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PSG – Lens 0-1, 01/11/03, Ligue 1 03-04

Pedro Pauleta (Ch. Gavelle)

Dimanche 02.11.2003, Championnat de France, Ligue 1, 12e journée (4e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – R.C. LENS  0:1 (0:0)
– 38 521 spectateurs. But : D.Moreira, 78′.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Bernard Mendy, Talal El-Karkouri (Alioune Touré, 79′), José-Karl Pierre-Fanfan, Gabriel Heinze – Selim Benachour (Romain Rocchi, 79′), Frédéric Déhu, Lorik Cana (Franck Dja-Djédjé, 88′), Modeste M’Bami – Pedro Pauleta, Branko Bošković. Entraîneur : Vahid Halilhodžić.
Avertissements à Selim Benachour, Frédéric Déhu et Gabriel Heinze.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 2003-04 (collection MaillotsPSG)


Billet :

0304_PSG_Lens_billet


Programme :


Photos du match :

L'entrée des joueurs (Ch. Gavelle)

L’entrée des joueurs (Ch. Gavelle)

Action sur les buts lensois (Ch. Gavelle)

Action sur les buts lensois (Ch. Gavelle)

Gabriel Heinze balle au pied (Ch. Gavelle)

Gabriel Heinze balle au pied (Ch. Gavelle)

Branko Boskovic (Ch. Gavelle)

Branko Boskovic (Ch. Gavelle)

Passe de Heinze (Ch. Gavelle)

Passe de Heinze (Ch. Gavelle)

Pedro Pauleta (Ch. Gavelle)

Pedro Pauleta (Ch. Gavelle)

Le Virage Auteuil (Ch. Gavelle)

Le Virage Auteuil (Ch. Gavelle)


Vidéo (le but) :

[youtube

]


Compte-rendu (psg.fr) :

Les sirènes de l’hiver…

En dépit de son élimination mercredi à Gueugnon, Paris n’avait plus perdu depuis le 14 septembre dernier. Lens et Moreira qui restaient sur une bonne série ont mis un terme à tout cela. Comme l’ont souvent répété les Parisiens, c’est après leur première défaite que l’on jugera de leur capacité à bien réagir. Ce coup de froid leur offre l’occasion de le montrer.

Tête basse, mine renfrognée ou mains sur les hanches, c’est selon. Reste que l’on lisait bien la déception parisienne dans ce qu’elle suggérait au sortir de cette rencontre. Alors voilà, Lens a mis un terme à une série d’invincibilité qui avait débuté début septembre par une victoire face à Toulouse (2-1, le 14 septembre). L’élimination en coupe de la Ligue face à Gueugnon n’a donc pas été prise comme l’avertissement qu’il signifiait.

Les excuses qui plaidaient coupables ont fait long feu au prétoire des sûrs de soi. Mais en football comme en justice, il faut attendre le verdict pour mesurer l’importance de l’erreur commise. Et ce discours-là, à sa façon, Vahid Halilhodzic a dû le tenir à ses troupes. « Déçu » par cette élimination en milieu de semaine, l’entraîneur parisien par souci de calendrier n’a certainement pas pu accorder l’importance que méritait un tel revers. Pourtant, il aurait certainement dû.
Reste que si Paris est surtout passé à côté de sa deuxième période, l’entrée en matière laissait à penser que, même le récent vainqueur de Lille et de Lyon ne devait l’effrayer. D’ailleurs, Mendy est le premier à se mettre en évidence.

L’international Espoir, sous les yeux d’ailleurs de son sélectionneur, gratifie le Parc d’un centre-tir qui file au-dessus des cages d’Itandje (2e). C’est une première alerte, pas la dernière. Car Mendy est en grande forme, et il a envie de le faire savoir. Dans la minute suivante, il cherche et trouve Pauleta, mais l’international portugais s’est mis à la faute. Il est hors-jeu (3e). Paris a donc tout de suite pris les choses en mains. Lens, dans un schéma classique, avance avec prudence. Bakari est le premier lensois à réagir mais son enchaînement contrôle-reprise de volée file au-dessus des buts d’Alonzo (13e).

Mendy fait le boulot

Puis, c’est Thomert qui agite le couloir gauche. Son travail termine sa course sur le flanc opposé. Moreira est à la réception, mais là encore sa volée est hors cadre (17e). Dans ce rôle excentré, Moreira n’apporte certainement pas tout son génie à Lens, tant mieux pour Paris, car l’un des derniers appelés chez les A peut être un véritable poison. Dans la minute qui suit cette action, Boskovic également très en verve, échappe au marquage de Bak. L’international polonais le bouscule dans la surface sans que l’on puisse dire s’il y a eu un contact délictueux. Quoi qu’il en soit, Monsieur Viléo tranche et désigne l’angle de sortie de but (18e).

Et il semble que cette rencontre extrêmement vivant mais crispée, ne peut que se jouer sur une erreur. On y croit même lorsque Coridon, peut coutumier du fait, n’appuie pas suffisamment sa relance vers Lachor, Mendy qui a senti le coup s’échappe vers Itandje avant que l’expérimenté Song ne se rende coupable d’une faute « idéale » à trente mètres de ses buts. L’avertissement qu’il récupère au passage a permis de parer au pire (29e). Dommage. Mais le meilleur, enfin presque, est à venir. El-Karkouri prend le relais de Mendy le long du couloir droit. Si Boskovic ne peut que voir filer ce centre parfait et fuyant, au deuxième poteau Pauleta est en embuscade et va ouvrir la marque lorsque Jabi se jette et sauve sur sa ligne (38e). Pauleta peut se prendre la tête entre les mains, le temps de son septième but en championnat n’est pas encore venu.

Le 4e arbitre s’en mêle et s’emmêle

C’est à peu près tout d’une première période où les actions en contre prennent le pas sur un travail plus construit. Il est vrai que la qualité athlétique des lensois force les Parisiens à jouer plus serré et plus prudemment. Si Paris a semblé confiant en rejoignant les vestiaires, cette sûreté va aller en se dégradant. Les Nordistes sont cette fois les premiers à se mettre en valeur. Une mauvaise relance de Dehu permet à Thomert de lancer Bakari, mais Alonzo est attentif (52e).

C’est encore une fois par le couloir droit que Paris va se donner de l’air. Mendy oriente le fruit de son travail vers le poteau opposé, Benachour est à la réception mais son petit pont sur Jabi est improductif (57e). Plus le temps passe, et plus Paris s’agace de ne pas trouver la faille. Si bien que l’on arrive à des scènes comme celle où Pierre-Fanfan chipe le ballon dans les pieds de Pauleta pour loger le ballon à l’extérieur du cadre (58e). Si l’intention est là, le manque de lucidité dans le dernier geste témoigne d’une certaine fragilité. Même Heinze, d’habitude plus malin, répond aux citations de Utaka. Si bien que la discussion vire à l’ubuesque. Si Heinze et le juge de touche ne trouvent pas de terrain d’entente, passe encore, mais que le quatrième arbitre vienne en rajouter avant de se faire renvoyer dans sa cahute par Monsieur Viléo, c’est tout de même fort de café (62e).

Moreira s’était fait oublier

Bref, la nervosité parisienne est palpable et ne demanderait qu’à se transformer en joie. On y croit lorsque cet infatigable Heinze pousse dans les filets un ballon remis de la tête par Boskovic, mais le drapeau du bout de la ligne s’était levé, anéantissant brutalement les cris surgis de l’arène (71e). Paris s’est repris après vingt premières minutes difficiles, mais Lens ne l’entend pas de cette oreille. Moreira particulièrement handicapé par sa position excentrée va tout de même trouver le moyen de faire parler de lui. Sur un coup-franc côté gauche, Thomert joue sur Moreira, esseulé au deuxième poteau. D’une puissante demi-volée aux six mètres, le meneur de jeu nordiste loge le ballon dans les filets d’Alonzo (78e). Imparable.

La suite sombre dans le brouillon. Paris noie son football dans le schéma physique que lui propose Lens. Grossière erreur. Il ne reviendra plus. L’histoire retiendra tout de même que lors de ce froid dimanche de novembre, un jeune homme (Franck Djadjedje) a fait ses grands débuts. Dans la froidure et dans la douleur. Et si dans son cœur, il faisait chaud, Paris a tout de même pris son premier coup de froid.

Réactions :

Vahid Halilhodzic (Entraîneur du PSG)
« Nous ne pouvions pas gagner ce soir. Lens a bien contrôlé le match, et leur victoire est méritée. Ils ont parfaitement défendu en nous coupant de nos attaquants. Dans le combat physique, le match était perdu d’avance. Ce soir, l’équipe a montré ses limites. En seconde période, j’ai su qu’on ne pouvait pas gagner. Je voulais alors faire un remplacement pour assurer le match nul, mais on a pris le but à ce moment-là. Notre réaction après le but a été désorganisée. Il faut maintenant se retrousser les manches et rester solidaires car je ne crois pas à ce passage à vide du mois de novembre. J’attends le mercato avec impatience car mon effectif est trop limité. Je ne possède pas le banc de Monaco ou de Lyon. Ce soir, nous n’avons pas été à la hauteur de l’événement. »

Joël Müller (Entraîneur de Lens)
« Je pense que c’est une victoire logique dans la mesure où on a su empêcher le PSG de construire son jeu. Nous ne nous sommes pas contentés de défendre puisque nous avons également su placer de bonnes attaques. Ce soir, nous nous sommes également rassurés défensivement. Sinon, il faut arrêter de parler de crise après chaque défaite du PSG. »

José Pierre Fanfan (Défenseur du PSG)
« Cette défaite fait d’autant plus mal que nous avions à cœur de nous racheter après notre élimination à Gueugnon en coupe de le Ligue. Même s’il n’y a pas d’incidence sur le classement, une victoire nous aurait permis de décrocher Nantes. Nous n’avons jamais réussi à emballer cette rencontre. Il ne faut pas non plus tout remettre en cause ce soir, car nous sommes encore quatrièmes. »

Bernard Mendy (Milieu de terrain du PSG)
« Ce soir, nous avions l’occasion de recoller avec le peloton de la tête, et tout reste encore possible. Nous avons le potentiel pour viser haut, mais pour cela il convient d’être plus rigoureux sur de petits détails. Ce sont ces petits détails qui nous coûtent chers ce soir. La saison est encore longue et après tout, nous sommes encore quatrièmes ce soir. »

Daniel Moreira (Attaquant et buteur de Lens)
« Nous avons parfaitement su maîtriser le PSG, le match parfait pour nous. Cela faisait également un petit moment que je n’avais pas retrouvé le chemin des filets. Nous avons su aller vite de l’avant en utilisant nos couloirs. »


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


 

Loic
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