PSG – Lens 0-2, 06/02/05, Ligue 1 04-05

Dimanche 06.02.2005, Championnat de France, Ligue 1, 25e journée (12e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – R.C. LENS  0:2 (0:1)
– 34 111 spectateurs. Buts : A.Diarra, 41′ ; J.Leroy, 49′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Bernard Mendy, José-Karl Pierre-Fanfan, Mario Yepes, Sylvain Armand – Fabrice Pancrate, Lorik Cana (Felipe Teixeira, 85′), Hélder Cristóvão (Charles-Édouard Coridon, 67′), Sergueï Sémak – Reinaldo da Cruz, Pedro Pauleta. Entraîneur : Vahid Halilhodžić.
Avertissement à José-Karl Pierre-Fanfan.

Maillot utilisé :

Le maillot blanc utilisé par le PSG pour le match

Billet :

(collection La Mémoire du PSG)

Programme :

(collection La Mémoire du PSG)

Photos du match :

Les 22 acteurs dans les maillots noirs et blancs de l’opération « Speak Up Stand Up », de lutte contre le racisme (Ch. Gavelle)

José-Karl Pierre-Fanfan (Ch. Gavelle)

Bernard Mendy lancé (Ch. Gavelle)

Sergueï Semak à la poursuite de l’ancien parisien Leroy (Ch. Gavelle)

Pedro Pauleta (Ch. Gavelle)

Le Virage Auteuil : « Avec Nike, pas de racisme, tous les enfants à l’usine! »

Résumé vidéo :

Compte-rendu (PSG.fr) :

Paris broie du noir

Le PSG, en blanc ce soir, traverse incontestablement une période de turbulences. Toujours à la recherche de sa première victoire de l’année en championnat, Paris a concédé ce soir sa deuxième défaite d’affilée. Passeur, puis buteur, Jérôme Leroy aura été le bourreau des Parisiens.

C’est un Bernard Lama ovationné qui donne pourtant le coup d’envoi de cette rencontre placée sous le signe de la lutte contre le racisme. A cette occasion, les Parisiens évoluent ainsi en blanc et les Lensois en noir. Vahid Halilhodzic retrouve également sa place sur le banc parisien après deux mois de suspension.

Dans un Parc des Princes toujours plongé dans un mutisme total, le PSG est aculé sur son but en début de rencontre. Centres et corners se succèdent en faveur des visiteurs. Voilà qui réchauffe donc les 2000 chœurs Sang et Or présents ce soir à Paris. Cela faisait d’ailleurs quelques matches que le Parc n’avait pas ainsi résonné…

Pour sa première apparition dans son nouveau jardin, Semak offre à Pancrate une première balle en profondeur. Un ballon un peu top appuyé qui laisse cependant percevoir tout le talent du Russe dans la dernière passe. Mais ce sont toujours les Lensois qui monopolisent le cuir. Utaka tergiverse une première fois (14e), avant de tenter une puissante frappe que Letizi accompagne en six mètres (17e).
Incontestablement les Lensois ont pris le match par le bon bout.

But refusé pour le PSG

Il faudra finalement attendre la demi-heure de jeu pour assister à la première occasion nette des Parisiens. Bernard Mendy adresse une puissante frappe déviée par le dos d’un Lensois, mais bien repoussée par Itandje (26e). Les Lensois maintiennent cependant leur emprise. Cousin centre fort devant le but, mais Helder aux aguets dégage le ballon en corner (32e). On passe alors très rapidement de l’autre côté avec toujours Helder à la baguette, dans le rôle du passeur cette fois-ci. Le Portugais trouve la tête de Yepes, mais la balle termine sa course en corner (34e).

Intervient alors ce qui pourrait bien être le tournant du match. Monsieur Auriac refuse en effet le but de Pauleta suite à une légère charge sur Hilton (38e). Plutôt sévère, mais les Parisiens ne discutent pas trop. Dans la foulée Lens obtient un coup-franc le long de la ligne de touche. Leroy dépose le ballon sur la tête de Diarra, seul au second poteau, qui ajuste Letizi (42e, 0-1).

Dos au mur, Paris attaque la seconde période un ton au-dessus à l’image de cette frappe d’Armand (46e) et cette pichenette de Semak bien repoussée par Itandje (47e). Au plus fort de la domination parisienne, Lens portera pourtant l’estocade. Utaka accélère plein axe et sa frappe contrée termine dans les pieds de Leroy qui place le cuir dans la lucarne de Letizi (50e, 0-2). Terrible coup de massue sur le Parc des Princes !

Paris joue alors son va-tout. Mais lorsque le dernier geste n’est pas approximatif, c’est au tour d’Itandje de s’interposer devant Pauleta (80e). Pour ceux qui en doutaient encore, Lens va nettement mieux. Pour sa part, le PSG devra encore patienter. Mais pas trop, car dimanche prochain se profile certainement le match le plus important de la saison.

Réactions :

Francis Graille (Président du PSG)
« Il y avait beaucoup de déception dans le vestiaire. Il va maintenant falloir se concentrer sur le match de dimanche, en Coupe de France, face à Bordeaux. Nous jouerons notre saison sur cette rencontre. C’est l’état d’urgence après cette nouvelle défaite. Ce soir, nous nous sommes créés de nombreuses occasions, mais la réussite n’était pas au rendez-vous. Par ailleurs, j’ai vu des choses inadmissibles dans les tribunes. Détourner le slogan de la campagne en affichant une banderole « Allez les blancs » ou entonner la Marseillaise… J’aime mon pays, mais il y a des choses qui ne se font pas. »

Gervais Martel (Président de Lens)
« On attendait ce genre de match depuis pas mal de temps. On gagne, mais en plus dans l’esprit, on y est de première à la dernière minute. Cela nous sort d’une mauvaise série. J’ai par ailleurs une pensée pour Francis Graille. En dix-sept ans de présidence, j’ai rarement vu tel comportement de la part du public. Je n’ai pas de jugement sur le fond, mais sur la forme c’est inadmissible. Ce doit être difficile pour lui, car c’est un homme très sympathique et passionné. »

Francis Gillot (entraîneur de Lens)
« Après Strasbourg, c’est un deuxième match référence. Nous nous étions fixés pour objectif de bien récupérer le ballon et nous y sommes parfaitement parvenus. On ne va pas pour autant s’enflammer car on revient de loin. Le maintien reste toujours d’actualité pour le RC Lens. Je ne veux pas parler de l’adversaire, j’ai déjà assez de problèmes comme ça avec mon équipe. Je ne jugerai pas le PSG car je sais que ce n’est pas facile de gérer une équipe ».

Jérôme Leroy (Milieu de terrain et capitaine de Lens)
« Ce soir, nous n’avons rien fait d’exceptionnel. Nous avons juste pris les trois points et on remonte doucement la pente. Mais on sait qu’elle reste savonneuse et que cela peut aller vite. Il faut remercier notre gardien, qui nous sauve en début de seconde période. C’est aussi grâce à lui cette victoire. Maintenant, Paris se retrouve dans la situation où nous étions avant eux. »

Le stade :

Le Parc des Princes