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PSG – Strasbourg 4-2, 26/01/00, Division 1 99-00


Mercredi 26.01.2000, Championnat de France, Division 1, 23e journée (2e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – R.C. STRASBOURG  4:2 (2:0)
– 40 698 spectateurs. Buts : Christian Corrêa, 3′, Christian Corrêa, 10′ ; Christian Corrêa, 76′, Christian Corrêa, 79′, Ehret, 83′, Ehret, 90′.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – Aliou Cissé, Talal El-Karkouri, Éric Rabésandratana, Edwin Murati (Jimmy Algérino, 75′) – Ali Benarbia, Pierre Ducrocq, Igor Yanovski, Laurent Robert – Laurent Leroy (Mickaёl Madar, 82′), Christian Corrêa (Kaba Diawara, 88′). Entraîneur : Philippe Bergeroo.
Avertissements à Laurent Leroy et Igor Yanovski.


Maillot utilisé (en version à manches longues) :

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Maillot domicile 1999-2000 (collection MaillotsPSG)


Billet :
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Programme :


Photos du match :

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Benarbia au milieu de joueurs strasbourgeois (Ch. Gavelle)

Talal El-Karkouri et Edwin Murati pressent Luyindula

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Christian, célébrant un de ses… quatre buts du soir! (Ch. Gavelle)

Christian, l'homme du match!

Christian, l’homme du match!


Vidéo:


Compte-rendu (psg.fr) :

Mais où sont Parisiens, Strasbourgeois et Monsieur… Fraise, l’arbitre du soir ? Il est 20H05, le Parc, quasiment plein malgré le froid (40658 spectateurs), s’est certes bien échauffé vocalement parlant, mais il gèle vraiment sur Paris… Il faudra pourtant attendre que les visiteurs troquent leur maillot bleu ciel habituel (trop ressemblant à celui du PSG, selon Monsieur Fraise !) pour un blanc, avant de se réchauffer véritablement avec le coup d’envoi.

Côté parisien, outre les débuts attendus d’El Karkouri en défense centrale, la formation est classique, Murati occupant finalement le poste d’arrière gauche et Yanovski tenant le rôle de milieu récupérateur. Chez les Alsaciens, par contre, Zitelli et Marsiglia sont restés sur le banc, Garay épaulant Luyindula en attaque et Amzine jouant lattéral gauche, Ehret étant monté d’un cran pour tenir la place de Marsiglia au milieu du terrain.

On avait attendu avec impatience l’ouverture des débats, on eut à peine le temps de respirer, tant le PSG entra dans la partie à 200 à l’heure : dès la première minute, un raid solitaire de Ducrocq entraînait une frappe de Leroy repoussé du pied par le grand Debes, la doublure de Vencel. Mais si ce dernier s’est fait dernièrement remarqué dans son art d’arrêter les tirs aux buts, il se “ troua “, trois minutes plus tard, dans un autre genre d’exercice : le dégagement des six mètres.

Il n’en fallait pas plus pour que Murati mette le turbo, afin de servir Robert côté gauche, qui centrait sur Christian… Dans sa position préférée, le Brésilien ne se privait pas de fusiller Debes (4e). Et si les Alsaciens sursautaient sur un coup-franc bien tiré mais au dessus de Bertin, ils étaient bel et bien “ à la rue “… Pour preuve le scénario de la 11e minute, copie conforme à celui de la 4e : Robert qui centre pour… devinez qui ? Christian bien sûr ! Positionné où ? Devant les cages évidemment. Un classique, le second but parisien, le 13e but en 14 matches pour le Brésilien, toutes compétitions confondues !

C’est un Paris des grands jours : deux minutes plus tard, Aliou Cissé se “ frise “ sur un grand pont côté gauche, avant de centrer pour Leroy, dont la frappe est finalement contrée par Amzine. Chaud, chaud, le show, et même si un centre d’Ehret, contré par Aliou Cissé, ne fut sorti des cages que par une superbe claquette de Lama, rien ne pouvait refroidir l’ardeur parisienne.

Christian, toujours et encore, faisait tourner la tête d’Amzine à la limite de la surface (pour ne pas dire dans…) et obtenait un coup franc, sorte de mini-corner sur lequel la frappe puissante de Robert ne fit pas mouche (23e). C’était ensuite au tour de Yanovski de lancer le même Robert en profondeur, qui vit son tir repoussé par Debes (25e).

Le temps allait bientôt venir pour Paris de souffler et de se diriger tranquillement vers la pause, ce qui n’empêcha pas Leroy, à la 46e, de faire un festival le long de la ligne de touche en effaçant trois Strasbourgeois, avant de servir Christian qui ne put conclure… 2-0 à la mi-temps, ça roule pour le PSG… Mais nul doute que Philippe Bergeroo allait savoir rappeler aux siens qu’avec le même handicap, Lyon avait fini par arracher le nul…

LE SPECTRE LYONNAIS

Et ce spectre lyonnais, on l’entrevit dès la reprise quand Zitelli, rentré à la place de Garay, se présenta seul face à Lama (50e)… Il fallut un grand Bernard pour se coucher sur la frappe intérieur pied gauche de l’attaquant strasbourgeois. Re-frayeur deux minutes plus tard Camadini se présente à nouveau seul face au portier parisien qui, une nouvelle fois, doit sortir le grand jeu pour détourner le ballon : Merci Bernard ! Mais gare, les Parisiens…

L’alerte était cependant passée, et le troisième but Rouge et Bleu ne fut même raté que d’un cheveu, celui de Laurent Leroy dont la tête ne put caresser le ballon que lui avait offert Robert, suite à l’un de ses raids de sprinter avec pour starter Benarbia (59e). Mais c’était reculer pour mieux sauter… Après un petit épisode “ boîte à gifle “ au milieu du terrain, duquel Leroy et Camadini sortirent avec un carton jaune, le Parc allait danser la plus belle des samba…

… Celle orchestrée par… Monsieur Christian ! 75e minute : Yanovski arme une belle frappe, repoussée dans la surface dans les pieds du Brésilien, peut-être hors-jeu de position mais comme toujours à l’affût et de trois. ET DE QUATRE deux minutes plus tard ! ! ! ! Course de Laurent Leroy, qui bute sur le pauvre Debes, et le ballon, tel un aimant, qui revient sur…CHRISTIAN. En déséquilibre, il place son tir et marque, on reprend nos comptes, son…15e but en Rouge et Bleu !

“ Christian est magique ! “ Auteuil et Boulogne chantent, le Parc fait sa Ola… Et Philippe Bergeroo en profite pour faire entrer ses ouailles de retour de blessure : Murati, auteur d’une excellente prestation, avait déjà été remplacé par Algerino et Leroy, acclamé, va céder sa place à Madar. La messe est dite ? Bien sûr, mais la déconcentration est aussi de rigueur dans l’euphorie, ce dont va profiter par deux fois Ehret, aux 80e et 90e minutes, sur deux belles frappes, l’une à ras terre, l’autre sous la barre.

La fête n’en était pas gâchée pour autant, et le Parc eut même le droit à la cerise sur le gâteau dès le coup de sifflet final : les quatre buts de Christian disséqués sur les écrans géants. Géant, c’est bien le mot en cette 23e journée, car tous les adversaires du PSG dans le haut du tableau ont par ailleurs laissé des plumes dans la bataille, jusqu’au leader monégasque, n’ayant pu obtenir la veille que le nul à Metz… L’idéal pour Paris avant ses déplacements justement à Monaco puis Marseille…

CHRISTIAN ENTRE DANS L’HISTOIRE DU PSG

Seuls Carlos Bianchi, en 77/78 et Patrice Loko, en 96/97 contre Nice, avaient jusqu’alors réussi l’exploit d’inscrire quatre buts dans le même match pour le PSG. Christian, avec son quadruplé face à Strasbourg, entre ainsi dans la légende parisienne, sans compter qu’il avait déjà réussi un coup du chapeau cette saison à Metz !


Le stade :

Le Parc des Princes


Note:

L’arbitre ayant jugé les maillots bleu clair du RC Strasbourg trop proches du maillot parisien, les alsaciens ont utilisé ce jour là des maillots blancs et rouges de marque Nike (même si le logo est soigneusement caché pour ne pas froisser Adidas, équipementier du Racing). Si ces maillots ont sans doute été prêtés par le PSG, leur modèle intrigue: il date en effet de cinq ans et, en version rouge, avait déjà été utilisé en 1996-97 par les parisiens à Lyon (voir sa présentation ici). Cette décision arbitrale est d’autant plus curieuse que lors du match aller les deux maillots avaient cohabité sans souci, comme en témoigne cette photo :


 

Loic
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