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PSG – Guingamp 5-0, 06/10/02, Ligue 1 02-03

La joie de Paulo Cesar, auteur d'un doublé!

Dimanche 06.10.2002, Championnat de France, Ligue 1, 10e journée (3e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – E.A. GUINGAMP  5:0 (4:0)
– 36 604 spectateurs. Buts : Paulo César, 11′, José Aloísio, 14′, José Aloísio, 23′, Martin Cardetti, 29′ ; Paulo César, 61′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Cristóbal Parralo, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Fabrice Fiorèse (Bartholomew Ogbeche, 85′), Frédéric Déhu, Paulo César, Selim Benachour (Felipe Teixeira, 79′) – José Aloísio (Talal El-Karkouri, 69′), Martin Cardetti. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissement à Frédéric Déhu.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :

0203_PSG_Guingamp_billet


Programme :


Photos du match :

Fabrice Fiorese

Fabrice Fiorese

Frédéric Dehu

Frédéric Dehu

Cristobal

Cristobal

La joie de Paulo Cesar, auteur d'un doublé!

La joie de Paulo Cesar, auteur d’un doublé, et homme du match!

Felipe Texeira

Felipe Texeira

Le virage Auteuil

Le virage Auteuil


Vidéo :
Résumé

Premier but de Paulo César

 


Compte-rendu (PSGMAG.net) :

Tenus par le deuil d’un supporter, les Parisiens sont allés se recueillir face à la tribune Auteuil. Il n’en fallait pas plus pour que chacun soit fier de porter ce maillot. Et l’hommage est bien là : cinq buts dont quatre dans la première demi-heure, Paris a offert un spectacle auquel il ne nous avait plus habitué. Les doublés de Paulo Cesar et d’Aloisio replacent Paris dans le trio de tête.
Les maillots noirs de circonstance gisent au pied d’une tribune endeuillée. Il avait dix-sept ans. C’était un amoureux transi de ce ballon qui roule comme nos vies vers différentes destinées, mais le Grand l’a fait venir à ses côtés. Trop tôt. « Coulibaly », ce jeune Tigris nous a quitté, fauché par un chauffard. Des milliers de kilomètres pour suivre la bannière Rouge et Bleue. C’est donc dans le silence que cette rencontre a commencé. Et ce vent qui s’engouffrait sous ces maillots noirs semblait déjà annoncer une tempête. Sur le terrain, cette fois.

Car si la contracture de Ronaldinho a obligé Fernandez à se passer des services de son champion du Monde, le jeune Benachour va être un brillant chef d’orchestre. Très à l’aise dans l’entrejeu parisien, sa première passe est pour un Aloisio qui est à deux doigts d’ouvrir la marque (2e). Paris a fait le choix de l’offensive, et l’option va se révéler très vite payante. Sur une touche anodine le long du couloir droit, Paulo Cesar fait le coup du sombrero à Michel et loge sa demi-volée de l’extérieur du pied droit dans la lucarne de Le Crom. Ce but du Brésilien est un régal ! Après Bastia et Montpellier, Paulo Cesar frappe encore, c’est son troisième but en trois matches.

Mais ce spectacle de qualité ne fait que commencer. Les hommes de Fernandez ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. Et c’est encore une fois par la droite que Paris touche la terre promise. Cette fois, c’est Fiorèse qui centre fort au premier poteau pour Cardetti. Le petit Argentin a vu Aloisio dans son dos, et laisse filer le ballon. L’ancien stéphanois arrive comme une bombe et loge le ballon dans les filets guingampais (14e). C’est le quart d’heure parfait, Guingamp a les jambes coupées. D’autant que les Parisiens manient avec fluidité chacun de leurs mouvements. Le milieu de terrain se trouve bien, tout comme le duo d’attaque Aloisio-Cardetti, c’est dire que ce Paris-là maîtrise. Et il ne va pas falloir beaucoup plus qu’une nouvelle occasion pour que le Parc se mette à nouveau debout.

Fragilisés, les Bretons révèlent un nouvel aveu de faiblesse sur une relance trop imprécise de Guillaume qu’Aloisio intercepte avant Le Crom, doublant son capital pour la soirée (24e). Mains sur les hanches, tête basse, la soirée du gardien guingampais n’est sûrement pas celle qu’il aurait espérée, pas plus que celle de Guillaume, regard perdu au milieu de ses coéquipiers hagards. Il n’y a pas de doute, Guingamp est déjà KO, et on le serait à moins devant cette facilité déconcertante. Paris empreinte donc le même chemin, et Benachour trouve un Cardetti qui n’avait que peu goûté du ballon jusqu’alors. Seulement, au « Pikachu » argentin, il n’en faut pas plus pour transformer ce qui brille en or. Ce dernier s’extirpe du couloir gauche et se retrouve nez à nez avec Le Crom. Le duel est gagnant malgré le retour de Fabbri, et Paris peut déjà se dire qu’il va lui être difficile de lui chiper cette troisième place ex aequo au classement, aux côtés de Marseille et Monaco.

En face, il y a bien Carnot qui tente de rehausser le niveau, mais même sa tête face à Letizi sur une remise de Sacy est un consommé d’à-peu-près (31e). Les jambes coupées, il ne reste plus qu’à Paris à gérer cette confortable avance. Cardetti (32e) et Dehu (36e) mettent la zizanie au sein de la défense bretonne, mais leurs velléités sont sans conséquence. Après le repos, la bande à Fernandez excelle dans l’art et la manière de maîtriser le temps. Guingamp pas plus dangereux qu’en première période n’offre que quelques bribes d’un football décousu. C’est suffisant pour placer quelques contres dont un seul va s’avérer payant durant cette seconde période. De buteur, Aloisio se transforme en passeur. Il échappe à sa garde rapprochée le long du canal de droite. Sa transmission fait le bonheur de l’homme de la soirée : Paulo Cesar. Le Brésilien met son pied gauche en opposition et pousse le cuir au fond des filets sous les yeux de Le Crom et de Le Roux (63e).

La dernière demi-heure n’offre que quelques phases de jeu, mais rien qui permettrait de toucher au cahier des statistiques. Avec six buts, Paris égalerait alors ses deux plus larges victoires (8-2 contre Troyes en 1977 et 7-1 contre Bastia en 1984, nda). Mais il n’en sera rien, le rendez-vous est pour plus tard. Les maillots noirs ne sont plus là. Les supporters sont venus les ramasser. Au milieu des cris de joie, c’est tout un stade qui scande « Couli ! , Couli ! ». Et si ce soir, la victoire ressemble à un sourire, c’est bien à celui de « Couli » que l’on pense. Un bien bel hommage, en somme.

Réactions :

Bertrand Marchand (entraîneur de Guingamp) : « On n’a pas essayé de jouer, on a voulu faire les beaux. Les Parisiens n’ont pas eu besoin de construire des actions pour marquer, ils n’avaient qu’à mettre la balle devant et courir. Quand je vois les défenseurs se jeter à la ligne médiane et laisser Le Crom se faire fusiller, c’est un manque de conscience professionnelle. On a joué un match de corpo. On n’a pas respecté ce que l’on avait prévu. Je suis déçu car on a bafoué le jeu et les règles. Ce n’est pas chacun pour soi. Ça a été un match fantôme, un match de honte. »
Luis Fernandez (entraîneur-manager du PSG) : « Je suis extrêmement content de la prestation et du comportement de mes joueurs. Nous avons produit du jeu, beaucoup de bonnes choses. Je suis d’autant plus satisfait que nous avons du composer avec pas mal d’absences. Le PSG c’est un groupe. Tous mes joueurs sont des titulaires potentiels. Lorsque l’on entame un match de la sorte, c’est beaucoup plus simple par la suite. Ce PSG a envie de bien jouer, et il est de mieux en mieux. Ce soir, j’ai vu de la qualité dans tous les secteurs du jeu. Je constate qu’avoir fait souffler Aloisio, Paulo Cesar, Cardetti et Fiorèse leur a fait beaucoup de bien. Je veux le titre de champion et c’est aussi ce que les supporters attendent. C’est donc notre objectif numéro un. »

Paulo Cesar (milieu de terrain du PSG) : « Nous avons fait un très bon match en jouant bien. Cela commence à prendre forme. C’est maintenant aux joueurs de faire le nécessaire pour que nous jouions aussi bien à chaque sortie. Je suis également très content de marquer ce but extraordinaire. Marquer, c’est important pour la confiance. »

Les notes du Parisien :

Letizi (6). Comme d’habitude, ses prises de balle sûres ont désespéré les attaquants guingampais. Sa sérénité s’est propagée sur l’ensemble de la défense.
Cristobal (6). Le latéral droit espagnol a fait quelques erreurs qu’il a immédiatement corrigées grâce à sa combativité.

Pochettino (6,5). Après deux matchs moyens face à Bastia et Montpellier, le capitaine parisien s’est retrouvé. Le retour à une défense à quatre n’y est pas étranger. Il a sécurisé l’équipe et s’est à nouveau imposé en patron.

Heinze (6). La charnière qu’il forme avec Pochettino est l’une des meilleures de France. Cette complicité est beaucoup moins flagrante quand l’équipe joue avec trois défenseurs.

Potillon (6). Le latéral gauche parisien n’avait pas joué en championnat depuis la deuxième journée. Il s’en est honorablement sorti en ne laissant aucun espace à Saci.

Déhu (6). Placé seul devant la défense, l’ancien capitaine a réussi un bon match. A l’origine du premier but d’Aloisio, il a dominé les débats aériens.

Fiorèse (6,5). Milieu droit, il a une nouvelle fois démontré sa polyvalence. Il offre le deuxième but à Aloisio. Quel que soit son poste, il est disponible, combatif et a le sens du but. Remplacé par Ogbeche (86e).

Paulo Cesar (8). Il a inscrit ses 3e et 4e buts en trois matches. Le premier, spectaculaire, a donné le ton de la soirée. Milieu de terrain axial, il a donné l’impression d’avoir joué à ce poste toute sa vie.

Benachour (7). Milieu gauche, l’international tunisien a démontré ses facultés d’adaptation. Sa précision est redoutable, comme le prouve sa passe décisive sur le but de Cardetti. Remplacé par Teixeira (79e).

Aloisio (7). Son doublé va lui faire beaucoup de bien au moral. C’est l’une des meilleures nouvelles de la soirée. Opportuniste sur son premier but, il inscrit son second sans trembler. Très en jambes, il adresse une passe décisive sur le deuxième but de son compatriote Paulo Cesar. Touché aux adducteurs, il est sorti sous l’ovation du Parc et a cédé sa place à El Karkouri (69e) placé au poste de latéral droit.

Cardetti (6,5). Soulagé par la présence d’un deuxième attaquant, il a su profiter des espaces et a inscrit son cinquième but sous les couleurs parisiennes.


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


 

Loic
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