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PSG – Lille 4-1, 29/04/83, Division 1 82-83

Safet Susic taclé par Henry

Vendredi 29.04.1983, Championnat de France, Division 1, 33e journée (3e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – LILLE O.S.C.  4:1 (4:0)
– 18 000 spectateurs environ. Buts : Dominique Rocheteau, 4′, Pascal Zaremba, 6′, Safet Sušić, 21′, Dominique Rocheteau, 43′ ; Vérel, 84′.
L’Équipe du PSG : Dominique Baratelli – Philippe Col (Didier Toffolo, 79′), Jean-Marc Pilorget, Pascal Zaremba, Franck Tanasi – Jean-Claude Lemoult, Luis Fernandez, Mustapha Dahleb – Dominique Rocheteau (Nambatingue Toko, 62′), Kees Kist, Safet Sušić. Entraîneur : Georges Peyroche.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1981-82 (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile 1981-82 (collection MaillotsPSG)


Programme :


Photos du match :

Luis Fernandez à la lutte avec Muslin

Luis Fernandez à la lutte avec Muslin

Pascal Zaremba, qui marquera le 2ème but parisien

Pascal Zaremba, qui marquera le deuxième but parisien

Safet Susic taclé par Henry

Safet Susic taclé par Henry


Compte-rendu (L’Equipe) :

Il n’y a donc pas eu de match. C’est dommage pour l’intérêt de la rencontre, car il n’y en avait… plus, puisque les Parisiens menaient largement à la mi-temps, ayant pris le large, il est vrai, à l’issue d’une première période extraordinaire, au cours de laquelle ils connurent le maximum, ou presque, de réussite.

Il est vrai aussi que l’attaque parisienne, quand elle est aussi bien alimentée, peut faire exploser toutes les défenses de France. Paris aura donc bien préparé son futur quart de finale de Coupe, Lille beaucoup moins bien.

Prémonition de la part de l’entraîneur lillois ? Toujours est-il qu’Arnaud Dos Santos nous confiait quelques minutes avant le match : « Nous préparons, c’est vrai, le match de Coupe qui nous attend mardi contre Rouen. Une bonne performance ici serait la meilleure des choses. Mais attention, il nous faut éviter aussi le « carton », car ce serait catastrophique. »

Toujours est-il qu’à la mi-temps le Paris-Saint-Germain menait tout bonnement 4-0. 4-0, vous avez bien lu ! Et ce n’était pas cher payé compte tenu des innombrables occasions que les partenaires de Zaremba s’étaient procurées au cours d’une période de rêve, euphorique et euphorisante pour le public.

Rarement l’équipe de Peyroche n’avait affiché une telle maestria, une telle volonté de gagner, une telle technique collective superbe, bref, tout l’arsenal y était passé devant onze Lillois complètement décontenancés, K.-O. debout et qui sombrèrent corps et biens au fil des minutes.

Quand on pense que la défense lilloise était avant cette rencontre la troisième meilleure défense de France… On pourrait se poser des questions tant les protégés de Dos Santos, hier soir au Parc des Princes, avaient accumulé les erreurs, les fautes de placement, les bévues techniques.

Nous n’allons pas vous infliger la litanie des nombreuses occasions offertes aux Parisiens grâce à un Susic toujours aussi étincelant et à un Dahleb qui avait pris le mors aux dents. Rocheteau et Kist se sont bien régalés, merci pour eux. Mais tous les joueurs de Paris avaient participé à cette fête, à cette débauche d’offensives tous azimuts.

Quel festival !

Cela avait commencé dès la 4′ minute, à la suite d’un gros travail de Kist sur l’aile gauche et qui avait résisté à plusieurs charges. Premier clin d’œil du destin : un contre, et Rocheteau, tout seul dans les six mètres lillois, n’avait aucune peine à tromper Bergeroo.

Deux minutes plus tard, à la suite d’un coup franc de Dahleb pour un fauchage de Susic par Stephane Plancque, Zaremba tout seul comme à la parade reprenait le ballon de la tête. Et de deux ! Deux minutes plus tard, Fernandez, en bonne position, avait lui aussi une très belle chance d’alourdir la marque. Mais c’est surtout à la 12e minute que le public s’enflamma encore à la suite de deux tirs terribles de Zaremba et de Kist que Bergeroo repoussait avec bonheur en l’espace d’une seconde.

Ce qui devait arriver arriva, au milieu d’une superbe domination parisienne, vous l’avez deviné, le troisième but ! A la suite d’un débordement de Rocheteau, repris par un tir brossé du droit de Susic. Une petite merveille technique dans le genre. Et, à la 43e minute, Susic rendait la pareille à Rochetcau qu’il lançait en plein axe du but. Sans doute l’international était-il à la limite du hors-jeu, mais ce quatrième but concrétisait une supériorité énorme, manifeste dans tous les domaines. Et quand on aura ajouté qu’un cinquième but au moins aurait dù être inscrit à la 26e minute, à la suite d’une succession extraordinaire de passes entre les Parisiens, pour voir finalement Fernandez percuter la barre transversale, vous aurez deviné et compris qu’il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain sur cette première mi-temps : le PSG, qui aura donc bien préparé son futur quart de finale de Coupe contre Brest. On n’en dira pas autant du LOSC.

Bien évidemment, la deuxième période eut beaucoup moins de tenue, entendez par là qu’il y eut sans doute moins d’occasions dans la mesure où les Parisiens « levèrent le pied ». Il n’empêche que les protégés de George Peyroche se procurèrent encore après le repos plusieurs occasions de conclure, et notamment à la suite d’un énorme travail de Rocheteau pour Kist qui se présentait seul devant Bergeroo. Et le gardien lillois – qui fut étincelant hier soir – détournait le tir du Hollandais du bout… des orteils ! Tout comme il se mettait encore en évidence sur de très bons tirs de Dahleb et de Toko, rentré à la place de Rocheteau.

Penalty détourné

Quant aux Lillois, ils desserraient un peu l’étreinte, sans toutefois réussir à faire trois passes de suite. Il n’empêche qu’ils eurent une fameuse occasion de réduire la marque, lorsque M. Vautrot leur accorda un penalty, semble-t-il généreux, pour une bousculade de Toko sur Henry (63′). Mais chargé de la sanction suprême, Muslin décochait un tir trop mou que Baratelli détournait superbement en corner.

Décidément, ce n’était pas la soirée des Lillois hier soir, archidominés et donc battus de la plus nette façon qu’il soit. La fin du match n’offrait aucun intérêt, si ce n’est une tête de Kist et un tir de Toko, et c’est dans l’indifférence générale que Lille devait sauver l’honneur, à la suite d’un centre de Muslin que Verel reprenait en ciseau acrobatique retourné.

Le tir de l’ailier turc ricochait sur le montant avant de pénétrer dans les filets. Un remarquable exploit technique que bien des écoles cinématographiques devraient conserver dans leurs tiroirs !


Le stade :

Le Parc des Princes


 

Loic
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