusieurs tours de « Ola ». La dernière demi-heure vit les hommes de Luis préserver leur capital et au coup de sifflet final, chacun était heureux de constater que Paris avait retrouvé son jeu.

Réactions :

FERNANDEZ : « Je suis à la fois satisfait et malheureux. On a retrouvé un PSG conquérant avec un jeu de qualité. Mais nous perdons RICARDO. Il était revenu à son meilleur niveau… »

DR LEPAGE : « Le claquage de RICARDO est très sérieux. Il en a certainement pour plusieurs semaines. »

GINOLA : « On gagne par trois buts d’écart ce soir et le public fait une da. Et je marque deux buts… »

Les Notes :

LAMA : 12/20 Soirée tranquille pour le gardien parisien qui ne dût intervenir qu’à deux ou trois reprises en particulier sur des centres. Le chat a gentiment somnolé.

COBOS : 12/20. Il s’est contenté de surveiller son couloir et de contenir LAURENT et DROBNJAK avec parfois quelques petits problèmes. A noter, quelques jaillissements offensifs.

ROCHE : 12/20. Egal à lui-même. Sobre, efficace, bouchant les trous lors des flottements de sa défense et quelques attaques. Du bon boulot.

RICARDO : 13/20. Une bonne première période ponctuée par un but, une seconde qui le vit contraint à abandonner ses camarades, les larmes aux yeux, sur blessure. Il a été alors remplacé par DIENG.

BRAVO : 11/20. Retour du « Petit Prince », a su apporter sa fougue sans commettre de fautes! Tant mieux ! Le PSG a pu terminer à onze…

GUERIN : 13/20. A l’origine du troisième but, il s’est dépensé sans compter dans l’entrejeu et a joué l’attaque. Il a été remplacé par SECHET.

VALDO : 17/20. L’homme du match. Le PSG a retrouvé son meneur de jeu brésilien qui a su créer des brêches dans la défense bastiaise grâce à un excellent travail préparatoire. A l’origine des deux premiers buts.

LE GUEN : 12/20. II a fait de nombreux appels de balle sur le flanc gauche, étant en position avancée comme un véritable aillier. Mal-heureusement, il eut un manque de précision sur ces centres.

RAI : 12/ 20. L’équipe d’abord ! Il a vendangé une occasion nette sur une passe magnifique de WEAH mais a offert le troisième but à GINOLA.

WEAH : 14/20. Pas de but pour George ce soir-là. La réussite lui a manqué pour que cela soit parfait. Il y à des jours comme cela, même pour le sorcier !

GINOLA : 17/20. Deuxième homme du match. Il a assuré le spectacle durant 90 minutes et a marqué deux buts. Remiseur, dribbleur et donc buteur. La polyvalence en résumé !

Côté tribunes : pas de spectacles particuliers dans les travées du Parc, si ce n’est quelques drapeaux à Auteuil et chez les HOOLICOOL. Mais deux banderoles à Boulogne et en A. L’une destinée aux supporters corses (dont nous vous laisserons seuls juges) « BIENVENUE EN FRANCE », l’autre destinée aux dirigeants et décisionnaires du foot français « MARDI, MERCREDI, JEUDI, quand la LNF et CANAL + vident le Parc… » Il est vrai que le calendrier français est particulièrement désolant, privilégiant les « chers abonnés » plutôt que les « vrais passionnés ». Le football sera bientôt un sport de lucarnes à ce petit jeu, mais l’intêret des uns ne passent plus par celui des autres en France. Côté visiteurs, il y avait beaucoup de Corses en tribune F rouge mais aussi répartis dans diverses tribunes latérales. Des insulaires parisiens en majorité…


Le stade :

Le Parc des Princes


Loic
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