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Auxerre – PSG 2-1, 31/05/03, Coupe de France 02-03

Samedi 31.05.2003, Coupe de France, finale à Saint-Denis, au Stade de France :
A.J. AUXERRE – PARIS ST-GERMAIN F.C.  2:1 (0:1)
– 78 316 spectateurs. Buts : Hugo Leal, 21′ ; Dj.Cissé, 76′, J.-A.Boumsong, 89′.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Cristóbal Parralo, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Lionel Potillon (José Aloísio, 90′) – Frédéric Déhu, Hugo Leal, Jérôme Leroy, Stéphane Pédron (Francis Llacer, 84′) – Fabrice Fiorèse (Paulo César, 75′), Ronaldinho Gaùcho. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissement à Fabrice Fiorèse.
Expulsion : Hugo Leal, 66′.


Maillot utilisé  :

Maillot domicile Coupe de France 2001-2004 (collection http://maillotspsg.wordpress.com)

Maillot domicile Coupe de France 2002-2003 (collection MaillotsPSG)


Programme :

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Billet :

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Photos du match :

Les Parisiens avant le coup d’envoi (JL. Fel)

Jérôme Leroy pressé (Ch. Gavelle)

Jérôme Leroy pressé (Ch. Gavelle)

Frédéric Dehu (Ch. Gavelle)

Frédéric Dehu (Ch. Gavelle)

La joie d'Hugo Leal et de Ronaldinho après l'ouverture du score du 1er nommé (Ch. Gavelle)

La joie d’Hugo Leal et de Ronaldinho après l’ouverture du score du 1er nommé (Ch. Gavelle)

Le carton rouge, injuste, adressé à Hugo Leal par Monsieur Layec (Ch. Gavelle)

Le carton rouge, injuste, adressé à Hugo Leal par Monsieur Layec (Ch. Gavelle)

Fabrice Fiorèse (Ch. Gavelle)

Fabrice Fiorèse (Ch. Gavelle)

Lionel Potillon (Ch. Gavelle)

Lionel Potillon (Ch. Gavelle)

Ronaldinho balle au pied

Ronaldinho balle au pied

La joie de Boumsong contraste avec le dépit des Parisiens : la Coupe est auxerroise!

Les supporters du PSG (Ch. Gavelle)

Les supporters du PSG (Ch. Gavelle)

Le virage parisien

Le virage parisien


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Lorsque le rideau tombe…

C’est lorsque le rideau tombe que l’on pleure, que l’on rit, et que tous nos sentiments sont en éveil. Il y a donc eu des larmes d’un côté, des rires de l’autre. Jeu cruel. Alors on aura beau débattre sur l’exclusion de Hugo Leal, rien n’y changera. Boumsong et Cissé ont eu ce soir, les faveurs de la foule, les faveurs du destin. Pour Fernandez et ses hommes, une page se tourne.

Le rideau s’ouvre. Les trois coups ont été donnés. Comme une dernière représentation, chacun sait ce qu’il a à faire, sait ce que l’on attend de lui. Il ne faut pas en promettre, les surprises ne sont pas des ces représentations-là, elles guettent seulement quand tout à chacun se surprend à rêver d’un match sur le fil où le talent le disputera à l’énergie. Car côté metteurs en scène, on a bien ce qui se fait de mieux en France. Fernandez-Roux, c’est le duel Paris-Province revisité sur nos écrans cathodiques entre deux coups de gueules médiatiques. Sur la scène, Ronaldinho-Cissé, ça sent les brillants jeunes premiers à plein nez. Autour, chacun se dispute un talent. C’est dire.

Et comme c’est une finale, il n’y a pas à tergiverser mais à rentrer au plus vite dans le vif du sujet. Exactement ce que fait Potillon en trouvant la tête de Hugo Leal aux six mètres (1re). Si Chacun attend les coups de génie de Ronaldinho ou les accélérations de Cissé, c’est un autre joueur qui va s’illustrer durant cette première période. Hugo Leal est celui-là. Le Portugais est dans tous les coups. Tantôt remiseur, tantôt finisseur, on ne le connaissait pas comme ça l’ancien de l’Athletico Madrid. Devant 80 000 âmes, il a choisi le bon moment. Et Paris va vite en profiter.
Auparavant, c’est sur coup de pied arrêté que Ronaldinho offre le premier grand frisson de la soirée. Le coup-franc que concède Mathis à l’entrée de la surface se termine sur l’arête de la transversale de Cool (3e). Puis c’est dans le jeu en mouvement que Paris se révèle. Déhu trouve Leroy qui lance Fiorèse. L’attaquant parisien ne trouve qu’une touche au bout de sa ligne droite, mais au moins Perrier est prévenu (11e).

Incroyable Hugo Leal

Les incursions auxerroises sont également des actes arrêtés. Cette fois, c’est Lachuer qui glisse à Kapo, mais le tir du meneur de jeu auxerrois est complètement dévissé (13e). La menace bourguignonne se fait plus pressante, et il faut que l’un des assistants de monsieur Layec lève le drapeau pour que le contre initié par Cissé ne finisse plus mal. Au passage, l’arbitre de touche en est quitte pour une glissade, et Luis Fernandez de lui proposer des crampons vissés (18e). Humour.

Hugo Leal choisit ce coup de chaud pour refaire passer quelques frissons devant le kop auxerrois. Après avoir récupéré un ballon le long du couloir gauche, Ronaldinho en hérite et sert fort devant le but de Cool. La pluie aidant, le cuir glisse sous les crampons de Mexès, et termine dans les pieds de Leroy qui fixe Cool. Le gardien bourguignon fait le boulot, et détourne à bout portant en corner (19e). En fait, il ne s’agissait que d’un avertissement, car la bonne arrive une minute plus tard.

Toujours du côté gauche, c’est au tour de Pédron de faire parler le talent. Sa talonnade pour Déhu permet de lancer Ronaldinho. Le centre du champion du Monde brésilien cherchait initialement Fiorèse mais il trouve Hugo Leal, et son pied gauche parfaitement ciblé (21e). Paris a pris les devants, et s’attache à en garder le bénéfice. Dans la minute qui suit, c’est encore une longue transversale de Pédron remisée par Leroy pour Cristobal qui s’achève par un tir hors cadre du latéral espagnol (22e).

Auxerre a pris un coup derrière la tête, et il va lui falloir plus de dix minutes pour refaire surface. Sur un centre venu de la gauche, Alonzo boxe au loin, Mathis bénéficie de l’offrande et la reprend comme elle vient. A côté (33e). Puis c’est au tour de Kapo de s’essayer aux passements de jambes, mais la conclusion est beaucoup moins lucrative (38e). Et c’est sur ce même registre d’imprécision (coup-franc de Cissé largement au-dessus, 41e) que M. Layec renvoie tout ce petit monde aux vestiaires.

Les mots de Guy Roux à la pause ont dû habiller la foudre qui a tonné dans le ciel, au loin du Stade de France, car le premier quart d’heure est à sens unique. Les Blancs auxerrois font le siège du but d’Alonzo. Si Mathis croise trop son tir (56e), le reste est beaucoup moins convaincant. Il y a beaucoup d’à-peu-près dans le travail de construction des hommes de Guy Roux, trop enclins à trouver Cissé ou Kapo pour finir le travail. Si bien que ce sont encore deux coups-francs qui fleurissent le parterre d’occasions avortées bourguignonnes. Une première fois, Kapo trouve le mur (59e), puis Cissé trouve lui, les crampons parisiens (63e).

Incroyable exclusion !

Paris se remet peu à peu en marche. Ses contres sont rapides mais pêchent dans la finition. Aussi, Cristobal est tout heureux de récupérer le ballon au deuxième poteau, sauf que la surprise, mêlée à la précipitation, font rarement bon ménage. C’était une balle de break idéale (65e), mais Paris la laisser filer. Et s’énerve. Hugo Leal est prié de rejoindre le vestiaire un peu plus tôt qu’il ne l’avait prévu. Un pied un peu trop haut dans un duel avec Méxès, et c’est sa belle finale qui se termine en eau de boudin (67e).

Une décision de Monsieur Layec qui va se révéler déterminante pour la suite des évènements. A dix contre onze, la rencontre perd en automatismes côté parisien, ce qu’Auxerre gagne en volonté plus qu’en efficacité. Pourtant, Paris a une nouvelle balle pour enfoncer le clou, mais cette fois le décalage millimétré de Ronaldinho pour Pédron se termine en glissade sans que le ballon ne soit touché (70e). C’est l’occasion de trop.

Auxerre demande à Kapo de prendre un peu plus le jeu à son compte, et les rares tentatives du jeune international se révèlent intéressantes à défaut d’être convaincantes. Et c’est finalement Radet qui joue les passeurs décisifs. Sa longue ouverture dans le dos de la défense parisienne surprend tout le monde. Pochettino tente bien de se jeter devant Alonzo mais Cissé est plus prompt à glisser le ballon dans le but parisien (77e).

En infériorité numérique, Paris était parvenu jusque là à préserver son bien, mais un seul manque d’inattention remet Auxerre à flot. Dans cette spirale, les protégés de Guy Roux vont pousser ceux de Luis Fernandez dans leurs derniers retranchements.
Il y aura bien cette dernière talonnade de Ronaldinho pour Paulo Cesar, qui filera vers Llacer et vers une ultime balle de break qui n’en aura que le nom. Le tir est trop croisé, trop quelque chose (86e).

Et puis viendra la dernière minute de jeu du temps réglementaire. Comme un coup d’assommoir pour tout ce que les Parisiens n’ont pas été cette saison, Boumsong, en deux temps, réduira à néant la chance qui s’offrait à ce groupe de se séparer par une ligne commune au palmarès (90e). Soutenu par son entraîneur comme la corde soutien le pendu, ce Paris-là disparaît dans les larmes d’un ciel couvert par un orage de chaleur. Car ces éclairs n’ont fait qu’allumer des feux de Bengale alors qu’ils promettaient de repeindre le ciel des couloirs de l’espoir. Mais ce soir, tout est gris. Rideau !

Réactions :

Luis Fernandez (Entraîneur-Manager du PSG)
 » Il est toujours dur de perdre, d’autant que j’estime que nous avions la maîtrise de cette finale. Nous avons montré de bonnes choses, et nous ne méritions pas cela. Je suis très triste pour les garçons, et pour nos supporters. Cette finale est à l’image de notre saison. Nous avons plutôt très bien joué en première mi-temps, avant d’éprouver beaucoup de difficultés à trouver des solutions en seconde. Quant à l’exclusion d’Hugo Leal, je ne veux pas polémiquer, je respecte la décision de Monsieur Layec. C’est le football… Je voudrais enfin féliciter Auxerre et son entraîneur, Guy Roux.  »

Guy Roux (Entraîneur d’Auxerre)
 » La première période a été indiscutablement à l’avantage du PSG, d’une part car il jouait bien, et d’autre part parce que nous ne jouions pas. A la mi-temps, le but d’avance des Parisiens était logique, cela aurait même pu être pire. Après une prise de conscience au repos, nous avons joué de mieux en mieux en seconde période. Je suis heureux car ce troisième succès en quatre finales de coupe, le tout en 24 ans, me comble.  »

Mauricio Pochettino (Défenseur et capitaine du PSG)
 » Nous sommes très déçus. L’exclusion d’Hugo est totalement injuste, et fausse le match. A dix contre onze, il était trop difficile d’espérer quelque chose. Il est dur ce soir de penser déjà à demain. Une chose est sûre, cette saison a été très frustrante.  »

Cristobal (Défenseur du PSG)
 » (Désabusé) J’arrête ! J’ai décidé de mettre un terme à ma carrière ce soir. La seule chose dont nous sommes certains ce soir, c’est que nous avons perdu. Pourquoi ? Je n’en ai pas la moindre idée… C’est une catastrophe, nous sommes très déçus. Nous avons énormément travaillé cette saison, mais sans la moindre récompense. Nous sommes très tristes, mais la vie continue.  »

Jérôme Alonzo (Gardien du PSG)
 » C’est l’éternelle histoire des coupes : il y a ceux qui sont fous de joie, et les autres. C’est maintenant que nous allons voir si nous sommes des hommes. Il va falloir oublier cette saison et repartir le 27 juillet sur un nouvel exercice. Si nous ne réagissons pas comme cela, nous pouvons toujours pleurer pendant trois mois. Il nous a manqué dix minutes. C’est quoi dix minutes dans une vie ? Mais je voudrais rendre hommage aux Auxerrois qui n’ont jamais rien lâché. Ce n’est pas le moment des grandes analyses. Une chose est sûre, cette saison est très décevante.  »

Lionel Mathis (Milieu de terrain d’Auxerre)
 » Je suis très heureux pour toute notre génération. Nous avons été très gênés en première période, nous étions en retard sur tous les ballons, et Paris était en pleine confiance. Nous étions mieux en seconde période, puis l’exclusion a changé beaucoup de choses. Mais c’est le football. Nous avons joué énormément de matches cette saison, et cette coupe est une récompense.  »

Djibril Cissé (Attaquant et buteur d’Auxerre)
 » Je voudrais avant tout tirer un grand coup de chapeau à toute l’équipe car cette victoire est un vrai travail collectif. J’ai eu une demi-occasion dans le match, mais elle m’a sourit. Après une très mauvaise première mi-temps, le coach nous a bougé au repos, et nous avons réussi à redresser la barre. Notre championnat a été si décevant que cette coupe rectifie un peu le tir.  »


Le stade :

Le Stade de France

Le Stade de France


 

Loic
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