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PSG – Lyon 2-1, 24/01/95, Coupe de la Ligue 94-95

David Ginola

Mardi 24.01.1995, Coupe de La Ligue, 1/8 de finale à Paris, au Parc des Princes :
PARIS SAINT-GERMAIN F.C. – OLYMPIQUE LYONNAIS  2:1 (1:1)
– 15 056 spectateurs. Buts : Valdo Filho, 2′, Deplace, 28′ ; Valdo Filho, 71′.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – Oumar Dieng, Antoine Kombouaré, Alain Roche, Francis Llacer – Jean-Philippe Séchet (Paul Le Guen, 66′), Pierre Ducrocq, Valdo Filho (Didier Domi, 89′) – Raï Oliveira, Pascal Nouma, David Ginola. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Francis Llacer et Alain Roche.
Expulsion : Alain Roche, 83′.


Maillot utilisé (col et poignets à liseré rouge et bleu) :

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Maillot domicile Coupe de France et Coupe de la Ligue de 1994 à 1998 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Photos du match :

Pascal Nouma dans les airs...

Pascal Nouma dans les airs…

Antoine Kombouaré

Antoine Kombouaré

Pierre Ducrocq balle au pied

Pierre Ducrocq balle au pied

Un peu de tendresse dans ce monde de brut...

Un peu de tendresse dans ce monde de brutes…

David Ginola

David Ginola

Le Virage Auteuil

Le Virage Auteuil


Compte-rendu (Paris GO) :

LE LYON EST MORT CE SOIR

Compétition sans enjeu(x), la COUPE DE LA LIGUE est devenue au fil des mois un objectif pour un PSG en mal de résultats en Championnat. Malgré cet intérêt nouveau, ce n’était pas la grande foule au Parc… Mais où sont donc passés les quelques 44 000 supporters de janvier si aptes à « encourager » le onze francilien ? Devant leurs télévisions, pardi !

Après avoir sorti l’AJ AUXERRE (1-0) au premier tour de la compétition, l’équipe de la Capitale tombait sur un nouveau gros morceau de Division 1, l’OLYMPIQUE LYONNAIS, avec l’objectif de se hisser en quart de finale de la Coupe de la Ligue. Devant 15 000 spectateurs, soit la plus faible affluence de la saison à domicile, les deux formations se présentèrent amputées d’éléments non négligeables à savoir côté parisien, RICARDO, COLLETER, GUERIN, COBOS, BRAVO ou encore WEAH alors que du côté lyonnais, N’GOTTY, LAVILLE et MAURICE étaient ménagés. Ainsi, Luis FERNANDEZ en profita pour lancer dans le bain du haut niveau lejeune Pierre DUCROCQ, milieu défensif issu du centre de formation.

Sous un véritable temps de chien et sur une pelouse bien grasse, le PSG n’allait pas mettre beaucoup de temps à trouver la faille dans le dispositif adverse. En effet, il ne fallait pas arriver en retard au Parc puisque sur la première incursion des « Rouges et Bleus », Francis LLACER parvenait à adresser un centre à ras de terre côté gauche que Filho Candida VALDO convertissait en but d’un tir du droit croisé. Cela ne pouvait pas mieux débuter, non ? L’opposition n’en devint que plus alléchante. LYON, forcé de se lancer à l’assaut des buts parisiens, s’installa petit à petit dans le jeu et le public put alors savourer la prestation des deux protagonistes. Sur le banc de touche, Luis FERNANDEZ et Jean TIGANA se titillent gentiment et ce dernier salue à la demi-heure de jeu l’égalisation de ses protégés. Au départ, une incursion du tandem ROCHE—BARDON qui parvient à effectuer un double une-deux devant une défense parisienne bien immobile, et à la conclusion, une superbe frappe fusante de DEPLACE qui vient se loger dans le coin droit des buts défendus par Bernard LAMA, doublure de Luc BORELLI pour l’occasion, qui ne se prive pas pour faire comprendre son mécontentement… La rencontre n’en perd pas pour autant son engagement et avant la pause, RAI et Antoine KOMBOUARE auront la possibilité de battre l’exhubérant Pascal OLMETA. Le premier, par un superbe coup-franc qui se voit repousser par le poteau gauche; le second, par un violent tir du droit qui passe à côté de l’autre montant. Une première période satisfaisante, donc. Toujours sous la pluie, la seconde mi-temps démarre sur un rythme un peu moindre (la qualité du terrain n’y étant pas étrangère), seul RAI se procurera une occasion en vingt bonnes minutes !

Passée l’heure de jeu, l’entraîneur des GONES se décide à faire rentrer l’espoir tricolore Florian MAURICE à la place de BARDON et Luis FERNANDEZ l’imite en substituant Jean-Philippe SECHET par Paul LE GUEN. Emmenés par un David GINOLA pêtant de santé, les joueurs du PSG vont parvenir à reprendre l’avantage à la 70ème minute par l’intermédiaire de VALDO, décidemment dans un grand soir; le petit (mais grand par le talent) Brésilien parvenant à catapulter un ballon mal renvoyé par la défense lyonnaise. Et pan ! Pascal OMELTA va chercher pour la seconde fois le cuir au fond des filets, ce qui lui vaut d’être chambré par le Kop. A 2 à 1, et vingt minutes à jouer, la qualification semble acquise. Il n’en est rien tant les Lyonnais n’abdiquent pas. Ainsi, la rentrée de MAURICE permet à ses coéquipiers de tirer les dernières cartouches synonymes de prolonga-tion, et en l’espace de 10 minutes, la surface de réparation parisienne sera tout simplement squattée. A la 80ème minute, DELAMONTAGNE manque d’atteindre les sommets en lobant le portier guyanais mais LAMA parvient à détourner sa reprise de la tête sur le haut de la transversale ! Une parade, une ! Trois minutes plus tard, les GONES sont de retour et DELAMONTAGNE se voyant déséquilibrer par Alain ROCHE à l’entrée de la surface de réparation, l’arbitre Mr DE PANDIS leur accorde un coup-franc après avoir expulsé le capitaine francilien, qui sera donc automatiquement suspendu à Monaco. Florian MORICE se charge du coup de pied et le gardien international, d’une superbe claquette, dévie en corner. Et de deux Et comme pour bien faire, Bernard LAMA allait offrir au maigre public une troisième parade synonyme de qualification, en intervenant avec beaucoup de brio devant une dernière tentative de MAURICE. Et de trois !!!

Pour que la fête soit parfaite, le coach parisien sortait le héros du match, VALDO, sous les acclamations des spectateurs et permettait ainsi au jeune DOMI de faire ses débuts avec le onze majeur. Il y a des jeunes prometteurs au PSG, qu’on se le dise ! Voilà dorénavant l’équipe de Luis en quart de finale, la course au trophée n’en devient que plus sérieuse. Ce trophée qui risque fort d’être le seul de la saison…

Réactions :

VALDO : « C’est mon premier doublé au PSG. Je n’avais pas marqué depuis le match à Cannes. Je n’ai jamais douté de mes qualités car je sais ce que je vaux. En football, la roue tourne, il ne faut pas l’oublier. Dorénavant, je joue et je la ferme. »

LAMA : « Je crois que le public a vu un bon match et trois beaux buts. »

Notes :

LAMA : 14/20 Première période bien calme mais un but lyonnais malgré tout. En revanche, en l’espace de dix minutes et de trois parades exceptionnelles, il a confirmé son talent.

KOMBOUARE : 14/20. Rien à redire. Un bon match . Il a été tranchant dans ses interventions et appliqué dans ses relances.

DIENG : 10/20. Quelques erreurs de marquage sur RIVET et une prestation très moyenne.

ROCHE : 11/20. Explusé ! Rare pour Alain ROCHE. La note s’en ressent malgré sa maîtrise défensive.

LLACER : 13/20. Cisco toujours égal à lui-même dans son rôle défensif. Il s’est montré très collectif à l’offensive.

DUCROCQ : 14/20. Pour une première, ce fut une réussite. Le jeunot a tenu parfaitement son rôle et a été présent tout au long de la rencontre. Il y a de l’avenir dans ce joueur.

SECHET : 10/20. Match assez moyen. Il fut remplacé par LE GUEN à la 67ème minute qui a permuté avec LLACER.

VALDO : 16120. L’homme du match ! Un doublé mais aussi en prime de superbes passes. Quel brio ! Le petit Brésilien est de retour !!! Son remplacement par DOMI permit à ce dernier de se frotter quelques minutes à l’élite. A l’instar de DUCROCQ, il s’est décarcassé pour briller l’espace de quelques minutes. La relève du PSG passe par ce style de joueur et le onze parisien devra bientôt compter sur lui. Un peu endormi pour cette rencontre, il ne montra son talent qu’à deux ou trois reprises. Et sur terrain gras, seul la vivacité peut prévaloir.

GINOLA : 15/20. La hargne, la détermination et l’envie de louer sont les atouts de David. Il a démontré à ses détracteurs toute sa valeur au sein de l’équipe. Très collectif et technique.

NOUMA ; 9/20. Pascal ne nous a pas habitué à si peu d’entrain. Il a cherché tout au long du match une solution à sa méforme (physique ?) mais n’a jamais été à l’aise ni défensivement, ni offensivement.


Le stade :

Le Parc des Princes


Loic
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