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PSG – Bastia 3-1, 27/08/00, Division 1 00-01

De nouveau Anelka, balle au pied

Dimanche 27.08.2000, Championnat de France, Division 1, 5e journée (3e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – S.C. BASTIA  3:1 (2:0)
– 40 985 spectateurs. Buts : Laurent Robert, 20′, Nicolas Anelka, 35′ ; Nicolas Anelka, 51′, Prince, 74′.
L’Équipe du PSG : Dominique Casagrande – Bernard Mendy, Talal El-Karkouri, Éric Rabésandratana, Sylvain Distin – Stéphane Dalmat (Édouard Cissé, 83′), Peter Luccin, Ali Benarbia (Pierre Ducrocq, 70′), Laurent Robert – Christian Corrêa, Nicolas Anelka (Laurent Leroy, 78′). Entraîneur : Philippe Bergeroo.
Avertissement à Talal El-Karkouri.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 2000-01 (collection http://maillotspsg.wordpress.com)

Maillot domicile 2000-01 (collection MaillotsPSG)


Billet :

0001_PSG_Bastia_billet


Vidéo :


Photos du match :

Christian prenant de vitesse un bastiais

Christian prenant de vitesse un Bastiais

Le but de Nicolas Anelka

But de Nicolas Anelka!

De nouveau Anelka, balle au pied

De nouveau Anelka, balle au pied

Le tifo du Virage Auteuil...

Le tifo du Virage Auteuil…

... avant son embrasement

… avant son embrasement

 


Compte-rendu (Vivien Brunel, psgmag) :

Après quelques ralentissements sur l’autoroute, nous arrivons à 19h30 en tribune pour nous apercevoir qu’il ne reste plus de bonnes places… Plutôt que de monter, on a préféré rester en bas, mais très excentré (juste à côté de la tribune A en réalité)… Mais heureusement, la tribune sera vite bondée et il y aura du monde partout, ce qui permet de faire suivre les chants jusque nous. Ce ne sera pas toujours le cas, et parfois nous ne restons que deux ou trois à chanter, ce qui est rageant à quelques dizaines de mètres du carré… Bref, une nouvelle fois l’arrosage automatique de la pelouse surprendra des photographes. On ne perd pas les bonnes habitudes.

20h35, LA TENSION MONTE… « ATTENDEZ, ATTENDEZ »

L’ambiance part lentement, avec quelques « Et la Corse est française » ou autres « Terroristes, terroristes » adressés aux Bastiais qui s’échauffent face à nous, les Parisiens s’échauffant côté Auteuil. Plusieurs fois, Zavatt’ (le Capo des Boys) expliquera le déroulement du tifo à toute la tribune Boulogne Bleu. Là où je me trouve, en B3, ce sont des feuilles rouges qu’il faudra brandir à l’entrée des joueurs. A 20h35 / 20h40, la tension monte, on sent que tout le monde attend impatiemment l’entrée des joueurs pour enfin fêter dignement (le club n’ayant rien organisé, ce sont les associations de supporters qui ont tout fait) les 30 ans du Paris Saint – Germain. Le speaker tient tout le monde en haleine, mais on ne comprend rien à ce qu’il nous raconte, et Zavatt’ calme tout le monde : « Attendez, attendez… Attendez, attendez ».

BOULOGNE : VOILE IMMENSE, TIFO SUPERBE : 3ÈME TITRE ?

En Auteuil rouge, les bandes de PVC rouges aux extrémités, bleus au centre avec deux bandes blanches de chaque côté, pour représenter le maillot (avec là banderole « Fiers de nos VRAIES couleurs ») sont déroules petit à petit de la droite vers la gauche. En Auteuil bleu, les pubs Sport O’FM sont recouvertes de vert, mais on ne sait pas encore pourquoi… Deux chiffres, un 5 à gauche et un 2 à droite sont tendus, la musique maintient le suspens, puis les joueurs entrent sur la pelouse… La voile immense « Notre histoire deviendra légende », réparée après trois saisons d’indisponibilité, couvre presque tout le niveau bleu, puis elle redescend très vite et laisse apparaître le tifo Bleu en B1, Rouge en B3 et Blanc en B2… avec le chiffre 3 écris en énorme en Rouge et Bleu ! C’est peut – être pas très clair tout ça, alors regardez les photos ;-). Une banderole explique le tifo : « Un 3ème titre pour nos 30 ans ». En R2, il y a un tendu d’écharpes et en tribune A des ballons blancs sont sortis.

AUTEUIL : COULEURS DU MAILLOT ET TROPHÉES… SUPERBE !

A Auteuil, le niveau rouge est donc aux couleurs du maillot historique, et il est écris « SEULEMENT TRENTENAIRE, DÉJÀ LÉGENDAIRE ». Au niveau bleu, les trophées glanés par le club sont représentés sur fond vert : une énorme Coupe d’Europe argentée au centre, avec à gauche les 5 Coupes de France et à droite les 2 titres de Champions de France. Le tout est franchement SUPERBE ! Enfin en tribune I, une voile blanche rappelle tous les titres du club saison par saison. l’ambiance est alors terrible, B3 est bondé comme tout Boulogne bleu est les chants sont suivis de manière géniale, aussi bien vocalement que gestuellement ! Honnêtement, le premier quart d’heure passe très très rapidement et je ne regarde l’heure sur l’écran géant qu’après 20 minutes, lorsque Robert marque le premier but… reprenons au début : dès la 2ème minute, Dominique Casagrande a l’occasion de s’illustrer, avec une sortie sur sa gauche identique à celle réalisée il y a deux semaines face à Sedan : il se couche bien et récupère la balle dans les pieds de Pierre – Yves André (2ème).

Paris réagit la minute suivante, avec une superbe reprise de volée du gauche sur un centre venu de la droite, par Anelka. Robert reprend parfaitement et croise bien sa frappe, mais Durand repousse. Benarbia essaie de pousser la balle au fond des filets mais Durand s’interpose à nouveau avant que Benarbia ne puisse mettre sa tête (3ème). Le match est équilibré, mais les Bastiais ne se créent pas de réelles occasions, toutes leurs tentatives étant bien avortées par Talal El Karkouri, dont les interventions sont propres et réussies en ce début de rencontre. A Boulogne, l’ambiance est exceptionnelle en ce début de match, vocalement et gestuellement… Le niveau Bleu Bas est rempli, et ici en B3 c’est même bondé, ce qui permet de faire suivre les chants sur toute la tribune. Paris a encore une bonne occasion, par Christian à la 7ème minute, mais sa frappe est immédiatement contrée par une défense bastiaise bien regroupée et bien en place. Nalis, très présent ce soir, lui répond avec un contrôle de la poitrine et une frappe du gauche, mais trop croisée (7ème).

SUPERS BUT DE ROBERT PUIS ANELKA, BELLES ACTIONS

A la 11ème minute, Nicolas Anelka fera admirer sa vitesse sur le couloir gauche : servi en profondeur, il accélère, devance deux défenseurs bastiais et la sortie d’Éric Durand et parvient à centrer juste devant le but, mais il n’y a pas de Parisien à la réception (11ème). C’est ensuite à El Karkouri de se montrer : sur un coup – franc à 33 mètres, le Marocain expédie une frappe très puissante sur la droite des buts de Durand, mais le gardien corse est bien parti et parvient à boxer des deux poings cette frappe violente, chronométrée à 107,8 km/h (14ème). Quelques minutes plus tard, Christian part dans le dos de la défense et va se présenter seul devant Durand mais il est signalé hors – jeu (à tort).

Après un relais au milieu de terrain avec Benarbia, le une – deux permet à Robert d’être seul aux 25 mètres au moment de contrôler (grâce également à l’appel d’Anelka sur la droite qui emmène F. Mendy) et de préparer sa frappe du droit, qui passe entre les défenseurs bastiais et finit en lucarne droite ! C’est déjà son troisième but de la saison, pour seulement 270 minutes de jeu, et il prend donc la tête du classement des buteurs, avec Frédéric Née notamment (1-0, 19ème). Pierre – Yves André réagit avec un coup- franc aux 24 mètres que Casagrande repousse des deux poings (23ème). Puis c’est encore Laurent Robert qui place sa grosse frappe à gauche dans la surface, mais Durand détourne difficilement en corner (28ème). A la 35ème, El Karkouri ouvre parfaitement depuis le camp parisien sur Anelka, lequel s’emmène la balle sur son contrôle puis croise sa frappe avec un petit effet qui lui permet de mettre la balle dans le petit filet opposé (2-0, 35ème).

Quelques minutes plus tard, Anelka aura une nouvelle occasion mais sa tête est gênée par Durand et une faute est même sifflée contre lui (38ème). A la 42ème, Patrick Moreau reçoit un carton jaune et offre à Robert un bon coup – franc : sa frappe surpuissance du gauche (158,5 km/h) est déviée au départ, et à l’arrivée elle est repoussée par… la barre transversale ! Quelle frappe de Robert une nouvelle fois (43ème) ! En début de match et lors des minutes suivant les deux buts parisiens, l’ambiance était formidable. Malheureusement, il y a eu des périodes « creuses » avec moins de chants et surtout des périodes où les chants n’étaient plus repris que par le centre de B3, et où à l’extrémité ça devenait donc dur de continuer à chanter à deux ou à trois… La mi – temps est donc sifflée sur ce score de 2-0 sur lequel se sont terminés les trois derniers PSG – Bastia en D1.

AMBIANCE EXCEPTIONNELLE APRÈS LA MI – TEMPS

Au retour des vestiaires, le match se déroule principalement au milieu de terrain… jusqu’à un débordement de Distin à gauche, qui lance Anelka en profondeur. A la lutte avec un Bastiais, Anelka en une touche de balle met la balle en lucarne, alors que Durand n’a pas bougé (3-0, 52ème). Des tribunes, on a évidemment rien vu mais on devine un toucher magnifique, j’ai même l’impression que le jeu est arrêté tant Durand n’a pas bougé et la déviation d’Anelka a semblé « facile ». Mais c’est du tibia, en extension, que Nicolas Anelka a marqué son deuxième but de la saison, son troisième sous le maillot parisien. Au milieu de terrain, Robert, Dalmat et Luccin font un travail énorme et la technique individuelle de l’équipe lui permet de développer un jeu très intéressant, au point collectivement et avec de superbes actions à une touche de balle. Après 5 minutes en seconde mi – temps, l’ambiance repart comme en début de match : elle est tout simplement exceptionnelle ! Les chants sont super puissants et les animations présentes, les échanges avec Auteuil se répètent également pendant plusieurs minutes sur les habituels « P… A… R… I… S… PARIS » et « Paris est magique ». Pour les avoir écouté à la télé (C+) après le match, je peux dire que ça rend vraiment super super bien ! Ces sons seront d’ailleurs en ligne demain soir. La tribune A, juste sur la gauche de Boulogne (du côté des présidentielles) reprend les applaudissements et parfois les chants… Ça fait plaisir, même si ce serait mieux que, pour les 30 ans, tout le Parc puisse également s’y mettre.

LA OLA PART DE B3, 30 SUPERBES FUMIS ROUGES A AUTEUIL

Christian, qui a parfois semblé « agacé » de ne pas être mieux servi, aura une bonne occasion à la 65ème minute mais ne pourra placer sa tête comme il le voulait, à quelques mètres des buts bastiais. A un quart d’heure de la fin du match, les Bastiais réagissent : Piocelle ouvre bien sur Frédéric Née à gauche, il efface Rabesandratana d’un crochet et attend un peu, ce qui oblige El Karkouri à venir sur lui. Née peut alors glisser à Prince sur la droite, qui se trouve désormais seul. Son contrôle feinte Casagrande, qui anticipe une frappe, et il marque tranquillement le traditionnel but (un, mais un seul, encaissé lors de chacune des 5 rencontres) (3-1, 72ème). Quelques minutes plus tard, Christian se présentera face à Durand sur la gauche, mais le gardien corse sort bien et oblige le Brésilien à trop croiser sa balle, qui passe devant les buts bastiais (75ème). Dans les 10 dernières minutes, la ola fera son retour au Parc : lancée en B3, elle part sur B2, B1, la tribune K, puis elle s’arrête en chemin quelques rangs plus loin… Tout le Parc est alors prévenu, et la suivante fera le tour du Parc à plusieurs reprises… A deux minutes de la fin du match, le Virage Auteuil allumera des torches rouges sur toute la tribune et ressortiront les inscriptions TRENTENAIRE, c’est tout simplement superbe !! Et ça inspira une réflexion à Zavatt’, le capo des Boys : « Pourquoi on fait pas pareil nous ?! » Il faut en effet rappeler que l’utilisation des torches est interdite dans les stades, depuis la très contestée loi Alliot – Marie.

Réactions :

Philippe Bergeroo : « C’est une bonne opération. En gagnant ce match, on peut dire que le PSG a réussi un bon début de saison. Il faut tirer un coup de chapeau à tout le groupe qui a montré parfois un jeu extraordinaire. Ce match doit servir de référence. Nous savions ce que Nicolas Anelka peut apporter. J’ai attendu sept matches la saison dernière pour Christian, mais il était quand même temps qu’il marque. C’est le meilleur match sur le plan collectif que nous réalisons depuis le début de saison. »

Frédéric Antonetti : « C’était un match difficile mais on le savait. On a eu notre chance dans la première demi-heure mais on a manqué de subtilité. Il y avait des trois contre trois et des quatre contre quatre que nous aurions dû mieux jouer. Ensuite, Paris a eu de la réussite. Le ballon est contré sur le premier but et sur le deuxième, nous commettons une grosse erreur. Nous avons alors pris un coup sur la tête mais on s’est accroché. Il faut savoir accepter la supériorité de l’adversaire. Il y a longtemps que je n’ai pas vu une équipe de Paris si performante, si talentueuse. »

Stéphane Dalmat : « On avait à cœur de se racheter après la défaite de Metz. Nous n’avions pas été bons. Il y a eu le spectacle et la manière. Avec un tel effectif, si on joue comme ce soir on peut aller très haut. Cela va mieux, mais il y a encore des détails à régler. Je prends beaucoup de plaisir à jouer et j’espère que cela va continuer. Cela devrait être encore plus beau avec la Ligue des champions. C’est un soulagement pour Nico d’avoir marqué ces deux buts. On a beaucoup travaillé pour qu’il soit dans de bonnes conditions. »

Frédéric Née : « On a laissé passer notre chance en première mi – temps. Nous avons eu des occasions. On a fait jeu égal avec le PSG mais ils ont des attaquants qui font la différence. Sur le premier but, la balle est contrée, et ça fait but. Mais on a réussi à tenir et obtenir des occasions. C’est dommage, je pense que l’on aurait pu ramener un nul. »

Laurent Robert : « Nous avons très bien joué dimanche soir. C’est certainement le match le plus accompli de notre saison. On s’est vraiment fait plaisir sur le terrain et je suis persuadé que le public a apprécié notre prestation. Maintenant, nous devons encore travailler car il faudra confirmer cette victoire contre Troyes, le 6 septembre. Durant cette mini – trêve nous allons bosser pour parfaire encore plus nos automatismes. Me concernant, je suis content d’avoir inscrit mon troisième but, le deuxième du droit. Sur le but, je sollicite le une – deux avec Ali puis je tente ma chance du droit. C’est rentré et j’en suis vraiment satisfait. »

Nicolas Anelka (source : site du joueur) : « Mes premiers buts au Parc, ça se fête ! Je sais, j’ai déjà marqué ici en 1997 (note : Bah non c’était le 20 septembre 1996, PSG 4-0 Lens, but d’Anelka et passe pour Leonardo, auteur d’un doublé, et enfin but de Raï) mais pour moi, c’est comme si c’était la première fois. Je ne peux pas dire que j’avais la pression mais je dois reconnaître que j’avais hâte de planter. On m’a choisi pour ça ! Et puis le plaisir du buteur reste unique. Si vous saviez, cette sensation qu’on ressent quand le ballon transperce les filets. Il y avait bien un an et demi que je n’avais pas fait de doublé en match officiel. A l’époque, c’était avec Arsenal. Maintenant c’est Paris et ça va aussi vite. Pour les deux actions, c’est appel en profondeur, contrôle orienté / tir pour le premier et reprise instantanée pour le second. Et vous savez comment je l’ai marqué celui – là ? Quand le ballon arrive, je suis un peu juste pour le pied mais je mets la jambe en opposition et là, ça part comme une fusée. J’ai donc marqué du tibia ! Le premier, j’ai voulu le dédier au coach. Voilà pourquoi j’ai couru vers lui super heureux. Le second, à vous tous. Un dernier détail : sur mes deux buts, je pense que vous aurez noté un truc. Premier but sur passe de El Karkouri. Deuxième but sur passe de Distin. Les deux fois, ce sont des défenseurs qui ont fait la passe décisive. Au PSG, ça joue beaucoup vers l’avant et dans l’axe. Le pied ! Et attendez que le collectif tourne à plein régime avec les milieux comme Stéphane Dalmat. On a vraiment un gros potentiel. »


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


Loic
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