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PSG – Göteborg 3-0, 17/09/97, Ligue des Champions 97-98

Alain Roche balle au pied

Mercredi 17.09.1997, Ligue des Champions, Groupe E, 1re journée (1re place), à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – I.F.K. GÖTEBORG (Suè.)  3:0 (1:0)
– 28 189 spectateurs. Buts : Bruno Ngotty, 27′ ; T.Lučić, 52′ contre son camp, Raï Oliveira, 82′ sur penalty.
L’Équipe du PSG : Christophe Revault – Laurent Fournier (Vincent Guérin, 79′), Alain Roche, Paul Le Guen, Didier Domi – Jérôme Leroy (Jimmy Algérino, 71′), Bruno Ngotty, Raï Oliveira (Édouard Cissé, 86′), Franck Gava – Florian Maurice, Marco Simone. Entraîneurs : Ricardo Gomes et Joёl Bats.
Avertissement à Jérôme Leroy.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1997-98, version Europe (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile 1997-98, version Europe (collection MaillotsPSG)


Billet :

(collection La Mémoire du PSG)

(collection La Mémoire du PSG)


Programmes :


Fanion :

(collection La Mémoire du PSG)

(collection La Mémoire du PSG)


Photos du match :

Raï passe (HAC Foot Archives)

Jérôme Leroy (HAC Foot Archives)

Florian Maurice à la lutte sous les yeux de Raï (HAC Foot Archives)

Les Parisiens auront l’occasion de se congratuler à 3 reprises (HAC Foot Archives)

Paul Le Guen

Paul Le Guen

Penalty de Raï : 3-0! (HAC Foot Archives)

Alain Roche balle au pied

Alain Roche balle au pied

Le Virage Auteuil

Le Virage Auteuil


Vidéo :


Compte-rendu :

PSGMag.net

Suite à la démonstration réalisée trois semaines plus tôt face au Steaua, les Suédois de l’IFK se présentent avec une formation défensive. Le PSG monopolise le ballon, sans se créer d’occasion nette. La domination parisienne est soulignée par un grand nombre de corners, tous tirés au second poteau par Paul Le Guen, ce qui fait le jeu des visiteurs, dominateurs dans les airs. Le septième corner sera le bon : la défense repousse encore une fois, mais sur Simone, dos au but. L’Italien glisse le ballon à Ngotty, qui reprend de volée (1-0, 27e).

Les Suédois se reprennent alors, et vont même dominer la fin de première mi-temps : un coup franc de Nilsson frôle d’abord le poteau (40e), avant qu’Eriksson ne frappe sur le montant (42e). Au repos, le PSG mène 1-0, et le plus dur est fait, car en seconde période aucune équipe ne souhaite s’exposer. Seul Lucic s’illustre, inscrivant tout d’abord un but contre son camp (2-0, 52e), avant d’effectuer une seconde relance hasardeuse, qui frôle son propre cadre.

Le match ainsi tué, la dernière demi-heure se fait dans l’économie physique. Simone, touché à la clavicule, se fait pousser dans la surface, offrant un penalty transformé par son capitaine Raí (3-0, 82e).

France Football

C’est Artur Jorge que l’on ressuscite !

Sans briller particulièrement, le PSG a confirmé son rang de favori du groupe E aux côtés du Bayern. La méthode Ricardo, qui lie organisation très précise et changement de joueurs au compte-gouttes, est sérieuse et efficace, à défaut d’être toujours spectaculaire. Et elle n’est pas sans rappeler celle que prônait Artur forge.

Avant ce premier rendez-vous en Ligue des champions, Ricardo et ses joueurs reconnaissaient ne pas sentir de grosse pression autour de ce match. Au coup de sifflet final, même la joie semblait feutrée. 3-0, trois points, c’est un bon début. Ton tranquille, petites phrases sereines, satisfaction d’un travail bien fait. Sans être génial ou extraordinaire, Paris a maîtrisé la rencontre. « Dans des matches comme celui-là, on pense plus à être efficace qu’à se faire plaisir », résume Christophe Revault.

Ricardo, lui, se serait satisfait d’un 1-0. L’euphorie du 5-0 face à Bucarest est retombée. « Tout le monde reste sur l’image de ce match. Ce soir, le public nous a même sifflés quand on perdait le ballon ou qu’on calmait le jeu, déplore Alain Roche. Mais le Steaua, c’est un match à part. En douze ans de Coupe d’Europe, je n’ai connu cette émotion qu’une fois. » Un avis partagé par Christophe Revault : « Ce match a été retransmis clans le monde entier. Il a marqué les esprits. J’ai même une cousine qui vit aux Etats-Unis qui m’en a parlé. C’est un beau souvenir, mais il est derrière nous. »

Reste que l’exploit a sans doute changé quelque chose. Chez l’adversaire qui, consciemment ou non, joue plus prudemment, de peur de s’exposer à l’armada offensive du PSG, comme en témoigne la timidité suédoise, mais aussi chez les Parisiens. « L’équipe était joyeuse en début de saison puis elle est devenue conquérante. Maintenant, elle est en confiance. Et une équipe en confiance qui a en plus le talent devient irrésistible », note, dithyrambique, Claude Le Roy. La victoire sur Bastia, samedi dernier, l’avait préfiguré, celle sur Gôteborg le confirme : le PSG, sans être irrésistible, maîtrise totalement son sujet.

Ricardo a trouvé son organisation et n’en démord plus. Les résultats lui donnent raison : sur les cinq derniers matches, Paris a inscrit 17 buts et n’en a encaissé qu’un seul (sur penalty contre Rennes). « On a trouvé l’équipe adéquate pour ne plus en prendre », constate Revault. Ricardo tient son schéma, quasi immuable, un 4-1-3-2 où chaque joueur occupe une place très précise. Bruno Ngotty, depuis la deuxième mi-temps à Auxerre, semble avoir définitivement adopté le poste de milieu défensif Franck Gava ne quitte que rarement son côté gauche, Edmilson, ou Jérôme Leroy, occupent le flanc droit. Marco Simone et Florian Maurice décrochent à tour de rôle pour apporter le soutien défensif.

Le Brésilien n’est pas très favorable au turnover, même s’il avoue que la répétition des matches devrait l’y contraindre tôt ou tard et peut-être dès samedi contre Le Havre. « Le fait d’aligner la même équipe est payant, souligne-t-il. Cela a permis d’installer une complicité. » Artur Jorge n’avait pas d’autres principes. Depuis le début de saison. Ricardo a procédé à quelques réglages. Guérin est désormais sur le banc et n’entre que dans le dernier quart d’heure. Leroy vit la même situation quand Edmilson n’est pas blessé. Rabesandratana n’a joué que dix minutes et Cissé, cinq mercredi. Seul Algerino a sa chance, même si la plupart du temps Fournier est titulaire.

Face à Gôteborg, « une équipe athlétique comme on n’a pas l’habitude d’en affronter », dixit Gava, la confiance du groupe a permis au PSG de franchir l’obstacle sans grande difficulté, excepté un moment de déconcentration en fin de première période. « On a éprouvé quelques difficultés à développer notre jeu habituel, reconnaît Franck Gava. On n’a peut-être pas joué assez court par moments alors qu’on avait de grands gabarits devant nous. Mais à force de mettre la pression, on est. parvenu à les déstabiliser.

De l’art d’user les Suédois

Et qu’on ne vienne pas dire que Gôteborg était plus faible que prévu. « Après Bucarest, j’ai entendu des critiques comme quoi les Roumains étaient vraiment en dessous. Pareil avec Göteborg, s’emporte Alain Roche. Mais on a su les faire déjouer. Ils ne sont pas extraordinaires techniquement, mais très bien organisés. On les a usés et le deuxième but marqué par le Suédois contre son camp en est la conséquence. »

Difficile de toute façon de cracher dans la soupe après une telle victoire. La méthode Ricardo est au point, même quand son duo d’attaque Maurice-Simone marque le pas comme ce fut le cas mcrcredi soir. Physiquement, les Parisiens sont affûtés, à l’image d’un Ngotty auteur une nouvelle fois d’un gros match. Reste à savoir s’ils pourront poursuivre sur un tel rythme. C’est l’interrogation que ne cesse de soulever un Alain Roche confiant, mais qui a toujours en tête les saisons précédentes « avec six premiers mois euphoriques et six derniers difficiles ».

Les Parisiens ne cessent de répéter qu’ils disposent enfin d’un effectif à la hauteur. « Lorsque l’équipe est modifiée, ça ne crée pas de déséquilibre », rassure Revault. Et Gava répond en écho : « Les joueurs qui entrent ont le même niveau ou presque. Ça devrait nous permettre d’éviter le coup de bambou. » Il n’empêche que Ngotty est un peu seul dans son rôle usant de milieu défensif, même si Guérin ou Rabesandratana peuvent le suppléer. Et surtout, avec Loko en convalescence et Pantelic en apprentissage, Ricardo n’a pas d’autres solutions offensives que son duo actuel. Florian Maurice, qui s’est heurté à une défense suédoise très renforcée, a avoué « une petite baisse de régime. je suis un peu plus fatigué que certains car j’ai fait de gros efforts pour revenir après un arrêt de six mois sur blessure. ».

L’essentiel, pour l’heure, est de « continuer à engranger des points » comme le rappelle Gava. « C’est important de gagner 3-0 contre Göteborg en étant tous persuadés qu’on a une bonne marge de progression », ajoute Claude Le Roy. Après la déroute monégasque à Lisbonne, le PSG, qui attend la double confrontation avec le Bayern pour se situer, apparaît plus que jamais comme LA chance française en Ligue des champions.

Réactions :

Ngotty : « On n’est à l’abri de rien »

Prudence. Auteur du premier but et récupérateur en chef au milieu du terrain, le numéro 4 parisien est devenu indispensable dans son nouveau rôle, pour lequel il n’a pourtant pas une affection illimitée. Mais, instruit par les années précédentes, il met tout le monde en garde contre les coups de fatigue et l’excès de confiance.

« Bruno, une fois de plus en Coupe d’Europe. vous ouvrez la voie du succès au Paris-SG. Racontez-nous ce but…
– A la suite d’un centre de Didier Domi, Marco récupère le ballon dans l’axe. Il fait un bon écran dos à la défense et me glisse la balle en retrait. J’arrive bien placé et je ne me pose pas de questions. Ma frappe en demi-volée est un peu chanceuse car pour Ravelli elle est masquée, mais elle rentre. C’est l’essentiel.

– Pour le PSG, c’est un atout de pouvoir compter sur d’autres buteurs que ses attaquants ?
– C’est vrai que Marco et Flo n’ont pas eu trop d’occasions en raison du marquage strict imposé par les Suédois. Dans ce cas, c’est à nous, milieux, de les suppléer. Plus on va avancer dans la compétition et plus ils seront surveillés. Il faut que nous profitions de ces brèches et du poids qu’ils font peser sur les défenses. De loin, de près, c’est bien que le danger vienne de partout.

– Vous risquez de vous installer définitivement à ce poste que vous ne portez pas spécialement dans votre cœur…
– C’est une évidence qu’en jouant plus haut, j’ai davantage de chances de conclure, et plus seulement sur coups de pied arrêtés. À terme, j’espère néanmoins retrouver ma place derrière. Elle correspond plus à mon profil même si je me suis bien adapté à mes nouvelles fonctions. Pour l’instant, ce qui m’intéresse, c’est de jouer et d’apporter quelque chose à l’équipe. Notre axe central est bien en place avec Alain Roche et Paul Le Guen. En cinq rencontres, nous n’avons pris qu’un but. Et encore. c’était un penalty face à Rennes !

« J’ai fini sur les rotules »

– Même si votre club est sur la piste d’un milieu défensif, on imagine mal votre entraîneur se passer de vous à ce poste…
– Tant que c’est pour le bien et l’équilibre de l’équipe, cette position ne me pose pas de problèmes. Mais il peut encore se passer plein de choses avec les suspensions et les blessures. L’édifice est solide, mais si Ricardo me demande de repasser derrière, je ne ferai pas la fine bouche. »


Le stade :

Le Parc des Princes


 

Loic
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