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PSG – Saint-Etienne 1-3, 27/02/72, Division 1 71-72

Dimanche 27.02.1972, Championnat de France, Division 1, 25e journée (16e place) à Saint-Ouen, au Stade de Paris (Bauer) :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – A.S. SAINT-ÉTIENNE  1:3 (1:1)
– 10 874 spectateurs. Buts : P.Révelli, 38′, Gérard Hallet, 39′ ; P.Révelli, 68′, Parizon, 72′. Arbitre : M. Verbecke.
L’équipe du PSG : Camille ChoquierJean Djorkaeff, Daniel Solas, Jean-Pierre Destrumelle, Roland Mitoraj (Sylvain Léandri, 46′) – Jean-Louis Leonetti, Claude ArribasJean-Claude Bras, Michel Prost, Bernard Guignedoux, Gérard Hallet. Entraîneur : Pierre Phélipon.
L’équipe de Saint-Etienne : Migeon – Farison, Lopez, Sanlaville, Polny – Bereta, Herbin – Parizon, Révelli, Larqué, Sarramagna. Entraîneur : Batteux.


Maillot utilisé :

Réédition maillot domicile 1970-72, version hiver, collection http://maillotspsg.wordpress.com

Réédition maillot domicile 1970-72, version hiver (collection MaillotsPSG)


Programme :


Photos du match :

Les Parisiens avant le coup d’envoi

Roland Mitoraj tente de s’interposer face à Revelli, sous les yeux de Jean-Pierre Destrumelle et de Claude Arribas (archives Pierre Lanfranchi)

Roland Mitoraj tente de contrer Parizon

Le même Mitoraj tente de contrer Parizon

Claude Arribas (n°5), Roland Mitoraj (4) et Jean-Pierre Destrumelle (8) face à Herbin et Larqué (Presse Sports)

Tentative de Gérard Hallet (archives MK)

Tentative de Gérard Hallet (archives MK)

Daniel Solas et Gérard Hallet à la poursuite du stéphanois Revelli (archives MK)

Daniel Solas et Gérard Hallet à la poursuite du stéphanois Revelli (archives MK)


Vidéo (cliquez sur l’image) :

 

(extrait du film « PSG : ce club qui a failli ne pas exister », disponible ici)


Compte-rendu (France Football) :

REVELLI ET PARIZON DROIT AU BUT

SAINT-OUEN. — Ce match s’annonçait intéressant a plus d’un titre. On se demandait comment allait réagir Saint-Etienne, après son élimination de la Coupe : un Saint-Etienne privé de Keita. On voulait savoir d’autre part qu’allait faire un Paris SG troublé et qui avait absolumeni besoin d’une victoire.

Cette rencontre laissa les spectateurs sur leur faim ; ce qui n’est pas autrement surprenant. Les Stéphanois sont dans une position « charnière » entre leur passé et leur avenir. Cette équipe n’est plus irrésistible, mais elle est tout de même au-delà des promesses. Paris SG est en pleine crise de croissance : l’âge ingrat de l’adolencence, l’âge des doutes où rien encore n’est affirmé.

Que Saint-Etienne soit parvenu, en bonne logique, à l’emporter, n’étonne pas. La formation de Batteux possède un fond de jeu, des automatismes — comme on dit — que ne possède pas sa rivale. On s’en est aperçu en seconde mi-temps, quand les Parisiens après avoir fait illusion avant le repos, baissèrent de pied, errèrent comme des fugitifs sur le terrain, pourchassant une balle qui voyageait sans coup férir, d’un Stéphanois à l’autre. Pauvre équipe parisienne, qui paraissait manquer autant d’âme que de moyens techniques.

On peut également se demander pourquoi celle équipe, qui reste très prudente en toutes circonstances (Prost fut une fois de plus bien isolé), qui pratique un marquage très strict, encaisse tant de buts. II y a là connue une anomalie. On en eut un exemple dimanche sur le premier but obtenu par Saint-Etienne : sur un rentre de Parizon, Patrick Revelli put reprendre la balle de la tête sans être autrement gêné, comme s’il était à l’entrainement. Sans doute Choquier aurait pû sortir plus vite, mais il était en droit d’espérer l’intervention de l’un de ses coéquipiers.

Les deux autres buts de Saint-Etienne furent tout à fait différents. Choquier réussit une belle parade sur le tir lointain mais tendu de Sanlaville. Le malheur voulut que ReveIli se trouvât à point nommé pour reprendre victorieusement le ballon repoussé par le gardien de Paris S.G.

Quant au troisième, il prêtera longtemps à discussion. Parizon se trouvait-il en position de hors-jeu quand il s’élança sur la longue passe de Larqué? La question restera sans réponse. Le démarrage foudroyant de l’ailier stéphanois, qui avait retrouvé dimanche une bonne partie de sa verve, permet de penser qu’il ne l’était pas ; même si la vision d’optique jouait contre lui. Mais rien n’est sûr, ni dans un sens ni dans l’autre.

Toujours est-il que le troisième « pion » coupa les jambes et broya le coeur des Parisiens. Pourtant, ces derniers, après la première réussite du cadet des Revelli, avaient su parfaitement réagir, en égalisant par un tir en force sons la barre, de Hallet. A ce moment, dix minutes avant Ia fin de ta première mi-temps, tous les espoirs leur étaient permis : on connait la suite.

Pour Saint-Etienne, l’élimination de la Coupe n’aura vraiment été qu’un accident, comme le laissait entendre Larqué. Les hommes de Batteux à Saint-Ouen ont obtenu leur troisième victoire consécutive en championnat. Cette place d’honneur qu’ils convoitent parait aujourd’hui à leur portée. Nous verrons donc l’an prochain, selon toute probabilité, un Saint-tienne européen, mêm s’il ne s’agit que de la Coupe de I’UEFA.

Les Parisiens, hélas ! n’en sont pas là. Pour eux, un seul impératif : le maintien. Nais reconnaissons que pour atteindre ce but, ils devront connaître cette réussite qui leur a terriblement fait défaut, devant leurs heureux vainqueurs.


Le stade :

Vue aérienne du stade de Paris à Saint-Ouen

Vue aérienne du stade de Paris à Saint-Ouen


Loic
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