PSG – Lens 4-1, 14/04/00, Division 1 99-00
Vendredi 14.04.2000, Championnat de France, Division 1, 31e journée (3e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – R.C. LENS 4:1 (2:1)
– 44 436 spectateurs. Buts : Laurent Leroy, 33′, B.Rodriguez, 38′, Laurent Robert, 44′ ; Laurent Leroy, 49′, Laurent Leroy, 84′.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – Aliou Cissé (Godwin Okpara, 87′), Talal El-Karkouri, Éric Rabésandratana, Igor Yanovski – Ali Benarbia, Pierre Ducrocq, Augustine Okocha (Édouard Cissé, 71′), Laurent Robert – Laurent Leroy, Christian Corrêa (Mickaёl Madar, 78′). Entraîneur : Philippe Bergeroo.
Avertissements à Ali Benarbia, Christian Corrêa et Talal El-Karkouri.
Expulsion : D.Sénac (entraîneur ; du banc), 89′.
Maillot utilisé :
Billet :
Programme :
Photos du match :
Vidéo :
Compte-rendu (psg.fr):
Le sourire jusqu’aux oreilles, la mèche rebelle, « Lolo » Leroy sait qu’il vient de frapper un grand coup. Trois buts dans la carrière d’un attaquant ça compte. Son coup de maître a fait de lui, un nouvel héros du Nord. Après Lille, Lens et Calais, c’est au tour maintenant de Leroy de faire briller des horizons assombris depuis des années. Après Christian, Paris s’est-il trouvé un nouvel héros ?
En tous cas, cette doublette à de l’or au bout des semelles, de quoi faire rêver, si le spectacle pouvait se donner en dehors des frontières dans quelques mois…Car ça y est enfin, les deux magiciens du PSG sont de nouveau réunis. En laissant place à une trop longue série de spectacles en solo une semaine avant Noël (Auxerre-PSG), Okocha et Benarbia avaient privé leur public de jolis tours à l’esbrouffe. Entre temps, le magicien africain s’est offert une tournée au Nigéria, là-bas devant son public, tandis que son compère assurait la promotion de tout un groupe devant des milliers de spectateurs en France. Bref, une belle histoire de deux prestidigitateurs qui ont à chaque fois sorti de leurs chapeaux, de bons ballons de but plutôt que des animaux aux longues oreilles. On a la spécialité que l’on mérite.
Après plus de quatre mois donc, les amateurs de confiseries en tout genre vont donc retrouver les douceurs qui, il y a peu, leur caressait les papilles. Pour leur spectacle de rentrée, le lieu du spectacle affiche complet. Seule la pluie est venue contrarier les tours qui remplissent les sacs à malice de nos deux hommes.
Mais face à eux, ce soir, il y a des Nordistes qui ont le vent en poupe, et qui se sont trouvés des ailes de l’autre côté de la Manche. Et puis fait rare pour être signalé, François Brisson a titularisé à la pointe de son équipe l’ancien parisien, Bruno Rodriguez. A ses côtés, Pascal Nouma ne cache pas sa joie à retrouver une fois l’an cette pelouse du Parc qui le vît débuter. Et c’est d’ailleurs les coéquipiers de Nouma qui sont les premiers à vouloir déjouer les plans de nos magiciens et de leurs amis. El-Karkouri sauve même une frappe de Brunel (7e) qui prenait le chemin des filets.
Nouma n’est pas en reste, et rêve certainement de marquer sur ses terres, mais cette fois le tir est trop enlevé (13e). Les artistes associés n’ont que faire de ces manières, et c’est Okocha qui allume le premier pétard (mouillé) obligeant Warmuz à goûter à la chaleur d’une pelouse détrempée. On se dit que le climat pourrait avoir raison du spectacle, et il n’en est rien. Si Paris ne parvient pas complètement à exposer tous ses arguments, on sent les hommes de Bergeroo maîtres du spectacle qu’ils tiennent à offrir aux 45 000 spectateurs présents.
Christian bute sur Warmuz, bien sorti (23e), mais dix minutes plus tard à peine, Robert déboule à gauche et adresse un centre puissant à ras de terre au premier poteau. Laurent Leroy se jette et coupe la course du ballon. Warmuz, le dernier pilier lensois est à terre et Leroy fou de joie (32e).
Mais les Nordistes reprennent le match avec les mêmes intentions. Nyarko prend la défense parisienne à dos, lance Rodriguez qui dribble Lama et s’ouvre le but ainsi vide (37e). Tout est à refaire, nos deux magiciens savent qu’il va falloir faire preuve d’un peu plus de malice pour tromper l’ennemi. C’est donc au tour de Benarbia de sortir de son chapeau, ses plus beaux tours. Un corner joué rapidement avec Robert, et voilà le ballon au fond des filets. Aussi vite passé, aussi vite au fond des filets (43e), et Paris regagne ses pénates avec le sourire.
Leroy fer de lance
Finalement, c’est un autre compère du spectacle qui va profiter au mieux de l’œuvre collective. Car ce soir, il s’agit bien d’une œuvre collective. Si Leroy échappe à Queudrue et file stopper son action sur Warmuz (46e), deux minutes plus tard, le ch’timi de Paris inscrit son deuxième but de la soirée. Suite à un relais quelque peu chanceux avec Christian, ce diable de Leroy propulse sans élan le caramel au ras du poteau (49e). Une friandise dont Paris raffole, et Boulogne et Auteuil ont bondi comme un seul homme.
Il était dit que ce serait le soir de Leroy. Le môme de Valenciennes a même l’occasion sept minutes plus tard de saluer avec son chapeau, mais s’il double Sikora par l’intérieur, Warmuz n’est pas franchement d’accord avec la suite du spectacle, si bien que Paris ne parvient pas à inscrire ce troisième but, synonyme de confort (55e). Et pour bien montrer à tous ce que c’est d’avoir Paris dans la peau, en quittant la pelouse, Nouma applaudit en direction des supporters, et appuie sa main très fortement sur son cœur, pour bien montrer qu’il n’a pas oublié la troupe dans laquelle naguère, il avait rodé lui aussi, ses premières gammes (62e).
Si Ismaël sauve sur sa ligne une fantaisie de Benarbia (73e), Paris n’est plus franchement loin de son meilleur niveau. A 3-1, on se dit presque – gourmands que nous sommes – que ce n’est peut-être pas assez. Lens a la tête à ras du gazon, fatigué sûrement par ses exploits européens. Mais des tournées des autres groupes, celui de Philippe Bergeroo n’en a cure.
Et comme une jolie sucrerie, c’est Leroy qui s’offre, et par là même, offre à Paris, son troisième but de la soirée, le quatrième des hommes en Rouge et Bleu. Puisqu’il fallait un artiste pour offrir le ballon qu sort du chapeau, c’est Benarbia qui donne la friandise, Leroy qui d’une tête plongeante la loge loin des tentacules du malheureux Warmuz (83e), et Paris qui tutoie les anges. Une fois encore, c’est un gamin du Nord qui fait l’actualité de ce début de week-end en ballon. Leroy est du Nord. Vive Leroy !
Réactions :
Laurent Leroy : « C’est jouissif de réaliser pareille performance dans un stade archicomble qui scande votre nom. On joue à fond, sans calcul. La Ligue des Champions est dans tous les esprits, mais il ne faut pas oublier de se concentrer maintenant sur Gueugnon. »
Le stade :
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