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PSG – Nancy 1-2, 06/12/96, Division 1 96-97

L'ouverutre du score de Bruno Ngotty (JP Granvalet, archives personnelles)

Vendredi 06.12.1996, Championnat de France, Division 1, 21e journée (2e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – A.S. NANCY-LORRAINE  1:2 (1:0)
– 31 037 spectateurs. Buts : Bruno Ngotty, 2′ ; P.Fischer, 65′, Ph.Gray, 90′.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – Laurent Fournier, Alain Roche, Paul Le Guen, José Cobos (Didier Domi, 46′) – Vincent Guérin (Benoît Cauet, 60′), Bruno Ngotty, Raï Oliveira, Léonardo Araújo – Julio Dely Valdés, Patrice Loko. Entraîneurs : Ricardo Gomes et Joёl Bats.


Maillot utilisé (à manches longues) :

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Maillot domicile 1996-97 (collection MaillotsPSG)


Billet :

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Programme :


Photos du match :

Les Parisiens avant le coup d’envoi (JP Granvalet, archives personnelles)

L’ouverutre du score de Bruno Ngotty (JP Granvalet, archives personnelles)

Paul Le Guen

Leonardo devancé (HAC Foot Archives)

Julio Cesar Dely Valdés

Bruno Ngotty sera le seul buteur et le meilleur parisien du match

Dely Valdés au sol sous les yeux de Raï, l’image résume bien le match (O. Boitet)

Léonardo balle au pied


Compte-rendu (L’Equipe) :

Les cauchemars n’étaient donc pas réservés à Luis Fernandez. Ricardo et Bats n’ont sans doute pas dormi la nuit dernière et se préparent des jours agités. Leur PSG a concédé hier soir face à Nancy, qui n’avait empoché que 3 points sur 27 à l’extérieur et était 19ème du classement avant la rencontre, sa première défaite à domicile de la saison.

Les Lorrains peuvent croire au miracle et espérer rester en D1. Le PSG, lancé par un but initial de Ngotty (2′), a sombré après la pause sous les contres adverses. Fischer (65′) puis Gray (90′) ont plongé le leader dans le doute. Monaco fait désormais figure de grand favori dans la course au titre. Leaders depuis la 5e journée, les Parisiens vont sans doute céder leur couronne provisoire. Ils n’avaient plus perdu à domicile depuis une défaite face à Lille (0-1) lors du dernier exercice. Leur naufrage d’hier soir, qui survient après une victoire à Caen mais aussi un nul face à l’OM et une débâcle à Bordeaux, évoque celui de Montpellier (2-3) la saison passée.

Le PSG manque de puissance d’accélération, d’un leader charismatique, d’un patron. Ngotty l’est dans le jeu, pas en dehors. Les grognards sont fatigués, Dely Valdes doit d’urgence être remplacé par Anelka, qui peut relancer le PSG par sa vélocité. Paris ne sait plus gérer ses rencontres. C’est l’usure, le stress, la fatigue, c’est tout à la fois et c’est grave. La machine est déréglée. Ricardo joue sa réputation naissante en ce moment.

Quant au joker, il est attendu comme le Messie…

Une heure avant la rencontre apparaît une curieuse banderolle « Y en a marre » dans le Kop Boulogne. Au coup d’envoi, elle a disparu. Que signifiait-elle ? Mystère. Mais peut-être a-t-elle été réalisée par le fan club Benoît Cauet. En effet, comme à Caen, celui-ci est remplaçant et va finir par trouver le temps long. Malgré son bon début de saison, Cauet n’a pas sa place dans l’équipe actuelle du PSG… Il jouera sans doute à Lyon mardi en Coupe de la Ligue mais qu’en sera-t-il à Nantes samedi prochain ?

Du côté de Nancy, Bölöni aligne Oruma et laisse Bonora sur le banc des remplaçants. Les Lorrains tissent un épais rideau défensif devant les Parisiens. Mais ce bouclier se brise instantanément. Après une tête dans l’axe d’Avenet, Ngotty récupère le ballon à vingt-cinq mètres du but de Wimbée, contrôle de la poitrine, s’infiltre dans l’axe et marque d’une pichenette de l’extérieur du pied droit (2′). Voilà le PSG lancé en trombe sur le chemin du succès et une entame de match réussie. L’équipe de Ricardo débute mieux chez elle qu’à l’extérieur. C’est le but le plus rapide de la saison parisienne et le deuxième de Ngotty en deux rencontres. L’homme en forme, c’est lui.

Mais le PSG se désunit, sans raison. Le leader concède corner sur corner (7 en 45 minutes) et commet beaucoup de fautes qui auraient mérité d’être sanctionnées par des cartons jaunes. Oruma s’emballe : après une première tête non cadrée (9′), il est contré in extremis par Guérin (18′). Lécluse tente sa chance mais son tir est imprécis. PSG manque ses relances et s’endort.

Seul Leonardo esquisse des gestes de classe. Son absence de travail défensif lui a été reproché cette semaine, il se démultiplie donc. Petit pont sur Fanzel dans la surface de réparation (12′), ouverture pour Loko dont le centre instantané du droit est repris par Dely Valdes puis détourné en corner (15′). Le Panaméen est hors du coup alors que Loko court sur tout le front de l’attaque et est applaudi par le Kop Auteuil. Il prend le dessus sur Lécluse, chargé de le surveiller en individuelle.

Nancy place encore une banderille par Avenet dont la reprise de la tête est captée par Lama (23′), puis le PSG sort de sa torpeur. Tirs de Loko (26′ et 34′), passe de Dely Valdes pour Fournier. Son centre est détourné par Wimbée (29′), Rai se jette mais est trop court.

Loko obtient alors un coup franc à droite du but de Nancy. Rai glisse le ballon à Ngotty dont le missile s’écrase sur le poteau gauche du but de Wimbée, médusé. Un but, un poteau, c’est du Ngotty taille patron.

Au tour du Brésilien-passeur de s’illustrer. Rai aligne un coup du sombrero, un tir trop croisé et une tête sur corner sur laquelle il gêne Cobos. Il clôt en beauté la mi-temps alors que Fournier, Oruma et Roche se font soigner sur le pelouse.

Gray assomme les Parisiens

Le PSG a mené treize attaques contre cinq à son adversaire, mais le temps de possession du ballon est équilibré, ce qui est révélateur. C’est du 50-50. Le PSG, qui perd trop de ballons, n’est pas assez agressif et ne peut se dépêtrer d’un gros déchet technique, tente de creuser l’écart en début de deuxième période où Domi remplace Cobos.

Mais Nancy se libère. Oruma mène un contre survolté, Gray gêne Lama. Rai vendange encore une occasion, tout comme Dely Valdes, extrêmement maladroit. Il gâche un centre de Cauet (62′) qui vient de remplacer Guérin. Loko ne peut pas bien armer sa frappe. Et, évidemment, ce manque de réalisme – comme face à l’OM – cette vague d’occasions ratées, se payent comptant. Un corner de plus pour Nancy, une tête d’Avenet, puis une de Fisher, absolument seul, et c’est l’égalisation. Le capitaine lorrain a profité d’une grossière erreur de marquage (65′). A l’aller, Nancy avait obtenu le point du nul (0-0). Va-t-il provoquer une tempête au PSG en récidivant ?

Leonardo se précipite vers le but adverse et son centre tutoie le poteau (66′). C’est du hourrah-football, Dely Valdes s’écroule dans la surface, Loko va de droite à gauche, Leonardo tente de faire seul la différence, signe de faiblesse. Rai lui emboîte le pas. Il s’impose enfin sur l’aile droite mais ses derniers gestes ne sont pas à la hauteur. Nancy plie sans rompre.

Et le coup de grâce viendra à la dernière minute du temps reglementaire, quand Gray reprend de l’exterieur du pied droit un centre de Capiaux qui s’est débarrassé de Roche (90′). Paris est à terre et Nancy jubile.


Le stade :

Le Parc des Princes


 

Loic
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