Troyes – PSG 2-2, 13/05/00, Division 1 99-00
Samedi 13.05.2000, Championnat de France, Division 1, 34e journée (2e place) à Troyes, au Stade de l’Aube :
A.T.A.C. TROYES – PARIS ST-GERMAIN F.C. 2:2 (2:2)
– 17 734 spectateurs. Buts : S.Džukić, 17′ sur penalty, Laurent Robert, 21′, Christian Corrêa, 36′, S.Džukić, 40′.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – Aliou Cissé, Talal El-Karkouri, Éric Rabésandratana, Igor Yanovski – Ali Benarbia, Pierre Ducrocq (Édouard Cissé, 64′), Augustine Okocha, Laurent Robert – Christian Corrêa, Kaba Diawara (Edwin Murati, 70′). Entraîneur : Philippe Bergeroo.
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Compte-rendu (psg.fr) :
Ça y est, on y est. Philippe Bergeroo et ses joueurs ont réussi leur pari : ramener le PSG au rang qui aurait dû toujours être le sien, un rang européen. A quatre-vingt dix minutes de la fin d’une saison palpitante, une question fondamentale restait en suspens : quelle place pour Paris ? Celle d’un beau dauphin, ou celle de la plus petite marche sur le podium ? Des questions qui ont trouvé une réponse à l’issue d’une rencontre parfaitement maîtrisée. Le temps de laisser le soin aux parisiens de donner le coup d’envoi, et aux troyens de tirer les premières cartouches.
Et ce ne sont pas des pétards mouillés que nous allument les joueurs d’Alain Perrin. Après six minutes de jeu, Boutal, qui était encore incertain hier matin pour disputer cette rencontre, balance un véritable boulet de canon de plus de vingt-cinq mètres. Sa balle heurte violemment la transversale de Lama, et pénètre dans le but. La vitesse à laquelle s’exécute ce mouvement, laisse M. Kalt suffisamment dubitatif, pour que ce dernier n’accorde pas ce but, pourtant valable (6e). Paris vient de se faire une belle frayeur, mais la chance est de son côté. La rencontre est loin d’être tendue, ce qui n’empêche pas M. Kalt de siffler un penalty contre Paris neuf minutes plus tard, à la suite d’une faute d’Aliou Cissé sur Boutal (tirage de maillot). Djukic s’en charge, et ouvre la marque (15e).
Le round d’observation n’a pas eu lieu. Paris reprend du poil de la bête, et s’en va molester la dernière ligne troyenne. Si les copains de Robert n’obtiennent leur premier corner de la rencontre qu’à la18e minute de jeu, l’égalisation arrive deux minutes plus tard. A l’origine une faute du capitaine Adam sur Aliou Cissé. Le coup-franc est à droite, idéal pour la patte gauche de Robert. L’attaquant parisien n’a aucune peine à contourner le petit mur composé de Djukic et de Zavagno, et ainsi, à adresser son ballon sur la gauche d’Heurtebis. Paris vient de remettre les choses au clair.
Mais nous sommes loin d’en avoir fini avec cette première période. Christian qui a multiplié les appels de balle et les fausses courses sans rechigner, tient cette fois l’occasion de réaliser un véritable exploit personnel. Le Brésilien récupère le ballon dans les pieds de Jezierski. Crochet intérieur, puis extérieur, le défenseur troyen est dépassé. Puis Christian se présente face à Adam, qu’il met tout aussi facilement dans sa poche, par un crochet intérieur, et s’ouvre un espace suffisant pour battre Heurtebis des six mètres, d’un superbe extérieur du pied droit (36e). Quel but, et quel talent du Dieu noir. A peine le temps de souffler, que Troyes repart à l’attaque. Cette fois, c’est Saïfi qui s’engouffre côté droit. Il adresse un centre au premier poteau que Djukic coupe de sa trajectoire en se jettant au premier poteau, permettant ainsi aux joueurs de l’Aube de rentrer aux vestiaires sur un score de parité (39e).
Le soleil se couche à l’Aube
Avec quatre buts en première période, les 17734 spectateurs de cette rencontre (le record dans ce stade) ont été gâtés. Pour autant, parisiens et troyens n’ont pas envie de baisser le pied. L’esprit est là, la motivation grande, mais le rythme n’est plus tout à fait le même. La rencontre a baissé en intensité, et du coup les occasions se font de plus en plus rares.
Le ballon circule plus que jamais dans l’entrejeu, et Okocha comme Benarbia défendent crânement leurs prés carrés. Robert s’est fait moins remuant qu’en première période, les bons ballons ne lui parviennent que très rarement maintenant, et du coup c’est le rendement parisien qui en pâtit. Finalement, ce match nul à l’air de convenir à Philippe Bergeroo qui remplace un attaquant (Diawara) par un milieu de terrain (Murati), alors que quelques minutes plus tôt, c’est Ducrocq qui avait laissé sa place à Edouard Cissé. Pas grand chose à se mettre sous la dent donc, si ce n’est un bon coup-franc de Jezierski (72e), mais qui finira sa course au-dessus des buts de Lama. Dix minutes plus tard, Robert s’applique au même exercice, mais son coup-franc finit directement dans les bras de Heurtebis. Compte-tenu des résultats des autres formations, car ici tout le monde a un œil sur le pré, et une oreille collée à un poste radio, Paris et Troyes réalisent une bonne opération.
Tout le monde communie comme jamais dans le stade. Tous ces supporters, et plus tard ces joueurs, sont les meilleurs amis du monde. La fête est belle et la nuit promet d’être longue. Pour Paris, c’est sûr maintenant, le soleil se couche à l’Aube. Oui, oui, à l’aube.
Réactions :
Laurent Perpère : « Un grand bonheur nous envahit ce soir. C’est la concrétisation de tout le travail accompli durant la saison. Une saison pleine, malgré quelques faux pas. Mais nous avons tout de même été finalistes de la Coupe de la Ligue et… vice-champion de France ! »
Le stade :
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