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PSG – Bordeaux 1-0, 07/02/02, Division 1 01-02

Toujours Aloisio, sous le regard de Ronaldinho (Ch. Gavelle)

Jeudi 07.02.2002, Championnat de France, Division 1, 25e journée (4e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – F.C. GIRONDINS DE BORDEAUX  1:0 (0:0)
– 42 014 spectateurs. But : Frédéric Déhu, 78′.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Cristóbal Parralo, Talal El-Karkouri, Gabriel Heinze, Didier Domi – Frédéric Déhu, Hugo Leal – Fabrice Fiorèse (Francis Llacer, 82′), Ronaldinho Gaùcho (Lionel Potillon, 93′), Jérôme Leroy – José Aloísio (Alex Dias, 68′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Frédéric Déhu et Jérôme Leroy.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 2001-02 (collection http://maillotspsg.wordpress.com)

Maillot domicile 2001-02 (collection MaillotsPSG)


Billet :

0102_PSG_Bordeaux_billet


Programme :


Photos du match :

Aloisio

Aloisio

Intervention de Gabriel Heinze (Ch. Gavelle)

Intervention de Gabriel Heinze (Ch. Gavelle)

Encore Aloisio, suivant des yeux le ballon qui fuit le cadre (Ch. Gavelle)

Encore Aloisio, suivant des yeux le ballon qui fuit le cadre (Ch. Gavelle)

Toujours Aloisio, sous le regard de Ronaldinho (Ch. Gavelle)

Toujours Aloisio, sous le regard de Ronaldinho (Ch. Gavelle)

Le tifo du Virage Auteuil

Le tifo du Virage Auteuil


Vidéo :


Compte-rendu (site officiel via psgmag) :

On n’en demandait pas tant. Allez, pour être tout à fait honnête, on aurait même signé pour une victoire du bout des lèvres. Mais en plus des trois points, Paris y a mis le panache. Cette fois, c’est sûr, les mauvais esprits ont fuit la Porte de Saint-Cloud. Et c’est peut-être bien plus qu’une formation courageuse et pugnace qui a sûrement définitivement écarté Bordeaux, de la course à la grande Europe.
Les comptables et les artistes s’y retrouveront. Pour les premiers car c’est bien avec trois points que Paris a clôturé cette 25e journée. Et pour les suivants, car ils ont pu constater combien la formation imaginée par Luis Fernandez est loin d’avoir encore dévoilé tout son génie. Une bien belle soirée donc, mais qui en appelle d’autres. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement, surtout lorsque l’on est capable de produire un tel niveau de jeu, en étant privé de quelques-uns de ses piliers (Pochettino et Arteta notamment). Et même si la victoire demeure collective, on ne peut occulter les performances exceptionnelles de Ronaldinho et de Leal. Deux hommes qui ont fait sauter le milieu girondin. Fernandez a même offert à son génie brésilien une sortie digne de son standing sous les hourras de la foule. Lui qui n’avait pas tardé à se signaler dans cette rencontre.

Tout d’abord sur coup-franc, le premier de la soirée (3e), et ce juste avant que Leroy lance Fiorèse dans le dos de la défense bordelaise. L’ancien guingampais se retrouve seul face à Ramé, mais le gardien international ne bouge pas d’un iota et dévie le tir en corner (8e). C’est la première action chaude de la soirée, et pour le coup, la défense visiteuse n’a pas justifié son rang de troisième meilleure défense du championnat (juste derrière Paris). Et le meilleur moyen de réagir c’est de demander à l’actuel meilleur buteur de l’exercice de se signaler. Deux fois sur des coups de pied arrêtés, Meriem distille de bons ballons. La première tentative est pour l’international Portugais qui tombe sur un Alonzo toujours aussi inspiré sur sa ligne (13e). Puis, c’est au tour de Dugarry d’obliger le gardien parisien à une belle envolée (15e). Voilà qui a le mérite de remettre les idées en place aux joueurs de Luis Fernandez. Cette fois, c’est une tête de Ronaldinho qui se termine par un sublime arrêt réflexe de Ramé (17e).

On ne s’est donc pas fait de politesses. Il est vrai que l’enjeu est de taille pour les deux équipes. Bordeaux doit faire un résultat s’il veut rester au contact du premier wagon européen. Et Paris doit plus que jamais gagner pour rester dans ce même wagon, d’autant qu’Auxerre a battu le leader lensois, hier soir (1-0). Au passage, Heinze en profite pour sortir un joli tacle glissé dans sa surface face au menaçant Bonnissel (29e). C’est sûr, ce soir on a à faire à ce qui se fait de mieux défensivement. Par contre, à Bordeaux, en l’absence de Roche, suspendu, la défense semble moins à l’aise. Si l’on excepte un Ulrich Ramé inspiré, Paris aurait même pu mener 2-0 à la pause. Effacé le face à face avec Fiorèse de la huitième minute de jeu, cette fois c’est d’abord Leroy d’une reprise de volée (35e) consécutive à un corner de Ronaldinho, puis Leal sur un exploit personnel qui voit son tir détourné in extremis par le poing ferme de Ramé, alors qu’il était dans les six mètres des visiteurs (37e).

A chaque fois, le meilleur gardien de notre championnat a fait la différence grâce à un placement adapté. Paris va devoir trouver autre chose car le talent ne suffit plus. Mais Bordeaux a également sa mission à remplir, si bien que c’est à Alonzo cette fois de s’illustrer. Comme sur ce corner direct de Meriem qu’il freine sur sa ligne (45e), puis lors de cette sortie au-devant de Pauleta, lancé dans le dos de la défense par Dugarry. Bref, si le score n’a pas bougé, les occasions n’ont pas manqué, et il ne tient qu’aux deux gardiens que rien n’ait changé au tableau d’affichage.

On se retrouve comme on s’était quitté. A fond. Dès l’engagement, c’est Aloisio dos au but qui cherche le fougueux Leal, mais quand l’un avance, l’autre recule. Du coup, c’est une nouvelle occasion qui avorte (46e). Cinq minutes plus tard, le Brésilien remet ça, mais cette fois le une-deux se fait avec son compatriote, Ronaldinho. Aloisio a juste le temps d’armer une frappe de trente mètres qui file au-dessus de la transversale. Paris a bien les choses en main alors que Bordeaux développe un jeu moins attractif. Les Parisiens l’ont bien senti et donnent un nouveau coup d’accélérateur à la rencontre. Ronaldinho s’extirpe d’un nuage de jambes au milieu du terrain pour servir on ne sait comment Leroy. La récente recrue du mercato temporise pour mieux trouver Leal par dessus la défense adverse, mais sa passe n’est pas assez tenue et file en sortie de but (63e). Et ce soir, on a sorti toute la panoplie du parfait footballeur. Comme ça ne marche pas à bout portant, on essaye de loin. Et le culotté du jour, c’est Cristobal. Ce dernier cherche à surprendre Ramé d’un tir lointain mais, là encore, rien n’y fait (71e). On tente de nouveau sur coup de pied arrêté. Ronaldinho trouve une tête bordelaise sur un premier corner tiré en force au premier poteau. Nouvelle chance, cette fois ce sera la bonne. Déhu se jette devant Costa et place un coup de tête que Ramé ne peut que toucher au fond de ses filets (78e). C’est la délivrance, le stade exulte. Paris tient enfin ce qu’il mérite. Mais on l’a trop souvent vu se faire rejoindre sur le fil par le passé, Paris doit donc se méfier.

Meriem a la balle d’égalisation au bout de la chaussure, mais l’ancien doubiste est surpris que le ballon relancé par El Karkouri devant Pauleta lui revienne aussi rapidement (79e). Puis c’est au tour de Heinze de chiper un ballon dans les airs à Smertine, toujours à quelques mètres de la ligne défendue par Alonzo (80e). C’est chaud, très chaud. Luis Fernandez en profite pour consolider ce précieux avantage en faisant remplacer un attaquant (Fiorèse) par un défenseur (Llacer). Prudence, toujours prudence. Paris laisse venir, et il ne manque presque rien lorsque Leal lance Llacer qui se retrouve face à Ramé. Encore une fois, Ramé stoppe l’hémorragie à bout portant. Mais le ballon revient dans les pieds d’Alex, et là encore ça ne passe pas. C’était la balle du KO. Mais c’est sans conséquence, Paris a bien mérité les trois points. D’un niveau exceptionnel, la rencontre sa termine par une  » standing ovation  » du public lorsque Luis fait sortir Ronaldinho. Son génie et celui de ses copains ont brillé de mille feux ce soir. On aurait envie que la soirée ne s’arrête jamais, mais il déjà temps de penser au rendez-vous dominical. Une autre affaire…

Réactions (psgmag) :

Luis Fernandez : « Je suis très satisfait de la performance de mes joueurs. Ce soir, la victoire est amplement méritée. Sans un excellent Ramé, nous aurions rejoint les vestiaires à la pause avec deux buts d’avance. Maintenant, nous allons tâcher de bien récupérer pour le match de dimanche. Ce qui fait la force de ce groupe, c’est son collectif. Il y a vingt titulaires au PSG. J’essaye toujours d’être le plus sincère possible. Il n’y a pas de passe-droit, celui qui travaille, joue. »

Elie Baup (entraîneur des Girondins de Bordeaux) : « C’est peu et beaucoup à la fois. Le match méritait un plus beau but. Paris a été excellent, surtout durant les vingt premières minutes. Nous sommes tombés sur une grande équipe du PSG. Nous avons ensuite bien contenu les Parisiens jusqu’à ce but. J’ai également en tête nos deux occasions, celles de Pauleta et de Meriem. »

Elie Baup (entraîneur de Bordeaux) : « Paris a réalisé un très bon premier quart d’heure mais, ensuite, nous sommes revenus dans le match en ne reculant plus. Il nous a juste manqué, sur nos rares occasions, de ne pas en mettre une au fond. Je pense notamment à celle de Pauleta juste avant la pause et à Meriem, à la reprise. Ce qui me gêne, c’est d’avoir pris un but de ce style. Le match méritait peut-être un autre dénouement que ce but de mauvaise qualité. Maintenant, nous sommes toujours en course pour l’UEFA, ce qui est notre objectif. Et puis nous revenons dans quinze jours, en Coupe de la Ligue. J’espère que nous en tirerons quelques leçons et que nous rectifierons le tir. »
Frédéric Déhu : « Nous savions que le match pouvait basculer sur un détail. Cette victoire à domicile est dans la continuité de notre match face à Lorient. Ce soir, le PSG a répondu présent, a développé un beau football et a fait plaisir à ses supporters. C’est une grande satisfaction d’avoir marqué, mais je retiens avant tout la victoire du collectif. Nous allons bien récupérer pour nous qualifier dimanche face à l’OM. »

Hugo Leal : « Je crois que j’ai réalisé un bon match, mais le plus important reste la victoire face à un adversaire de qualité. Ce soir, je quitte le Parc très content. Nous sommes entrés dans ce match avec le désir de presser haut Bordeaux. Physiquement, nous sommes bien. Le PSG a vraiment réalisé un match complet. Je me sens de mieux en mieux sur le terrain. Cette semaine, j’ai beaucoup travaillé, notamment physiquement. Nous avons pris du plaisir à jouer ensemble et notre objectif reste le haut du tableau. »

Les notes du Parisien (via psgmag) :

Alonzo (6,5). Moins sollicité que son homologue bordelais, il a néanmoins dû intervenir sur quelques ballons chauds. Une bonne claquette sur un coup franc de Meriem (27e) et un arrêt acrobatique sur un corner direct, toujours de Meriem (44e).
Cristobal (6). Chargé d’évoluer assez haut sur son couloir droit, il a bien tenu le coup. En fin de partie, il a sorti quelques ballons chauds. Son apport offensif s’est révélé mitigé malgré un bon centre en première période.

El Karkouri (5). Il a alterné le chaud et le froid. Il surgit parfois à bon escient mais passe aussi à travers sur quelques balles et donne de belles frayeurs à ses partenaires. Ses relances sont toujours aussi hasardeuses.

Heinze (6). Privé de son compère Pochettino, l’Argentin s’est montré égal à lui-même. Son sauvetage désespéré pour empêcher Meriem de frapper dans la surface (30e) le prouve.

Domi (5). Latéral gauche, il a bien tenu son couloir mais ses montées sont restées malheureuses.

Déhu (6). Son coup de tête victorieux et chanceux (78e) efface une partie bien mal engagée pour lui. Le capitaine parisien s’était jusqu’alors surtout illustré par son duel avec Dugarry, dans lequel le champion du monde avait pris le dessus. Averti (16e).

Fiorèse (5). Plus proche de la ligne de touche droite que de la surface bordelaise, l’attaquant parisien est apparu plus crispé que contre Lorient. Pour preuve son échec devant Ramé (9e) sur sa seule occasion. Remplacé par Llacer (82e).

Ronaldinho (6,5). Il n’a pas manqué de travail. Moins en réussite que contre Lorient, il ne s’est jamais découragé. Sa qualité technique a fini par payer puisqu’il dépose sur la tête de Déhu la balle du but avec un énième corner parfaitement dosé.

Hugo Leal (7). Le milieu de terrain portugais a réalisé sa meilleure prestation depuis le début de la saison. Proposant des solutions aux côtés de Ronaldinho, il a peu porté la balle mais a surtout joué simple.

J. Leroy (6). En position de milieu gauche, il a d’abord cherché à bloquer les amorces offensives des Bordelais. Mais il s’est aussi montré dangereux sur une tête (18e) et une volée lointaine (36e). Il lui reste à canaliser sa fougue habituelle qui a failli lui coûter un rouge. Averti (68e).

Aloisio (5). Seul en pointe, il n’a jamais hésité à aller au contact de la solide charnière centrale bordelaise. Cela lui a coûté son lot habituel de fautes. Malgré sa débauche d’énergie, son bilan reste maigre : une volée repoussée par Ramé (21e). Remplacé sous les sifflets par Alex (69e).


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


Loic
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