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PSG – Guingamp 3-1, 08/01/02, Coupe de la Ligue 01-02

Mardi 08.01.2002, Coupe de la Ligue, 1/8 de finale à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – E.A. GUINGAMP 3:1 (1:1)
– 21 842 spectateurs. Buts : Mikel Arteta, 5′ sur penalty, Tasfaout, 42′ sur penalty ; Ronaldinho Gaùcho, 72′, Ronaldinho Gaùcho, 90′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Talal El-Karkouri, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Francis Llacer (Hugo Leal, 46′), Mikel Arteta, Édouard Cissé (Frédéric Déhu, 60′) – José Aloísio, Bartholomew Ogbeche (Ronaldinho Gaùcho, 46′), Alex Dias. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à José Aloísio et Mauricio Pochettino.
Expulsion : Joseph-Augustin, 5′.


Maillot utilisé (avec les sponsors de la Coupe de la Ligue) :

Maillot domicile 2001-02 (collection http://maillotspsg.wordpress.com)

Maillot domicile 2001-02 (collection MaillotsPSG)


Billet :

0102_PSG_Guingamp_CdL_billet


Photos du match :

Les Parisiens avant le coup d’envoi, arborant un t-shirt de soutien à Laurent Leroy (archives Claude Marzin)

Ouverture du score de Mikel Arteta sur penalty

Ouverture du score de Mikel Arteta sur penalty

Frédéric Dehu

Frédéric Dehu

L'hommage de Ronaldinho à Laurent Leroy, blessé, après le but du 2-1

L’hommage de Ronaldinho à Laurent Leroy, blessé, après le but du 2-1

Tir de Ronaldinho

Second but personnel de Ronaldinho: 3-1!

La joie du buteur

La joie du buteur

Ronie reçoit les félicitations de ses coéquipiers

Edouard Cissé se bat

Edouard Cissé se bat

Le Virage Auteuil

Le Virage Auteuil


Vidéo :


Compte-rendu (psgmag) :

Le PSG poursuit sa route dans cette coupe de la Ligue. Une qualification à l’arraché mais néanmoins précieuse tant la victoire fuyait les Parisiens dans leur jardin, leur dernier succès au Parc remontant au 27 octobre (1-0 face à Bastia). Ce soir, Paris souhaitait aussi en finir avec cette malédiction pour leur copain, Laurent Leroy, indisponible pour de longs mois. Face à des Guingampais réduits à dix dès la quatrième minute, le PSG dut pourtant batailler ferme et peut dire merci à Letizi, décisif dans les arrêts de jeu.
Ce soir, joueurs et supporters souhaitaient rendre hommage à Laurent Leroy, opéré lundi d’une seconde fracture au tibia en moins d’un an. C’est chose faite. Les joueurs lui ont dédié ce match qu’ils ont disputé avec, sous leur maillot, un tee-shirt floqué du numéro 19, et les supporters lui ont adressé des messages de soutien : « Laurent, tu as le temps de briller », côté Boulogne, « Courage Laurent », côté Auteuil. Mais le meilleur réconfort pour Lolo restera à n’en pas douter cette victoire. Et tout commence très vite entre Parisiens et Guingampais. Tasfaout est le premier à affoler l’arrière-garde Rouge et Bleu. Pour sa première intervention, Pochettino fait preuve d’autorité afin de stopper les velléités bretonnes. Un peu trop, selon monsieur Colombo, qui avertit verbalement le défenseur argentin. Tasfaout est du même coup prévenu qu’il ne passera pas une soirée tranquille.

Le 3-4-3 mis en place par Luis Fernandez ne tarde pas à porter ses fruits. Ogbèche, parti dans le dos de la défense, légèrement excentré à droite, adresse un tir à ras de terre qui trompe Loussouarn mais qui vient s’écraser sur la base du poteau. Alex, en renard des surfaces, surgit et arme un missile que le pauvre Joseph-Augustin détourne du bras hors des buts désertés par Loussouarn. On joue depuis seulement quatre minutes, mais l’EAG est déjà réduit à dix et Arteta a l’occasion de défier le portier breton depuis le point de penalty. Le Basque, tout juste remis d’une méchante grippe, s’élance et prend Loussouarn à contre pied. Comme face à Monaco, le PSG dégèle les écrans géants du Parc sur penalty (4e). Guy Lacombe, qui doit se passer ce soir de certains titulaires, n’a pas pour autant dressé une forteresse devant sa ligne de but. Guingamp joue le jeu, et plutôt bien à plusieurs reprises. Saci, bourreau du PSG dernièrement en championnat, tente une frappe qui file dans le ciel du Parc (12e). Letizi devra encore patienter un peu avant de se réchauffer, ce qui n’est pas vraiment le cas de son homologue breton. La triplette offensive composée de Ogbèche, Aloisio et Alex, semble décomplexée et soucieuse de bien faire dans son jardin. Les automatismes entre les deux anciens Stéphanois étaient déjà bien connus, mais ceux entre Aloisio et Ogbèche moins évidents. Que nenni ! Quand « Batho » ne talonne pas pour Aloisio, c’est l’attaquant à la boucle d’oreille qui offre au Nigérian un caviar. Un but tout fait que « Batho » n’arrive pas à concrétiser (31e).

L’occasion était trop belle pour permettre à Paris de faire le break. C’est encore plus rageant lorsque, dans la minute qui suit, Monsieur Colombo accorde un penalty pour Guingamp suite à une « poussette » de Talal sur Saci (40e). Le public du Parc a beau scander le nom de Letizi, Tasfaout expédie une superbe frappe qui remet les deux équipes à égalité. Réduits à dix, les Guingampais ont tout de même trouvé les ressources nécessaires pour refaire surface. Une nouvelle frappe de Saci – décidément très inspiré au Parc des Princes – incite d’ailleurs Luis Fernandez a envoyer Leal s’échauffer pendant les quinze minutes de repos. Au retour des vestiaires, Luis Fernandez a décidé de laisser souffler le jeune « Batho », sans doute affecté par son occasion manquée, et lance Leal dans le bain. Le coach parisien a également remplacé Llacer par Ronaldinho. Le Brésilien a tout juste le temps d’enfiler ses gants et de se réchauffer les oreilles qu’il distille d’entrée une merveille de ballon pour « Gabi », monté aux avant-postes. Mais le centre de Heinze ne trouve pas preneur et termine sa course au poteau de corner.

Dès lors, le PSG campe littéralement dans la moitié de terrain adverse. La frappe sèche de Leal n’est pas loin de faire mouche (53e), mais c’est surtout Roni qui fait le spectacle. Des gris-gris au service du collectif, puisque suite à un double passement de jambe sur Ferrier, il trouve Cissé qui prend sa chance (55e). Re-belote trois minutes plus tard, mais de l’autre côté cette fois-ci et face à Nielsen (58e). Un crochet qui mystifie son vis-à-vis, ponctué par un tir qui termine sa course dans une cuisse blanche. Ajoutez à cela une excellente défense et vous obtenez certainement le meilleur passage du PSG depuis le début de ce match. Luis Fernandez a semble t-il trouvé les mots pour re-mobiliser ses troupes à la pause. Mais méfiance, la chenille guingampaise sur corner peut se révéler plus dangereuse qu’elle n’y paraît. Letizi et sa défense veillent sur ce coup-là (65e). Mais après du bon, voir même du très bon, il y a forcément du moins bon. Et lorsque Tasfaout file au but, bien lancé par Carnot, c’est tout le stade qui retient son souffle. C’était toutefois sans compter sur Heinze, revenu comme une flèche sur l’attaquant algérien.

Il reste maintenant un peu plus de quinze minutes au PSG pour enfin faire la différence dans ce match. C’est ce moment précis que choisit Aloisio pour chiper le ballon dans les mains de Loussouarn et pour le donner en retrait à Roni. Il n’en fallait pas tant au petit Ronaldo pour armer une lourde frappe millimétrée à ras de terre, qui transperce les quelques jambes bretonnes venues à la rescousse de leur gardien (75e). Le onze parisien se rassemble alors pour célébrer ce but et ôter d’un seul geste leur maillot Rouge et Bleu, afin de laisser apparaître un autre maillot, en l’honneur de Lolo Leroy. La notion de groupe n’est décidément pas un vain mot dans cette équipe. Alex a bien le troisième but au bout des pieds, mais les crampons gauches de Loussouarn en ont décidé autrement (85e). Ce troisième but est finalement l’œuvre de Roni, parti du rond central pour tromper Loussouarn, non sans que Letizi ait sauvé les siens juste avant dans son face à face avec Saci. Ce soir, le PSG a (re)trouvé une attaque de feu, un Brésilien aux pieds d’or et une défense robuste. Bref, tout juste ce qu’il fallait avant de se replonger dans le championnat, dès samedi à Rennes.

Réactions :

Guy Lacombe (entraîneur de Guingamp) : « Nous ne méritions pas tant d’adversité. Paris a gagné et tout le monde est content. L’objectif était qu’ils arrivent en quart de finale et il est atteint. Nous avons le sentiment de ne pas être aimés. J’aimerais quand même bien revoir leurs deux derniers buts… En plus, on revient avec un blessé grave (NDLR : Laurent Hervé, double fracture tibia-péroné). C’est dur… »
Ronaldinho : « Je suis très heureux. Je suis entré, j’ai marqué au Parc, un lieu magique où je me sens très bien. Et on a obtenu la victoire. Que demander de plus ? Nos supporters avaient besoin de cette victoire au Parc. Ils ont toujours été derrière l’équipe, ils nous ont soutenus dans les moments difficiles. C’est bien de leur faire plaisir. […] C’est vrai que je suis revenu du Brésil très motivé. J’ai envie d’aider le PSG à gagner et à le sortir de sa mauvaise passe en championnat. Et je veux donner de la joie au public. […] Suis-je proche de mon meilleur niveau ? Non, loin de là. Je m’adapte peu à peu, mais je suis loin d’être à 100 %. Il me manque encore du rythme et de la complicité avec mes coéquipiers. J’ai besoin de jouer plus, de jouer le maximum de matchs où l’entraîneur me fera confiance pour arriver à progresser. C’est lui qui décide. Mais plus on joue, plus on est en forme. Ça va venir… Le froid ne me dérange plus. Cela fait partie de mon adaptation. Je suis prêt à endurer le froid, à apprendre le français, à tout faire pour aider le PSG. »

Luis Fernandez : « Je suis content et il y a de quoi. Dans un match de Coupe, sur un terrain gelé et face à un tel adversaire, ce n’était pas évident. Nous avons essayé autre chose ce soir en sautant les lignes. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas gagné au Parc, et la malédiction s’est peut-être envolée. Il fallait vite rejouer et gagner, cette fois, pour oublier la défaite contre Monaco. Ce soir, nous laisserons le beau jeu de côté pour ne retenir que la victoire et la qualification. »

Mauricio Pochettino : « C’était important de rejouer tout de suite après notre première défaite à domicile contre Monaco. Nous n’avons encore pas eu trop de chance. Durant la seconde période, nous avons parfaitement dominé la partie et à 1-1, nous avons su inscrire deux autres buts. C’est de bon augure pour les prochains matches. Cela nous apporte un peu plus de sérénité. »

Lionel Letizi : « Cette fois, il fallait absolument gagner. La coupe de la Ligue, c’est le plus court chemin afin de se qualifier pour la coupe UEFA. Il faut donc jouer cette compétition à fond. Nous sommes restés bien en place et très concentrés, et les entrées de Ronaldinho, Déhu et Hugo Leal nous ont beaucoup apporté. Maintenant, nous allons gagner à Rennes. »

Talal El Karkouri : « Nous sommes soulagés. Cela faisait un mois et demi que nous n’avions pas gagné au Parc. Le public n’était pas content et il avait raison. Au niveau du jeu, ça n’a pas été ça, mais ce soir, nous avions décidé de gagner à tout prix, et peu importe la manière. Les matches de Coupe sont toujours des rencontres particulières. Nous avions décidé de sauter le milieu de terrain et de chercher José (Aloisio) devant. Nous sommes contents d’offrir cette victoire au public du Parc qui nous a toujours soutenus. Je tiens enfin à annoncer que je n’irai pas à la CAN. J’ai préféré le PSG à la sélection marocaine. Cela ne fait qu’un mois que je suis titulaire, et ce n’est pas le moment de partir. »

Les notes du Parisien:

Letizi (7). Deux arrêts décisifs dans les arrêts de jeu de chaque mi-temps et des interventions impeccables dans les airs ont rassuré sa défense.
Potillon (5). Positionné au sein d’une défense centrale à trois éléments, l’ancien Stéphanois s’est montré intraitable dans les duels d’homme à homme. Mais il manque encore trop de repères à ce poste.

Pochettino (6). Le capitaine parisien a tenté de rassurer ses jeunes partenaires en les replaçant. Il sait donner de l’air quand la pression s’accentue.

El Karkouri (5,5). Sa faute sur Saci ne méritait certainement pas un penalty. Elle ternit une prestation sérieuse en défense. Il a joué la deuxième période au poste de latéral droit et s’est permis quelques montées infructueuses.

Llacer (5). Milieu droit, il n’a jamais hésité à apporter des solutions en attaque. Sur les phases défensives, il a peiné face à la vivacité de Saci. Remplacé par Hugo Leal (5) à la 46e, qui a essayé de faire oublier sa triste prestation face à Monaco.

Cissé (5,5). Ses longues jambes lui permettent de récupérer un nombre incalculable de ballons. Son rendement offensif reste perfectible mais, mine de rien, il est en train de s’imposer dans cette équipe. Il a cédé sa place à Déhu (70e).

Arteta (6). Grand absent du match face à Monaco, l’Espagnol a signé son retour en inscrivant un penalty (6e). Il n’a pas fait un grand match mais reste un exemple d’implication et de clairvoyance pour ses partenaires.

Heinze (5,5). Après une première période dans le couloir gauche où il n’a servi à rien, il a permuté avec El Karkouri pour retrouver son poste en défense centrale avec Pochettino. Les choses se sont alors compliquées pour les attaquants bretons.

Ogbèche (5). A l’origine du penalty parisien, il a ensuite raté une énorme occasion qui aurait fait basculer la partie (39e) plus rapidement. Luis ne lui a pas pardonné et l’a remplacé par Ronaldinho (7) à la mi-temps. L’activité du Brésilien a été récompensée par deux buts.

Alex (4). L’ancienne star stéphanoise jouait très gros hier soir et n’a pas marqué de points. Il semble avoir perdu ses repères et ne sait pas comment se rendre utile. Parfaitement lancé par Ronaldinho, il vendange son face-à-face avec Loussouarn (86e). Tout un symbole.

Aloisio (4,5). Ses partenaires l’ont souvent sollicité pour jouer en appui mais l’avant-centre parisien a souvent du mal à redonner un ballon propre. Il a pourtant réussi une fois et a offert une passe décisive à Ronaldinho. Averti à la 72e.


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


 

Loic
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