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PSG – Brest 1-2, 12/09/81, Division 1 81-82

Samedi 12.09.1981, Championnat de France, Division 1, 9e journée (13e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – STADE BRESTOIS  1:2 (0:1)
– 15 000 spectateurs environ. Buts : Radović, 26′ ; Vabec, 47′, Michel N’Gom, 67′.
L’Équipe du PSG : Dominique Baratelli – Jean-Marc Pilorget, Thierry Morin, Dominique Bathenay, Philippe Col – Jean-Claude Lemoult, Luis Fernandez, Daniel Sanchez – Nambatingue Toko, Michel N’Gom, Ivica Šurjak. Entraîneur : Georges Peyroche.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1981-82

Maillot domicile 1981-82


Billet :


Programme :


Photos du match:

Les Brestois avant le match

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Michel N’Gom à la lutte

Luis Fernandez face à Gueye sous les yeux de Van Straelen

Dominique Bathenay et Parizon regagnent les vestiaires


Compte-rendu (L’Equipe) :

Douche bretonne au Parc

« On ne peut pas toujours pleurer. » bougonnait Georges Peyroche, une fois que ce coup de tonnerre brestois eut fait des dégâts dans les oreilles parisiennes. Vrai. N’empêche. On était bien obligé de constater que Paris-S.-G. n’avait pas été verni en cette soirée humide de fin d’été. Ainsi, à la 87e minute de jeu, sans une décision douteuse d’un juge de touche, N’Gom aurait bel et bien égalisé et évité par là même une défaite que la logique n’imposait pas. Cependant, disons tout de suite que les Parisiens ne méritaient pas plus de triompher et qu’un score de parité aurait été des plus justifiés.

Mais revenons à cette péripétie de fin de rencontre. Paris courait donc après un retard parfaitement surmontable et s’essayait depuis quelque temps à effacer son ardoise. A ce moment-là, la défense brestoise, pas malhabile au demeurant, commençait à montrer des signes de lassitude et parait au plus pressé pour éviter l’égalisation. 87e minute donc. Les onze joueurs venus de Bretagne s’étaient amassés dans leur surface de réparation. Dix Parisiens montaient en ligne. Pilorget se saisit alors de la balle. Son long centre rentrant mit la défense commandée par Gueye dans l’embarras. Un embarras tel que N’Gom, plus agile que tout le monde, parvint à récupérer de la tête ce ballon pour l’envoyer dans le but. Paris venait donc d’égaliser. Sauts de cabris et embrassades en règle chez les Bleu et Rouge. L’ennui, pour eux, c’est que M. Bacou, l’arbitre, ne l’entendait pas ainsi. Ayant gardé un oeil sur son collègue juge de touche, il avait vu celui-ci agiter son drapeau jaune. Hors jeu, décrétèrent les hommes en noir. Et victoire dans la poche brestoise. Soyons honnêtes. D’où nous étions placé, un éventuel hors-jeu d’un attaquant du Paris-S.- G. ne nous parut pas décelable, et si l’on en juge pas tous ceux qui se trouvèrent à hauteur de l’action le doute n’était plus permis.

Il reste que l’on ne peut résumer toute cette rencontre à ce seul épisode, et qu’auparavant bien des choses délicieuses s’étaient passées.

En reprenant cela dans l’ordre chronologique, on arrive à cette vérité première : chaque équipe eut sa mi-temps. La première fut en effet brestoise, et se solda par un avantage d’un but au repos, la seconde permit à Paris-S.-G. de rattraper une partie du retard accumulé. Donc les hommes de De Martigny opérèrent pendant quarante-cinq minutes d’une manière particulièrement intelligente et opportune. Ils récoltèrent le fruit de leur travail bien fait dés la 26e minute. Une action parfaitement lumineuse les propulsa en tête. Parizon, sur le côté droit, embrouilla deux défenseurs de la capitale. Son centre rentrant à mi-hauteur fut calibré au plus juste. Le ballon passa sous le nez de Baratelli et de Col. Vous comprendrez alors que Radovic, posté exactement là où il le fallait, ne se gêna bas pour profiter de l’occasion.

Brest allait donc faire la course en tête. C’était une surprise pour la maigrelette assistance du Parc et très rassurant pour le spectacle. Bien plus tôt déjà, une action en solitaire de Vabec avait laissé entendre de quoi il retournerait. Le Yougoslave partit du rond central, jongla avec quatre Parisiens, se présenta seul devant Baratelli et d’une Pichenette envoya la balle légèrement au-dessus de la barre transversale. Ce fut une alerte dont Paris-S.- G. aurait du tirer les conclusions. On a vu que ce ne fut pas le cas.

On ne fut donc pas étonné d’atteindre la mi-temps sans que les Parisiens aient montré véritablement tout leur art.

Allez savoir ce que Peyroche leur déclara pendant les quinze minutes de repos. Toujours est-il que ces hommes-là commencèrent la seconde partie du match de façon catastrophique et que cent vingt secondes plus tard ils encaissaient un second but. Long débordement de Parizon, centre à mi-hauteur et Vabec qui conclut. Un numéro 2 en tout point semblable au numéro 1. Ça sentait de plus en plus le roussi chez « Bathenay et compagnie ». Il y eut encore côté brestois un tir de Van Straelen détourné du bout des ongles en corner par Baratelli (54e) et un affolant coup de tète de Justier (58e).

Notez cependant que ces deux actions n’avaient alors plus qu’un caractère ponctuel et que les Parisiens en vérité avaient repris la situation en main. Cette réaction se concrétisa d’ailleurs par un but de N’Gom après que celui-ci eut progressé en une-deux avec Fernandez jusqu’aux abords de Bernard (67e). On en était là à un peu plus de vingt minutes de la fin.

Bathenay, sentant que Brest faiblissait, se mua alors de plus en plus souvent en attaquant supplémentaire, manière de pratiquer qui lui permit de se retrouver seul devant Bernard, sans réussite il est vrai (70e). La domination parisienne étaait constante. Un but de Toko fut refusé pour faute de main de l’avant-centre parisien et un tir de Surjak ne connut pas la conclusion qu’il aurait méritée.

A tout cela Brest ne pouvait plus répondre que par contres, dont un d’ailleurs faillit bien être dramatique pour Paris puisque Parizon, échappé du centre du terrain vit son tir aller heurter le poteau alors que Baratelli n’était plus en mesure d’intervenir.

Et l’on en arriva à ces dernières minutes peu complaisantes à l’endroit des hommes de Peyroche…


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


Loic
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