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PSG – Lens 0-1, 12/04/03, Ligue 1 02-03

Jérôme Leroy (Ch. Gavelle)

Samedi 12.04.2003, Championnat de France, Ligue 1, 33e journée (9e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – R.C. LENS  0:1 (0:0)
– 43 284 spectateurs. But : D.Moreira, 46′.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Cristóbal Parralo, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Lionel Potillon (Alioune Touré, 67′) – Frédéric Déhu, Hugo Leal (Chigui Lucau, 79′), Jérôme Leroy, Stéphane Pédron – Ronaldinho Gaùcho, José Aloísio. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Frédéric Déhu et Gabriel Heinze.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :

0203_PSG_Lens_billet


Programme :


Photos du match :

José Aloisio dans la surface lensoise (Ch. Gavelle)

José Aloisio dans la surface lensoise (Ch. Gavelle)

Stéphane Pédron (Ch. Gavelle)

Stéphane Pédron (Ch. Gavelle)

Cristobal à la manœuvre (Ch. Gavelle)

Cristobal à la manœuvre (Ch. Gavelle)

Hugo Leal (Ch. Gavelle)

Hugo Leal (Ch. Gavelle)

Jérôme Leroy (Ch. Gavelle)

Jérôme Leroy (Ch. Gavelle)

Le Virage Auteuil à l'entrée des joueurs (Mouvement Ultra)

Le Virage Auteuil à l’entrée des joueurs (Mouvement Ultra)

Vue générale du Virage Auteuil

Vue générale du Virage Auteuil


Résumé vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Et ainsi va Paris…

Battu contre le cours du jeu par d’habiles lensois, les hommes de Fernandez ont surtout montré leurs incapacités à conclure. Rien de près ou de loin, n’a franchement ressemblé au dernier geste décisif. Trop esseulé, l’abnégation d’un Aloisio n’a pas pesé lourd face à Song et consorts. Et si ses rêves européens la feront encore avancer, Paris devra aussi se nourrir de ses nombreuses désillusions.

Au Parc des Princes

Il y a des mots pour tout, mais ceux qui devraient dire en même temps combien Paris peut nourrir regrets, amertumes et colères sont sûrement d’un autre temps. Et viennent d’un autre lieu. Car Paris a placé plus qu’en pointillés sa « douce velléité » de jouer la Ligue des champions la saison prochaine. En tombant chez lui, Paris a sûrement perdu plus que trois points, il a perdu l’espoir rationnel de s’animer pour un accessit.

En d’autres temps, d’autres lieux, on aura trouvé ça « tendu ». Mais devant le nombre croissant de rendez-vous « à risque », ce n’est qu’un rendez-vous de plus dans la courbe de la tension extrême. Paris et Lens ont donc beaucoup à gagner comme à se faire pardonner dans ce duel de champions en rendez-vous manqués.
Car en Artois comme à Paris, les désillusions ont été nombreuses, trop nombreuses.
C’est donc mêlé d’un parfum de la dernière chance et d’une fragrance enivrante que les deux formations se sont données rendez-vous au Parc.

D’ailleurs, ce n’est pas sans une tension certaine que les premiers contacts se font jour. Le duel Rool-Leroy ou encore celui entre Cristobal et Bouba Diop dégagent de cette intensité qui sied si bien à ces matches sur le fil du rasoir. Si Pédron – passé d’un camp à l’autre durant le mercato, faut-il le rappeler – allume la première mèche (2e), c’est l’incontournable Ronaldinho qui fait parler dangereusement son pied droit. Son premier coup-franc est certes manqué, mais au vu des gesticulations défensives lensoises, on a bien senti que le génie brésilien préoccupait (5e). On le serait pour moins.
Paris a donc choisi de prendre les choses en mains, et il faut un retour in extremis de Camara pour stopper une bonne combinaison à trois entre Leal, Leroy et Aloisio, ce dernier se faisant subtiliser le ballon alors qu’il était seul face à Itandje (7e). Le même Leal qui dans la minute qui suit croise un peu trop son tir dans la précipitation (8e) alors qu’Itandje sorti pour stopper le centre de Potillon, n’y était pas.

Aloisio touche du bois

Lens tente bien de chiper quelques ballons au milieu parisien, mais le travail fournit par Blanchard, Thomert et l’inusable Bouba Diop pêche dans la finition. Si bien que Sibierski est contraint de jouer un peu plus bas qu’à l’accoutumée.
Tant mieux pour les joueurs de Fernandez, même si les accélérations de Utaka ou de Moreira font courir du froid dans le dos.

Comme souvent, Paris compte sur son étoile brésilienne pour déverrouiller le cadenas adverse. Et comme souvent, c’est sur l’une de ses accélérations que Ronaldinho dépose la bonne moitié de la défense adverse avant d’être stoppé dans son élan (régulièrement ?) par Song (31e). Mais Monsieur Ruffray n’y trouve rien à redire, il va falloir trouver autre chose.

La mode est aux coups de pied arrêtés ? Paris ne va donc pas s’en priver, et cette fois le coup de patte de « Ronnie » trouve le mauvais pied de Heinze. Le droit. (37e). Et Lens pendant ce temps là ? Ils continuent de surprendre par quelques attaques en règle initiées sur les côtés. Bien servi par Sibierski, Thomert est même à deux doigts de tromper Alonzo, la défense parisienne se montrant un peu trop statique (41e)…

Juste avant le repos, il faut encore s’en remettre à la botte « ronaldinienne ». Beaucoup plus excentrés que les autres, ce coup de pied le long de la ligne de touche termine sur la tête d’Aloisio, avant d’échouer sur la transversale (43e).
Un solide avertissement qui ne réfrène pas les ardeurs nordistes puisque aussitôt revenus du repos, les hommes de Muller trouvent la terre promise.
C’est ce diable de Thomert qui échappe au rigoureux Heinze pour trouver le pied gauche de Moreira. C’est juste et précis, sans fioritures, bref, ça fait mal (46e). Cueilli à froid, Paris est mené alors que rien ne le prédestinait à un tel scénario. Coup dur.

Le hold-up parfait

Lens qui n’a jamais perdu en ayant ouvert la marque lors de ses sorties (trois victoires et deux matches nuls dans un tel cas de figure, nda) a en outre des statistiques qui plaident en sa faveur. Paris qui n’en sait sûrement rien, sait qu’il a une obligation de résultat. Ce soir, c’est aussi sectaire qu’un « marche ou crève ». Sur un corner de Ronaldinho mal négocié par Leal, Pédron envoie son pied gauche juste à droite des buts d’Itandje (51e). Puis c’est au tour d’Aloisio, éternel travailleur de l’ombre ce soir, de bazarder comme il le peut un coup de tête mal cadré (54e).

Depuis l’ouverture du score, Paris court derrière quelques-uns de ses vieux démons, ces bestioles que l’on croyait pourtant oubliées. Il y a bien Heinze qui redonne espoir lorsque sa tête trouve la transversale (67e) mais ça ne suffit pas pour refaire naître l’espoir. Car on sent comme un sentiment d’abattement. Paris s’est relevé de beaucoup de choses cette saison, la question est de savoir s’il se relèvera de ce nouveau coup de poignard ? Faute d’audacieux dans la zone de vérité, Aloisio manquant par trois fois le geste décisif (tête détournée, 77e ; seul face à Thomert, 89e ; et une reprise du gauche manquée à bout portant, 93e), Paris ne trouvera pas la solution. Et il s’en faudra de peu que Bouba Diop, excellent l’autre soir, ne double la mise (76e), avant que Sibiserski n’offre le dernier grand frisson lensois de la soirée sur une reprise manquée (87e).

En d’autres temps, d’autres lieux, on aurait dit que tout est perdu. Mais il est dit que cette saison plus que les autres, Paris se battra jusqu’à sa dernière goutte de sueur. Ce soir, les grands rêves européens se sont peut-être envolés. Dans un autre camp, pour un autre jeu.

Réactions :

Luis Fernandez (Entraîneur-manager du PSG)
« Nous n’avons pas eu énormément d’occasions, mais Lens non plus. En première période, nous trouvons le poteau et l’arbitre nous refuse un penalty sur Ronaldinho. J’ai vu ce soir un bon PSG. Les absences de Fiorèse et d’Ogbeche m’ont incité à lancer Lucau dans le grand bain. Nous savions que cette formation lensoise était physique. Pour preuve, ce premier tacle très appuyé de Diop sur Cristobal… »

Joël Muller (Entraîneur du RC Lens)
« La victoire nous fuyait depuis quelques semaines. Nous allons maintenant tenter de confirmer face à Marseille lors de la prochaine journée de championnat. J’ai vu ce soir une formation lensoise déterminée avec un petit coup de pouce du destin. Gagner à Paris est une belle performance. »

Mauricio Pochettino (Défenseur et capitaine du PSG)
« Je suis triste. Ça va être difficile maintenant de se qualifier pour la Ligue des champions. Nous allons cependant continuer à travailler et à regarder le haut du classement. Nous nous rendrons d’ailleurs à Nantes pour l’emporter. Ce soir, je ne pense pas que la défaite soit méritée. Il nous a manqué un peu de réussite et de chance. Reste maintenant la coupe de France, un objectif important pour le club. »

Jocelyn Blanchard (Milieu de terrain et capitaine du RC Lens)
« Nous revenons de Paris avec les trois points grâce à pas mal de réussite. Défensivement nous avons été solides. Cette victoire va nous permettre de finir le championnat avec une qualification européenne en ligne de mire. Ce bon résultat demande confirmation face à Marseille. »


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


 

Loic
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