Sélectionner une page

PSG – Corbeil-Essonnes 3-1, 31/01/76, Coupe de France 75-76


Samedi 31.01.1976, Coupe de France, 1/32 de finale à Viry-Châtillon, au Stade Henri-Longuet :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – A.S. CORBEIL-ESSONNES (D3)  3:1 (3:0)
– 4 838 spectateurs. Buts : Jacky Laposte, 11′, Lionel Justier, 16′, Jean-Pierre Tokoto, 22′ ; Mill, 77′. Arbitre : M. Meeus.
L’équipe du PSG : Michel BensoussanDenis Bauda, Dominique Berthaud, Humberto Coelho, Jean-Marc PilorgetJacques Novi, Jacky Laposte, Lionel JustierJean-Pierre Tokoto, François M’Pelé, Mustapha Dahleb. Entraîneur : Just Fontaine.
L’équipe de Corbeil : Anfrui – Duibeck, Bourlard, Reynaud, Salvi – Hoog, Domi, Mauvières (Borve, 63’) – Nicolas, Mill, Prandin. Entraîneur : Garcia.


Maillot utilisé (fabriqué par Adidas, avec un RTL réduit et un numéro sur le devant) :

Maillot domicile 1975-76, version Coupe de France


Photos du match :

Jacky Laposte

Jean-Pierre Tokoto

François M’Pelé à la lutte avec la défense adverse, sous les yeux de Jacky Laposte et d’Humberto

Dominique Berthaud au pressing sur un Corbeil-Essonnois (A. Dartus, archives H. Dekeyne)

Just Fontaine, bien équipé contre les frimas!


Compte-rendu (L’Equipe) :

« Ils ont fait ce qu’il fallait. » Cette simple phrase prononcée sans enthousiasme par Just Fontaine résume parfaitement l’histoire de ce match de Coupe de France. Il aurait pu tout aussi bien dire « L’essentiel, c’était de se qualifier » ou « Le résultat d’abord. » il n’y a plus de place pour le romantisme dans la Coupe de France aujourd’hui. Il faut passer le cap des trente-deuxièmes de finale, atteindre les seizièmes, les matches aller et retour pour faire rentrer de l’argent dans la caisse… Aussi, lorsque le tirage au sort vous offre une équipé de Troisième Division comme Corbeil, sympathique et courageuse, on se frotte les mains et l’affaire est vite réglée.

Il n’y a rien à reprocher au Paris Saint-Germain. Il a accompli sa mission qui était de se qualifier pour les seizièmes. Et il n’y a rien à dire, même si cela manqua de panache. Vingt minutes furent suffisantes pour mettre à la raison ces gentils Corbeillois. Ce fut d’autant plus facile que ceux-ci n’avaient pas mis les bons crampons et, pendant toute la première mi-temps, l’on assista à un galop d’entraînement des Sangermanois.

En seconde période, les Corbeillois leur menèrent la vie dure, malgré le handicap de trois buts concédés en l’espace de vingt-deux minutes, était bien trop important pour que le miracle ait lieu. Laposte, d’une belle reprise de volée (11′), Justier, d’une tête plongeante spectaculaire (16′) et Tokoto (22′), d’un tir du gauche magnifique, après avoir effacé quatre adversaires dans un mouchoir, avaient en effet oté tout suspense au match et refroidi – si l’on peut s’exprimer ainsi alors que la température l’est déjà suffisamment – l’enthousiasme des nombreux supporters corbeillois.

Car, dans le décor merveilleux du stade de Viry-Châtillon, tout de blanc vétu, il y avait tout pour assister à une de ces rencontres à rebondissements comme la Coupe en est coutumière. Il eût fallu pour cela que Corbeil prenne ce match à bras corps et semé le doute dans une équipe sangermanoise, où il manquait Jean-Pierre Dogliani, bien sûr, mais aussi Pantelic, qui avait dû renoncer au tout dernier moment en raison d’une douleur à un mollet. Il eût fallu que les Corbeillois se montrent moins timides et qu’ils jouent comme ils le firent en seconde période, à l’image de Mill. Il eût fallu aussi que Paris Saint-Germain… Il eût fallu, finalement, beaucoup trop de choses et s’il est permis de rêver, surtout lorsque le terrain est couvert de neige, que les lignes de touche sont rouges, il faut aussi garder les pieds sur terre.

Paris Saint-Germain était le plus fort, samedi après-midi, à Viry, et il a imposé sa loi dès les premières minutes, et on ne va pas lui chicaner d’avoir vécu sur cet avantage ensuite. Surtout que, sur un terrain glissant, où il est souvent difficile de garder son équilibre, les Sangermanois n’avaient nullement envie de prendre des risques et de se blesser bêtement.

Heureusement, il y eut Corbeil pour donner quelque intérêt à une seconde mi-temps, qui n’en avait guère depuis que Paris Saint-Germain menait 3-0… et il y eut ce petit bonhomme, Mill, bien campé sur ses jambes et brun de poil, pour secouer Humberto et ses acolytes, et inquiéter Benssoussan. Mais ce n’est qu’à treize minutes de la fin que Mill, après plusieurs essais infructueux, trouva la faille et glissa le ballon dans le but de Benssoussan.

Treize minutes, c’était trop court pour remettre en cause la victoire du Paris Saint-Germain. Il en fut néanmoins quelques-uns pour consulter, d’une manière plus attentive, leurs montres sur le banc de touche, côté sangermanois, et la manière dont le président du Paris Saint-Germain accueillit la presse laisse à penser qu’il fut de ceux-là…


Le stade :

Vue aérienne du stade Henri Longuet

Vue aérienne du stade Henri Longuet


Loic
Suivez-moi
Les derniers articles par Loic (tout voir)