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Ajaccio – PSG 0-0, 11/01/03, Ligue 1 02-03

0203_Ajaccio_PSG_HeinzeSamedi 11.01.2003, Championnat de France, Ligue 1, 21e journée (10e place) à Ajaccio, au Stade François-Coty (Timizzolo) :
A.C. AJACCIO – PARIS ST-GERMAIN F.C.  0:0 (0:0)
– 7 040 spectateurs.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Cristóbal Parralo (Talal El-Karkouri, 80′), Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Hugo Leal (Alioune Touré, 80′), Frédéric Déhu, Felipe Teixeira (Alex Nyarko, 62′) – Fabrice Fiorèse, Jérôme Leroy – Bartholomew Ogbeche. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Hugo Leal, Jérôme Leroy et Felipe Teixeira.
Expulsions : Regragui, 70′, Bartholomew Ogbeche, 72′.


Maillot utilisé :

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Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Photos du match :

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Jérôme Leroy (Ch. Gavelle)

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Passe de Hugo Leal (Ch. Gavelle)

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Montée de Gabriel Heinze

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Cristobal (Ch. Gavelle)

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Les supporters parisiens présent à François-Coty (Ch. Gavelle)


Résumé vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

A toute époque, aller jouer en Corse n’a jamais été une sinécure. Aussi, finir la rencontre à dix contre dix n’est pas surprenant, et là, rien à voir avec l’engagement qui anime habituellement les insulaires. Comme depuis le début de la saison, les arbitres n’ont pas fléchit, si bien que Paris perd un nouvel attaquant (Ogbeche), en même temps qu’il gagne dans l’esprit de corps.

Voilà exactement le match auquel on s’attend lorsque l’on pose le pied à François-Coty. Ambiance chaude sur les sommets ajacciens pour cette jeune formation, promue notamment la saison passée grâce à ses talents de cour. Mais cour ne rime pas pour autant avec tromperie et tous ces artifices qui ne sont pas pour relever le niveau du championnat de France. Enfin, Paris s’est plutôt bien sorti de ce traquenard corse, au prix d’une abnégation au combat qui lui faudra réitérer. Mais il faut tout de même dire que rien dans cette rencontre n’avait été fait pour que les principaux intéressés soient dans les meilleures dispositions possibles. Entre des juges de ligne qui peinent à rejoindre Ajaccio en avion, Courbis qui retrouve le droit d’être sur son banc, c’est bien dans le domaine extra-sportif que sont animées les discussions d’avant match. Pourtant, sur le terrain, on ne peut contester un réel enjeu sportif pour les deux formations, ce qui a eu tendance à se voir au travers de l’agressivité corse. Pour le coup, l’arbitre luxembourgeois Monsieur Hamer s’est essentiellement employé à calmer les esprits durant les quarante-cinq premières minutes. Cinq avertissements au total durant cette première partie de « spectacle », c’est dire que le football n’y a pas vraiment retrouvé ses petits.

Et il est vrai que les occasions de but ont été rares, pour ne pas dire inexistantes. C’est Faderne qui est le premier a tirer au but, mais on joue déjà la vingt-deuxième minute ! La troupe de Fernandez est bien en place mais peine à trouver le liant entre le milieu et son attaque. D’ailleurs, on notera au passage le retour d’Hugo Leal dans l’entre jeu parisien. Débuter une rencontre n’était plus arrivé au Portugais depuis le 22 novembre dernier (PSG-Nantes, 0-1), ce qui a le mérite de lui donner des ailes. Leal comme son compatriote Teixeira sont de tous les coups, et il faut souvent que Collin y mette autre chose que du football pour stopper les velléités du couloir droit parisien. Comme souvent c’est un ancien parisien qui est à l’origine des actions les plus dangereuses. Le capitaine ajaccien, Bruno Rodriguez, cherche une tête corse sur un coup-franc (28e). Hormis Déhu qui se blesse sur l’histoire, la tentative ne donne rien. Les minutes précédentes n’ont offert qu’un spectacle de faible qualité mais de haute intensité. Monsieur Hamer sort trois fois la main de sa poche en l’espace de trois minutes (19e à 22e), ce qui a pour conséquence de doper l’adrénaline de uns et des autres. Comme sur cette action où Cristobal vient butter sur Collin au bout d’une longue course. Les deux hommes tombent sans qu’il n’y ait matière à commentaire (30e), sauf pour Destruhaut qui n’a pas les nerfs solides, pour rester poli.

Il faut attendre les cinq dernières minutes pour que l’inusable Rodriguez offre enfin du football aux 7 000 spectateurs du stade François-Coty. Sur les deux fois, c’est l’ancien joueur du Racing Club de Paris, Regragui, qui joue les passeurs pour son capitaine. Son premier centre lui trouve la tête, mais la tentative n’est pas assez appuyée et l’envolée de Letizi est précise (41e). Enfin, après un ballon perdu sur un corner parisien, Robin lance le contre et trouve Regragui, toujours à droite, qui cette fois remet instantanément sur le pied gauche trop ouvert de Rodriguez (44e). La rentrée aux vestiaires est houleuse. Un steward chargé de protéger l’accès du tunnel des joueurs s’en prend à Pochettino ainsi qu’à d’autres Parisiens. S’en suit une petite échauffourée sans conséquence mais qui aura eu le mérite de mesurer le degré d’intelligence du petit homme tout de jaune vêtu.

Et si l’on imagine que la pause a calmé les esprits, c’est une erreur. Après un premier quart d’heure où seule une frappe d’Ogbeche oblige Trévisan à se détendre et à boxer en corner (55e), tandis que Ouadah inquiète sur un tir détourné (57e), il faut s’en remettre au sifflet de Monsieur Hamer pour rythmer la rencontre. Pas très excitant tout ça, d’autant que les deux équipes vont se retrouver à dix. C’est d’abord Rodriguez qui rejoint les vestiaires en raison d’une confusion avec Regragui, vite rattrapée par l’un des assistants (68e). L’ancien Racingman rejoint donc la douche, suivi cinq minutes plus tard par Ogbeche. L’international nigérian a eu la fâcheuse habitude depuis le début de la rencontre de lever un peu haut sa jambe. Sauf que cette fois-ci, Terrier est touché, et comme le climat n’est pas à l’apaisement depuis l’exclusion de Regragui, Monsieur Hamer ressort sa biscotte rouge (73e). Un tir de Demont entré en jeu quelques minutes plus tôt redonne quelques couleurs à une rencontre on ne peut plus tendue (79e). Le tir de l’Ajaccien oblige Letizi à se détendre pour finalement écarter le ballon en corner du bout de la main gauche (79e). C’est le geste qui servira de conclusion à une rencontre qui n’aura offert qu’un spectacle de piètre qualité, et où il faudra surtout garder en mémoire l’esprit de corps dont ont fait preuve les Parisiens. C’est déjà ça !

Déclarations d’après-match :

Rolland Courbis (entraîneur d’Ajaccio) : « Sur le plan mathématique, nous avions besoin de plus d’un point mais, finalement, c’est peut-être un bon point. Les deux équipes avaient la même organisation. Sans chauvinisme, je pense que nous avons gagné légèrement aux points. Quand on compare le boulot de Trévisan et celui de Letizi, nous avons eu davantage de situations dangereuses. Je constate que mon retour coïncide avec notre premier carton rouge. Mais si nous sommes un peu plus énervés sur les prochains matchs, nous aurons quelques circonstances atténuantes… Pour le reste, quand on voit que le souci du PSG, c’est de savoir qui tirera leur prochain penalty, moi, je cherche plutôt qui nous le sifflera ! (rires) »
Mauricio Pochettino : « C’est un point important de pris sur un terrain impraticable. C’est positif. Maintenant, il nous faudra confirmer face au Havre, ce sera un match décisif. »

« C’était une rencontre équilibrée. Dans l’ensemble, sans chauvinisme aucun, j’ai le sentiment que nous avons maîtrisé la situation. Je dirais même que Letizi a eu légèrement plus de boulot que notre gardien. Nous avons retrouvé des vertus de solidarité. Il faut désormais les conserver. Je constate également que mon retour coïncide avec notre premier carton rouge. Mais je ne suis pas intoxiqué par mes problèmes judiciaires. Pour revenir sur les deux équipes, il est clair que nous ne boxons pas dans la même catégorie. »

Luis Fernandez : « Nous savions que nous allons jouer face à un adversaire qui avait envie de bien faire pour le retour de son entraîneur. Nous avons joué face à une équipe super motivée qui n’a rien lâché. Mais nous nous sommes rassurés en venant ici car l’état d’esprit était là. Maintenant, il s’agira de trouver des solutions offensives. Ce match nul est assez équitable. »

Lionel Potillon : « L’état du terrain était vraiment déplorable mais en dépit de ces conditions difficiles, nous avons pris un point dans la continuité de notre match face à Besançon, notamment dans l’agressivité, dans la conquête et la concentration. Il nous reste à confirmer cette bonne entame d’année en battant Le Havre au Parc des Princes mercredi prochain. »

Les appréciations du Parisien :

Letizi (6). Un seul arrêt en première période, mais quel arrêt ! Son envolée sur une tête renversée de Rodriguez (41e) a fait du bien au PSG. Il a eu la main ferme pour détourner en corner une frappe de Demont (79e). Un retour efficace.
Cristobal (5). L’Espagnol, pour son retour à son poste d’arrière droit, a parfois semblé surpris par l’engagement corse. Son expérience lui a vite permis de se montrer solide, même s’il a parfois été pris en défaut. Touché à un genou, il a demandé à sortir. Remplacé par El Karkouri (82e).

Pochettino (5). Le capitaine a sereinement maîtrisé son rôle d’arrière central.

Heinze (5,5). Ce n’est pas dans un match comme celui-ci que l’arrière central gauche parisien allait dépareiller. Sa fougue l’a conduit à quelques dégagements peu académiques mais efficaces. Son duel avec Rodriguez a plusieurs fois failli dégénérer.

Potillon (5). Latéral gauche, il a parfois eu quelques difficultés à maîtriser son couloir mais a plutôt bien terminé son match.

Déhu (5). Seul entre la défense et le milieu parisien, il s’est battu courageusement, surtout après un coup à un coude pour lequel il a été bandé à la pause. Son apport offensif a toutefois été limité.

Teixeira (4,5). Milieu droit, il n’a jamais manqué de courage face au traitement parfois limite infligé par le défenseur corse Collin. Mais cela l’a empêché de peser sur le jeu. Il a été remplacé par Nyarko (63e), auteur d’une bonne rentrée.

Hugo Leal (5,5). Derrière les deux attaquants parisiens, il a tenté, avec mérite, d’apporter une dose de technique aux débats. Ce n’était pas le moindre des défis de la soirée. Remplacé par Touré (82e).

J. Leroy (4). Milieu gauche, il a multiplié les passes manquées en situation de contre et perdu plusieurs duels dans un contexte musclé.

Fiorèse (5). Sur le flanc droit de l’attaque, il n’a pas ménagé ses efforts. Sans cesse en mouvement, il n’a pourtant eu aucune occasion.

Ogbeche (5,5). Son expulsion directe semblera sévère. Le jeune attaquant parisien avait été le seul homme dangereux de son équipe. Auteur de la première frappe du PSG (55e), il avait récidivé d’un tir un peu trop croisé (66e).


Le stade :

Le stade François-Coty


 

Loic
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