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PSG – Beauvais 2-2, 07/01/73, Coupe de France 72-73

Dimanche 07.01.1973, Coupe de France, 7e tour, à Saint-Germain-en-Laye, au Stade Georges-Lefèvre :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – A.S. BEAUVAIS-MARISSEL (DH)  2:2 (1:1)
– 500 spectateurs environ. Buts : Christian André, 28′, A. Quessada, 38′ ; Christian André, 65′, J. Quessada, 74′.
L’équipe du PSG : Camille ChoquierDidier Ledunois (Bernard Dumot, 63′), Thierry Coutard, Bernard Béréau, Michel BéhierJacques Laposte, Michel MarellaJean-Louis Brost, Christian André, Éric Renaut, Othniel Dossevi. Entraîneur : Robert Vicot.
L’équipe de Beauvais : Barreau – G. Bailly, Van Houtteghein, Delattre, Roy – B. Bailly, Fougeret (J. Quessada, 46′) – Delattre, Echevestre, Moussa, A. Quessada. Entraîneur : Froixo.
Expulsion : Van Houtteghein.


Maillot probablement utilisé :

Extérieur bleu hiver 1972 1973

Maillot extérieur 1972-73


Photo du match :

Othniel Dossevi et Christian André (ici derrière un Beauvaisien) eurent fort à faire avec la défense adverse

Christian André trompe Barreau pour la seconde fois : les PSG reprend les devants


Compte-rendu :

[Après le Stade Français puis Cherbourg, le Paris-SG rencontre un troisième club de Division d’Honneur (4ème division) en Coupe de France. Les 500 spectateurs assisteront à une course-poursuite entre des Parisiens qui prendront l’avantage à deux reprises et de valeureux Beauvaisiens, pourtant réduits à dix, qui parviendront à revenir à chaque fois, arrachant le droit de rejouer le match à domicile.]

Presse (merci à Stéphane Grandvalet) :

Beauvais trop viril

Paris-Saint-Germain vient de concéder aujourd’hui son premier match nul sur son terrain. On ne s’attendait certes pas à voir Beauvais montrer tant d’autorité et de résistance face aux hommes de Robert Vicot.

Dès les premières minutes, les visiteurs créèrent la surprise, ne décrochant pas, disputant toutes les balles, opposant un jeu viril parfois même jusqu’à l’irrégularité.

Paris-Saint-Germain F.C. ne réussissait pas à s’organiser, son milieu de terrain semblait absent. Puis, petit à petit, il se mit dans la course mais les visiteurs bien organisés en défense mirent à plusieurs reprises les avants locaux en position de danger.

Cependant, à la 28e minute, André prit magnifiquement Barreau à contre-pied, mais les visiteurs ne voulaient pas s’avouer vaincus et Quessada répliquait au but des Parisiens (38e). Deux minutes plus tard, c’était le penalty sur une faute de Barreau, gardien de Beauvais, sur Marela. Choquier était malchanceux et Barreau repoussait le ballon. Les deux équipes ne réussissaient donc pas à se départager.

Un penalty sifflé, que fallait-il de plus pour échauffer les esprits des 22 joueurs ? Les fautes se succédèrent jusqu’à la mi-temps.

La seconde période s’annonçait donc mouvementée ; elle le fut, M. Lefèvre distribuant quatre avertissements dont trois à Beauvais.

Notons que les Beauvaisiens s’avéraient parfois de très mauvais joueurs, sur le plan moral, notamment Van Heutteghein qui, d’une manchette, mit K.-0. Dossevi. ll fut d’ailleurs expulsé.

Christian, sur une longue passe de Renaud, dribbla Barreau à la 65e minute avant de pousser le ballon au fond des filets.

La victoire semblait acquise aux Iocux, mais il n’en fut rien et Jean Quessada trompa Choquier à la 74e minute sur un coup franc.

Compte-rendu (Le Courrier Républicain) :

Paris-Saint-Germain et Beauvais (nul 2 à 2) devront rejouer!

Sous un ciel gris et froid, un peu plus de 500 spectateurs étaient venus assister à ce septième tour de Coupe de France, c’est devant cette maigre assistance que le match débuta. Il fut entamé sur un rythme très soutenu, et tour à tour durant les vingt premières minutes, les deux adversaires prirent l’initiative des opérations, le jeu s’avéra jusque là plaisant et équilibré.

Mais les Sangermanols pratiquant un football plus réaliste et constructif furent fort justement récompensés de leurs efforts à la suite d’une belle combinaison Brost-Dossevi, ce dernier transmettant instantanément le ballon à André qui démarqué sur l’aile gauche, exploita cette balle d’un tir croisé magnifique qui, battait sans rémission Barreau.

Dès lors les joueurs de Robert Vicot imprégnèrent le match de leurs personnalités, les passes-croisées, les dédoublements en une, deux étaient monnaie courante face à une équipe de Beauvais faisant preuve de courage et de détermination, laquelle contre le cours du jeu par leur numéro 2, Quessada le but égalisateur (38e) au profit de l’équipe de Freixo. Les Sangermanois nullement découragés se ruèrent à l’attaque par Brost, André, Dossevi, Marella fers de lance du Paris S.-G., que parvenait difficilement à contenir la défense de Beauvais.

A la 42e minute, Marella en possession du ballon, prit de vitesse toute la défense adverse et mystifia le gardien, Barreau qui
n’hésita pas à commettre une flagrante faute en retenant des deux mains l’ailier gauche du Paris S.-G. Ce geste fut sanctionné par l’arbitre qui désigna le point de penalty, que Choquier malheureusement ne put transformer, le gardien Barreau dans un réflexe étonnant et au prix d’une belle détente, parvenant à détourner le ballon. C’est sur ce score que la première période fut sifflée.

A la reprise, Paris S.-G. fit le forcing en multipliant les attaques et les tirs au but, les arriètes visiteurs commirent alors à plusieurs reprises des irrégularités pour contenir leur adversaire (à l’exemple de Van Houtteghein qui fut expulsé par l’arbitre à la suite d’une agression sur Dossevi) , les attaquants Sangermanois se faisant pressant à l’image de Dossevi-André (49e) , Renaut (52e), Dumot (57e), Brost (58e, 59e). Si les Sangermanois apportaient une plus grande précision dans leur jeu par des actions claires, aérées et rapides, les joueurs de Beauvais firent preuve comme leur adversaire d’une volonté indiscutable dans la lutte pour le ballon et dans l’occupation du terrain.

Mais ce score était bien peu conforme aux efforts généreux des joueurs de Robert Vicot et au cours d’une période faste, André du milieu de terrain réceptionna le ballon pour se présenter seul devant le gardien de Beauvais et inscrire fort judicieusement et imparablement le deuxième but (65e), lequel logiquement ouvrait les portes à la qualification des 32e de finale, mais en coupe de France le football n’est pas une science exacte et cette vérité fut une nouvelle fois justifiée lorsque l’arbitre trompé abusivement par Bailly qui s’écroula de façon théâtrale dans la surface de réparation, alors qu’il n’avait été commise aucune faute de la part d’un joueur de Paris S.-G. Cette simulation se traduisît par un coup franc que Moussa démarqua alors que le mur était impartiellement constitué.

Dès lors le jeu devenait heurté et plus que viril et l’arbitre contenait difficilement les deux protagonistes. Les Sangermanois finirent fort cette deuxième mi-temps en attaquant à outrance pour contester jusqu’au bout, un match qu’ils méritaient d’emporter, les joueurs de Beauvais nullement impressionnés et encouragés par leurs supporters montraient une grande clairvoyance, les filets demeurant inviolés. Les prolongations n’eurent pas le bénéfice de bouleverser un score acquis lors des 90 premières minutes.

Cette rencontre de football fut marquée par la virilité, parfois, voire souvent excessive, mais elle fut le reflet d’un véritable match de Coupe de France par sa ténacité et son âpreté.

Le match d’appui s’effectuera à Beauvais, le dimanche 14 janvier.


Le stade :

Vue aérienne du Stade Georges-Lefèvre en 1972

Vue aérienne du Stade Georges-Lefèvre


Loic
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