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PSG – Gueugnon 5-1, 27/10/73, Division 2 73-74

Christian André taclé par Nouzaret

Samedi 27.10.1973, Championnat de France, Division 2, Groupe B, 11e journée (2e place), à Saint-Germain-en-Laye, au Stade Georges-Lefèvre :
PARIS SAINT-GERMAIN F.C. – F.C. GUEUGNON  5:1 (2:0)
– 1 805 spectateurs. Buts : Jacky Laposte, 15′, Armando Monteiro, 44′ ; Jacky Laposte, 62′, Éric Renaut, 67′, Guenot, 70′, Jean-Pierre Dogliani, 88′. Arbitre : M. Peauger.
L’équipe du PSG : Camille Choquier – Éric Renaut, Jacky Bade, Jean-Louis Léonetti, Louis Cardiet – Jacky Laposte, Jean Deloffre, Jean-Pierre Dogliani – Christian André, Othniel Dossevi, Armando Monteiro (puis Jean-Louis Brost). Entraîneurs : Just Fontaine et Robert Vicot.
L’équipe de Gueugnon : Novacki – Barek, Chaussin, Nouzaret, Dut – J.-C. Berthaumier, G. Berthaumier – Clopin, Bernard, Duch, Genot. Entraîneur : Daniel.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1973-74


Photos du match :

Les Parisiens avant le coup d’envoi (archives D. Lenoël)

Christian André devancé

Eric Renaut inscrivant le but du 4-0 !

Le Brésilien Armando Monteiro, également buteur pour ses débuts

Christian André taclé par Nouzaret

De nouveau André taclé par Nouzaret


Compte-rendu :

Pour la 11ème journée, le Paris-SG accueille Gueugnon, en embuscade à seulement un point au classement. A Saint-Germain, les parisiens partent pied au plancher, manquant d’ouvrir le score par Dogliani. Qu’à cela ne tienne, Laposte s’en chargera alors que le chronomètre indique 1/4 d’heure de jeu. Plus rien à signaler ensuite jusqu’au but du break, signé par le brésilien Monteiro, à la toute fin de la 1ère mi-temps. Le 2ème acte verra les parisiens mettre trois autre buts, obtenant ainsi les points de la victoire et celui du bonus.

– Presse (merci à Stéphane Grandvalet) :

Constatant l’envolée du Red Star, Just Fontaine et Robert Vocot étaient bien d’accord sur ce point : il fallait absolument que Paris-ST-Germain l’emporte le plus nettement possible en dépit des qualités annoncées de l’équipe de Gueugnon, victoire nécessaire en effet pour rester dans le sillage des coéquipiers de Nestor Combin. En fait, le Paris-St_germain mit un peu moins d’un quart d’heure à trouver l’ouverture. En effet, dès la quatorzième minute, une action combinée de Leonetti-Dogliani devait créer la première action dangereuse de Paris et Barek allait mettre en corner en catastrophe. Mais à la minute suivante, le demi Laposte marquait sur une belle action de son coéquipier André.

Cela semblait bien parti alors pour les Saint-Germainois et deux minutes plus tard, Dossevi manquait de très peu un deuxième but : mais Novacki, dans les buts de Gueugnon devait faire une très grande exhibition et c’est très souvent qu’il eut des interventions déterminantes.

De toute façon, les Saint-Germanois terminèrent la première mi-temps assez facilement, en dépit de quelques réactions de l’avant-centre Duch, sur ouverture de Chaussin et juste avant que l’arbitre ne siffle le repos, Monteiro marqua un deuxième but.

Mais c’était insuffisant pour les spectateurs qui espéraient le bonus, et ce bonus vint tout naturellement après quelques instants de tâtonnements : Laposte, auteur du premier but, allait en marquer un deuxième.

Puis l’arrière Renaut devait ensuite marquer lui aussi son but ; enfin Dogliani clôtura la marque alors que, entre temps, Guenot avait sauvé l’honneur pour Gueugnon qui résistait jusqu’au bout, mais dut s’incliner devant la supériorité des Saint-Germanois.

– La Liberté de la Vallée de la Seine :

Paris-St-Germain euphorique écrase Gueugnon

Après la victoire (avec bonus) remportée la veille par le Red-Star à Béziers (3-1) Paris-Saint-Germain qui recevait Gueugnon dimanche au stade George-Lefebvre, se devait de remporter un large succès afin de ne pas être irrémédiablement lâché dans la course au titre.

Les hommes de Vicot et Fontaine ont parfaitement rempli leur mission puisqu’à l’issue d’un match plein et agréable, qui combla d’aise les 2 000 spectateurs, ils ont amélioré leur goal-average en inscrivant la bagatelle de 5 buts pour un seul concédé.

Après le traditionnel quart d’heure d’observation Paris-Saint-Germain qui faisait débuter sa recrue argentine (sic) le grand barbu Monteiro (excellent) inscrivit le premier but par l’intermédiaire de Laposte bien lancé par son compère André. Le match était bien parti d’autant plus que l’Argentin signait son entrée en inscrivant un fort joli 2e but peu avant la pause.

A la reprise Paris-Saint-Germain qui sentait le bonus à sa portée, et Gueugnon qui ne voulait pas encaisser trop de buts, appuyèrent sur l’accélérateur pour le plus grand plaisir d’un public véritablement conquis. Ce qui devait arriver arriva à la 62ème minute lorsque sur une erreur défensive, Laposte (encore lui) se présenta seul devant le gardien de Gueugnon Novacki et le trompa très facilement.

5 minutes plus tard l’arrière Renaut monté en attaque inscrivit un superbe 4e but avant que Gueugnon par l’intermédiaire de son ailier gauche Guénot (70e) ne réduise très logiquement l’écart.

Il restait quelques secondes à jouer lorsque le maître à jouer de l’équipe san-germanoise, Dogliani fit passer le ballon entre les jambes de son adversaire et trompa très posément Novacki pour la 5e fois.

– Le Courrier Républicain :

Paris St-Germain n’a pas fait de détail face à Gueugnon (5-1)

Paris Saint Germain bat Geugnon 5-1 (2-0). Temps ensoleillé. Terrain sec. Rectte: 15.716,60 pour 1805 spectateurs. Arbitrage M. Peauger. Buts: Laposte (15e, 61e), Monteiro (44e), Renaut (65e) Dogliani (96e) pour le P.S.G., Guenot pour Guegnon.

Paris SG avait besoin de se faire pardonner son faux pas à Cannes et de ne pas poursuivre le train-train du championnat avec la timidité qui le caractérisait depuis deux semaines.

En fait, il fallait absolument gagner pour la formation du duo Vicot-Fontaine, afin de s’accrocher au Red Star, leader unique de ce groupe B, mais en cette circonstance, écarter également le danger de nombreux prétendants qui briguent la place de barragiste.

Or, les Sangermanois ont fait mieux, puisque à l’occasion de cette onzième journée, ils ont creusé l’écart avec leurs poursuivants immédiats au cours d’une «Fête réussite» dans laquelle les Parisiens ont affirmé leurs personnalités.

C’est une victoire sans bavure que Paris S.G. s’est construite dimanche sur l’équipage de Gueugnon. Les Sangermanois ont joué avec rythme et envergure. L’occupation du terrain fut très bonne. La circulation du ballon excellente.

Dans cette bataille, les Sangermanois sortent finalement grandis car ils ont montré, en dehors d’une virtuosité retrouvée, une combattivité de tous les instants à l’image du diable d’avant-centre qu’est Laposte, digne de tous les éloges, de l’insaisissable Leonetti.

D’entrée les attaquants locaux jouèrent avec rapidité et beaucoup d’astuce. De sorte que la défense de Gueugnon fut rapidement aux abois. C’est Laposte qui entama le festival en marquant à bout portant, mais dans un angle difficile, un joli but, après une ouverture splendide d’André.

A la 43e minute, André, toujours lui, tourbillonnant sur son aile droite devait effacer deux adversaires, centrer le ballon, que Monteiro, aux aguets, récupérait de la tête.

2-0 à la mi-temps, ce n’était pas trop cher payé la différence de style et de valeur existante entre les deux équipes.

Perplexes, les spectateurs étaient ravis, et devaient exploser leur joie lorsqu’à la 51e minute, rapide et violent, Laposte s’engouffrait dans les 18 mètres pour aller battre Novacki.

C’est encore ce même Laposte qui joua dans l’affaire un rôle décisif. Il servit Renaut en pleine course, dont le tir fulgurant acheva la course du ballon au fond des filets.

Entre-temps, de nouvelles envolées éblouissantes des Sangermanois avaient mis à rude épreuve la défense de Gueugnon qui, en quelques sursauts désespérés, parvenait à se défaire de l’étreinte des Parisiens et à alimenter ses avants de plusieurs bonnes balles, que mit à profit Guénot à la 70e minute.

Brost, rentré dans le dernier quart d’heure de jeu, allait alors malmener les hommes de Daniel par ses départs toujours très tranchants et sa constante mobilité. Par deux fois, André eut l’occasion d’agraver le score, mais, en définitive, ce fut Dogliani qui fit trembler une 5e fois les filets des forgerons.

Ce fut un match plein où l’on a vu se confirmer le renouveau de l’équipe sangermanoise qui se met, à nouveau, à marquer des buts. Une fois encore, la défense fut irréprochable, le milieu de terrain autoritaire et clairvoyant, avec un Laposrte royal en attaque et on a retrouvé l’attaquant vif qu’est André, l’indéracinable Dosservi et l’efficacité et l’ardeur de Dogliani.

En un mot, cette équipe a laissé une très bonne impression par sa vivacité, sa mobilité, sa maturité et son efficacité. Paris S.G., seul second, avec quatre points d’avance sur ses poursuivants, peut s’atteler tranquillement pour amorcer une course poursuite après le Red Star.


Le stade :

Vue aérienne du Stade Georges-Lefèvre

Vue aérienne du Stade Georges-Lefèvre


Loic
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