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PSG – Bordeaux 0-0, 18/08/71, Division 1 71-72

Mercredi 18.08.1971, Championnat de France, Division 1, 2e journée (17e place) à Saint-Ouen, au Stade de Paris (Bauer) :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – GIRONDINS DE BORDEAUX F.C.  0:0 (0:0)
– 11 812 spectateurs. Arbitre : M. Wurtz.
L’équipe du PSG : Guy DelhumeauJean Djorkaeff, Daniel Solas, Roland Mitoraj, Jean-Paul RostagniJean-Louis Leonetti, Claude ArribasJean-Claude Bras, Michel Prost, Bernard Guignedoux, Daniel Horlaville (Gérard Hallet, 46′). Entraîneur : Pierre Phélipon.
L’équipe de Bordeaux : Rigoni – Papin, Dubouil, Desrémeaux, Merelle – Grabowski, Jensen – Gallice, Ruitier, Giresse, Wojciak. Entraîneur : Petyt.


Maillot utilisé :

Réédition du maillot domicile 1970-72, version été (collection http://maillotspsg.wordpress.com )

Réédition du maillot domicile 1971-72 (collection MaillotsPSG)


Programme :

7172_PSG_Bordeaux_programme


Photos du match :

Les Parisiens avant le coup d’envoi…

… et leurs homologues Girondins (archives Pierre Lanfranchi)

Tête du Bordelais Gallice contré par Claude Arribas, devant Jean-Louis Leonetti Jense (archives Pierre Lanfranchi)

Roland Mitoraj à la lutte avec Gallice et Ruiter devant Claude Arribas et Daniel Solas (archives Pierre Lanfranchi)

Jean-Louis Leonetti, au sol après un contact avec Papin, réclame avec véhémence un penalty que ne lui accordera pas Monsieur Wurtz (PresseSports L’Equipe)

Jean-Paul Rostagni semble faire une prise de Kung Fu à Papin, sous les yeux de Giresse (archives Pierre Lanfranchi)


Vidéo (cliquez sur l’image) :

PSG – Bordeaux 71 72 résumé

PSG – Bordeaux 71 72 résumé

Publiée par Video PSG sur Mardi 9 juin 2020


Comptes-rendus

– Le Miroir du Football :

Il fut un temps encore récent où Bordeaux se créait une occasion de but dans le match et la transformait. Contre Paris-Saint-Germain, les Bordelais se sont présentés cinq fois devant Delhumeau, mais Gallice en quatre occasions et Ruiter manquèrent des buts faciles, même si en chaque circonstance Delhumeau, l’ancien gardien de but de l’équipe de France amateurs, parvint à dévier ou à intercepter l’ultime tentative de dribble de ses adversaires.

Bordeaux a laissé échapper un succès qu’il méritait d’obtenir sur son comportement de la première mi-temps, car si les Girondins dominèrent durant cette période, par contre au cours de la seconde, ils ne procédèrent plus que par contre-attaque. Rassemblement de joueurs de valeur, Bordeaux demeure limité par sa tactique défensive, dans la mesure où son bétonneur Desremeaux se tient nettement en retrait de ses partenaires et par conséquent les oblige à des efforts importants…

– La Liberté de la Vallée de la Seine :

Match nul honorable de Paris-St-Germain

13 000 personnes s’étaient déplacées à Saint-Ouen afin de découvrir cette équipe de Paris SG nouvelle formule, qui présentait dans ses rangs de nombreux internationaux aussi bien amateurs que professionnels. Delhumeau a remplacé le grand Choquier dans les buts, Rostagni a pris la place du Portugais Cruz, et les deux excellents joueurs Leonetti (ex-Angoulême) et Arribas (ex-Nantes) sont venus étoffer le milieu de terrain qui reçut en cours de match l’appui de Guignedoux promu faux ailier droit. En attaque la grande attraction du match devait être l’incorporation de l’incontournable international amateur de Quevilly, Daniel Horlaville, mais malheureusement, celui-ci, encore à cours de forme, ne put donner la pleine mesure de son talent, et fut même remplacé en seconde mi-temps par un autre international amateur, Gérard Hallet.

Le match lui-même fut assez captivant car la solide équipe bordelaise d’André Gérard qui nourrit quelques ambitions dans le championnat, n’était pas venu à Paris en victime résignée. On eut droit à une première mi-temps d’assez bonne valeur qui permit aux gardien de but, Delhumeau et Rigoni de se distinguer sur des actions de Giresse et Ruiter (Bordeaux), Bras et Prost (P.S.G.).

La seconde mi-temps fut un peu moins bonne, mais on assista à un excellent football qui malheureusement resta stérile jusqu’au coup de sifflet final.

On a particulièrement remarqué dans ce match de début de championnat : Rigoni, Grabowsky, Ruiter, Jenssen, Giresse à Bordeaux, Delhumeau, Rostagni, Djorkaeff, Arribas, Leonetti, à Paris S.G.

– L’Equipe :

La première mi-temps de ce match opposant le promu Paris-Saint-Germain à Bordeaux fut
extrêmement spectaculaire de bout en bout, et souleva en plusieurs occasions l’enthousiasme des dix mille spectateurs.

Les premières minutes notamment furent particulièrement animées. Le début de la rencontre avait été très vif. De part et d’autre, les attaques se lançaient dans de grandes chevauchées. De ce fait, cette période initiale fut très équilibrée, chaque formation ayant tour à tour la possibilité de conclure.

Les deux équipes avaient sensiblement le même système de jeu avec, l’un comme l’autre, un faux ailier droit. Guignedoux pour Paris-Saint-Germain, qui décrochait mais restait plus volontiers sur son aile droite et qui était pris en charge par Mérelle et Gallice pour Bordeaux qui évoluait le plus souvent au côté de Ruiter et qui était, le plus souvent encore, pris en charge par le jeune Arribas.

Pour montrer combien les deux formations se tenaient de près, il suffit de rappeler qu’en l’espace d’une minute et par deux fois, l’une et l’autre eurent la possibilité de surprendre l’adversaire. A la onzième minute par exemple,
Wojciak adressa une longue balle à Ruiter, mais le Brésilien manqua totalement sa reprise.

A la 12è minute, c’est au tour de Prost d’amorcer une belle action mais la reprise est cette fois manquée par Bras.

A la 19è minute, un excellent mouvement amorcé par Giresse et Jensen voit Grabowski à la conclusion et le tir de ce dernier oblige Delhumeau à mettre en corner. A la 20è minute c’est au tour d’Arribas d’adresser un tir terrible de vingt-cinq mètres au moins, qui oblige Rigoni à une détente spectaculaire pour écarter le danger.

Entre-temps, Leonetti de vingt-cinq mètres avait, lui aussi, adressé un excellent tirqui obligea le gardien bordelais à expédier cette balle en corner.

Mais après vingt minutes de jeu l’équipe parisienne, tout en restant constamment dangereuse par de vives contre-attaques montées par les rapides Prost et Bras, baissa un peu de ton.

Il faut dire, alors, que l’équipe bordelaise apparut comme une formation extrêmement solide dans toutes ses lignes et qui a déjà trouvé sa cohésion. Ses joueurs variaient, avec beaucoup d’habileté, leurs mouvements dans les travaux d’approche et se montrèrent plusieurs fois dangereux, les attaquants de Gérard bougeant beaucoup pour rattraper la balle ; ainsi à la 27è minute, sur une balle manquée par Solas, Ruiter eut le but ouvert devant lui mais tira à côté.

Un peu plus tard, sur un très beau centre de Giresse, en position d’ailier droit, la balle ne fut reprise par personne. Et tandis que Delhumeau devait intervenir avec beaucoup de brio sur des tentatives de Wojciak et Giresse, Bordeaux eut sa plus belle occasion d’ouvrir le score à la 37è minute quand, au terme d’un très beau mouvement collectif des attaquants bordelais, Gallice seul devant le but, tira à côté.

C’était la plus belle chance pour les Girondins de prendre l’avantage avant le repos. Ils ne surent pas saisir l’occasion, mais il nous semblait qu’en accentuant sa pression Bordeaux pouvait tromper l’excellente défense parisienne après le repos.

Mais dès la mi-temps, Paris-Saint-Germain était apparu régénéré par rapport à ses sorties précédentes et le match était loin d’être joué.

Hallet en vedette

En seconde mi-temps, Phelipon fit sortir Horlavillle et appela Hallet. L’ex-Quevillais, visiblement
insuffisamment rétabli, n’avait pas été d’une grande utilité pour son équipe en première mi-temps et l’entraîneur de Paris-S.-G. avait donc pris la décision qui s’imposait.

Hallet occupa d’entrée son poste habituel d’ailier gauche, Bras passa à l’aile droite. Avec deux véritables ailiers l’équipe parisienne apparut beaucoup plus équilibrée et incisive et, tandis que le match était toujours aussi passionnant et spectaculaire, elle posa à son tour quelques problèmes à la défense bordelaise.

Ainsi, Gérard Hallet devait être, peu après la reprise, l’homme en vue du match et plus particulièrement quand il partit du milieu du terrain (57è), dribbla plusieurs adversaires et adressa un tir terrible que Rigoni ne put que repousser. Trois minutes plus tard il envoya un nouveau tir. Mais, peu de temps avant ces deux tentatives, Gallice, une fois encore, avait eu une balle de but au bout du pied quand, sur un magnifique service de Ruiter, il se présenta seul devant Delhumeau, mais le gardien parisien sortit avec à-propos et plonge dans les pieds du jeune Bordelais.

Le rythme de la rencontre était toujours très soutenu, les deux équipes ayant l’une comme l’autre la sensation de pouvoir l’emporter et le public vibrait intensément.

En dépit de leur magnifiques efforts, les deux équipes ne purent se départager. Il faut signaler que Paris-S.G. a été très entreprenant au cours de cette seconde période de jeu, montrant ainsi ses progrès notoires.

Dans l’équipe parisienne on doit accorder une mention spéciale au gardien Delhumeau, aux défenseurs et notamment à Solas qui se montra extrêmement vigilant et sauva plusieurs fois son camp. Nous avons également remarqué la belle tactique et les ouvertures de Leonetti, en attaque Bras et Hallet – ce dernier en seconde mi-temps – ont été les attaquants les plus incisifs.

La défense bordelaise fit également un bon match, et là aussi Rigoni mérite une mention particulière. Quant au jeu d’attaque il fut animé par Jensen, Ruiter et Giresse, ce dernier réussissant une très brillante première mi-temps.


Le stade :

Vue aérienne du stade de Paris à Saint-Ouen

Vue aérienne du stade de Paris à Saint-Ouen


Loic
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