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Rennes – PSG 1-0, 15/12/02, Ligue 1 02-03

Jérôme Leroy

Dimanche 15.12.2002, Championnat de France, Ligue 1, 19e journée (10e place) à Rennes, au Stade de la Route de Lorient :
STADE RENNAIS F.C. – PARIS ST-GERMAIN F.C.  1:0 (0:0)
– 22 503 spectateurs. But : Arribagé, 70′.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Cristóbal Parralo, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Didier Domi – Selim Benachour (Francis Llacer, 85′), Frédéric Déhu, Felipe Teixeira, Jérôme Leroy – Fabrice Fiorèse (Martin Cardetti, 73′), José Aloísio (Laurent Leroy, 60′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Didier Domi et Mauricio Pochettino.


Maillot utilisé :

Maillot extérieur 2002-03 (collection maillotspsg)

Maillot extérieur 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Aloisio à la lutte

Aloisio à la lutte

Didier Domi

Didier Domi

Frédéric Dehu presse un Rennais

Sortie de Jérôme Alonzo (archvies Rouge Mémoire)

Sortie de Jérôme Alonzo (archives Rouge Mémoire)

Felipe Teixeira

Felipe Teixeira

Jérôme Leroy

Jérôme Leroy

Le parcage parisien à l'entrée des joueurs (Mouvement Ultra)

Le parcage parisien à l’entrée des joueurs (Mouvement Ultra)


Compte-rendu (site officiel, via psgmag) :

Quelque chose s’est cassé depuis ce terrible jeudi noir à Porto. Plus que jamais, Paris doit se remettre en question. Alors qu’il y a un mois et demi deux occasions leur avaient été offertes de prendre le contrôle du championnat, c’est dans le ventre mou qu’il se situe aujourd’hui. Un tableau de marche indigne d’un candidat au titre. Indigne tout simplement de Paris.
Soixante-douze heures après son élimination de la coupe UEFA, Paris doit encore panser quelques plaies. Rennes en a profité pour confirmer son regain de forme actuel. Mais au-delà des trois points, c’est surtout de souffrance dont il est question. Car cette équipe parisienne souffre. Il ne peut pas en être autrement. Et comment expliquer cette difficile descente aux enfers ? Aujourd’hui, plus que jamais, il faut une prise de conscience collective pour que ce Paris qui nous avait tant emballé en octobre dernier, re-goûte aux joies de ceux qui font l’unanimité. Et puis, il faut aussi ajouter à ce tableau noir, les nombreuses absences de dernière minute auxquelles l’entraîneur parisien a dû faire face. Ainsi, Fernandez doit composer avec les indisponibilités de Letizi (lombalgie aiguë), Ronaldinho (syndrome viral), Paulo Cesar (contracture à une cuisse) et enfin Nyarko (traumatisme crânien, il a été préféré de le laisser au repos). C’est donc avec une formation inédite que Paris doit reprendre des couleurs face à des Rennais qui restent sur deux victoires, mais surtout quatre rencontres sans défaite en championnat. Alonzo, Domi, Benachour et Teixeira sont ceux-là.

Fort donc d’une confiance retrouvée, les Bretons d’Halilhodzic vont surtout chercher leur meilleur buteur Piquionne (6 buts). Tous les centres sont pour lui, comme les nombreux coups-francs qui émargent d’une première période hachée. En effet, Monsieur Auriac va multiplier les interventions, bien qu’il n’y ait pas eu de gestes dangereux. C’est donc logiquement Piquionne qui se met en exergue (6e). Une faute de Heinze sur ce dernier offre à Monterrubio le premier coup de pied arrêté de la soirée, mais Alonzo est bien dans le match (6e). Profitant de la vivacité et de l’envie de bien faire de Benachour, Aloisio s’engouffre dans les seize mètres rennais, le ballon revient dans les pieds de Fiorèse qui le reprend comme il vient. Cech écarte ce premier tir cadré des deux poings (9e). Avec la même envie, Teixeira, qui était aussi dans le coup auparavant, trouve latéralement Domi, mais son tir du gauche n’est pas assez appuyé (10e).

Paris a du répondant, même si l’expérience du milieu de terrain rennais semble prendre petit à petit la mesure de son homolgue parisien. C’est ainsi que les coups de pieds arrêtés se suivent et se ressemblent (12e, 13e). Enfin, pas complètement. Sur l’un d’eux, Delaye combine avec Escudé qui cherche Piquionne aux six mètres, mais Alonzo s’interpose (25e). Au fur et à mesure, la pression rennaise se rapproche du but parisien, mais Piquionne (28e) comme Echouafni (40e) ne cadrent pas assez pour inquiéter outre mesure Paris. C’est fort de cet enseignement basique que les vingt-deux acteurs retrouvent donc la chaleur de leurs vestiaires. Cette chaleur qui se transforme en deux coups de chaud à l’amorce de la seconde période. Les deux fois, Didot est dans le coup. Sur le premier, c’est Grenet qui le trouve au second poteau, mais sa reprise est toujours aussi peu convaincante. En revanche, Didot l’est beaucoup plus lorsqu’il trouve Delaye. La conduite de balle de l’ancien Montpelliérain laisse Cristobal et Heinze sur le carreau. La frappe qui s’ensuit frôle le montant gauche de Alonzo (51e). Chaud.

Paris a bien réussi à laisser passer l’orage, et c’est un une-deux Benachour-Fiorèse qui relance ses ambitions. Et comme pour Delaye, une minute plus tôt, la reprise de volée de l’international tunisien frise le poteau gauche de Cech (52e). Rennes pousse mais Paris parvient à canaliser toute cette énergie avec beaucoup de courage. Le souci, c’est qu’il lui est difficile de produire du jeu. Aussi, après cette action de Benachour, il faut attendre dix bonnes minutes pour que les débats reprennent un peu d’éclat. C’est le moment que choisit Rennes pour ouvrir la marque. A l’origine de ce but, une longue transversale de Monterrubio vers Delaye qui finira en corner. Le dernier nommé s’en charge, et trouve la tête victorieuse d’Arribagé au premier poteau (73e). Paris, qui était parvenu jusqu’alors à déjouer les plans bretons, vient de craquer juste avant le dernier quart d’heure. Dur. Et dans une situation quasi identique, Rennes remet ça neuf minutes plus tard. Delaye centre pour Piquionne qui plante sa tête dans le petit filet extérieur. Il y aura bien ce centre de Cardetti qui cherchait la tête de Déhu pour redonner un brin d’espoir à Paris, mais c’est bien maigre (87e). Non, vraiment, ce Paris-là doit se regarder dans la glace. Leur douleur ou leur incapacité momentanée a fait grossir les déçus des tribunes. L’heure n’est plus aux cadeaux mais à une réaction collective. Un élan du cœur.

Déclarations d’après-match :

Vahid Halilhodzic (entraîneur de Rennes) : « Quand on a les résultats, le plaisir commence à revenir, mais attention, le contrat n’est pas rempli. Je suis venu pour sauver le club et, que je sache, le PSG est toujours devant nous. Si vous me parlez de crise au PSG, où sommes-nous ? Il faut continuer à travailler, même si on est fatigué psychologiquement après avoir vécu de rudes épreuves. Quant à Paris, il faut une sacrée personnalité pour y être entraîneur et y jouer. Je suis triste pour eux et je leur souhaite beaucoup de courage. »
Laurent Perpère : « C’est toujours difficile de perdre une nouvelle fois sur coup de pied arrêté. C’est dur pour Luis, pour l’équipe et pour nous-mêmes. Ne vous attendez pas ce soir à des déclarations fracassantes, si il y a des décisions à prendre, elles seront prises après Bordeaux. Notre objectif, est de préparer avec le maximum de force et de concentration ce match face à Bordeaux, pour offrir ainsi une belle victoire à nos supporters. »

Luis Fernandez : « Je suis déçu car nous méritions mieux que cette défaite. Les garçons ont fait preuve de beaucoup d’envie et de solidarité, j’ai même vu de bons enchaînements. Nous sommes dans une mauvaise spirale, mais je constate quand même que nous avons mouillé le maillot. Rennes ne nous a pas été supérieur. En deuxième période, nous contrôlions le match avant de prendre le but. Il va donc falloir se ressaisir et bien préparer ce match contre Bordeaux. Si je suis fragilisé ? Non ! Je suis en pleine forme, tranquille, serein. Il y a des défaites qui plaisent aux entraîneurs. Il y a quand même matière à être satisfait, nous n’avons pas déjoué. »

Jérôme Alonzo : « C’est dur, c’est une sale semaine à tous points de vue avec l’élimination, cette défaite, et les blessés du jour. Il ne s’agissait d’ailleurs pas de blessures diplomatiques. Maintenant, nous allons voir si nous avons la force de relever la tête comme des grands. En ce sens, le match face à Bordeaux devient capital. Gagner contre Bordeaux nous fera le plus grand bien. Il va falloir sortir le bleu de chauffe. »

Dominique Arribagé (Capitaine de Rennes) : « C’est la victoire de la patience. Elle nous permet de poursuivre une bonne série. C’est aussi un soulagement et la récompense du bon travail que nous effectuons chaque semaine. Personnellement, j’attendais avec impatience de marquer mon premier but de la tête cette saison. Quant à cette victoire, elle est peut-être dûe au fait qu’il y a plus d’automatismes entre nous, et que tout le monde tire dans le même sens. »

Les notes du Parisien :

Alonzo (6). En première période, il s’est illustré en sortant deux parades magnifiques face à Monterrubio (28e) et Delaye (40e). Ses prises de balle aériennes ont soulagé la défense. Il lui a manqué peu de chose pour sortir la tête d’Arribagé (72e).
Cristobal (4,5). L’arrière droit s’est contenté de garder son côté déserté par les Rennais. Monterrubio ne l’a guère mis en difficulté. Un beau sauvetage aérien devant Piquionne (70e).

Pochettino (4,5). Arrière central droit, il a surtout évolué en libero à l’ancienne pour éviter d’être pris de vitesse par le rapide Piquionne. Son expérience a compensé son manque de vivacité.

Heinze (5). Même avec des adducteurs en feu, il s’est engagé dans l’axe avec agressivité dans chaque duel (et même un dégagement du poing, 29e, sur corner !). Il perd le combat aérien devant Arribagé qui inscrit le but rennais (72e).

Domi (5,5). Grâce à sa fraîcheur, l’arrière gauche s’est illustré sur le plan offensif (frappe à la 10e) et s’est montré tonique lors de ses interventions défensives.

Déhu (5,5). Posté devant la charnière centrale, il a travaillé en cinquième défenseur. Son volume de jeu a apporté une certaine stabilité.

Teixeira (5). Il a bossé comme un fou pour brouiller le jeu rennais côté droit. Il a bien fixé Escudé. Son activité n’a jamais baissé.

Benachour (4,5). Milieu de terrain axial, il avait une mission impossible : organiser le jeu d’une équipe défensive qui recule. Un bon tir (52e) en seconde période. Remplacé par Llacer (85e).

J. Leroy (4,5). Milieu gauche, il s’est échiné à donner du liant entre les lignes côté gauche. Son activité a été pénalisée par des relances approximatives.

Fiorèse (5,5). Sa bonne frappe (9e) aurait pu changer la physionomie du match. Couloir gauche, il a multiplié les replis défensifs pour aider ses défenseurs et contrôler Grenet. Malgré tout, il a encore trouvé des ressources pour se montrer à la pointe de l’attaque. Remplacé par Cardetti (75e).

Aloisio (5). Dos au but, il a cherché à créer un point d’ancrage. Dans cette position délicate, il a réussi quelques déviations de la tête et s’est battu pour contrarier la relance rennaise. Remplacé par L. Leroy (62e).


Le stade :

Vue aérienne du stade de la Route de Lorient

Vue aérienne du stade de la Route de Lorient


Loic
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