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PSG – Creil 2-0, 10/02/80, Coupe de France 79-80

Dimanche 10.02.1980, Coupe de France, 1/32 de finale à Montataire, au Stade Marcel-Coene :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – A.S. CRÉIL (D3)  2:0 (1:0)
– 6 247 spectateurs. Buts : Jean-François Beltramini, 36′ ; Dominique Bathenay, 77′. Arbitre : M. Delmer.
L’équipe du PSG : Dominique Baratelli – Philippe Col, Thierry Morin, Éric Renaut, Didier Toffolo – Jean-Claude Lemoult, Dominique Bathenay, João Alves – Gilles Cardinet, Jean-François Beltramini, Mustapha Dahleb (Bernard Bureau, 81′). Entraîneur : Georges Peyroche.
Avertissement : Dominique Bathenay, 61′.


Maillot utilisé (avec un RTL plus petit et le numéro en dessous) :

maillot dom CdF 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86


Photos du match :

Le but de Jean-François Beltramini (archives MK)

Philippe Col au duel avec Hamini (G. Crigner, archives E. Gonzalez)

Dominique Bathenay inscrit le second but parisien malgré le retour de Chichane (H. Duchene, archives E. Gonzalez)


Vidéo :

 

As creil – Paris Saint-Germain

Publiée par Rcca Section Foot sur Samedi 23 mai 2020


Compte-rendu (presse locale) :

Creil sort la tête haute

Le Paris S.G. s’est délivré à la 77e minute grâce à un but de Bathenay

Le stade Marcel-Conne était plein comme un oeuf lorsque M. Delmer donna le coup d’envoi d’une partie qui allait tenir en haleine, au moins jusqu’à la 77ème minute, toute une région. Jusqu’à ce moment, tout pouvait être possible même si les Parisiens dominaient leur sujet car cette domination n’était pas aussi éclatante qu’on pouvait l’espérer. A cela plusieurs raisons, et la principale c’est qu’en face il y avait une équipe de Creil très motivée. Bien sûr, de nombreuses fois, cette dernière jouait à neuf derrière laissant seuls en pointe Hamimi et Parmentier. Mais pouvaient-ils faire, vraiment, autrement au risque de prendre la « valise ».

Pas de fioriture au Paris S.G.

Donc, jusqu’à cette 77ème minute, le P.S.G. menait par un petit but de Beltramini (36ème) qui faussait compagnie à son garde du corps Grontot pour rabattre de la tête au deuxième poteau dans les filets de Regnault, une passe de Dalheb. Et ils n’étaient pas rassurés ces Sangermanois même si l’A.S. Creil ne faisait que des incursions sporadiques dans leur camp.

Il y avait ce diable de Hamimi qui bien aidé par Parmentier, Pagnier, Roedsens (pour ne citer qu’eux) sema à plusieurs reprises la panique dans la défense adverse. Avec lui, Parmentier eut son mot à dire. Il souleva l’enthousiasme de tout un stade lorsque cinq minutes après le coup d’envoi, il recevait une balle de son capitaine Pagnier, seul à quelques mètres des buts de Baratelli. Il arrivait, malheureusement pour l’A.S. Creil une fraction de seconde trop tard. Et les « Azur et Or » allaient y croire tout en restant sur leurs gardes face à une équipe de première division où les consignes très strictes : éviter de prendre des coups-francs trop près de la surface (on avait entendu parler de Knoll) et tenter de passer par les ailes une défense réputée bonne. Pas question de faire de fioritures d’autant plus que les Creillois semblaient rivés au ballon. Alors, Lemoult (ce fut le meilleur au milieu de terrain) dut abattre un travail de titan, tout cela dans l’ombre. On peut se demander, d’ailleurs, s’il n’avait pas été là ce qui se serait passé, car Alves et Bathenay semblèrent bien éteints pour des garçons de leur trempe.

Les Parisiens eurent dans la première période, sept corners pour eux contre zéro, c’est dire qu’ils dominaient. Mais Bathenay (9ème), Lemoult (14ème) après un une-deux Alves-Bathenay, Beltramini (15ème) arrivant seul devant Regnault après une erreur de Pagnier, Alves (19ème), Cardinet (30ème), Renaut (40ème) trouvèrent en face d’eux un bon Regnault et une bonne défense épaulée par le milieu de terrain où personne ne rechignait à la tache. Il y eut, tout de même, le but de Beltramini qui ne découragea pas pour autant les « Azur et Or ». Des « Azur et Or » qui y crurent tout le temps. Hamimi (21ème, 29ème, 35ème) donna bien du fil à retordre aux hommes de Peyroche. C’était surtout à la 29ème minute que les « Bleu et Rouge » eurent le plus à souffrir. Sur un coup-franc de Knoll suivi d’un une-deux Parmentier-Hamimi, ce dernier effaçait tour à tour Lemoult, Col, Morin pour voir sa balle échouer sur le petit filet de Baratelli.

Rien n’était donc fait pour le P.S.G. qui en début de seconde période, durcit un peu son jeu, témoin le carton jaune de Bathenay. L’équipe de la capitale allait jouer plus prudent grâce à une formation qui jetait son va-tout dans la bataille en évitant de lancer de trop grandes balles devant. La méfiance d’Alves et ses camarades redoublèrent lorsque Harnimi, après avoir récupéré le ballon de Roedsens, effaçait Toffolo, puis Col et tirait sur le poteau gauche. Le P.S.G. venait de friser la correctionnelle. Il faudra que Caltebault panique dans sa surface pour que Dalheb récupère la balle avant de la passer à son capitaine Bathenay qui de 20 mètres, fusillera le goal creillois, pour que Paris retrouve, un peu, ses esprits. Beltramini (53ème), Dalheb (56ème, 73ème) Alves (75ème) auront eux aussi tenté leur chance mais sans succès.

De leur côté, les Creillois où tout le monde est à féliciter tenteront tout ce qu’ils pourront sans réussite non plus. Mais ils auront peut-être gagné bon nombre de spectateurs à leur cause pour la suite du championnat en montrant qu’eux aussi savaient jouer au ballon. Et c’est peut-être là l’essentiel.


Le stade :

Vue aérienne du stade Marcel Coene

Vue aérienne du stade Marcel Coene


Loic
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