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Vannes – PSG 1-1, 10/12/72, Division 3 72-73

Dimanche 10.12.1972, Championnat de France, Division 3, Groupe Ouest, 15e journée (2e place) à Vannes, au Stade de la Rabine :
U.C.K. VANNES – PARIS SAINT-GERMAIN F.C.  1:1 (0:0)
– 976 spectateurs. Buts : Le Nevanen, 67′ sur penalty, Jean-Louis Brost, 87′. Arbitre : M. Lochard.
L’équipe du PSG : Camille ChoquierDidier Ledunois, Thierry Coutard, Bernard Béréau, Michel BéhierRobin Leclerc, Jacques LaposteJean-Louis Brost, Christian André, Éric Renaut, Othniel Dossevi. Entraîneur : Robert Vicot.
L’équipe de Vannes : Le Pêcheur – Lavarec, Amestoy, Brosse, Ayoul – Le Nevanen, Le Chenadec, Le Moino, Le Pinru, Hervé, Thomas. Entraîneur : Le Chenadec.

Note : deux journaux (Le Courrier Républicain et Ouest France donnent Eric Renaut comme buteur parisien. Nous nous en tenons, faute de nouveaux éléments, aux versions de France Football et de La Liberté de la Vallée de la Seine).


Maillot utilisé :

Domicile Montréal 1972 1973

Maillot domicile 1972-73


Photos du match :

Sortie de Camille Choquier devant Hervé (HAC Foot Archives)


Comptes-rendus :

Les deux équipes se seront neutralisé et le score sera resté vierge jusqu’à un penalty accordé aux Vannetais et transformé par Le Nevanen. Les parisiens auront cru pouvoir revenir de la même façon à cinq minutes du terme, mais la tentative de Renaut sera détournée par le portier breton. Mais ils ne baisseront pas les bras et reviendront malgré tout au score sur une tête de Brost deux minutes plus tard…

– L’Equipe :

Le dauphin du groupe Ouest l’a échappé belle à Vannes, où l’UCK n’a pas voulu laisser son public sur la mauvaise impression au récent derby de Coupe de France. Bien groupés au centre du terrain, les Parisiens dominèrent souvent territorialement, mais les attaques de Vannes, orchestrées par un Thomas roi du milieu de terrain, prirent souvent en faute les défenseurs adverses.

En seconde mi-temps, Vannes prenait l’avantage sur un penalty tiré par Le Nevanen pour une main de Renaut à la 67è minute, puis Saint-Germain bénéficiait du même avantage pour main de Brosse (85è), mais Le Pêcheur détournait le tir de Renaut ; l’égalisation survenait peu après, Brost marquant de la tête dans un paquet de joueurs.

– Le Courrier Républicain :

A Vannes, Paris Saint-Germain partage les points (1-1)

Toute la matinée une pluie fine s’était abattue sur la ville de Vannes, rendant le terrain gras et glissant et en conséquence difficilement praticable, Mais les intempéries naturelles m’empêchèrent pas les 22 acteurs de se présenter au centre de la pelouse.

Le match débuta fort bien pour les deux protagonistes qui se créèrent des occasions mais enrayées de part et d’autres par deux défenses mobiles et volontaires. Les joueurs de Vannes allèrent inscrire un but par leur ailier gauche, mais qui ne fut pas validé pour faute préalable sur Béhier(6e). Cependant dès cet Instant toute l’équipe Vannetaise parut animée de bonnes dispositions offensives (12e, 13e, 14e, 19e) fortement encouragées par un public parfois à la limite de la correction. Mais les Sangermanois s’opposèrent à ce forcing en s’organisant en défense, laquelle fut intraitable. Son milieu de terrain devait accomplir un énorme travail pour la relance du ballon, et l’on assista à de belles combinaisons. A la 34e minute, sur un coup franc tiré en lobe par Leclerc, Coutard réceptionna la balle et la logea au fond des filets (but refusé pour faute de main). Mals les joueurs de Vannes se firent pressants et se montrèrent inquiétants et semblaient bien avoir retrouvé leur punch en se battant sur toutes les balles et en se créant de multiples occasions qui auraient pu s’avérer dangereuses. Cependant, c’est sur le score de 0-0 fut sifflée la mi-temps.

Après le tepos, les Vannetais maintinrent quelques temps encore leur pression en se livrant corps et âmes et avec un esprit de Coupe de France particulièrement volontaire. Mais, la solide formation de R. Vicot conservait sa sérénité et la maîtrise du ballon dans le jeu technique, et l’on assista a des contres attaques sangermanoises qui auraient pu s’avérer prolifiques notamment par Brost (47e), André (50e, 58e), Renaut (51e), Leclerc (57e), Coutard (59e).

Quoiqu’Il en soit ce tut l’équipe de Vannes qui inscrivit le premier but à la 68e minute sur tin pénalty discutable et sévère que tirait le numéro 10. Ce but eut le don de galvaniser les énergies sangermanoises et les hommes de Vicot se déchainèrent pour arracher le matait nul, en permutant constamment et en procédant à des accélérations ainsi qu’en multipliant de nombreuses balles aériennes promptement réceptionnées par les attaquants. Mais les Vannetais luttèrent héroïquement pour préserver leur avantage. A la 83e minute, l’arbitre siffla un pénalty en faveur des visiteurs que Renaud tirait en force, mais ai prix d’une splendide détenté le gardien repoussa la balle. Paris-Saint-Germain physiquement et moralement ne s’écroula pas et pris résolument la direction des opérations et sur un centre court de l’insaisissable Brost, Renaut [note d’HdP : il semblerait que ce soit en fait Brost, contrairement à ce que prétendent Le Courrier Républicain et Ouest France] (88e) reprenait victorieusement de la tête en jaillissant du coin droit des buts défendus par Le Pêcheur. Brost faillit même à la dernière seconde donner la victoire au Paris-Saint-Germain en reprenant un ballon qui passa de peu à côté de la cage de Le Pêcheur.

Dans l’équipe du Paris-Saint-Germain tous les joueurs sont féliciter pour leur courages leur abnégation face à un adversaire qui se livra comme à un match de coupe. Le gardien, Camille Choquier démontra des qualités physiques et techniques impressionnantes ( calme, intervention, renvoie de balle). Ledunols, Béhier, Renaut, Dumot, Leclerc, furent habiles en défense en pratiquant des permutations constantes. Coutard confirme ses progrès de match en match, quant à Brost ii confirme sa grande forme, Laposte et Dossevi abattirent du beau travail dans l’entrejeu, André est précis et varié dans ses passes et Bereau Infatigable et rusé.

Voilà, le rideau est baissé en ce qui concerne les matches-aller du groupe-ouest et Paris-Saint-Germain est consolidement assis à la deuxième place à un point de Quevilly. Bravo à cette jeune équipe et à ses dirigeants qui au lendemain du chao des événements de juin ont mis tout en oeuvre pour redonner à notre ville un football amateur qui est aujourd’hul une tête forte, un leader.


Le stade :

Vue aérienne du stade de la Rabine

Vue aérienne du stade de la Rabine


Loic
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