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Bastia – PSG 0-1, 06/03/02, Division 1 01-02

Mercredi 06.03.2002, Championnat de France, Division 1, 28e journée (4е place) à Bastia, au Stade Armand-Césari (Furiani) :
S.C. BASTIA – PARIS ST-GERMAIN F.C. 0:1 (0:0)
– 9 283 spectateurs. But : Bartholomew Ogbeche, 49′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Francis Llacer, Talal El-Karkouri, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Hugo Leal, Frédéric Déhu, Édouard Cissé (Jérôme Leroy, 55′) – Bartholomew Ogbeche (Cristóbal Parralo, 80′), Ronaldinho Gaùcho – José Aloísio (Fabrice Fiorèse, 72′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à José Aloísio, Édouard Cissé, Talal El-Karkouri et Hugo Leal.
Expulsion : F.Mendy, 92′.


Maillot utilisé (en version à manches longues) :

IMG_2983

Maillot extérieur 2001-02 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Hugo Leal (Ch. Gavelle)

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Edouard Cissé aux prises avec deux bastiais (Ch. Gavelle)

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

« Bartho » Ogbeche célèbre son but (Ch. Gavelle)

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Letizi est la cible des sympathiques supporters corses… (Ch. Gavelle)

Ronaldinho à la lutte avec un bastiais (Ch. Gavelle)


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

C’est sur l’Île de beauté que Paris a recouvré une certaine sérénité balle au pied, après avoir traversé la très médiatisée zone de turbulence liée au PSG-Bordeaux de samedi dernier. Ce ne fut certes pas chose facile tant les Corses, au cours de débats musclés, se montrèrent dangereux jusqu’au bout, mais un but d’Ogbèche à la 50e minute a suffi au bonheur Rouge et Bleu. Une belle leçon de réalisme d’un Paris « guerrier » à souhait…

C’est entre mer et montagne, sur le terrain d’un stade Armand-Cesari traditionnellement chaud comme la braise, que les Parisiens ont répondu avec leurs tripes et de la meilleure manière qui soit au flot de critiques s’étant abattu sur leur club depuis le dernier PSG-Bordeaux de triste mémoire. Dans sa nouvelle configuration – un Luis Fernandez définitivement assis en tribune, et ce quelque soit la décision de la commission de discipline de la Ligue qui interviendra jeudi -, Paris, toujours privé de Pochettino (convalescent) mais enregistrant le retour de suspension de Heinze et celui en attaque d’Ogbèche (au détriment de Fiorèse), était bien décidé à inverser la tendance : celle d’un Bastia menant la danse en D1 dans son antre face à la capitale avec 9 victoires pour 5 nuls et 6 défaites, malgré un revers et un nul concédés ces deux dernières saisons. C’est d’ailleurs Bastia, finalement sous la férule de son capitaine Cyril Jeunechamp, touché par la disparition accidentelle de son frère aîné auquel tout le stade rendit hommage avant la rencontre (de même qu’à l’oncle de Tony Vairelles, lui aussi décédé) qui, le premier, montre le bout de son nez sur un beau mouvement collectif relayé par Vairelles pour un bon centre d’Uras (4e). Sans Essien ni Addo (suspendus) mais avec Frédéric Mendy et Beneforti (de retour de suspension), le SCB répond aux attentes de son entraîneur, Robert Nouzaret, désireux de voir les siens mettre la pression d’entrée.

De quoi attiser le feu des « Voce di Bostra », « Blues Fans », « Cop’s » et autre « Testa Mora », les associations de supporters du club doyen de l’Île avec lesquelles la bonne poignée de fidèles supporters parisiens ayant fait le déplacement ne pouvaient pas rivaliser pour faute… d’interdiction d’entrée au stade ! « No comment… » Tout cela pour dire aussi que Paris est attendu et bien attendu à Furiani, à tel point que l’arbitre, Monsieur Colombo, doit vite calmer les esprits en avertissant Frédéric Mendy dès la 7e minute. Pas de quoi cependant intimider le PSG, pour preuve un raid sur le flanc droit d’Ogbèche qui, sur son centre, n’est pas loin de trouver Aloisio (13e). Avec un 5-3-2 bien en place, Llacer ayant été titularisé à la place de Cristobal pour répondre au jeu « musclé », les Parisiens ne sont pas réellement menacés, mais l’ambiance est électrique et les quolibets du public bastiais fusent à la moindre occasion, comme sur un tir de Ronaldinho après un bon travail de fixation du tandem Aloisio-Ogbèche (26e). Mais dans les tribunes comme sur la pelouse, le Corse se fait pressant, à l’image de nombreux corners concédés par les Parisiens et, sur l’un d’eux, d’une belle reprise de Frédéric Mendy passant au-dessus de la transversale de Letizi (29e). Et dans la foulée, c’est Beneforti qui, d’une frappe sèche, met à contribution le portier parisien. Paris subit, pour sûr, et Luis Fernandez, réfugié en loge aux côtés du président Perpère, doit torturer sa sucette…

Mais Paris a un coup à jouer, pour sûr aussi, comme sur un dernier contre avant la pause mené par Ogbèche, bien lancé par Aloisio, mais qui ne peut conclure son sprint d’une frappe cadrée. Ce sera chose faite cinq minutes après la reprise sur une perte de balle bastiaise en milieu de terrain : Ronaldinho récupère le ballon et le transmet à Leal, qui le glisse en profondeur pour Ogbèche… frappe de ce dernier et but ! Un ange passe sur Furiani, les voix corses se sont tues… Pas celle de Luis Fernandez qui, de sa loge, ordonne quasiment aussitôt un changement, avec le remplacement d’Édouard Cissé par Jérôme Leroy : du sang frais pour tenir le résultat, voire plus si affinités… Car Bastia, obligé de se découvrir, tremble maintenant quasiment à chaque fois sur les contres parisiens rondement menés, notamment par Ronaldinho. Jeunechamp, la rage au ventre, a beau se libérer un espace dans la tenaille parisienne pour armer une belle frappe à ras-de-terre, c’est alors Letizi qui se couche bien pour détourner le ballon en corner (72e).

Nouzaret multiplie alors les changements et sur celui de Nalis pour Manso, tout le monde se met à courir… vers le banc parisien, avec un début de mêlée générale ! La faute à qui ? Au geste d’un supporter bastiais ayant lancé un projectile sur la tête de Cristobal en train de s’échauffer, Di Blasi, le préparateur physique du PSG, ayant pris par la même occasion un coup de pied. Plus de peur que de mal, puisque le jeu reprend rapidement, mais que l’être humain peut parfois se montrer imbécile, pour rester poli… Toujours est-il qu’il faut tenir, maintenant, le pourquoi de la rentrée de Cristobal à la place du buteur de la soirée, Ogbèche, à quelques minutes du coup de sifflet final. Tenir, oui, car les Bastiais se montrent pressants, comme Beneforti dont la frappe est captée facilement par Letizi. Tenir encore, le temps de cinq interminables minutes de temps additionnel durant lesquelles un missile de Tony Vairelles s’écrase sur l’angle gauche des cages parisiennes. Tenir pour que Paris prenne son 23e point en 14 matches à l’extérieur. Ouf ! Paris tenu. Il y a deux saisons, c’est une victoire à Bastia qui avait ouvert les portes de la Ligue des champions au PSG. Si seulement cette autre raid victorieux en Corse pouvait être un signe du destin…

Les réactions :

Robert Nouzaret (entraîneur de Bastia) : « On a réalisé une première période correcte, sans réussir à concrétiser. Ensuite, on a pris un but au mauvais moment… C’est devenu dangereux car on a été obligés de s’exposer aux contres. On a trop insisté dans le jeu aérien, croyant qu’il suffisait de mettre des ballons dans le paquet pour se créer des occasions. On a confondu énervement et réalisme. On a eu du mal à assumer la pression. »

Lionel Potillon : « Je ne retiens que les trois points, c’est le plus important. Tous les joueurs avaient vraiment à cœur de faire un bon match après la défaite face à Bordeaux (0-1). Il fallait se rassurer tout de suite avant de penser à la venue de Lorient samedi, en Coupe de France. Vu la fin de saison qui nous attend, ce résultat est mathématiquement très important car, dans notre situation, nous ne pouvons plus vraiment laisser échapper de nouveaux points. On sait qu’il sera difficile d’accrocher l’une des trois premières places qualificatives pour la Ligue des Champions. »

Jean-Louis Gasset : « Nous avons réalisé un bon match, dans lequel nous avons su bien contenir les Corses. En première période, il a fallu défendre, ce qui nous a ensuite permis d’aller de l’avant en seconde mi-temps. Le fait que Luis soit en tribune n’est pas un réel problème, le téléphone portable a très bien fonctionné durant tout le match. Prendre trois points à Armand-Cesari, n’est vraiment pas une mince affaire. Depuis le début de la saison le PSG joue bien à l’extérieur, cela démontre toute la force de ce groupe. »

Les notes du Parisien :

Letizi (6,5). Il se détend parfaitement sur une frappe cadrée de Jeunechamp. Sa présence a soulagé la défense. Sauvé par son poteau gauche dans les arrêts de jeu sur une frappe de Vairelles.

El Karkouri (5,5). Il a plié mais n’a pas cédé. Il a muselé Dieuze même s’il a paru pris de vitesse sur certains coups. Ses choix simplistes ont parfois mis l’équipe en danger. Averti à la 70e.

Déhu (6,5). A l’aise dans son rôle de libero en soutien de deux stoppeurs. Il a souvent été déterminant. Précieux dans le jeu aérien.

Heinze (6). Il a rempli sa mission au marquage de Vairelles. Combatif, la chaude ambiance de Furiani l’a surmotivé.

Llacer (5). Il a réalisé une prestation correcte, dans son couloir droit, sans rien apporter au niveau offensif. Il a glissé au milieu du terrain après l’entrée de Cristobal.

Leal (6). Sa passe décisive et lumineuse pour Ogbèche rehausse une prestation moyenne. Le rendement du Portugais n’est pas à la hauteur des kilomètres qu’il parcourt. Averti (79e).

Cissé (5). Systématiquement en retard sur les actions, il a logiquement été averti (39e). Son jeu est resté approximatif. Remplacé par Jérôme Leroy (55e) davantage porté vers l’attaque sans pour autant délaisser les tâches défensives.

Potillon (6). Il a bien bloqué le couloir gauche par une activité soutenue et un placement précis. Il n’a pas eu beaucoup d’occasions de monter.

Ronaldinho (5,5). Confiné sur le couloir gauche, il a donné l’impression de s’ennuyer. Après la sortie d’Aloisio, il a joué seul en pointe avec plus de bonheur.

Aloisio (5). Il a constamment été pris de vitesse par Soumah. Averti (59e), il ne parvient toujours pas à faire la différence. Remplacé par Fiorèse (73e), très actif.

Ogbèche (7). Ses débordements côté droit ont fait de lui l’attaquant parisien le plus dangereux. Son activité a été récompensée par un but décisif plein de sang-froid (50e). Remplacé par Cristobal (82e).


Le stade :

Le stade Armand-Cesari de Furiani

Le stade Armand-Cesari de Furiani


 

Loic
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