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PSG – Nantes 2-1, 11/10/85, Division 1 85-86

8586_PSG_Nantes_RocheteauVendredi 11.10.1985, Championnat de France, Division 1, 15e journée (1re place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS SAINT-GERMAIN F.C. – F.C. NANTES  2:1 (1:1)
– 45 138 spectateurs. Buts : V.Bracigliano, 1′, Philippe Jeannol, 25′ ; Luis Fernandez, 50′.
L’Équipe du PSG : Joёl Bats – Michel Bibard, Jean-Marc Pilorget, Philippe Jeannol, Thierry Bacconnier – Fabrice Poullain, Luis Fernandez, Oumar Sène, Safet Sušić – Dominique Rocheteau, Pierre Vermeulen (Robert Jacques, 88′). Entraîneur : Gérard Houllier.
Avertissement à Oumar Sène.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1985-86


Billet :


Programme :


Photos du match :

Robert jacques, Joël Bats, Luis Fernandez et leurs coéquipiers saluent le public du Parc (T. Besnier)

Les nantais avant le coup d'envoi

Les Nantais avant le coup d’envoi

8586_PSG_Nantes_Susic

Tentative infructueuse de Safet Susic

Chevauchée de Luis Fernandez

Chevauchée de Luis Fernandez

8586_PSG_Nantes_Rocheteau

Démarrage de Dominique Rocheteau

Luis Fernandez dans ses oeuvres...

Luis Fernandez dans ses oeuvres, face à Burruchaga et Debotté…

Tête de Jeannol, qui prend le ballon qui aura échappé à Michel Bibard et Leroux…

Egalisation de Jeannol!

… et c’est le but de l’égalisation!

La joie des parisiens (Ch. Gavelle)

Dominique Rocheteau a reçu la belle de Fernandez et s’apprête à la lui redonner… (Ch. Gavelle)

… Luis la reprend… (T. Besnier)

… et trompe Bertrand-Demanes! (T. Besnier)

La joie de Luis Fernandez après son but

La joie de Luis Fernandez après son but…

La célébration des parisiens

La célébration des parisiens

Les deux buteurs du soir, voisins de vestiaires (T. Besnier)

La joie des joueurs et des dirigeants (T. Besnier)

8586_PSG_Nantes_Boulogne

Le Kop de Boulogne


Vidéo :


Compte-rendu (F. Balédent/A. Leiblang) :

Les Jaunes à Paris, c’est toujours l’une des affiches de la saison. La garantie d’un spectacle de qualité. La position des deux équipes au classement — le leader contre l’un de ses dauphins — rend plus palpitant encore cette fois le face-à-face que s’apprêtent à suivre plus de 45000 spectateurs. Ils ne repartiront pas déçus car ce sommet à la française sera quatre-vingt dix minutes durant d’une formidable intensité. Un choc de niveau européen au cours duquel P.S.G. va avoir pour la première fois la désagréable surprise de se retrouver mené à la marque sur son terrain. L’entrée en matière des Nantais sera en effet remarquable avec dès la 2e minute une balle de Bracigliano pour Amisse exceptionnellement déporté sur le flanc droit. Retour à l’expéditeur et du gauche Bracigliano vient crucifier Bats. Encouragés par ce départ prometteur les Jaunes seront pendant une bonne vingtaine de minutes les maîtres du jeu et du ballon. Morice et Amisse ont deux belles occasions au bout de leurs crampons. Mais la maturité acquise depuis le début de la saison par les Parisiens va leur permettre de ne pas céder à la panique. Ils reprennent leur football par le bon bout et à la 25e minute, ils vont refaire leur retard. Coup franc de Susic au coin de la surface de réparation et tête de Jeannol. C’est l’égalisation. Le but de la victoire viendra, lui, à la 50e minute et il sera l’œuvre — le chef-d’œuvre même — de Fernandez. Ratissant le ballon dans le rond central, il file en contre-attaque, sollicite Rocheteau pour un une-deux et après une course de cinquante mètres, il ne laisse aucune chance au gardien nantais. Malgré une folle dépense d’énergie de part et d’autre, plus rien ne changera jusqu’à la fin. Au classement, Nantes a un retard de huit points et Bordeaux est à sept longueurs.

Réactions :

G. HOULLIER : « C’était la première fois que nous étions menés au score chez nous, pendant 20 minutes Nantes nous à impressionnés. Un match fantastique de toute l’équipe et puis je crois le match qui à mon avis a été le déclic pour Luis et qui lui a peut-être permis de prendre l’envergure qui fut la sienne après ».

BIBARD : « Sur la photo, c’est sur le but de Philippe Jeannol, il y a un centre, je saute avec Leroux mais la balle est vraiment trop haute pour nous. Alors Philippe un peu plus loin la reprend pour marquer. Pour moi, le fait de jouer contre Nantes qui était mon ancien club ne m’a pas ému, c’était un match comme un autre, qu’il fallait gagner contre une des meilleures équipes du championnat. »

JEANNOL : « [La photo ci-dessus fixe un instant] gravé, marqué dans ma mémoire ! On perd 1-0 et puis, sur un coup franc de Susic, la balle passe au-dessus de Bibard et Leroux. Moi je suis juste derrière. Pour la petite anécdote, je me rappelle qu’au départ de l’action, je suis parti de loin avec de l’élan, et il a fallu que je me débarrasse de Ayache, qu’on se pousse un peu, qu’on se tire aussi un peu par le maillot et qu’à nouveau je le pousse pour pas qu’il me retienne. Je suis parti et le ballon m’est arrivé sur la tête. Difficile à mettre quand on voit la photo ! Mais enfin le résultat est là et cela nous a remis en selle.

[Sur la photo prise dans les vestiaires], ce sont les deux buteurs de la soirée. Luis et moi, juste après l’effort, on savoure la victoire, on se vide complètement. Nantes c’était important! Tout le monde nous attendait, comme à tous les matchs, mais plus particulièrement à celui-là. On a dit que c’était peut-être un des plus beaux matchs de championnat qui ait jamais eu lieu. C’est vrai que c’était intense. Nantes a été très bon, finalement cela prouve que cette année PSG est une grande équipe. »

ROCHETEAU « Sur la photo ci-dessus, c’est un une-deux avec Luis, je fixe un adversaire et lui redonne le ballon en pleine course pour marquer, c’est le genre de but qui fait plaisir celui de la victoire. Le fait de faire marquer, c’est maintenant une aussi grande joie que de marquer moi-même, ce que je ne pou-vais pas apprécier au tout début de ma carrière. Un match gagné grâce à notre volonté de vaincre et de notre esprit de groupe ».

POULLAIN : « Quand on joue contre son ancien club, cela fait toujours quelque chose, on veut toujours démontrer qu’on a bien fait de partir pour aller ailleurs. Sur l’ensemble du match, un match nul aurait peut-être été plus équitable, mais nous avons gagné c’était la suite logique de tous nos résultats. C’est pas toujours évident de jouer contre des copains, surtout quand on est opposé directement à un de ses meilleurs amis en l’occurence Pierre Morice, il y a des actions de jeu où l’on a peut-être quelques petites restrictions. »

FERNANDEZ : « Les deux photos ci-dessus, c’est le deuxième but, que je marque sur une passe de Dominique Rocheteau qui avait remisé en retrait et que j’avais suivi. Ce but nous a valu la victoire. Ce match-ci, on le voulait vraiment. Nantes aussi avait été bon ; et quand on marque un but de cette importance dans un stade plein à craquer on en garde un merveilleux souvenir, et puis c’est toujours la joie de marquer un but. On avait couru après le résultat puisque nous étions menés au score dès le début du match, mais à ce moment de la saison cette équipe parisienne avait une farouche volonté de lutter et de toujours vouloir le résultat. En ce début de saison, tout nous réussissait, on pouvait tout tenter, cela passait! Une des photos plus bas, nous sommes dans les vestiaires après la rencontre, c’est vrai qu’une fois le match fini, le résultat au bout, la joie est parmi nous, et elle est grande C’est toujours avec bonheur qu’on se retrouve. Je crois que le sportif recherche avant tout le résultat le meilleur possible, c’est pour cela que quand on gagne, on est toujours heureux. »


Le stade :

Le Parc des Princes


 

Loic
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