Sélectionner une page

PSG – La Roche-sur-Yon 6-1, 11/02/79, Coupe de France 78-79

Dimanche 11.02.1979, Coupe de France, 1/32 de finale à Montaigu, au Stade municipal :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – F.C. YONNAIS (D3) 6:1 (1:0)
– 6 282 spectateurs. Buts : Mustapha Dahleb, 44′ ; Mustapha Dahleb, 48′, Armando Bianchi, 50′ sur penalty, Carlos Bianchi, 60′, Carlos Bianchi, 69′, É.Grellier, 71′, Carlos Bianchi, 78′.
L’Équipe du PSG : Dominique Baratelli – Jean-Marc Pilorget, Thierry Morin, Jean-Michel Larqué, Éric Renaut – Dominique Bathenay, Armando Bianchi, François Brisson – Bernard Bureau, Carlos Bianchi, Mustapha Dahleb (François M’Pelé, 80′). Entraîneur : Vélibor Vasović.


Maillot utilisé (avec le numéro sous le sponsor) :

maillotCdF


Photos du match :

Thierry Morin à la lutte avec le vendéen Mazouin (source: Ouest-France, collection A. Guilloteau)

Le capitaine, Dominique Bathenay, balle au pied (Souvenirs de 1ère Division)


Compte-rendu (Ouest-France) :

Le PSG de Carlos Bianchi met une raclée aux Yonnais en 32es

Baratelli, Larqué, Bathenay, Bianchi, Dahleb… Le casting est prestigieux ce 11 février à Montaigu. Mais la marche est trop haute pour les hommes de Gilles Raingeard. Devant plus de 6 000 spectateurs, sur la pelouse de Montaigu, ils vont se démener comme de beaux diables. C’est Dalheb, le racé milieu de terrain offensif parisien qui ouvre le bal, quelques minutes avant la mi-temps. Puis les buts s’enquillent. Le célèbre goléador argentin réussira un triplé en vingt minutes. Les Yonnais parviennent à sauver l’honneur par l’un des frères Grellier, Éric, qui marque à la 70e minute

Compte-rendu (France Football) :

Le réveil de «M. Carlos»

Ce ne fut, à vrai dire, qu’une formalité pour l’équipe du Paris-Saint-Germain d’éliminer, dimanche, les courageux amateurs de La Roche-sur-Yon sur le très coquet stade de Montaigu dont le terrain présente cette particularité appréciable de ne pas retenir l’eau qui tombe. De ce fait, malgré la pluie souvent battante, la pelouse était impeccable, quoique quelque peu glissante. Mais on le comprend naturellement.

En fait, les Parisiens nous gratifièrent d’une première mi-temps quelque peu soporifique, mais c’était une mi-temps d’observation. Et, d’ailleurs, on pouvait, au travers de certaines actions, déceler assez rapidement quel serait le résultat final. C’est que les Parisiens s’attachèrent à jouer avec beaucoup de sérieux. Et firent courir souvent les généreux amateurs qui n’arrivaient pourtant que fort rarement à inquiéter Baratelli. C’est d’ailleurs la témérité de ces amateurs qui fut sans doute, au début de la seconde mi-temps, à l’origine de l’avalanche qui déferla soudain sur eux. En effet, le demi Grellier, à la quarante-troisième minute, effectua une action offensive remarquable sur laquelle il obtint un corner qui ne donna pas de résultat.

Mais la réplique fut immédiate, puisque, après une grande mêlée devant les buts du gardien yonnais Baudry, deux tirs, un d’Armando Bianchi et un de Bureau, détournés coup sur coup par les défenseurs, Dahleb allait, sur le corner qui s’ensuivit, marquer le premier but sur une très courte passe de Carlos Bianchi. Dahleb, d’ailleurs, allait sonner le glas des espoirs des amateurs, puisque, quatre minutes plus tard, il fonçait seul au but et marquait comme à la parade un but dans le coin gauche des filets du gardien Baudry. Les choses allaient s’accélérer, puisque, deux minutes plus tard, Dahleb ayant été déséquilibré dans la surface de réparation, il bénéficiait d’un penalty qu’Armando Bianchi transformait sans rémission. Trois buts en six minutes, c’était le glas sonné pour l’équipe de La Roche-sur-Yon qui essaya de réagir courageusement, mais fut accablée par un quatrième but marqué par Carlos Bianchi sur une ouverture dé Bathenay.

Carlos allait d’ailleurs faire un triplé, puisque, à la soixante-neuvième minute, ii marquait un second but sous la barre, sur un centre de Bureau, cette fois-ci. Enfin, à la soixante-dix-huitième minute, il inscrivait son troisième but, sur un centre de Bathenay, consécutif à une belle ouverture de Dahleb. Comme on le voit, Bianchi et Dahleb, cinq buts à eux deux, avaient été les grands artisans de cette large victoire des Parisiens, mais entre-temps, il faut quand même noter que La Roche-sur-Yon parvint à sauver l’honneur magnifiquement par Eric Grellier sur un coup franc que n’auraient démenti ni Platini ni Michel.

BATHENAY nouveau capitaine

Encore du nouveau, dimanche à Paris-Saint-Germain, puisque, outre la rentrée prévue de longue date des « exclus », Carlos Bianchi et Dahleb, c’est Dominique Bathenay qui portait le brassard de capitaine. Les deux rentrants, Carlos Bianchi et Dahleb, en faisant un festival offensif, et Bathenay furent d’ailleurs parmi les meilleurs Parisiens du jour. Et, comme on demandait à Vasovic pourquoi c’était finalement Bathenay qui était désormais le capitaine de l’équipe parisienne, l’entraîneur du P.-S.-G. nous répondit, avec son humour habituel « C’est à la suite des événements que vous connaissez ! De toute façon, je suis content d’avoir fait de Bathenay le capitaine de cette équipe, j’espère que cela durera longtemps, car Bathenay, croyez-moi, et là je suis en désaccord avec la majorité de l’opinion, est loin d’être un joueur fini. Il man-que tout simplement d’un peu de confiance, car il vient d’arriver, et, rappelez-vous que Keegan ne fut pas bon du tout à Hambourg au
cours de sa première saison. Donc, il faut faire crédit à l’ancien Stéphanois. »

Il va sans dire que Vasovic est fort satisfait de ce large succès, puisque, désormais, c’est la Coupe de France qui est son objectif numéro un. « En effet, dit-il, il ne peut, pour nous, être question en Championnat que de gagner deux ou trois places, pas plus. Alors que nous pouvons peut-être faire une plus grande carrière dans cette épreuve qui passionne le public français. Et je suis satisfait que mes joueurs aient abordé ce match avec beaucoup de sérieux et beaucoup de volonté, et aussi d’intelligence, car il faut dire que nous étions quelque peu inquiets au départ en pensant aux résultats de Sochaux et de Laval enregistrés la veille. Mais, très vite, nous nous sommes rendus compte que nous avions heureusement un adversaire à notre portée. Et quand il y eut trois buts de marqués, en six minute, eh bien, le match était terminé. »


Le stade :

Le stade Municipal de Montaigu (Vendée)


 

Loic
Suivez-moi
Les derniers articles par Loic (tout voir)