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PSG – Rennes 1-0, 08/05/04, Ligue 1 03-04

Juan Pablo Sorin

Samedi 08.05.2004, Championnat de France, Ligue 1, 35e journée (3e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – STADE RENNAIS F.C.  1:0 (0:0)
– 41 444 spectateurs. But : Frédéric Déhu, 60′.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Talal El-Karkouri, Frédéric Déhu, José-Karl Pierre-Fanfan, Gabriel Heinze – Fabrice Fiorèse, Modeste M’Bami, Romain Rocchi, Juan Pablo Sorin (Branko Bošković, 90′) – Daniel Ljuboja (Éric Cubilier, 80′), Pedro Pauleta (Reinaldo da Cruz, 85′). Entraîneur : Vahid Halilhodžić.
Avertissements à Fabrice Fiorèse et Modeste M’Bami.


Maillot utilisé (en version à manches courtes) :

dom0304v2

Maillot domicile 2003-04 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Romain Rocchi

Romain Rocchi

Dégagement de Gabriel Heinze

Dégagement de Gabriel Heinze

Juan Pablo Sorin

Juan Pablo Sorin

Pedro Pauleta

Pedro Pauleta

La joie des parisiens après le but de Dehu

La joie des parisiens après le but de Dehu

Le virage Auteuil

Le virage Auteuil


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Paris savoure ce bonheur-là

Même provisoire, cette deuxième place qu’occupe Paris grâce à un magnifique coup de tête de son capitaine Déhu est encore considérée comme un don du ciel. Car si pour tous, ce soir, les Parisiens ont rempli leur contrat, la feuille de route du début de saison ne prévoyait qu’une qualification européenne. Maintenant qu’elle est acquise, Paris vit ce bonheur sans hypothéquer l’avenir.

Onze porte-bonheur, et plus encore. « Ce soir nous avons peut-être gagné le match qui nous assure cette troisième place ». Ainsi lancée, cette phrase de Vahid Halilhodzic résume parfaitement l’état d’esprit d’un entraîneur et d’un groupe qui trônent provisoirement à la première place ex aequo du championnat. Le leitmotiv est donc de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Et dans les bouches de Déhu, Heinze ou de Pierre-Fanfan, il y a un mot qui reviendra sans cesse : bonus. Car si on leur avait dit au soir du 30 août (défaite 3-2 à Montpellier) qu’ils en seraient là aujourd’hui, nul ne nous aurait crus. Alors aujourd’hui, tous savourent ces moments à la hauteur de ce qu’ils sont : des moments de bonheur éphémères, mais des bonheurs quand même.

Et si Paris avance avec prudence dans ses déclarations, sur le terrain c’est une autre chose. Car là, il faut toujours aller plus vite, à l’image de Pauleta qui se bat pour poser rapidement le ballon au sol après que Monsieur Ledentu lui a accordé un penalty, et lance Fiorèse face à Cech. Le premier face à face de la soirée tourne à l’avantage du gardien international tchèque (5e). Paris n’a semble-t-il pas envie de s’éterniser à courir après l’ouverture du score, et l’on assiste donc à un premier quart d’heure à sens unique. Et si un centre en retrait de Fiorèse méritait une meilleure conclusion (6e), c’est surtout une tête un peu précipitée de Ljuboja, alors que Pauleta était mieux placé, qui aurait pu trouver le chemin du bonheur (11e).

Barbosa face à Alonzo

En fait, c’est sur sa seule occasion dangereuse que Rennes va mettre Alonzo au travail. À l’origine, il y a une belle combinaison entre Frei et Monterrubio. Le ballon hérite à Kallström qui combine avec Barbosa, et cette fois, le face à face a lieu entre l’ex-Montpelliérain et Alonzo. Le gardien parisien s’en tire à bon compte (19e).
Cette chaude alerte produit côté parisien le résultat escompté. Sur un coup-franc venu de la droite, Ljuboja pénètre dans la surface et cible Cech qui repousse des deux poings (21e). Mais Rennes n’écarte pas le danger pour autant, puisque sur un nouveau service côté droit, Pauleta relance l’action sur un retourné et le ballon file le long de la ligne de but rennaise sans que Ljuboja ne puisse s’en emparer (23e).
En jouant la ligne, les Bretons qui ne semblent pas très à l’aise dans cet exercice, s’exposent au danger. Reste que jusqu’au repos, Cech n’a pas à aller chercher le ballon là où il ne le veut pas.

Première pour Déhu

C’est sur le même registre que Paris entame cette deuxième période. Ljuboja joue les vicieux et d’un centre-tir, il oblige Cech à un arrêt reflex qui évite le pire (47e). Sur le corner qui s’ensuit, c’est au tour de Sorin de flirter avec l’extase, mais sa tête piquée est tout juste un peu trop croisée (48e).
Puis c’est lors d’un énième accrochage entre Jeunechamp et Fiorèse que Paris va s’offrir la terre promise. Le coup-franc est joué par Fiorèse, son ballon trouve au point de penalty la tête de Déhu. Comme un coup de canon venu de loin, le capitaine parisien catapulte le cuir dans les filets bretons (61e). C’est son premier but de la saison, mais qu’est-ce qu’il est important !

Cinq minutes après ce but, c’est au tour de Sorin de se retrouver en position d’alourdir la note, mais l’international argentin est tout surpris d’être seul au deuxième poteau, et du coup sa tête file dans les bras de Cech (66e). Paris a pris le contrôle des opérations, et ce n’est pas ce Rennes-là qui va l’inquiéter. La note aurait même pu être plus salée, mais la volée du droit de Fiorèse (67e) suivie du coup de canon du même pied de El-Karkouri (68e) offrent l’occasion à Cech de montrer qu’il est un des meilleurs de sa spécialité. Une ultime parade du portier tchèque sur une frappe de Fiorèse conclue une bien belle fin d’après-midi. Paris rejoint Lyon au tableau d’honneur et n’est plus qu’à quatre-vingt-dix minutes de savoir s’il va définitivement retrouver la Ligue des champions. Où quand un rêve devient presque réalité. Le bonheur se compte aujourd’hui en minutes.

Réactions :

Laszlo Bölöni (Entraîneur du Stade Rennais)
« Nous n’avons pas à rougir car nous avons fait notre boulot. Je savais qu’il n’y aurait pas de problème tactique ou technique à combler entre les deux équipes. Mais il y a plus de puissance chez les Parisiens. Nous avons réalisé un match courageux, et je crois que nous aurions même pu prendre un but de plus si Cech n’avait pas encore réussi quelques exploits. Concernant une éventuelle faute sur Frei, je n’ai pas vu les vidéos, j’ai donc hâte de les voir. Mais je tiens tout de même à féliciter le trio arbitral. Paris est l’équipe la plus fort du championnat. Elle sait presser haut tout en gardant ses distances. Et alors, lorsque vous vous retrouvez dans vos seize mètres, une petite erreur peut suffire. »

Vahid Halilhodzic (Entraîneur du PSG)
« A la mi-temps de la rencontre, j’ai demandé à mes joueurs de transmettre plus vite le ballon et de montrer plus d’agressivité dans le jeu. En même temps, je sentais que nous allions marquer même si Cech a encore montré toute l’étendue de ses qualités, et sans lui, nous aurions même pu obtenir une victoire plus large. Rennes n’a pas eu beaucoup d’occasions nettes, deux-trois actions chaudes, mais c’est normal. Ce soir, nous avons peut-être gagné le match qui nous assure la troisième place. Avoir 70 points à trois journées de la fin c’est digne d’un parcours de champion, et nous n’avons donc pas à rougir de notre parcours car nous avons largement atteint nos objectifs. Si on fait plus, ce sera la cerise sur le gâteau, mais je ne veux surtout pas mettre de pression supplémentaire. »

Frédéric Déhu (Capitaine et buteur du PSG)
« L’essentiel était de gagner ce soir. En confortant un peu plus cette troisième place, face à une bonne équipe rennaise, nous avons atteint l’objectif qui était d’être européen. Nous jouerons la Ligue des champions la saison prochaine, ce qui arrive aujourd’hui ce n’est que du bonus. Nous avons une équipe compétitive et sur le terrain, des combattants qui ont envie de marquer l’histoire du club. Il est possible qu’il y ait un penalty sur Frei. »

Gabriel Heinze (Défenseur du PSG)
« Ce soir, nous continuons à rêver. Je suis content de cette victoire car Rennes a livré un bon match tactiquement. Nous irons à Bordeaux pour gagner. »

José Pierre-Fanfan (Défenseur du PSG)
« Nous sommes optimistes pour la suite, et ce qui nous arrivera jusqu’à la fin de la saison n’est que du bonus. Nous allons jouer pour ne pas avoir de regrets. Pourquoi ne pas terminer deuxième ? Le titre on en rêve et on en parle. Mais ce soir, c’était surtout un match difficile dans nos têtes. Je crois que nous avons un peu joué crispés car nous voulions asseoir définitivement cette troisième place. Mais ça reste un stress positif. Personne ne nous attendait là, et nous savons aussi que l’on peut encore marquer l’histoire du club. »


Le stade:

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


 

Loic
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