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PSG – Rennes 0-1, 28/11/00, Division 1 00-01

Lionel Letizi attentif

Mardi 28.11.2000, Championnat de France, Division 1, 18e journée (9e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – STADE RENNAIS F.C.  0:1 (0:1)
– 42 747 spectateurs. But : Chapuis, 30′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Jimmy Algérino, Éric Rabésandratana, Sylvain Distin, Grégory Paisley – Édouard Cissé, Pierre Ducrocq, Stéphane Dalmat, Igor Yanovski – Christian Corrêa, Laurent Robert. Entraîneur : Philippe Bergeroo.


Maillot utilisé (à manches longues) :

Maillot domicile 2000-01 (collection http://maillotspsg.wordpress.com)

Maillot domicile 2000-01 (collection MaillotsPSG)


Billet :

0001_PSG_Rennes_billet


Programme :


Photos du match :

Chapuis échappe à Pierre Ducrocq (archives MK)

Chapuis échappe à Pierre Ducrocq (archives MK)

Lionel Letizi attentif

Lionel Letizi attentif

Le Virage Auteuil

Le Virage Auteuil


Compte-rendu (psg.fr) :

Constat d’impuissance

Rennes, quinzième du championnat, n’a rien montré ce soir au Parc. Paris, non plus, mais Rennes l’a emporté. Terrible constat que celui d’une formation apathique qui n’a jamais été en mesure d’imposer le respect dans sa chapelle. Paris n’est plus l’équipe qui effrayait ses adversaires au simple murmure du mot « Parc ». Paris est aujourd’hui une bête malade qui doit se soigner.

Bernard Lama a quitté la pelouse le dernier. Exactement comme il y a six mois en faisant ses adieux au public du Parc. La tête haute, le sourire large, le sentiment du devoir accompli, un rien chambreur. Avec ce septième match sans victoire, les protégés de Philippe Bergeroo se retrouvent cette fois le dos au mur. Il leur faut impérativement gagner s’ils ne veulent pas hypothéquer l’avenir.

Si Philippe Bergeroo avait prévenu en annonçant un mois de novembre « terrible », rien ne laissait croire qu’il serait aussi dur, aussi difficile à digérer.

Dans cette rencontre, Paris a fait preuve de beaucoup de fragilité et d’immaturité. Certes l’équipe est jeune, et encore une fois les absences de dernière minute de Laurent Leroy (gastro-entérite) et Godwin Okpara (angine) ont dû être un véritable casse-tête pour l’entraîneur basque du PSG. Ainsi, c’est encore avec un onze inédit que Paris se présente sur la pelouse. Au milieu, Yanovski, Ducrocq, Edouard Cissé et Dalmat sont aux manettes. Mais c’est sur le banc que l’on se rend compte que l’entraîneur parisien a dû puiser dans les ressources : trois jeunes issus de la formation y ont pris place (Kelban, Abriel et Verschave).

Christian envoie la première flèche de la soirée d’un joli coup de tête trop croisé (9e). Paris a des envies de prendre les devants très rapidement, mais Rennes ne tarde pas à réagir. N’Diaye, sur un centre en retrait de Gourvennec, voit sa frappe contrée (20e) alors qu’elle prenait le chemin du but. L’homme en forme chez les Bretons c’est Cyril Chapuis. Il butte une première fois sur Létizi, après s’être échappé le long de son couloir droit. Deux minutes plus tard, le Rennais remet ça, bien lancé par N’Diaye. Il se glisse entre Distin et Paisley et d’une frappe piquée et enroulée de l’intérieur du pied gauche, envoie son ballon toucher le poteau droit de Létizi et filer au fond des filets (32e). C’est terrible pour Paris.

En même temps, la qualité du jeu des hommes de Bergeroo n’est pas là pour inquiéter plus que ça les hommes de Le Guen. Stéphane Dalmat et Laurent Robert, les plus remuants, tentent bien d’élever le niveau des débats. Mais Robert hésite à frapper (33e), et l’on sent bien sur cette action une réelle perte de confiance. Puis c’est au tour de Lama de sortir dans les pieds de Christian (34e), avant qu’Echouafni ne remette Paris sur ses gardes aprèq un coup de tête cadré (45e).

Boulogne range ses banderoles

On se dit alors que la « bronca » de Bergeroo dans les vestiaires parisiens a sûrement été terrible et que Paris va changer du tout au tout. Les courses inutiles, le manque d’engagement ajoutés à certaines incompréhensions liées à la nouveauté de la formation, et c’est Paris qui ne retrouve plus son football. On croit voir un peu de soleil lorsque Edouard Cissé sert, par-dessus la défense bretonne, Laurent Robert. Le meilleur buteur du championnat de France se retrouve seul face à Lama, qui remporte ce tête-à-tête (55e).

Comme les attaquants n’y arrivent pas, ce sont les défenseurs qui s’y collent. Paisley lâche une frappe en pleine course qui oblige Lama à boxer le ballon loin devant (65e). Paris va-t-il enfin trouver le chemin des filets ? On essaye maintenant avec les coups-francs. Rabe cherche le pied gauche de Robert. La frappe de l’international est cadrée mais Lama se couche bien (70e). Les défenseurs partent à l’abordage, et l’on retrouve des Distin et autres Rabe dans la surface de Lama. Paris veut sauver ce qui peut encore l’être. Du coup, les Parisiens s’exposent aux contres, et il s’en faut de peu pour que Chapuis n’augmente son capital (quatre buts). Mais Distin met juste le bout de chaussure suffisant pour repousser le danger (72e). Robert essaye un nouveau coup-franc que Lama, une énième fois, contrôle sans trop de difficultés (77e).

Y a-t-il encore quelqu’un pour y croire ? Le mutisme de la tribune Boulogne a quelque chose de bruyant et de profond en soi. Les banderoles sont rangées, Paris les a blessés. Bref, une sale soirée.

Réactions (psgmag) :

Laurent Robert : « C’est désolant de perdre chez soi, d’autant plus que cela fait plus d’un mois que nous n’avons pas gagné. Nous voulions faire un résultat ce soir quelle que soit la manière. Nous allons nous battre jusqu’au bout. Nous jouons encore samedi, il va falloir bien récupérer et prendre des points à l’extérieur. Nous ne sommes pas autant dans la « merde » que ça (sic). Certaines équipes aimeraient être à notre place en ce moment. Nous allons nous battre pour retrouver cette envie de gagner et de marquer. Nous nous sommes beaucoup parlés ces derniers temps. La chance n’est pas avec nous en ce moment. Regardez les Girondins en début de saison, rien ne leur souriait, maintenant, ils se retrouvent en haut du classement. Cela fait mal de jouer devant son public et de se faire siffler. Même si c’est dur, je comprends nos supporters. C’est à nous, sur le terrain, de montrer nos qualités et de se faire plaisir. C’est vrai que le public a son mot à dire. On fait avec nos moyens actuels. J’ai dû jouer attaquant pour rendre service mais ce n’est pas mon poste de prédilection. J’ai essayé de donner mon maximum. »

Philippe Bergeroo : « Il fallait absolument confirmer ce soir, nous n’avons pas su le faire. Nous avons très mal débuté ce match. A partir de là, en deuxième mi – temps, nous avons essayé de réagir. Nous avons manqué de finition dans le dernier geste. Nous aurions pu égaliser à la fin mais nous aurions dû jouer plus vite. Il va falloir continuer à travailler dans les meilleures conditions possibles. Le public est déçu, je le comprends car, en début de saison, nous avions d’énormes ambitions. Tout n’est pas encore perdu. Il est toujours inquiétant de perdre des matchs mais ce qui m’inquiète le plus, ce sont les nombreuses blessures. Même si nous ne pouvons pas nous réfugier derrière cette excuse. Nous ne sommes pas en crise, nous traversons une très mauvaise période. Les matchs très rapprochés ne facilitent rien. Par expérience, je savais que le mois de novembre serait terrible. Six joueurs sont blessés, cela pose des problèmes. On laisse des plumes en Ligue des Champions. Vous savez, ce qui est important, c’est le club. Quand on perd, on est toujours critiqué. Mon avenir personnel ne compte pas. Les entraîneurs passent à Paris. Je continue donc à travailler sérieusement. Est – ce que mon message passe encore ? Vous savez, le message passe quand on gagne. Quand on perd, il ne passe pas. Mais j’assume les échecs comme les victoires. Demain, nous nous retrouverons. Il va falloir se serrer les coudes et ne pas se regarder le nombril. C’est la faute à tout le monde. L’important, c’est l’esprit collectif. »

Paul Le Guen : « C’est une victoire qui ne sert qu’à rattraper nos défaites passées. Sur un plan personnel, je vais aller à l’entraînement demain matin (mercredi), mais je ne suis au courant de rien. J’ai envie de continuer. J’ai plaisir à entraîner, mais s’il faut partir, je partirai. Je ne me plains pas. Quand je suis devenu entraîneur, je savais à quoi m’attendre. C’est une victoire qui nous fait du bien. On restait sur une défaite amère face à Auxerre, où l’on avait fait tout le jeu avant de prendre un but. Ce soir, les joueurs se sont montrés solidaires, unis et ont bien défendu pour conserver notre avantage. On aurait même pu aggraver la marque en fin de première période. »


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


 

Loic
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